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La marginalisation des jeunes dans l'aire métropolitaine de Port- au- Prince de 2010 à  2012

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par CENANFILS Junior
Université d'état d'Haà¯ti - Licence en anthropologie et sociologie 2007
  

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1.3. Recherche sur la jeunesse en Haïti

L'enquête sur la Jeunesse réalisée par FAFO/IHE en 2009 et le fonds des Nations-unies en Haïti

pour la population (UNFPA), nous laisse certains indicateurs de compréhension explicite sur la question. La croissance démographique chez les Jeunes a été particulièrement accélérée en milieu urbain à plus de 6% l'an. A ce rythme, la population urbaine des Jeunes, 1.795.267 individus en 2003, devrait doubler d'ici en 2015. Le poids de la population des Jeunes (15-24 ans révolus), après avoir atteint un sommet en 2005 (21,9%) a amorcé une tendance à la baisse. selon les estimations de projections de population (IHSI-CELADE), où il sera de 20,9 % à 15% en 2050. La concentration urbaine est plus forte chez les Jeunes qu'au niveau de la population totale : 1) Près de la moitié des Jeunes, soit 48,9%, réside en milieu urbain contre 40% dans l'ensemble de la population. 2) Plus de 60% de la population urbaine chez les Jeunes se retrouve dans le département de l'Ouest contre 53 % dans l'ensemble de la population. Les Jeunes filles représentent un pourcentage de 52,9% de la population des Jeunes de 15 à 24 ans. Un tiers des Jeunes de 15 à 24 ans révolus, soit 33,1%, vit dans le plaçage. Un peu plus d'un dixième, soit 12,3%, dans le mariage et 4,6%, dans le « Vivavèk » (Vivre avec). Le pourcentage de Chefs de ménages s'élève respectivement à 1,7% chez les Adolescents (es) de 15 à 19 ans révolus et à 10,4 % chez les Jeunes de 20 à 24 ans révolus. Plus de la moitié des jeunes a déménagé au moins une fois.

La fécondité des Adolescentes est plus faible en Haïti que dans d?autres pays comme le Guatemala, le Nicaragua et, plus près de nous, la République Dominicaine, ainsi que le révèlent les enquêtes récentes de type DHS. Cette considération demeure tout aussi bien valable quant à la contribution relative des Adolescentes dans la fécondité totale, comparativement aux autres pays de la région.

La contribution relative des Jeunes femmes de 15 à 24 ans dans la fécondité totale varie de 30,9 à 28,9% dans l'Ouest et l'Aire Métropolitaine de Port-au-Prince, elle se situe à 26%. Le poids de la fécondité des Jeunes dans la fécondité totale se révèle, en conséquence, suffisamment stable (27 à 28 % dans l'ensemble), malgré une légère baisse observée dans l'EMMUS II (1994-1995). Un pourcentage moindre de Jeunes, 33%, soit un tiers, est scolarisé en milieu rural contre plus de

la moitié, soit 53%, en milieu urbain. Près de 20 %, soit 18,1%, des Jeunes de 15 à 24 ans révolus, n'ont aucun niveau d'instruction. Un peu plus d'un tiers (37,5%) se retrouvent au niveau du primaire et 42,8% au niveau du secondaire. La part relative des Jeunes à l'Université est insignifiante : moins de 1%. De la population en age de travailler: 59% dans l'ensemble, mais 67% en ville et 55% en campagne se trouvent dans la classe 15 à 64 ans. 35% des jeunes de 15 à 24 ans sont au chômage. Le taux de chômage est plus élevé dans les villes et chez les femmes. Le chômage (ouvert et occulte) est de 51%. 1/3 des jeunes occupés sont dans le commerce et 1/3 dans l'agriculture. Plus de la moitié des jeunes entre 15 et 24 ans travaillent à leur compte, avec 17% de plus qui travaillent pour l'entreprise familiale. 18% des jeunes de tous ages (10-24 ans) ont des activités générant des revenus. 60% des jeunes actifs travaillent à plein temps. Des grossesses non désirées dont les impacts du point de vue sociétal s'étendront sur le long terme (le cas des enfants de la rue très fortement exposés à la délinquance juvénile) - la fréquence des décès maternels liée à l'immaturité physiologique des Adolescentes, l'infection aux IST dont le VIH/SIDA due à des comportements sexuels atypiques de la part des Adolescents (es) et des Jeunes ( par exemple, la non utilisation à volonté de préservatifs lors de rapports sexuels), des avortements pratiqués dans des conditions irrégulières, l'abandon scolaire associé à la maternité précoce ou à l'attention soutenue que la jeune mère devra accorder à son enfant, cette déperdition scolaire expliquant aussi la perte de certaines années de vie active. Le taux de séroprévalence du VIH/Sida indique que 2,3% des jeunes filles de 20 à 24 ans révolus seraient séropositives ainsi que 0,9 % des adolescentes de 15 à 19 ans révolus. Dans l'ensemble, le taux de séropositivité serait de 1,5 % chez les Jeunes filles de 15 à 24 ans révolus et se situerait en-deçà du niveau observé chez l'ensemble des femmes en age de procréer (2,3%). Comparativement au sexe masculin, la séropositivité serait plus élevée chez les Adolescentes de moins de 20 ans et les femmes de 20 à 24 ans révolus : 0,9% contre 0,1% dans le premier cas et 2,3 % contre 1,1 % dans le second cas. La différenciation est forte, tant du point de vue de la connaissance complète que de celui de la prévalence du VIH/SIDA chez les Jeunes, en regard des critères comme le quintile de bien-être économique, le type d'activité économique, le niveau d'instruction et le secteur de résidence. Le degré de confiance chez la jeunesse haïtienne est généralement faible : 28% pensent qu?ils peuvent faire confiance à la plupart des gens. Des différences nettes entre les filles et les garçons : 23% contre 32%. Des différences nettes entre les zones urbaines et rurales: 18% contre 35%. 58% de la population haïtienne ont accès à une source d'eau améliorée.

(OMD). De grandes différences entre les zones urbaines et rurales : 93% contre 41%. 1/4 de ménages utilisent des infrastructures d'assainissement améliorées, soit deux fois plus dans les zones urbaines (35%) que dans les zones rurales (17%) (OMD). Moins de la moitié des ménages haïtiens vivent dans un quartier doté d'un réseau électrique, soit 88% dans les zones urbaines et 18% dans les zones rurales. Plus d'une personne sur quatre dispose d'un téléphone portable. Dans les zones urbaines, 42% des interrogés ont un cellulaire contre 18% dans les zones rurales. (OMD). Une personne sur trois dans les zones urbaines mentionne avoir accès à l'internet contre 4% dans les zones rurales. Au total, 14% de la population haïtienne ont accès à l'internet. (OMD). Donc, nous avons essayé systématiquement de relever un inventaire et de traiter les différents aspects du problème de la marginalité des jeunes par rapport à ses moyens existentiels et de ses conditions de survie. Toujours est-il, que nous allons confronter ses relevées théoriques à la réalité actuelle du terrain lié à notre cadre opératoire de réflexion.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote