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Evaluation d'impact du projet d'appui à  la sécurisation des systèmes de production agricole de Maradi au Niger (PASSPA / PN7 )

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par Mahaman Sani GARBA
Université Paris 1 Sorbonne / CEFEB ( centre d 'études financières économiques et bancaires ) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion des projets et programmes de développement 2005
  

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CHAPITRE 4 L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES ACTIVITES D'APPUI AUX PRODUCTIONS VEGETALES

Ces activités concernaient l'exploitation des champs collectifs destinée à pallier les contraintes suivantes :

- l'insécurité alimentaire ;

- l'absence de cohésion sociale dans les villages ;

- et le manque de fonds de roulement.

Les champs collectifs étaient exploités par les hommes et les femmes de tous les niveaux de vulnérabilité.

Selon les partenaires villageois, l'exploitation des champs collectifs n'a provoqué aucun impact négatif, au contraire, elle a renforcé la cohésion sociale, la disponibilité d'argent et celle des vivres en période de soudure dans les communautés villageoises. C'est le cas du village de Djinguilma où le revenu tiré des champs collectifs avait permis de résoudre des problèmes collectifs tels que le curage des puits et l'assistance aux malades. Les adoptants des champs collectifs étaient très satisfaits, c'est en ce sens que Abdou Idi, un paysan de Djinguilma et ex membre de comité de gestion des champs collectifs disait :

« Avant l'arrivée de Care, nous ne nous étions jamais réunis pour régler des problèmes de façon

collective, mais grâce à Care et à travers l'argent tiré des champs collectifs il y avait quelques années,

dès que quelqu'un tombait malade, nous lui prêitons de l'argent pour se soigner en cas de nécessité et il

nous remboursait sans intérêt. Cela se passait également en cas de baptême. »

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L'exploitation des champs collectifs a eu un autre impact non moins important. Il s'agissait de la récupération des terres qui, jadis étaient inexploitables, car envahis par le sida cordifolia. Cette récupération a augmenté les superficies cultivables (cas du village de Dan Makaou et de Djinguilma).

Hélas, dans 100% des villages enquêtés, l'exploitation des champs collectifs a été interrompue au plus tard 4 ans après le départ du projet (en 2001 pour le village de Garin Koutoubou, 2002 pour Dan Makaou et 2003 pour Djinguilma). Les principales causes de cette interruption étaient le manque de motivation, les problèmes entre individus et même l'égoïsme. C'est dans ce cadre que Yahaya Adamou du village de Dan Makaou témoignait :

« Les gens avançaient toutes sortent de raisons pour ne pas travailler le champ collectif et pourtant

ils travaillaient les leurs. Malheureusement, à la récolte ils s'approchaient pour partager le profit,

ce que nous leur avons refusé, Cela avait suscité beaucoup de mécontentement jusqu'au point où le

chef du village ait récupéré le champ »

Photo : Visite d'un champ collectif des femmes à Zodeye

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille