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Déterminants de la pluriactivité au Cameroun

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par Norbert et Edouard ASSOGBA et KALAWA
Institut sous régional de statistique et d'économie appliquée de Yaoundé - Statisticien économiste 0000
  

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Liste des tableaux

1 Caractéristiques de position et de dispersion des pluriactifs 17

2 Temps en heures consacréà l'activitéprincipale 18

3 Temps en heures consacréà la pluriactivité 18

4 Répartition régionale de la pluriactivitéselon le milieu de résidence 19

5 Légalitéd'exercice dans l'emploi secondaire 21

6 Distribution de la pluriactivitéselon le milieu, le sexe et l'âge 23

7 Distribution de la pluriactivitéselon le milieu, le sexe et le niveau d'instruction 24

8 Décomposition de l'inertie 26

9 Estimation de l'équation de revenu principal 28

10 Estimation Probit de la participation aux emplois secondaires 29

11 Test d'égalitédes moyennes d'âge entre les hommes et les femmes 37

12 Résultats de l'estimation en deux étapes de Heckman 37

13 Résultats de l'estimation en deux étapes de Heckman (Suite) 38

14 Résultats de l'estimation du revenu principal 38

15 Estimation Probit de la participation aux emplois secondaires 39

16 Estimation des effets marginaux de la participation aux emplois secondaires . 39

Table des figures

1 Répartition des pluriactifs selon le sexe 17

2 Répartition des emplois secondaires par structure 20

3 Plan factoriel des individus pluriactifs et des variables 25

Déterminants de la pluriactivitéau Cameroun 6

c Norbert ASSOGBA & Edouard KALAWA Groupe de travail

1 Introduction

Le Cameroun a connu entre 1987 et 1993 une crise économique sans précédent marquée par un taux de croissance négatif de l'ordre de -4,0% en moyenne (Banque mondiale, 2002). Cette crise économique a nécessitédes mesures conjoncturelles et structurelles. Les mesures conjoncturelles visent, entre autres, l'assainissement des finances publiques par la réduction du train de vie de l'Etat, la baisse cumulée des salaires des fonctionnaires de l'ordre de 40,0 à 70,0% et le gel de certains avantages financiers payés à ces derniers par l'Etat.

S'agissant des mesures structurelles, elles recherchent une efficacitédans le mode de fonctionnement de l'économie à travers la privatisation et la restructuration des entreprises présentes dans le portefeuille de l'Etat ainsi que la libéralisation des prix. Ces mesures ont fortement détérioréle pouvoir d'achat des ménages et de ce fait leur bien-être. Les enquêtes réalisées en 1996 et 2001, sur les conditions de vie des ménages, ont fait ressortir respectivement des taux de pauvretéde l'ordre de 50,5% et 40,2% (ECAM3 I et ECAM II).

Cette situation a conduit à une morositééconomique qui a eu des répercutions sur le marchédu travail. Selon l'Enquête sur l'Emploi et le Secteur Informel (EESI) réalisée en 2005 par

l'Institut National de la Statistique (INS), le taux de chômage croît avec le niveau d'instruction et oscille autour de 4,4% selon l'approche du Bureau International du Travail (BIT) et de 6,2% au sens large, pour l'ensemble du pays. Les personnes les plus touchées appartiennent à la tranche d'âge 10-29 ans (9,0% au sens large) et vivent en milieu urbain (14,1% au sens large).

Par ailleurs, le sous-emploi global qui regroupe toutes les formes de distorsions sur le marchédu travail, à savoir, le chômage, le fait de gagner moins que le revenu minimum ou encore

de travailler involontairement moins de 35 heures par semaine, touche près de 75,8% de la population active. Il apparaît alors comme un véritable problème du marchéde l'emploi. Les individus vivant en milieu rural sont plus exposés, soit 83,6% contre 68,3% pour ceux vivant en milieu urbain. Il sévit davantage dans les couches des jeunes et des plus âgés dans une proportion de plus de 80,0% (EESI, 2005).

Malgréles conditions de travail très précaires dans le secteur informel, il se présente, en dépit de cela, comme le plus grand pourvoyeur d'opportunités d'insertion économique (90,4%) dont

55,2% dans le secteur agricole. Cette informalisation forte de l'économie camerounaise tire àla baisse les revenus mensuels issus de l'emploi principal qui se situe en moyenne à 26 800 FCFA au niveau national. Il est de 124 300 FCFA dans l'administration publique, 137 400 FCFA dans les entreprises publiques et parapubliques, 103 600 FCFA dans le secteur privéformel et 27 300 dans le privéinformel dont 11 000 FCFA pour les travailleurs agricoles.

