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Impact de la structure du PIB sur les Parités de Pouvoir d'Achat (PPA ): une approche par les simulations

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par Kochikpa Norbert ASSOGBA
Institut sous régional de statistique et d'économie appliquée de Yaoundé - Statisticien économiste 2007
  

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3.2.1.2 L'adéquation de l'analyse en composantes principales

Avant de nous lancer dans l'interprétation des résultats de l'ACP, il urge de nous prononcer sur son adéquation avec nos données en effectuant le test de sphéricitéde Bartlett et en calculant la statistique KMO de Kaiser-Mayer-Olkin dont les résultats sont récapitulés dans le tableau (3.2, page 38).

Thème : L'impact de la structure du PIB sur les PPA : Une approche par les simulations 38

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TAB. 3.2 - Résultats des tests de Bartlett et de KMO

Source : Calculs de l'auteur

En effet, le test de sphéricitéde Bartlett consiste à comparer la matrice des corrélations avec la matrice identité(pas de corrélation entre les variables) en utilisant un test de Khi-Deux (÷2). Une valeur élevée avec une signification proche de 0 permet de rejeter l'hypothèse de non corrélation globale des variables, c'est-à-dire, assure que les variables sont suffisamment corrélées entre-elles pour permettre une réduction significative de la dimension : condition indispensable pour faire une ACP. En plus, le test Kaiser-Mayer-Olkin qui donne la statistique KMO, rapport de la somme des corrélations au carrépar la somme des corrélations partielles au carré, est un réel compris entre 0 et 1. Un KMO assez élevé, supérieur à 0.6 (Jalby, 2003) assure que les corrélations partielles ne sont pas trop importantes par rapport aux corrélations simples. Ceci est indispensable pour obtenir une ACP intéressante. Dans le cas contraire, il peut être nécessaire de supprimer certaines variables.

Dans le cadre de notre analyse, le KMO (0,851) obtenu au tableau (3.2, page 38) ci-dessus est supérieur à 0,6; ce qui garantit que les corrélations partielles de nos variables ne sont pas trop importantes par rapport aux corrélations simples. Mieux, le test de Bartlett donne un ÷2 très élevé(3144) avec une signification nulle : ce qui prouve que nos variables sont suffisamment corrélées entre elles pour permettre une réduction significative de la dimension. La compatibilitédes résultats de ces deux tests nous assure que notre base de données peut être soumise à l'Analyse en Composantes Principales.

3.2.1.3 Interprétation des résultats de l'analyse en composantes principales

L'objectif de l'interprétation qui suit est d'obtenir une ou plusieurs réprésentations du nuage des pays ayant participéau PCI-Afrique dans un espace à deux dimensions

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l'oeil est capable de détecter les proximités entre individus. Ces représentations seront jugées d'autant plus satisfaisantes que la part de l'inertie ou l'information totale restituée ou expliquée est importante et que le nombre de variables synthétiques ou composantes principales se trouve considérablement réduit.

FIG. 3.2 - Diagramme des valeurs propres

D'après les résultats consignés dans le tableau (3.3, page 40) ci-dessous, on retient que les deux premiers axes factoriels résument plus de 80% de la dispersion globale des informations économiques contenues dans la structure initiale des données de la base; le premier axe comptant à lui seul pour plus de 70% de l'information initiale c'est-à-dire des différences existant, en matière de structure du produit intérieur brut, entre les 42 pays africains participants au PCI. Un examen du graphique (3.2, page 39) ci-dessus permet de retenir comme principal plan factoriel celui formépar les deux premiers axes factoriels. S'il est vrai que les axes factoriels 1 et 3 rendent compte dans une proportion relativement proche de celle du plan principal ( 79,671% < 81,261%) des structures du PIB dans les différentes nations africaines concernées, il n'en demeure pas moins que les nuages des individus dans ces deux plans sont très similaires et on ne perd pas d'informations en ne prenant en compte que le plan principal (1,2).

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TAB. 3.3 - Les 5 premières valeurs propres maximales

 

Valeurs Propres A

Pourcentage d'inertie

A1

36,635

73,271

A2

3,995

7,990

A3

3,203

6,405

A4

1,537

3,075

A5

1,167

2,334

Source : Calculs de l'auteur

L'analyse des individus (pays) va s'opérer par référence à l'individu caractérisépar une structure économique moyenne. Le nuage de points définis par le principal plan factoriel (1,2) ne nous permet pas d'identifier clairemment les pays africains les mieux représentés sur le premier axe factoriel (axe 1). Un recours aux tableaux (4.8, page viii) et (4.9, page ix) situés en annexes A révèle que l'Afrique du sud (cos2 = 0, 97) et dans une moindre mesure l'Egypte (cos2 = 0, 60) sont très bien représentés sur cet axe mais s'opposent d'une part, au groupe de pays formés par La Guinnée-Bissau, le Swazilande, le Libéria, la Gambie, le Rwanda, la Mauritanie, la Centrafrique et le Niger qui sont bien représentés sur ce même axe et d'autre part, à l'ensemble de pays composéde la Mozambique, du Madagascar, de la Siera Léone, du Bénin, du Mali et enfin du Burkina Faso qui quant à eux sont moins représentés sur l'axe 1 que le premier groupe. Tous ces pays illustrent bien le premier axe factoriel. Ce qui signifie que l'originalitéde leurs économies en terme de dépenses du PIB relativement à la structure économique moyenne est bien mis en évidence par cet axe. Toutefois, il faut remarquer que l'Afrique du sud joue un rôle prépondérant dans la définition de cet axe en raison de la performance de son économie. Sur le deuxième axe factoriel, il apparaît sans aucune ambiguitéque seul le Nigéria est bien représentéet aucune opposition n'est observée.

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FIG. 3.3 - Cercle de corrélation des variables

En ce qui concerne, le graphique (3.3, page 41) ci-dessus, on remarque que la grande ma-joritédes variables sont bien réprésentées et ce notamment pour les variables liées aux services sociaux de base ainsi que dans une moindre mesure aux dépenses de consommation alimentaire qui sont négativement et assez fortement correlées au premier axe factoriel. Sur cet axe, plus on s'éloigne de la structure moyenne du FIB vers le sens positif et plus les individus étudiés présentent un déficit plus prononcéde leur balance commerciale et plus leurs niveaux de dépense en matière de services sociaux de base se rétrécissent; réciproquement tout déplacement dans le sens négatif sur ce même axe fait découvrir les pays ayant des niveaux de consommation sociale très élévés ainsi qu'une structure économique caractérisée par une balance commerciale moins déficitaire voire excédentaire. L'axe 1 oppose

un grand nombre de pays africains, à balance commerciale déficitaire en biens et services àceux dont la balance commerciale est moyennement déficitaire sinon excédentaire comme

le Nigéria surtout et dans une certaine mesure le Congo-Brazaville, la Côte-d'Ivoire, le Botswana, le Kénya et enfin la Guinée-Equatoriale. Les autres pays se différencient très légèrement dans la structure de leurs économies respectives et sont fortement attirés par l'individu moyen. L'axe 1 caractérise donc la nature du commerce extérieur qui s'opère entre les différents pays à travers le jeu des exportations et des importations de biens et services.

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L'axe 2, contrairement à l'axe 1 ne semble révéler aucune opposition majeure entre les différents pays en matière de structure des dépenses du produit intérieur brut mais plutôt une certaine homogénéitéde structure au niveau des pays comme le Nigéria, le Congo Brazaville, la Côte-d'Ivoire, le Botswana, le Kénya et enfin la Guinée-Equatoriale vis à vis des niveaux de dépenses en produits alimentaires, prestations sanitaires, électricité, gaz et autres combustibles qui sont liés positivement à la balance commerciale en biens et servives et pourraient servir comme variables de contrôle pour réduire le déficit commercial et par voie de conséquence améliorer le déficit du commerce extérieur.

FIG. 3.4 - Nuage des individus-pays dans le plan principal

A l'issue de cette analyse en composantes principales, on se rend compte que les pays africains ayant participéau PCI-Afrique peuvent être regroupés en deux groupes principaux. Un groupe minoritaire ayant une balance commerciale moyennement déficitaire ou excédentaire et un autre groupe très majoritaire caractérisépar une balance commerciale très déficitaire ayant des implications facheuses sur l'économie des pays membres. En effet, dans un régime de change fixe, comme c'est le cas d'ailleurs pour la plupart des pays africains, cette situation creuse davantage le déficit courant; ce qui affaiblit la capacitéde financement de l'économie nationale d'une part et, agit principalement sur les réserves officielles

d'autre part; toutes choses qui pourraient, si on n'y prend pas garde, créer une instabilimonétaire et rendre inefficace la politique inflationiste des Nations concernées. Dans ces conditions, il serait alors judicieux de lier les hypothèses de simulation à cette principale

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caractéristique et d'exploiter la possibilitéde procéder aux dites simulations en considérant des blocs régionaux ainsi que les décisions économiques, qu'ils prendraient au nom des pays qui les composent pour réaliser, maintenir ou améliorer l'équilibre de la balance commerciale de ses pays membres. L'hypothèse forte sous-jacente mais très plausible est qu'une décision économique régionale reposant par exemple sur l'état de la balance commerciale (déficitaire ou excédentaire) est censée être appliquée dans tous les Etats membres étant donnéque tout Etat vise avant tout à réduire son déficit commercial indépendamment d'une décision régionale. Nous retenons pour la circonstance au regard des regroupements déjàeffectués dans le cadre du PCI-Afrique mais aussi pour des raisons de simplicitédeux blocs régionaux à savoir :

- La CommunautéEconomique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ; - L'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA).

L'idéal serait de partir des données disponibles et de dégager, grâce à l'utilisation de techniques statistiques (Classification hierarchique automatique), des classes de pays dont les caractéristiques intrinsèques permettraient de faire des choix optimaux de simulation. Mais cette façon de faire pose un problème sérieux de plausibilitédes hypothèses dont dépendrait la mise en oeuvre des politiques économiques. Il est très peu réaliste de croire que des pays non liés au départ par des accords de partenariat économique et qui se retrouvent ensemble dans une même classe pour la circonstance puisse décider à l'unanimitéde la réa-

lisation d'une politique économique. A présent nous allons nous assurer de la compatibilitéde lier les simulations à l'amélioration de la balance commerciale avec les politiques en vi-

gueur dans les deux blocs régionaux ci-dessus retenus notamment en matière de réduction des déficits courants.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway