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Evaluation d'impact du projet d'appui à  la sécurisation des systèmes de production agricole de Maradi au Niger (PASSPA / PN7 )

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par Mahaman Sani GARBA
Université Paris 1 Sorbonne / CEFEB ( centre d 'études financières économiques et bancaires ) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion des projets et programmes de développement 2005
  

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CHAPITRE 1 : LE CONTEXTE DE LA ZONE D'INTERVENTION DU PROJET

Le projet d'appui à la sécurisation des systèmes de production agricole (PASSPA) de Maradi était intervenu dans les départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa de la région de Maradi. Ces zones ont été choisies en raison de leur importance en matière de production agricole et du nombre relativement limité d'initiatives de développement recensées.

La population active est en majorité composée d'agriculteurs sédentaires et d'agro-pasteurs auxquels s'ajoutent des groupes nomades transhumant pendant la saison sèche Les départements de Madarounfa et de Guidan Roumdji comptaient respectivement 62 et 53 habitants au km2 en 1994.

Environ 30% des 820 000 ha de la superficie cultivable étaient exploitées. Le mil, le sorgho et le niébé étaient les principales cultures des quelques 60 000 exploitations agricoles de ces zones.

Dans les départements de Guidan Roumdji et de Madarounfa vivaient environ 25% des 1.600.000 têtes de bétail que comptaient la région de Maradi en 1994. Ce bétail constitué surtout de petits ruminants (caprins et ovins) représentait jusqu'à 10% des revenus des ménages et jouait un rôle très important dans leurs stratégies de survie.

Les habitants de ces zones profitaient surtout des opportunités commerciales et professionnelles créées par leur proximité à la ville de Maradi et celle des routes commerciales qui desservent le Nigeria, pays voisin.

Section 1.1 : Les tendances socioéconomiques

L'économie de la région de Maradi était en crise depuis 1992. Cette crise s'est caractérisée par une stagnation de la production agricole, un recul du secteur industriel formel, une croissance démographique galopante et un taux d'urbanisation relativement élevé. Ceci avait conduit les ménages ruraux à diversifier leurs sources de revenus extra-agricoles et à se tourner vers le secteur informel.

Près de 90% de la population de la région tiraient leurs revenus du secteur agricole. La superficie totale cultivée a triplé depuis 1972. Cependant, la production agricole pluviale n'a cessé d'enregistrer des résultats mitigés. Les cultures de contre-saison étaient pratiquées sur de petites superficies mais étaient d'une grande importance pour les ménages ruraux de Madarounfa et de Guidan Roumdji. Cependant, une part importante des revenus générés par cette activité revenait à des propriétaires autres que les ménages exploitants.

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L'élevage était2 extensif et les troupeaux sillonnaient la région à la recherche d'eau et de pâturage. L'exportation du bétail vers le Nigeria avait considérablement chuté. Cette baisse suivie d'une angoisse perpétuelle de diminution éventuelle du bétail à cause de la sécheresse avait contraint la plupart des ménages ruraux et même les pasteurs nomades à modifier la composition de leur troupeau en privilégiant les petits ruminants. L'utilisation que les ménages faisaient du bétail est bien connue : c'est une épargne, assurance risque contre les mauvaises récoltes. Ce bétail était également utilisé pour la consommation et le transport. Bien que l'élevage permette de compléter l'alimentation des ménages ruraux en lait et en viande, il existait au niveau local très peu d'activités de transformation des produits et sous produits animaux (produits laitiers, articles en cuir, produits dérivés de la viande) pouvant générer des plus values.

La pression sans cesse croissante sur les ressources naturelles du département a aussi des conséquences sociologiques liées aux intérêts divergents des principaux groupes ethniques. En effet, les agriculteurs sédentaires d'ethnie haoussa en majorité, exploitaient une part de plus en plus importante des terres disponibles. Par conséquent, les pasteurs d'ethnie peul et tamasheq étaient contraints de déplacer leurs troupeaux vers des pâturages dont les réserves ne cessaient de diminuer. Les migrations traditionnelles des pasteurs vers le sud après les récoltes annuelles pour faire paître leurs troupeaux avaient provoqué l'hostilité des agriculteurs sédentaires à leur encontre. Ces tendances avaient accentué la marginalisation des populations nomades de la région. A ceci, s'ajoutait l'accès limité de ces populations aux services publics (soins de santé, éducation).

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