WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation d'impact du projet d'appui à  la sécurisation des systèmes de production agricole de Maradi au Niger (PASSPA / PN7 )

( Télécharger le fichier original )
par Mahaman Sani GARBA
Université Paris 1 Sorbonne / CEFEB ( centre d 'études financières économiques et bancaires ) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion des projets et programmes de développement 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION

Ancienne colonie française de l'Afrique de l'Ouest, le Niger est indépendant depuis 1960. Vaste territoire enclavé de plus de 1 200 000 km2 (deux fois la France), dont la plus grande partie est couverte par le désert du Sahara, le Niger constitue le trait d'union entre l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne. Il partage ses frontières avec sept pays qui sont l'Algérie, le Bénin, le Burkina, la Libye, le Mali, le Nigeria et le Tchad.

Le contexte général du Niger est marqué par des contraintes de tout ordre à savoir : (a) un cadre physique présentant de forts obstacles à l'extension des activités de développement, (b) un cadre humain marqué par une croissance démographique incompatible avec la croissance économique et (c) des pesanteurs socioéconomiques qui favorisent la résistance au changement. C'est dans ce contexte que le Niger reçoit l'appui des Organisations Internationales et des pays amis et généreux comme la France, afin de lutter contre la pauvreté et le sous développement. Aujourd'hui, malheureusement, plus de quarante ans après l'indépendance, les problèmes de sous développement et de pauvreté maintiennent le Niger dans la catégorie des pays les moins avancés. Classé avant dernier au monde (172ème sur 173) selon l'Indice de Développement Humain1, ce pays est actuellement plongé dans une pauvreté extrême. Une étude réalisée en 1997 par le Projet Famine Early Warning System (FEWS), financé par l'USAID, a décrit le Niger comme «vivant à la limite» de la survie humaine.

Pourtant, ce pays continue toujours à recevoir l'aide internationale à travers des projets et programmes de développement qui, le plus souvent, ne mesurent pas leurs impacts sur les conditions de vie des bénéficiaires. En effet, la plupart des décideurs de ces projets et programmes de développement se limitent dans le meilleur des cas à ne faire des évaluations qu'à la fin de l'intervention. Par conséquent, ils se contentent du constat banal et ambigu du genre « Il est trop tôt pour mesurer l'impact ». C'est ainsi que durant des décennies des projets mis en place ont pris fin sans qu'on ait cherché à mesurer les « effets structurants » qu'ils étaient censés produire sur les populations cibles.

C'est pour rompre avec ce processus que nous avons tenté d'évaluer l'impact réel du projet d'Appui à la Sécurisation des Systèmes de Production Agricole de Maradi sur les populations bénéficiaires.

La finalité de cette évaluation est de tirer les enseignements issus d'une analyse impartiale de l'intervention du projet et de faire des recommandations aux décideurs de l'ONG Care

1 Voir l'indice de développement Humain 2003 du PNUD,

2

international dans le but d'améliorer leurs futures actions. Par conséquent, les produits attendus de cette évaluation sont : (1) l'appréciation de la pérennité des activités, (2) l'identification des liens de causalité entre les changements constatés au sein des communautés et les actions engagées par le projet afin de ressortir l'ampleur des impacts positifs ou négatifs induits par l'intervention, (3) l'identification des meilleures pratiques permettant d'améliorer la conception et la gestion des activités futures.

Les questions centrales auxquelles nous chercherons des réponses à travers la présente évaluation porteront sur :

1) la pertinence du projet. Il s'agit de déterminer si le projet correspondait bien aux priorités nationales et aux besoins des bénéficiaires à l'époque de sa mise en oeuvre.

2) l'efficacité du projet. Ici, nous chercherons à connaître si le projet a produit des effets positifs attendus au niveau des ménages.

3) l'efficience du projet. Il s'agit de préciser dans quelles mesures les produits du projet traduisent une utilisation rationnelle des ressources.

4) le degré de changement. Ici, l'analyse consiste à identifier les changements positifs ou négatifs, intentionnels ou non, qui ont été induits par l'intervention du projet.

5) la viabilité des activités de développement appuyées par le projet. Cette partie de l'étude constitue l'axe central de la présente évaluation. Par conséquent une attention particulière lui sera accordée. Dans ce cadre, les principales questions porteront sur :

- l'appropriation par les bénéficiaires des technologies promues par le projet.. Il s'agit d'établir si les technologies appliquées continueront d'opérer au-delà du projet..

- la viabilité institutionnelle. La question est de juger de la pérennité des structures et des organisations mises en place.

- les aspects socioéconomiques et questions de genre concernant la motivation et la participation des bénéficiaires aux différentes activités. Ici, l'analyse consistera à vérifier si les besoins de tous les groupes constitutifs de la population bénéficiaire sont couverts par le projet et que ces groupes continuent à tirer profit du projet en ce qui concerne leur sécurité économique et leur niveau de vie. Un accent sera particulièrement mis sur la situation de la femme et des groupes vulnérables.

- l'impact sur l'environnement. La question sera de savoir si le projet a préservé ou détérioré l'environnement.

Au regard de ce qui précède, la présene évaluation s'articulera autour de trois grandes parties :

3

- La première partie présentera d'une part, le projet et sa zone d'intervention, d'autre part notre approche méthodologique de l'évaluation.

- La deuxième mettra en exergue l'analyse qualitative de la pérennité et de l'impact des activités du projet.

- Enfin, la dernière partie présentera d'abord, l'analyse quantitative de l'impact du projet sur les conditions de vie des femmes en particulier et des ménages en général, ensuite la conclusion et les recommandations générales.

PREMIERE PARTIE

LE PROJET, LA ZONE D'INTERVENTION ET L'APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'EVALUATION.

4

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams