Les cultures du maïs et de l'ananas sont
confrontées à un certains nombres de difficultés au nombre
desquelles nous pouvons citer les difficultés de financement, de
variation de prix, des aléas climatiques, de la rareté de main
d'oeuvre, des pertes post récolte, d'approvisionnement et de
débouchés.
D'une manière générale les
problèmes majeurs qui limitent l'essor de la filière maïs au
Bénin sont les aléas climatiques et la variation du prix. Les
résultats de notre recherche confirment cela à travers la figure
N°6. La question posée est la suivante « Citez dans l'ordre
quatre difficultés que vous rencontrez dans la production du maïs
». Il ressort l'analyse de la figure N°6 que 40% des
enquêtés considèrent les aléas climatiques comme la
principale difficulté qu'ils rencontrent dans la production du maïs
et 24% considèrent les fluctuations du prix comme la principale
difficulté rencontrée dans cette production.
Figure N°6 :
Difficulté rencontrée dans la production du maïs à
Allada
8%
24%
12%
4% 2%
10%
40%
Aléas climatiques
Rareté de main d' oeuvre Fluctuation du prix Manque de
semence Perte post récolte
Accès à la terre
Autres
Source : Données de l'enquête,
Novembre 2011
La principale difficulté rencontrée dans la
production de l'ananas est le financement ou le crédit agricole à
plus de 55%. En effet, l'entretien des champs nécessite assez de moyens
financiers (environ 50000 FCFA par kantin d'après les résultats
de nos recherches). Par conséquent, le producteur a besoin d'argent pour
supporter ces charges. Ces résultats
xlviii
confirment les résultats des travaux de Gnimadi (2000)
qui conclut que le crédit est une étape indispensable pour le
développement de la filière ananas (Voir Figure N°8).
Figure N°7 : Difficulté rencontrée
dans la production de l'ananas à Allada
11%
16%
10%
5% 2%
56%
Financement
Fourniture
Débouchés
Rareté de main d' oeuvre Accès à la
terre
Autres
Source : Données de l'enquête,
Novembre 2011
xlix
Recommandations pour l'amélioration des
performances des deux filières
Aujourd'hui la question de développement des
filières ananas et maïs doit préoccuper les acteurs à
divers niveau. Ainsi, des actions concrètes doivent être
menées et des propositions doivent être faites par n'importe qui
est intéressé par les deux filières. Les suggestions que
nous proposons concernent aussi bien les autorités publiques
(gouvernement) que les responsables à divers niveaux ces
filières.
Ainsi si l'on veut renforcer les performances des deux
filières, il faut :
· Renforcer l'appui technique du CeRPA Atlantique-Littoral
en général et celui du
CeCPA Allada en particulier dans le
choix de matériel végétal de plantation.
· Diminuer le prix des engrais afin d'encourager les
producteurs à optimiser la production de l'ananas et du maïs.
· Renforcer l'outillage agricole de la Commune
constitué de nos jours de houe, coupe-coupe, daba etc. par un
équipement d'engins agricoles (tracteurs, herses, semoirs etc.).
· Créer des centres et industries de transformations
locales proches des zones où la production est plus concentrée
(Sékou, Ahouannonzoun, Lissègazoun et Togoudo).
· Augmenter la fréquence des séances de
formation organisée par le CeCPA au profit des producteurs de l'ananas
et du maïs.
· Résoudre le problème lié au foncier
(sécurité, disponibilité, fertilité).
· Solliciter les organismes ou institutions d'appuis
techniques nationaux ou internationaux à la mise en marché de
l'ananas.
· Soutenir les recherches agronomiques en vue
d'améliorer les techniques culturales et procéder à la
réorganisation de la filière maïs pour une utilisation de
bonne variété et qualité des semences.