3Enquête Camérounaise Auprès des Ménages

Déterminants de la pluriactivitéau Cameroun 7

c Norbert ASSOGBA & Edouard KALAWA Groupe de travail

De même, ces personnes travaillent dans des conditions précaires; 21,3% seulement des actifs du secteur informel non agricole exercent dans un véritable local professionnel. Le travail àdomicile sans installation particulière concerne 21,0% des actifs de ce secteur et seuls 8,0%

d'entre eux exercent dans leur maison dans un emplacement réservéà cet effet. Les travailleurs ambulants sont nombreux et représentent 23,0% des actifs informels.

Dans les capitales des pays de l'UEMOA4, le taux de pluriactivitédes personnes âgées de 10 ans et plus se situe autour de 5,9% dans l'ensemble de la sous-région avec 9,2% à Cotonou en 2001, 7,7% à Niamey en 2002, 7,2% à Bamako en 2001, 6,2% à Ouagadougou en 2001, 6,1% à Loméen 2001, 4,9% à Abidjan en 2002 et 4,3% à Dakar en 2002. Ce taux est de 8,3% pour la ville de Yaoundéen 1993 et de 14,1% en 2005.

Pourtant, l'augmentation des revenus des ménages à travers une implication dans la diversification des sources de revenus se présente comme un élément important pouvant contribuer à atténuer la pauvreté. L'accès à ces sources de revenus dépend de la décision d'allocation de la main d'oeuvre disponible au niveau d'un individu actif qui, elle-même, est fonction d'un certain nombre de facteurs qui l'orientent vers telle activitéplutôt que telle autre, dans un objectif d'augmentation des revenus et d'amélioration du bien-être.

Question de recherche

Etant donnéles possibilités qu'offre le secteur informel pour diversifier les sources de revenu, quels sont les facteurs qui déterminent la pluriactivitédes individus déjàpauvres, sous employés et dont le revenu issu de l'activitéprincipale est bas?

Hypothèse de recherche

Le temps consacréà l'activitéprincipale et le revenu qui en découle sont des facteurs limitatifs dans la décision de participer aux emplois secondaires.

Hypothèse de travail

Pour réaliser cette étude, nous postulons que le marchédu travail est parfait; plus précisément il y a absence de barrières à l'entrée dans le secteur informel.

Objectifs de l'étude

Cette étude se propose, comme objectif principal, de ressortir les déterminants de la pluriac-tivitéau Cameroun. De manière spécifique, il s'agira de :

4Un ensemble d'enquête de type 1-2-3 a étéréaliséen 2001 et 2002 dans 7 capitales de l'UEMOA avec le soutien financier du programme PARSTAT dans les villes de Abidjan, Bamako, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey et Ouagadougou

1.

Déterminants de la pluriactivitéau Cameroun 8

c Norbert ASSOGBA & Edouard KALAWA Groupe de travail

Examiner l'importance de la pluriactivitéet des emplois secondaires;

2. Présenter le profil des pluriactifs;

3. Ressortir les déterminants de la pluriactivité.

Intérêt de l'étude

L'étude sur la pluriactivitépermet de déterminer les facteurs susceptibles d'expliquer l'exercice d'emplois secondaires.

Du côtédes autorités, cette étude conduit à asseoir des stratégies visant à encourager ou contrecarrer le phénomène d'emploi secondaire selon qu'on cherche à lutter contre la pauvretéou le sous-emploi par le canal d'accroissement des revenus. Elle servira également de guide dans l'orientation des politiques en matière d'emploi.

Du point de vue de l'individu, le présent travail lui offre l'opportunitéde déceler les emplois secondaires attractifs dans le sens que ceux-ci lui permettent d'accroître de façon subséquente ses revenus. Ce qui lui permet d'être à l'abri de la pauvretémonétaire.

L'étude sera faite suivant quatre principaux axes. Le premier présentera la revue de littérature, le second la méthodologie utilisée, le troisième les analyses descriptives et factorielles et enfin le quatrième abordera l'estimation du modèle économétrique.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery