WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le Parlement et les engagements internationaux de l'état du Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Apollin KOAGNE ZOUAPET
Université de Yaoundé II - Master en relations internationales, option contentieux international 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

LISTE DES ANNEXES

1- organismes interparlementaires auxquels est membre l'Assemblée nationale du

Cameroun.

2- Groupes d'amitié de l'Assemblée nationale au titre de la huitième législature.

vi

SOMMAIRE

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS ..... iii

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES ANNEXES .... v

SOMMAIRE .... vi

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : L'ASSEMBLEE NATIONALE, CADRE DU STAGE . 4

CHAPITRE I : L'ORGANISATION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE 5

SECTION I : LES ORGANES TECHNIQUES DE L'ASSEMBLEE NATIONALE 5

SECTION II : L'ORGANE ADMINISTRATIF DE L'ASSEMBLEE NATIONALE 10

CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU STAGE . 13

SECTION I : L'ORGANISATION PROCEDURALE DU STAGE 13

SECTION II : L'EVALUATION DU STAGE . 16

DEUXIEME PARTIE : L'ASSEMBLEE NATIONALE ET LES ENGAGEMENTS

INTERNATIONAUX DE L'ETAT . 18

CHAPITRE III : LE ROLE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE DANS LA NAISSANCE DES

ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX DE L'ETAT .. 19

SECTION I : UN ROLE PASSIF AU REGARD DE LA PREEMINENCE

CONSTITUTIONNELLE DE L'EXECUTIF 19

SECTION II : UN ROLE RESIDUEL ET RESTREINT 25

CHAPITRE IV : LA MISE EN OEUVRE DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX PAR

L'ASSEMBLEE NATIONALE 35
SECTION I : UNE RELATIVE SOUMISSION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE AUX

ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX DE L'ETAT 35
SECTION II : UN CONTROLE IMPARFAIT DE L'EXECUTION DES ENGAGEMENTS

INTERNATIONAUX PAR L'EXECUTIF . 40

CONCLUSION GENERALE 46

1

INTRODUCTION GENERALE

Dans l'optique de leur formation en relations internationales, l'IRIC offre à ses étudiants une double formation pratique et théorique. La formation pratique dans un cadre professionnel au sein des structures publiques, privées nationales ou internationales permet à l'étudiant de confronter les connaissances théoriques acquises lors des enseignements avec les réalités pratiques du milieu socioprofessionnel. En ce qui concerne la filière contentieux international dont nous relevons, le stage vise selon les termes de la Lettre N° 782/UYII/IRIC/D/DAE/SPRS/USF du 21 avril 20091 à « familiariser les étudiants avec les pratiques de l'expertise juridique et du contentieux international ».C'est dans ce cadre que s'inscrit le présent rapport de stage.

Notre stage s'est effectivement déroulé dans les services du Secrétariat General de l'Assemblée nationale du 06 août 2009 au 05 octobre 2009 sous la conduite et la responsabilité de cadres. A l'issue de notre stage, notre réflexion s'est portée sur le thème « Le Parlement et les engagements internationaux de l'Etat du Cameroun ».

Institution représentative par sa composition et délibérative par son mode de travail2, le Parlement est aux termes de l'article 14 alinéa 1 de la Constitution camerounaise, le titulaire du pouvoir législatif qu'il exerce en légiférant et en contrôlant l'action du Gouvernement3. L'exercice de ces tâches est fondamental et essentiel dans une logique de séparation de pouvoirs dans un Etat où l'autorité est exercée par le Président de la République et le Parlement4. Ces attributions du Parlement semblent en tout point conformes à l'idée des représentants du tiers Etat qui en se déclarant « Assemblée nationale » le 17 juin 1789 affirment que l'assemblée qu'ils forment est le « dépositaire exclusif de la souveraineté nationale et est seule habilitée à définir son contenu ». Cette exclusivité de définition et d'exercice de la souveraineté a sans nul doute des implications sur les engagements internationaux de l'Etat.

Manifestation de volonté par laquelle un sujet de droit assume une obligation, se lie par une promesse de faire ou de ne pas faire quelque chose5, l'engagement sur le plan international renvoie selon le Professeur Jean Charpentier aux obligations juridiques qui lient les Etats entre eux qu'ils contractent réciproquement par des instruments écrits (traités) ou qu'ils respectent spontanément

1 Du Directeur adjoint chargé des études de l'IRIC relatif à la demande de stage académique à l'Assemblée Nationale.

2 Michel de Villiers, Dictionnaire de droit constitutionnel, Paris, Armand Colin, Cursus, 2ème édition, 1999, p. 156.

3 Article 14 alinéa 2 Constitution de la République du Cameroun.

4 Ibid. article 4.

5 Jean Salmon Dictionnaire de Droit international public, Paris, Bruylant, Agence universitaire de la Francophonie, 2001, 1198p.

2

(instruments et Principes généraux de droit) ou encore qu'ils se créent unilatéralement6. Ainsi compris, l'engagement international désigne toute obligation de l'Etat contractée vis-à-vis d'un ou plusieurs autres Etats ou d'une organisation internationale. Elle inclut par conséquent les traités et les accords mais s'étend à d'autres actes tels que déclarations, conventions ou protocoles7.

De cette définition, il appert clairement que parce qu'elle implique une obligation pour l'Etat c'est-à-dire une conduite attendue et exigée sur la scène internationale, l'engagement international ne devrait être pris au sein de l'Etat que par les plus hautes autorités, dépositaires de sa souveraineté. Entre l'article 4 de la Constitution qui dispose que « l'autorité de l'Etat est exercé par : -le président de la République. -le Parlement » et un système politique qui affirme clairement l'appartenance de la politique étrangère au domaine réservé du Président de la République, il devient intéressant d'examiner la pratique des institutions pour essayer d'y déceler le rôle du Parlement, émanation du corps politique et représentant de la nation, dans la politique étrangère. Le thème « Le Parlement et les engagements internationaux de l'Etat du Cameroun » tel que formulé aura l'intérêt de mettre en exergue l'action et le rôle d'une institution dont le rôle se limite pour le commun des mortels à l'adoption des lois. De plus, la spécificité de l'Assemblée Nationale, chambre unique d'un parlement constitutionnellement bicaméral avec une majorité parlementaire issue du même parti politique que la majorité présidentielle, revêt un intérêt particulier pour les relations qu'entretiennent le pouvoir exécutif et pouvoir législatif.

Le sujet tel que posé soulève le problème de la relation qui existe entre le Parlement et les engagements internationaux de l'Etat. Cette question principale peut se subdiviser en deux branches principales : Quel est le rôle de l'Assemblée Nationale dans la prise d'engagements internationaux par l'Etat camerounais ? Par ailleurs, l'Assemblée Nationale est-elle liée et tient elle compte des traités et conventions auxquels est partie le Cameroun dans sa tâche d'édiction des normes ? Ces questions recouvrent d'autres questions secondaires et néanmoins pertinentes : l'Assemblée Nationale peut-elle engager l'Etat sur le plan international ? Quelle est la valeur des résolutions et autres énoncés des instances internationales dont est membre l'Assemblée nationale telles l'Union Interparlementaire ou la commission interparlementaire de la CEMAC ? Comment le Parlement tient-il compte des prescriptions normatives des traités qui ressortent du domaine de la loi selon la Constitution ?

6 Jean Charpentier Institutions internationales, Paris, Dalloz, 14ème édition, 1999, p. 37.

7 Michel de Villiers Op. Cit. p. 94.

3

Le postulat de départ est que conformément aux articles 43 et 45 de la Constitution, le Président de la république, chef de l'exécutif est seul compétent pour contracter des engagements internationaux au nom de l'Etat qui s'imposent à ses organes et institutions. Une hypothèse secondaire peut être tirée du régime politique présidentialiste camerounais qui fait de la politique extérieure un domaine réservé du chef de l'Etat. Ainsi, l'identité des majorités présidentielles et parlementaires transformerait le Parlement camerounais en une simple chambre d'enregistrement et d'application des choix conventionnels présidentiels sans aucune incidence sur les engagements internationaux de l'Etat.

Le problème posé exige un examen des textes régissant l'activité parlementaire au Cameroun ainsi que la pratique des rapports entre l'Exécutif et le Législatif tout en demeurant attentif aux exemples et réalités d'autres nations telles la France à titre de droit comparé. Mais avant il convient de relever que conformément à l'alinéa 3 de l'article 67 de la Constitution « L'Assemblée nationale exerce la plénitude du pouvoir législatif et jouit de l'ensemble des prérogatives reconnues au Parlement jusqu'à la mise en place du Sénat ». Le cadre de travail sera limité à la période du pluralisme politique depuis le début des années 1990 avec la présence à l'hémicycle des députés issus de partis politiques différents, c'est-à-dire plus concrètement sur les quatre dernières législatures. Ainsi, l'examen du rôle du Parlement dans les engagements internationaux de l'Etat se ramène en réalité à celui de l'Assemblée Nationale (Deuxième partie), cadre du stage qu'il convient de présenter au préalable (Première partie).

4

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore