Chapitre II : Matériel et Méthodes
2.1. Méthodes de collecte des
données
2.1.1. Dispositif d'échantiionnage et choix de
l'emplacement des relevés
Afin d'étudier de manière approfondie la
variabilité de types forestiers, nous avons opté pour un
échantillonnage ciblé (cfr. Senterre, 2005) et non
aléatoire ; C'est-à-dire, organisé de manière
à obtenir un nombre de relevés à peu près
équivalent pour chaque situation considérée.
BIARO
3
2
1
4
3
2
1
10 k m
4
3
4
1 k m
E
_,c
`--i
2
3
1
2
1
2,45 k m
YOKO
4
3
2
1
4
2
1
3
Figure 6 : Dispositif d'échantillonnage. Les cadres
colorés représentent les relevés sur argile et les cadres
non colorés les relevés sur sable.
considérée comme point de départ. Une
série de 4 relevés a été réalisée
pour chaque combinaison, donc quatre placeaux de 1 hectare (200x50 m) et
distants de 100 m chacun ont été établis sur chaque type
de sol (8 relevés au total). Nous avons utilisé un
pentadécamètre pour la délimitation des transects et un
GPS pour la prise des coordonnées géographiques.
Ensuite, à plus ou moins 1 kilomètre de la zone,
quatre autres placeaux ont également été
délimités sur chaque type de sol (encore 8 relevés,
zone).
Un repiquât similaire a été enfin obtenu
à plus ou moins 10 km dans la forêt de Biaro (4 relevés sur
argile et 3 relevés sur sable).
Au total, 23 placeaux (= 23 relevés, constitués de
deux sous-relevés emboîtés chacun) ont été
établis dans l'ensemble de dispositif.
Classiquement, notre dispositif d'échantillonnage
s'est intéressé uniquement aux peuplements arborescents (= 6 m =
20 m). Les strates du sous-bois ne seront pas traitées dans le cadre de
ce mémoire. Les paramètres étudiés sont ceux
relatifs à la densité, à la surface terrière,
à la structure diamétrique et à la structure floristique
(richesse et diversité) ainsi qu'à la définition des
groupes écologiques.
Pour chaque cas considéré, Il a
été question de trouver une station homogène d'environs 1
hectare où la forêt est aussi mature que possible et la plus
représentative en terme de la diversité pour éviter de
biaiser les résultats.
Une fois l'emplacement de relevé
délimité, on a procédé à l'inventaire
proprement dit. Dans le cadre de cette étude, nous avons mis en
exécution une méthode récente, expérimentée
dans la région pour la première fois par Nshimba (op.cit.)
à l'île Mbiye.
Cette méthode consiste à décomposer le
relevé en sous-relevés structuraux emboîtés chacun
adapté à un ensemble d'éléments bien précis,
correspondant aux principales strates de la forêt (relevé synusial
ou phytocénotique) avec un effort d'échantillonnage de 100
individus à l'hectare pour les strates arborescentes (Gillet, 2000 ;
Senterre, op.cit. ; Nshimba, op.cit.).
Pour chaque relevé, le comptage des arbres de hauteur
> à 20 m était fait le long d'un layon de 200 m de longueur et
25 m de large de part et d'autre du layon (200 x 50m donc un hectare).
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Partie A
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Partie B
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Partie C
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Partie D
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25 m
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5 m
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|
5 m
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25 m
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|
50 m
Figure 7: Schéma de la disposition d'un inventaire
floristique vu de dessus. 2.1.2. Données structurales sur
la station
Afin de pouvoir analyser de manière objective les
liens entre paramètres environnementaux, flores (diversité) et
végétations (groupements végétaux), il s'impose de
procéder à un minimum d'observations visant à
caractériser autant que possible les conditions stationnelles des
relevés botaniques réalisés.
Il existe un grand nombre de paramètres
environnementaux mesurables et observables sur le terrain. Etant donné
les moyens dont nous disposions, il n'était de toute façon pas
possible de réaliser le maximum des paramètres et de les analyser
de manière plus sophistiquée. De manière
générale, nous avons opté pour des paramètres
macroécologiques, facilement et rapidement identifiables directement sur
le terrain sans appareillage sophistiqué.
a. Nature du sol
Un effort a été réalisé afin
d'obtenir dans chaque site, des relevés sur un substrat sableux (ou
sablo-argileux) et sur un substrat argileux (ou argilo-sableux).
Pour le dispositif de Yoko (16 ha) les échantillons du
sol ont été prélevés et soumis à l'analyse
granulométrique et dont les résultats présentés
ci-dessous sont tirés du travail de Vleminckx (2009) qui a
récolté ses données dans le même dispositif que le
nôtre.
Tableau 2 : Moyennes et écart-types des variables
édaphiques dans les différentes zone de
récolte de site de Yoko. Indice de significativité
(* = p<0.05 ; ** = p<0.01 ; *** Zones 1s et 1a : zone d'interface
sable/argile, zone 2 : 1 km et zone 3 : 2,5 km.
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= p<0.001).
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VARIABLE
|
ZONE 1s (sableux)
|
ZONE 1a (argileux)
|
Effet sol
|
ZONE 2 (sableux)
|
ZONE 3 (argileux)
|
% argile
|
7.11 (#177; 3.74)
|
21.93 (#177; 4.16)
|
0.891***
|
5.71 (#177; 0.13)
|
19.18 (#177; 4.15)
|
% sable
|
83.25 (#177; 1.97)
|
50.83 (#177;11.75)
|
0.91***
|
89.11 (#177; 0.84)
|
55.97 (#177; 6.93)
|
pH
|
3.52 (#177; 0.21)
|
4.24 (#177; 0.73)
|
0.499**
|
3.59 (#177; 0.16)
|
4.03 (#177; 0.28)
|
%
mat.
org.
|
2.88 (#177; 0.93)
|
5.76 (#177; 2.14)
|
0.677***
|
1.99 (#177; 0.52)
|
4.98 (#177; 1.52)
|
Conductivité (uS/cm)
|
328 (#177; 75)
|
553 (#177; 257)
|
0.113*
|
277 (#177; 67)
|
215 (#177; 75)
|
[Phosphore] (ug/g)
|
31.74 (#177; 3.64)
|
17.98 (#177; 2.77)
|
0.8999***
|
35.94 (#177; 2.02)
|
18.33 (#177; 1.41)
|
|
b. Hydromorphie du sol
Elle a été évaluée par certaines
caractéristiques au niveau de la physionomie des plantes (racines
échasses,...) (Senterre op.cit.) et par la permanence de l'eau au niveau
de la couche superficielle du sol.
0 = terre ferme
1 = sol hydromorphe drainé
2 = sol hydromorphe mal drainé.
c. Topographie
Variable qualitative ordinale.
1 = plaine disséquée
2 = plateau
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