1. Accroissement de lÕindépendance de la Banque
Centrale à lÕégard du pouvoir politique.
2. Maintenir et afficher ostensiblement la volonté de
réaliser la convertibilité totale du dinar à un horizon
raisonnable, malgré la faiblesse des reserves de change et malgré
lÕexistence dÕun deficit commercial et dÕun deficit
courant structurels. Il sÕagit essentiellement dÕenvoyer un
message de confiance en lÕavenir à lÕintention des
partenaires économiques et financiers de la Tunisie. Ce message
sÕadressera également agences de Rating et aux marches de
capitaux sur lesquels le pays sera amené, immanquablement, à
lever des fonds. Le pire des scenarios serait que la pays perde son
Ç investment gradeÈ et quÕil se retrouve
totalement dépendant des agences internationales (Banque Mondiale, BAD,
Banque Européenne etc). Cette annonce est également un
mécanisme de gouvernance publique. Il sera interprété
à lÕintérieur comme synonyme de la pours uite de la
politique de rigueur.
3. Accroissement du pouvoir des banques en matiére de
fixation des taux dÕintérêts. Il sÕagit de se
diriger graduellement vers davantage de responsabilité et de concurrence
.
4. Mise à la disposition des banques, par
lÕEtat, de lignes de credit (modestes au depart) afin
dÕaccompagner les entreprises à lÕinternational et
notamment sur les marches arabes et dÕAfrique subsaharienne.
5. Amelioration de la gouvernance des banques privées et
publiques en impliquant des administrateurs indépendants dans les
Conseil dÕAdministration.
6. Creation dÕun observatoire indépendant du
respect des bonnes pratiques dans les établissements financiers et de
credits.
7. Mise en place des mécanismes de calcul des ratios
prudentiels qui favorisent les banques ayant mis en place effectivement des
systemes de gouvernance interne avancés.
8. Encouragement de la décentralisation des
décisions d'octroi de crédit vers les directions
régionales (tout remonte au siège actuellement) afin
d'accro»tre l'inclusion financière et l'accès au financement
dans les régions intérieures.
9. Renforcement des capacités des banques en
matière d'évaluation en développant les fonctions Ç
études et prospectives È (quasi inexistante actuellement) et en
insufflant un certain degré d'esprit entrepreneurial.
10. Favoriser l'installation de banques internationales. Le
cadre actuel de négociations sur la libéralisation des services
avec les pays arabes et avec l'UE peuvent être utilisé afin de
mener cette réflexion.
11. Favoriser la création de banques régionales
qui pourraient utiliser des lignes qui seront mis à la disposition des
régions afin de développer le concept de banque
entrepreneuriale.
12. Dynamiser le marché boursier en procédant
à l'introduction en bourse des grandes entreprises publiques à
l'instar de la STEG, SONEDE, STIR, Groupe Chimique et la CTN. L'Etat garderait
cependant le contrôle des ces entreprises.
13. Imposer aux entreprises sous-capitalisées de
procéder à des recapitalisations via des augmentations de capital
sur le marché.
14. Concernant la finance islamique, il serait souhaitable
d'autoriser les banques conventionnelles de créer des fenêtres
islamiques afin de commercialiser des produits conformes à la Shari'a.
Ceci permettrait d'améliorer le niveau d'inclusion financière
notamment dans les régions intérieures du pays
réputées pour être plus conservatrices et dont
l'accès aux services bancaires reste très limité.