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Analyse comparée de la rentabilité de la production du maà¯s et de l'ananas dans la commune d'Allada au Bénin

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par A.Dine Adissa & Djibril A. DAOUDA & FATOUMBI
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Licence professionnelle en économie et gestion des exploitations agricoles 2011
  

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Chapitre 2 : Problématique et méthodologie de la recherche

2.1. Le Problème

L'économie béninoise est caractérisée par les secteurs primaire (l'agriculture), secondaire (l'industrie) et tertiaire (le commerce). Le pays est à secteur agricole prépondérant (35 % du PIB), à secteur secondaire embryonnaire (15% du PIB) et à secteur tertiaire hypertrophié (50% du PIB) et mal organisé à dominance informel (Montcho, 2010). L'agriculture est pratiquée sur le tiers environ de la superficie nationale. Elle occupe environ 70% de la population active, contribue pour près de 36% au PIB et fournit 88% des recettes d'exportation (CeRPA, 2008). Le secteur agricole est donc l'un des secteurs vitaux de l'économie béninoise.

Par ailleurs, le secteur agricole béninois est caractérisé par la prédominance des petites exportations agricoles. Ainsi le nombre d'exploitations agricoles existant aujourd'hui est estimé à environ 550000 reparties sur huit zones agro-écologiques (PSRSA, 2010). Selon la même source, environ 34% de ces exploitations couvrent moins d'un hectare, 5% dans le Sud et 20% dans le Nord couvrent plus 5 hectares. Mais l'agriculture demeure l'un des principaux moteurs de la croissance économique avec une contribution moyenne à la croissance de 0,9% entre 2007-2009. Cette performance du secteur agricole est liée entre autre à la mise en place du programme d'urgence d'appui à la sécurité alimentaire (PUASA) et à la distribution d'intrants spécifiques pour la production vivrière (SCRP 2010). Malgré les multiples efforts déployés par les autorités et les différents partenaires au développement pour faire du Bénin une économie agricole compétitive, le constat est que le pays continue d'importer une bonne partie de sa consommation alimentaire. Les résultats de ces efforts sont souvent en deçà des attentes du monde rural car les priorités des ces politiques agricoles découlent des diagnostics trop superficiels et des critères de choix peu adaptés au développement des populations. Cette faible performance de l'agriculture béninoise peut s'expliquer encore par la non-maîtrise de l'eau, l'appauvrissement des sols, les mauvaises pratiques culturales, les aléas climatiques, la faible utilisation des engrais chimiques etc. Toute politique visant le développement rural doit être adaptée à la diversité régionale et locale du pays (Banque Mondiale, 2003).

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En effet, l'agriculture béninoise est composée des productions végétales, animales, halieutiques et forestières. La production végétale est constituée des cultures vivrières, de rentes et maraîchères. Les principaux produits vivriers sont le maïs, le manioc, le sorgho, le mil, l'igname ; le niébé et l'arachide. Ils permettent généralement de couvrir les besoins alimentaires mais restent en deçà des potentialités offertes par les conditions écologiques du pays. Quant au maïs, il est à ce jour la céréale la plus consommée au Bénin loin devant le riz et le sorgho. Son importance pour la sécurité alimentaire n'est donc plus à démontrer (PSRSA 2010). Selon les données statistiques de la DPP du MAEP, le maïs vient au premier rang des cultures vivrières et connait une évolution croissante de 78% entre 1996 et 2008. Son utilisation multiple pour la fabrication des farines et des provendes nécessite d'en garantir un solde vivrier acceptable. En dépit des conditions favorables dont jouit cette culture, force est de constater que la production du maïs connait une évolution en dent de scie qui fait fluctuer son solde vivrier dans des proportions parfois inquiétantes (avec une production de 652936 tonnes, 1005909 tonnes et 937238 tonnes respectivement en 2008, 2009 et 2010 selon les données statistiques du MAEP).

En ce qui concerne les cultures de rente, la principale est le coton qui a atteint une production record de 427000 tonnes durant la campagne 2004-2005 avant de retomber à 195000 tonnes en 2005-2006. Les divers appuis du Gouvernement en faveur d'une relance de la filière, ont permis d'amorcer une remontée de sa production à 268535 tonnes en 2008 pour chuter à 242475 tonnes en 2009. Les niveaux actuels de production restent largement en deçà de la capacité d'égrenage totale des usines installées sur le plan national estimée à 600000 tonnes (PSRSA, 2010). Contrairement au coton, la culture de l'ananas connait une certaine émergence avec environ 140000 tonnes, 171330 tonnes et 216747 tonnes respectivement au cours des campagnes 2008, 2009 et 2010 (soit une évolution de 22,37% entre 2008 et 2009 et de 26,50% entre 2009 et 2010). L'ananas fait partie des premières filières faisant l'objet d'exportation au Bénin (MAEP, 2010).

En effet, les conditions édaphiques et climatiques du Sud Bénin sont propices à la culture de l'ananas et lui confèrent de bonnes qualités organoleptiques qui donnent un label à l'ananas béninois. Le niveau d'exportation de l'ananas est encore très insuffisant face à la demande extérieure sans cesse croissante. Mais les divers acteurs de la filière sont confrontés à des difficultés d'organisation qui ne favorisent pas la synergie indispensable pour une mise

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en marché ordonnée vers l'Union Européenne qui est la principale destination de l'ananas de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (PSRSA, 2010). Selon les données du MAEP, sur les 216747 tonnes d'ananas produites sur le plan national 215491 tonnes (99,42%) sont produit dans le Département de l'Atlantique.

La Commune d'Allada est l'une des localités du Département de l'Atlantique où les cultures du maïs et d'ananas occupent une place importante parmi les différentes activités économiques. Notons que l'ananas est purement et simplement une culture de rente tandis que le maïs est à la fois une culture de rente et une culture alimentaire. Ces deux cultures participent alors à l'atteinte des deux objectifs prioritaires (sécurité alimentaire et revenus monétaires nets) des ménages agricoles. Les producteurs ont donc intérêt à produire ces deux spéculations à la fois afin d'assurer leur sécurité alimentaire et améliorer leurs revenus. Etant donné que les ressources productives disponibles au niveau des producteurs sont limitées et que les producteurs sont dans le besoin de produire des quantités importantes de ces produits, la production conjointe de ces deux cultures pose le problème de compétition dans l'utilisation de ces ressources. Cette concurrence peut être expliquée à travers les difficultés que rencontrent les producteurs dans la production conjointe de ces deux cultures en matière de ressources disponibles. L'analyse comparée de la rentabilité de la production de ces deux produits est en effets nécessaire afin de mesurer leur part dans la réalisation des objectifs prioritaires des producteurs, d'évaluer le degré de compétition de ces deux cultures en ressources et de proposer des solutions permettant aux producteurs de mieux faire face aux problèmes posés par cette concurrence. La diversification des productions agricoles est aussi une raison d'être de cette recherche car ce travail permettra aux producteurs d'assurer une production conjointe optimale de ces deux cultures ce qui peut les amener à atteindre leurs objectifs à moindre coût.

Afin de mieux cerner les charges liées à la production de ces deux cultures, nous avons choisi dans notre étude comme thème « Analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas dans la commune d'Allada ».

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius