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Impact de la structure du PIB sur les Parités de Pouvoir d'Achat (PPA ): une approche par les simulations

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par Kochikpa Norbert ASSOGBA
Institut sous régional de statistique et d'économie appliquée de Yaoundé - Statisticien économiste 2007
  

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Introduction Générale

CEtte introduction se propose de présenter de façon concise le contexte et la justification de l'étude, d'aborder la problématique associée à ce travail et enfin d'énoncer les objectifs, les hypothèses, l'intérêt du thème ainsi que les résultats attendus.

0.1 Contexte et justification de l'étude

Compte tenu des efforts de réduction de la pauvretéqui sont déployés au niveau africain, l'impact des politiques macro-économiques des dirigeants sur la distribution des revenus et sur la pauvretéest devenu un domaine d'analyse et de recherche pertinent. De même, face aux défis actuels d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et pour mieux comprendre les facteurs explicatifs des différents niveaux de développement économique et social à l'échelle nationale, régionale et mondiale, il est impératif de disposer des informations économiques de qualité. Les problèmes liés à l'identification des paniers

de pauvretésatisfaisant les critères internationaux de comparaison et de représentativitédes pays sont très importants. Mais l'absence des PPA reflétant la structure du PIB en

terme de dépenses devient un obstacle aux comparaisons des multiples indicateurs de la stratégie de réduction de la pauvreté.

Parallèlement, ces nombreux défis couplés au processus de mondialisation, d'intégration régionale, de réorientation de l'aide publique au développement et de mobilitédes facteurs de production ne font qu'accroître le besoin de comparaison multilatérale. Pour réaliser les comparaisons multilatérales, il faut disposer des outils de conversion, en une même monnaie, des dépenses du Produit Intérieur Brut (PIB) ainsi que d'autres statistiques économiques mesurées habituellement en monnaies locales. Les taux de change peuvent jouer ce rôle de

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conversion mais, à l'unanimité7 (Banque Mondiale, 1999, P.4) les partisans de la théorie comparative s'accordent sur le fait que, les résultats qu'on obtiendrait en utilisant comme convertisseurs économiques les taux de change entre les différents pays, sont erronés car renfermant deux composantes : une composante « volume de biens et services » et une composante « niveau de prix » atteignant parfois des proportions très importantes. Il en est ainsi parce que les taux de change du marchésont très volatiles au point d'entraîner des variations de niveaux de vie relatifs trop brusques à court terme pour être vraisemblables.

Dans ce contexte, force est de constater qu'il se pose un problème cruxial dès lors qu'on aborde la question de comparaison internationale. Pendant que les pays en voie de développement mettent les bouchées doubles, dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement et de la réduction de la pauvreté, pour améliorer le pouvoir d'achat réel et, de ce fait, le bien-être de leurs peuples, les comparaisons internationales faites au moyen

des taux de change révèlent des résultats non fiables et trompeurs8 qui ne sont pas àla hauteur des attentes (Dikanov, 2007). Dans le même temps, ces mêmes comparaisons

réalisées au moyen de déflateurs spatiaux que sont les Parités du Pouvoir d'Achat (PPA) réévaluent les indicateurs de bien-être social et repositionnent ainsi les pays en voie de développement dans le système de comparaison internationale. Ainsi, il n'est plus admis de faire des comparaisons axées sur les taux de change.

Il devient alors impératif de recourir à d'autres outils, construits à partir des prix de biens et services d'un panier de référence dont la composition en Positions Elémentaires (PE) est dictée par la structure de la comptabiliténationale en harmonie avec le Système de ComptabilitéNationale (SCN-93). Ces outils de conversion ne sont rien d'autres que les Parités de Pouvoir d'Achat (PPA). Contrairement aux taux de change, ils aplanissent les distorsions liées aux prix des biens et services et permettent ainsi de procéder à un état des lieux original c'est-à-dire non voilédes économies, des situations sociales et de créer un cadre de comparaison internationale axésur les volumes dont l'accroissement traduit réellement la création de richesses et par suite une amélioration du bien-être collectif. La plupart des comparaisons utilisant les taux de change révèlent des insuffisances dans les relations entre les données et les situations actuelles qu'elles tentent de comparer (BAD,

7Observations de la Banque Mondiale sur le rapport d'évaluation du Programme de comparaison internationale, mars 1999

8Yuri Dikhanov, économiste à la Banque mondiale, janvier 2007

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mars 2007). Pourtant, l'importance des PPA n'occulte pas la question fondamentale liée àleur robutesse à court terme.

Les parités de pouvoir d'achat, si elles sont nécessaires, devront cependant, à l'opposédes taux de change, être précises et tr`es robustes à la structure de l'économie pour assurer, ne serait-ce qu'àcourt terme, une certaine précision et stabilitéaux valeurs des indicateurs socio-économiques qu'elles engendrent et qui entrent en ligne de compte dans le syst`eme de comparaison internationale. Par exemple, on ne saurait faire des comparaisons entre

nations ou blocs régionaux sur des indicateurs composites de niveau de vie ou de pauvretédont on connaît la variabilitéà court terme: leurs valeurs auraient déjàchangéavant même

l'exercice de comparaison. A y voir de pr`es, on pourrait croire que cette variabilitédes PPA proviendrait de leur mode de calcul qui utilise principalement des pondérations du PIB qui sont encore sujettes, en partie, à des erreurs de mesure résultant de la non prise en compte dans les comptes nationaux du secteur informel qui, tout de même, occupe une part non négigeable dans les différentes économies africaines (conf`ere tableau 1) plus bas.

En effet, selon les comptables nationaux d'Afristat, la part du secteur informel dans l'éco-nomie nationale des pays africains au sud du sahara avoisinerait 25 à 33% du PIB selon que l'agriculture est ou non retenue (Leenhardt, 2005). Bon nombre de pays ne parviennent pas encore à isoler l'informel dans leurs comptes nationaux; en revanche la plupart d'entre eux l'appréhendent implicitement par des méthodes telles que :

- les proportions héritées parfois de sources tr`es anciennes;

- les enquêtes, plus ou moins récentes, mais non spécifiques au secteur informel, ou ne le désignant pas comme tel;

- les enquêtes portant spécifiquement sur le secteur informel mais dont les champs géographiques et/ou sectoriels sont le plus souvent restreints.

Mais à côtéde ces techniques, Blaise Leenhardt, a proposé, dans son rapport sur: « Le poids de l'informel en UEMOA », une méthodologie d'évaluation du poids du secteur informel. L'application de cette méthodologie à permis d'élaborer une premi`ere estimation du poids du secteur informel au niveau national et régional à partir des résultats des enquêtes 12-3 réalisées dans les capitales des pays membres de l'uemoa sur la période 2001-2003. Le tableau qui vient en donne une illustration.

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TAB. 1 - Poids de l'informel non agricole dans le PIB

Poids de l'informel en % du PIB

Bénin

28

Burkina-Faso

15

Côte-d'Ivoire

34

Mali

37

Niger

13

Sénégal

22

Togo

15

UEMOA

28

Source : Rapport sur « le Poids de l'informel en UEMOA », Septembre 2005 ; page 28

Pour répondre au besoin pressant de disposer des parités de pouvoir d'achat incorporant la structure du PIB et donc les habitudes de consommation, la communautéinternationale, notamment la Commission Statistique des Nations Unies (UNSC), a initiéle Programme de Comparaison Internationale (PCI) en 1968 afin de faciliter les comparaisons internationales du PIB et de ses composantes sur la base des équivalences de pouvoir d'achat. L'Afrique a étéprogressivement insérée dans ce système de comparaison internationale dont la composante africaine9 est dénommée Programme de Comparaison Internationale pour l'Afrique (PCI-Afrique). Au delàdes objectifs originels qui lui sont assignés à savoir la production des estimations de paritéde pouvoir d'achat et la facilitation de comparaison internationale, le PCI-Afrique vise à long terme les points suivants :

- Renforcer les capacités statistiques nationales en statistique des prix et en comptabiliténationale;

- Faire du PCI une partie intégrante des systèmes nationaux de statistique; - Intégrer les parités de pouvoir d'achat relatives à la pauvretédans le PCI; - Enfin, promouvoir l'utilisation des données du PCI.

Les PPA sont très importantes dans les comparaisons internationales; cependant, leur calcul repose sur des pondérations sujettes à une mesure erronée des rubriques de base du PIB en raison, notamment, d'une intégration marginale de l'informel dont le poids dans

9le Programme de Comparaison Internationale couvre 5 grandes régions du monde : l'Afrique, l'Amérique latine, l'Asie et le Pacifique, l'Asie de l'ouest et enfin les pays de l'Eurostat-OCDE

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les différentes économies se révèle tout de même non négligeable (voir tableau 1). Fort de cela, il s'avère nécessaire de s'intéresser aux effets d'une modification de la structure (contributions relatives) des dépenses du produit intérieur brut sur les PPA afin de s'assurer que ces dernières ne sont pas sensibles aux erreurs de mesure au point de connaître de variations significatives pouvant mettre en cause leur robutesse.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote