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La problématique de la fiscalisation du secteur informel. Cas de l'impôt synthétique au Mali

( Télécharger le fichier original )
par Fousseyni Coulibaly
Faculté des sciences économiques et de gestion - Maà®trise 2010
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACES

Fousseyni COULIBALY

A l'éternel, tout puissant,

Tu m'as donné le courage et la foi. Tu ne m'as jamais abandonné et tu as su guider mes pas. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi malgré les difficultés, je te rends gloire infiniment, car grâce à toi j'ai pu réaliser ce travail.

Moulaye COULIBALY

Je dédis ce mémoire au bon Dieu et à ma mère Kadia TRAORE qui m'ont beaucoup aidé durant mon parcours.

I

REMERCIEMENTS

Tout d'abord, nous remercions Dieu de nous avoir aidé pour la réalisation de notre mémoire

Nous voudrions exprimer notre considération à nos professeurs qui ont fourni des grands efforts pour nous procurer le savoir et le savoir être dans des conditions favorables.

Une mention toute particulière, d'admiration, et d'un grand respect à notre encadreur Monsieur Ahmadou Maïga dont les nombreux conseils méthodologiques et la constante disponibilité, ont été plus que déterminants pour la réalisation de ce mémoire.

Fousseyni Coulibaly : Je tiens à remercier

Ma mère:Assa Soucko dont les conseils et les bénédictions ne m'ont jamais fait défaut.

Mes ami(e)s pour les moments difficiles partagés

Mes cousins et cousines : Mady Sissoko, Kélétigui Cissoko, Mamadou Diarra, Chaka Diarra, Kani Diarra, Fatoumata Diarra, Fatoumata Sissoko pour leurs soutiens.

Mes frères et soeurs : Mamadou K Coulibaly, Dieneba Coulibaly, Mariam Coulibaly, Kaniba Coulibaly pour leurs encouragements.

Mes tantes : Dialla Sissoko et Kadiatou Koné, vous m'avez toujours pris comme votre propre fils. Qu'ALLAH le tout puissant vous donne une longue vie.

Mon oncle : Pr Abou Diarra, vous avez accompli votre rôle de tonton et même de père pour moi. Merci pour l'aide et le soutien que vous m'avez porté pendant les moments difficiles de ma vie

Mon père :Kéléké Coulibaly d'avoir guidé mes pas vers l'école.

Mr Seidina Oumar Diako, cadre à la BNDA pour son soutien et son aide pendant mon stage.

Moulaye Coulibaly : je remercie :

Ma mère : Kadia Traoré pour ses bénédictions et ses encouragements pendant mon parcours.

Mon oncle : Oumar Traoré pour son encouragement

Mon père : Amadou Coulibaly pour son soutien financier et ses bénédictions

Nous témoignons notre reconnaissance à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre pour la réalisation de ce modeste travail.

II

SIGLES ET ABREVIATIONS

BIT : Bureau International du Travail

BN : Budget National

CAISFF : Cellule d'Appui a l'Informatisation des Services Financiers et Fiscaux

CEPI : Centre d'Etudes et de Promotion Industrielle

CGI : Code général des impôts

CIS : Cellule Informatique et statistique

CIS/DGI : Cellule Informatique et Statistique de la Direction Générale des Impôts

CNPI : Centre National de Promotion des Investissements

CPS : Cellule de Planification et de Statistique

DGD : Direction Générale des Douanes

DGI : Direction Générale des Impôts

DNTCP : Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique

DNSI : Direction Nationale de Statistique et de l'Informatique

FAFPA : Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage

FMI : Fond Monétaire International

HB : Hors Budget

ISCP : Impôt Spécial sur Certains Produits

NIF : Numéro d'Identification Fiscale

OEF : Observation de l'Emploi et de la Formation

ONG : Organisations Non Gouvernementales

PIB : Produit Intérieur Brut

RG : Recette Générale

TTR : la Taxe sur les Transports Routiers

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

III

Sommaire :

Dédicace ............................................................................................................ I

Remerciements ...................................................................................................II

Sigles et abréviations .........................................................................................III

Introduction.........................................................................................................1

1ère Partie : L'impôt synthétique et le secteur informel au Mali ......................3

Chapitre 1. Le secteur informel ..........................................................................4

Section 1 : Présentation du secteur informel.......................................................4

Section 2 : Contribution du secteur informel à l'économie nationale..............14

Chapitre 2 : L'impôt synthétique.......................................................................17

Section1 : Présentation de l'impôt synthétique au Mali...................................17

Section 2 : Obligations et sanctions de l'impôt synthétique.............................26

2ème Partie : L'analyse critique de l'impôt synthétique dans la fiscalisation du secteur informel et les solutions ........................................................................29

Chapitre1 : Les faiblesses du régime de l'impôt synthétique...........................30

Section 1 : La faible part de l'impôt synthétique dans les recettes fiscales.....30

Section 2 : Analyse de l'impact de l'impôt synthétique...................................32

Chapitre 2 : Les faiblesses liées à la fiscalisation du secteur informel ...........39

Section 1 : Difficultés au niveau de l'administration.......................................39

Section 2: Difficultés au niveau des contribuables...........................................41

Conclusion.........................................................................................................52

Bibliographie.........................................................................................................

Annexe ..................................................................................................................

INTRODUCTION :

Par ses travaux, KEITH Hard1(*) a redécouvert un secteur socio-économique jusque-là méconnu et méprisé par les économistes qu'il appela «Informal Sector» (secteur informel). Mais la vulgarisation et le développement du concept reviennent au Bureau International du Travail (BIT) avec ses premiers travaux publiés en 1972 dans le cadre du programme mondial de l'emploi pour aider les populations des centres urbains du tiers-monde.

Le secteur informel est une composante essentielle de l'économie de nombreux pays industrialisés ou en développement. Sa croissance continue et son hétérogénéité rendent cependant son appréhension et son évaluation particulièrement délicates et également très difficiles à définir.

Il regroupe des micro-activités pour lesquelles les obligations fiscales et déclaratives demeurent très réduites et qui acquittent un impôt synthétique ou forfaitaire.

Un autre aspect du secteur informel est celui de l'économie souterraine, a priori plus organisé, dont les enjeux économiques sont beaucoup plus importants et qui voit parfois la constitution de véritables réseaux frauduleux.

Dans un tel contexte, l'activité économique générale se trouve perturbée par l'existence de ces réseaux dans la mesure où ils entrent en concurrence avec les entreprises connues des services fiscaux qui respectent les lois et règlements et qui, de ce fait, pâtissent de cette concurrence déloyale.

Il est donc clair que pour le moment le secteur informel est devenu une bourse de régulation pour les opportunités d'emploi tant pour les nouveaux chercheurs d'emploi que pour les travailleurs recyclés ou couverts en Afrique.

Au Mali, comme dans tous les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), les activités du secteur informel ont pris une ampleur considérable surtout en milieu urbain, car elles constituent non seulement des stratégies de survie, mais contribuent également au développement économique du pays.

Ce secteur de petits métiers et services est composé principalement des coiffeurs, cordonniers, laveurs de véhicules, chargeurs d'automobiles, marchands ambulants, tailleurs, cireurs, boutiquiers, etc.... bref le secteur informel occupe plus de la moitié de l'économie nationale, mais demeure toujours un manque à gagner pour l'Etat.

C'est à la lumière de tout cela que l'impôt synthétique a été créé pour permettre à tous les contribuables, dont le chiffre d'affaire est inférieur à 30 millions de francs CFA hors taxe et qui réalisent des activités à but lucratif, de s'acquitter de leurs devoirs civiques sans trop d'obligation.

L'impôt synthétique est-il injuste ?

Les raisons du choix de ce thème ne sont pas fortuites, au regard du nombre grandissant de la population malienne et de l'augmentation des charges de l'Etat. La présente étude se veut être une contribution à l'analyse de l'économie informelle en vue d'une meilleure contribution de l'impôt synthétique.

Pour mener à bien ce travail, nous avons procédé à une analyse documentaire qui a permis d'avoir des informations générales sur la littérature existante dans le domaine de la fiscalité, en occurrence celle de l'impôt. Des entretiens avec les responsables de l'administration fiscale nous ont permis d'avoir une idée de la portée de l'impôt synthétique.

Le présent mémoire comprend deux parties : la première est intitulée  «le secteur informel et l'impôt synthétique au Mali» et la deuxième partie est consacrée à «  l'analyse critique de l'impôt synthétique dans la fiscalisation du secteur informel et les solutions ».


Dans cette partie, dans le premier chapitre, il est fait un bref aperçu du secteur informel. Le second chapitre décrit l'impôt synthétique.

CHAPITRE I: Le secteur informel

Ce chapitre est consacré à la présentation du secteur informel et sa contribution dans l'économie nationale.

Section1 : Présentation du secteur informel

Le secteur informel est un domaine qui n'est pas maîtrisé par l'administration fiscale. Ce secteur concerne les contribuables qui échappent au contrôle de l'administration fiscale depuis le recensement jusqu'à l'émission.

1) Définition du concept :

Au Mali, il n'existe pas de définition officielle du secteur informel. Pour l'ancien Centre d'Etudes et de Promotion Industrielle (CEPI), devenu Centre National de Promotion des Investissements (CNPI), le secteur non structuré ou informel, dénommé « artisanat », est un ensemble comprenant essentiellement, mais non exclusivement, des activités de production et des activités de service. C'est, en effet, dans le milieu artisanal que le secteur informel est le plus apparent.

Pour la Chambre de Commerce et d'Industrie, le concept de secteur non structuré n'est autre qu'une interprétation de ce qu'elle appelle secteur des corps de métiers. Pour elle, le caractère informel est intimement lié à la faible importance de l'investissement, c'est-à-dire au capital.

L'administration fiscale, dans le Code Général des Impôts (CGI), définit l'artisan comme étant «un travailleur manuel dont l'activité exige un temps d'apprentissage plus ou moins long et touche de plus ou moins près au domaine des arts traditionnels. Il travaille avec des moyens mécaniques peu importants. Son travail pourrait être entièrement réalisé à la main en mettant plus longtemps sans que la valeur du produit en diminue».

En somme, au Mali, on entend par travailleur du secteur informel les artisans et, dans une moindre mesure, les petits commerçants détaillants.

Ainsi, plusieurs définitions sont avancées par divers experts des institutions internationales telles que le Bureau International du Travail (BIT) et des Organisations Non Gouvernementales (ONG).

Ceci traduit simplement toutes les difficultés de synthétiser le secteur informel, tant ses manifestations sont nombreuses et variées comme l'exprime si bien Hans SINGER2(*) : « L'Entreprise du secteur informel est comme une girafe difficile à décrire, mais reconnaissable au premier coup d'oeil»

Une première approche définit le secteur informel comme : « Une économie non officielle qui recouvre une très vaste gamme d'activités ayant en commun le fait qu'elles s'intègrent difficilement dans le cadre de la réglementation économique de l'Etat ou qu'elles sont en infraction par rapport à ses normes et ses règles ».

La définition généralement admise est la suivante : « Le secteur informel comprend de petites activités indépendantes où des travailleurs sans rémunération fixe exerçant typiquement avec un faible niveau d'organisation et de technologie ayant pour objectif principal de créer des emplois et des revenus à ceux qui y participent ».

Ces activités sont dissimulées dans la mesure où elles sont menées sans approbation officielle des autorités et échappent aux mécanismes administratifs chargés de faire respecter la législation sur les impôts et le salaire minimum et d'autres instruments similaires concernant les questions fiscales et les conditions de travail.

Du point de vue fiscal, le secteur informel est celui qui regroupe les travailleurs non salariés autres que les contribuables connus du fisc. En fait, il s'agit des agents économiques exerçant des métiers non déclarés.

A la lumière de toutes ces définitions, on peut considérer le secteur informel comme étant  l'ensemble des activités de commerce, de traduction de biens et services à valeur marchande, de pratiques associatives d'épargnes et de crédits, de transfert à l'échelle réduite qui échappe partiellement ou totalement à la législation et /ou aux normes dominantes qui régissent le champ des activités et pratiques de même genre.

2) Caractéristiques du secteur informel et identification fiscale :

a) Caractéristiques du secteur informel :

Le secteur informel se caractérise par opposition aux critères de celui du formel. Il cherche à échapper à toute réglementation, donc à toute connaissance réelle par les administrations.

D'après les observations des chercheurs, les activités informelles se déroulent dans les canevas caractérisés par les points suivants :

· la taille réduite de l'unité de production ;

· les technologies peu élaborées mais adaptées et à forte intensité de main d'oeuvre ;

· le capital modeste et d'origine locale ;

· la facilité d'accès au métier et la qualification acquise par l'apprentissage en dehors du système scolaire officiel ;

· les coûts de production réduits ;

· le marché de concurrence sans réglementation ;

· les réseaux organisés en vue d'échapper à tout contrôle ;

· l'ignorance répandue des réglementations administratives.

Parmi ces caractéristiques, l'illégalité, qui explique en bonne partie l'ignorance des réglementations administratives, est préjudiciable à l'économie nationale en ce sens que les activités du secteur informel ne se conforment pas aux réglementations fiscales et d'emploi. En conséquence, cette illégalité entraîne pour le secteur informel l'absence de production sociale.

Il est aujourd'hui évident que le secteur informel continue sa progression formidable au point d'asphyxier tous les secteurs de l'économie nationale. Ces derniers sont principalement touchés au niveau du commerce et de l'industrie dont les produits rencontrent une concurrence illégale et même déloyale : des articules similaires produits ou services distribués par les exploitants du secteur informel à peu de frais.

Il est donc utile de signaler enfin, que l'informalité est un phénomène essentiellement urbain directement lié à l'exode rural et aux faibles performances du secteur formel, incapable de résorber une part importante de la population active.

b) Identification fiscale :

Depuis 1985, plusieurs rapports d'études réalisées les unes par des experts nationaux, les autres par des experts étrangers ont insisté sur le rôle capital de l'institution et l'utilisation rationnelle d'un identifiant unique dans la gestion économique, financière et fiscale. Ce qui fut fait depuis le 1er mai 1997.

En effet, un programme d'information conçu par la Cellule d'Appui à l'Informatisation des Services Financiers et Fiscaux(CAISFF) du Ministère de l'Economie et des Finances a été réalisé. Ce programme est géré par la Direction Générale des Impôts (DGI) à travers sa Cellule Informatique et Statistique chargée de l'attribution, de la diffusion du Numéro d'Identification Fiscale (NIF) auprès des différents services utilisateurs et de la conservation à jour de la base des données afin que l'identification fiscale unique produise tous les effets attendus, à savoir :

§ l'élargissement de l'assiette fiscale ;

§ la maitrise des exonérations ;

§ la lutte contre la fraude ;

§ l'amélioration du recouvrement des impôts, droits et taxes à l'Etat, aux Collectivités Territoriales et aux organismes publics ;

§ la mise en oeuvre d'une politique de recouvrement contentieux.

Cinq considérations essentielles ont été retenues pour le NIF, à savoir :

· l'unicité : chaque contribuable doit rigoureusement avoir un numéro d'identification ayant une relation « biunivoque » avec le contribuable, c'est-à-dire une correspondance entre deux ensembles tels qu'à chaque élément de l'un correspond un élément et un seul de l'autre ;

· la permanence : le numéro fiscal est figé, invariant dans le temps et dans l'espace en principe ;

· l'universalité : le système d'identification doit englober toutes les catégories de contribuables sans exception ainsi que toutes les opérations réalisées par ceux-ci ;

· la fiabilité : le numéro d'identification comporte deux éléments constitutifs dotés d'une clé de contrôle ;

· l'extensibilité : le système d'identification peut être attribué pour la période à venir à toutes les personnes ayant acquis la qualité de contribuable.

Pour rendre opérationnel le système du NIF, les mesures légales et réglementaires suivantes ont été prises :

A- Dispositions légales :

§ L'adoption de dispositions légales notamment celles codifiées sur les articles 535 et 545 du CGI aux termes desquels tout redevable de la TVA doit souscrire une déclaration d'existence assortie d'une demande d'identification fiscale.

§ Le bénéfice du droit à la déduction subordonné à l'obtention du NIF.

B- Dispositions réglementaires :

§ L'Arrêté N° 97 /1620 MFC du14 octobre1997 instituant des mentions obligatoires d'identification devant figurer sur les documents administratifs et commerciaux et invitant en conséquence les services fiscaux douaniers à rejeter purement et simplement tous les documents provenant ou destinés à un contribuable lorsqu'il ne comporte pas de NIF.

§ La Lettre Circulaire N° 0013/MF-DNI et N° 0021/MF-DNI obligeant les services fiscaux et les contribuables à porter le numéro d'identification sur tous les documents qu'ils échangent entre eux.

§ Le Communiqué de Monsieur le Directeur National des Impôts invitant les contribuables à mentionner l'identification unique sur tous les documents (factures, traités, bordereaux, correspondances, etc....) destinés à l'administration fiscale ou susceptible d'être soumis au contrôle de celle-ci.

L'exercice a révélé qu'une disposition de l'article 535 du CGI n'est pas observée par l'ensemble des redevables, si bien qu'il apparait difficile de rechercher en payant notamment à la TVA certaines personnes qui négligent l'observation de leur obligation fiscale et de leur droit financier.

Pourtant la disposition de l'article 535 est assortie d'un dispositif de sanction prévu à l'article 545 en ces termes : « le retard et le défaut de déclaration d'existence ou de demande d'immatriculation fiscale prévue par les articles 535 et 536 sont sanctionnés par une amende de 25 000FCFA en cas de retard ou de 50 000 FCFA  en cas de défaut ».

Il y'a retard si la déclaration d'existence ou de demande d'immatriculation est déposée dans les 10 jours qui suivent le terme prévu aux articles 535 et 536 . Au-delà, il y a défaut.

En outre, les contribuables qui n'auraient pas de numéro d'identification fiscale perdent le droit à déduction jusqu'à l'obtention de ce numéro.

L'application du NIF a acquis tellement d'importance en termes d'observation des obligations fiscales, de recoupement et de contrôle que la mission du Fond Monétaire International (FMI), lors de son passage en juillet 1999 à Bamako, a abordé dans un rapport ce point dans tous ses aspects.

Ce rapport fait état des conditions d'application du NIF tout en faisant ressortir certaines difficultés rencontrées au niveau de la DGI et de la Direction Générale des Douanes (DGD).

Parmi ces difficultés, on peut citer le délai d'attribution jugé trop long au niveau de la DGI dans le cheminement de l'information entre les services et l'utilisation partielle du NIF par la DGD qui n'en dispose pas pour tous les opérateurs.

D'avril 1998 à la date du 29 février 2003, la Cellule Informatique et Statistique de la DGI (CIS/DGI) a immatriculé 61. 210 opérateurs économiques dont 17. 606 relevant de l'impôt foncier.

Le NIF est attribué par la Cellule Informatique et Statistique (CIS) et est utilisé par la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DNTCP) dans ses relations avec les fournisseurs de l'Etat, les Collectivités Territoriales et les entreprises publiques.

Le NIF privilégie une gestion saine et moderne des impôts, en permettant ainsi à l'administration fiscale de pouvoir suivre régulièrement la situation des contribuables, au regard de l'observation de leurs obligations fiscales et de leurs droits.

§ d'une part, à l'évaluation fréquente et sans restriction dans le temps de la situation des contribuables afin de déceler les infractions fiscales tant en matière de déclaration, de payement des impôts dus ou de remboursement, que les exonérations,

§ d'autre part, à des recoupements pour maîtriser efficacement les phénomènes de fraude et d'évasion fiscale à partir de sources d'informations crédibles, recueillies afin de faire usage du NIF qui comporte dix (10) caractères (neuf chiffres et une lettre).

Les quatre premiers chiffres indiquent le code du centre d'immatriculation, un numéro de cinq chiffres suivants représente la chronologie dans le centre d'immatriculation.

La clé résulte des neuf chiffres d'après un algorithme. Elle permet de déceler les erreurs qui sont générées éventuellement par la mauvaise transcription des chiffres. Elle est calculée par l'ordinateur.

Recommandations de la commission chargée de l'étude du Numéro d'Identification Fiscale :

Ces recommandations sont formulées par la commission chargée de l'étude du NIF. Pour rendre le NIF performant dans son application, il faut :

§ assurer la mise en place d'un réseau de communication fiable entre les services fiscaux et financiers dans un avenir proche ;

§ réaliser l'opération d'immatriculation avec la plus grande attention et maximum de rigueur en :

-exerçant une recevabilité soigneuse avec vérification des pièces jointes justifiant la demande ;

-organisant un contrôle a posteriori permanent pour vérifier les éléments à partir des documents ;

§ mentionner obligatoirement le NIF sur toutes les déclarations fiscales produites et sur toutes les facturations se rapportant aux opérations de commerce, d'achat et de vente, ainsi que sur toutes les formalités en douane d'import et d'export et d'autres documents administratifs ;

§ justifier l'immatriculation pour toute éligibilité à un marché public ;

§ subordonner la régularité de la facturation ou déduction d'un impôt ainsi que pour toute opération commerciale ou douanière, à la référence, à l'immatriculation dûment délivrée au contribuable par le service fiscal compétent ;

§ responsabiliser les services des impôts, des douanes, du commerce, du trésor et d'une manière générale toutes les administrations de l'Etat et toutes les entités du secteur public, mixte et privé, pour vérifier le cadre de leur relation professionnelle respective, avec tout contribuable, la détention de la carte d'immatriculation ou à défaut s'assurer de la production différée de l'identifiant moyennant une soumission garantie ;

§ assurer une campagne d'information pour permettre la mise en application de l'identifiant fiscal dans les conditions requises pour l'ensemble des opérateurs, cette campagne se traduira par :

-la tenue de séminaires d'information ;

-l'affichage ;

-la diffusion des spots publicitaires à la télévision et à la radio ;

-la publication dans la presse ainsi que dans les écoles commerciales ;

§ veiller au suivi efficace des obligations fiscales des contribuables, l'amélioration du contrôle fiscal et le renforcement du recouvrement en vue de la bonne utilisation du NIF ;

§ doter d'urgence le CIS de moyens permettant une diffusion diligente des données sur le NIF ;

§ gérer les dispositifs de remboursement et des exonérations à partir du NIF ;

§ mettre en place un système facilitant la circulation horizontale de l'information en permettant le transfert automatique des données entre les services ;

§ préserver la confidentialité des données dans le cadre des droits de communication des administrations pour assurer leurs exploitations efficaces ;

§ prévoir l'extension de l'immatriculation à des operateurs non commerciaux comme les Ambassades, les ONG, l'administration public.

Section 2 : Contribution du secteur informel à l'économie nationale :

1) Contribution aux échanges extérieurs et au P.I.B :

a) Contribution aux échanges extérieurs :

L'activité la plus exercée par les acteurs du secteur informel est sans doute le commerce.

Cette expansion du « petit commerce » s'est ensuite étendue aux échanges extérieurs dans des localités comme Kayes , Sikasso , Mopti et Bamako , la plupart des familles compte leur commerçants ou employés de commerce  dont les plus entreprenants se sont lancés dans le commerce avec des pays d'Afrique (Nigeria), du Moyen Orient (Dubaï) et de l'Asie du sud-est (Thaïlande). Ainsi, le secteur informel contribue, d'une certaine manière à l'insertion du Mali dans l'économie internationale.

b) Contribution dans le P.I.B :

Tableau N°1 : Contribution du secteur informel dans le P.I.B national entre 2002-2006

Rubriques

2002

2003

2004

2005

2006

PIB

2075,8

2266,8

2433,7

2663,6

2914,5

Secteur informel

1252,8

1465,1

1541,9

1702,0

1846,8

Part de l'informel

60,3%

64,6%

63,3%

63,8%

63,3%

Source : comptes économiques du Mali (DNSI)

Evolution du P.I.B courant en milliards de F CFA.

Sur la période 2002-2006, les PIB sont passés de 2.075 milliards de F CFA à 2.914 millions de F CFA, soit une augmentation de 40%.

Quant au secteur informel sa contribution au PIB est passée de 1.252 millions de FCFA en 2002 à 1.846 millions de F CFA en 2006, soit une augmentation de 47%.

Enfin, on remarque que le secteur informel contribue, à lui seul, à plus de 60% du PIB national.

Selon les estimations de la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique, le secteur informel contribue en moyenne à 50% du PIB sans le secteur agricole.

On comprend dans ces conditions que le secteur informel a fait l'objet de tant d'attention et d'intérêt au cours de la période récente.

2) Contribution aux recettes douanières et évolution du nombre de contribuables assujettis à l'impôt synthétique :

a) Contribution du secteur informel aux recettes douanières :

Il est difficile de faire une détermination de la contribution du secteur informel aux recettes douanières, car la quasi-totalité des marchandises exportées ou importées par les acteurs du secteur informel sont déclarées au nom d'opérateurs du secteur formel ces derniers, prêtant à des tiers contre rémunération, leur agrément et titres d'importation. Néanmoins, en 2001, les droits et taxes perçus sur les marchandises à caractère non commercial (les perceptions directes) étaient de 1.834 millions de F CFA.

b) Evolution du nombre de contribuables assujettis à l'impôt synthétique :

Le recensement concerne l'ensemble des impôts. Il reste le seul instrument disponible pour appréhender la matière imposable. L'expérience met en évidence une faible efficacité des recensements parce que leur durée est trop brève.

D'après une étude d'évaluation de personnes assujetties à l'impôt synthétique par la DGI, à travers sa cellule de planification et de suivi et sa sous direction informatique, il est ressorti au cours des cinq dernières années les données indiquées dans le tableau suivant :

Tableau N°2 : Nombre de contribuables recensés sur le plan national de 2006 à 2010.

Années

2006

2007

2008

2009

2010

Nombre de contribuables

70.972

79.243

81.869

88.729

95.253

Source : Cellule de la Planification et de Statistique (C.P.S) de 31 décembre 2010

De 2006 à 2010, il ressort un accroissement de 34% du nombre de contribuables assujettis à l'impôt synthétique et cela grâce à une sensibilisation continue liée à la réforme fiscale.

Tableau N°3 : Répartition géographique 2010 entre le District de Bamako et les régions.

District

Kayes

Kouli-koro

Sikasso

Ségou

Mopti

Gao

Tombouctou

Kidal

62.416

6.381

3.732

7.177

7.445

5.270

3.015

1.125

784

Source : Cellule de la Planification et de Statistique (C.P.S) de 31 décembre 2010

La répartition géographique permet de connaître la concentration des personnes assujetties à l'impôt.

CHAPITRE II : L'impôt synthétique

Ce chapitre est consacré à la présentation générale de l'impôt synthétique

Section 1: Présentation de l'impôt synthétique au Mali

L'impôt synthétique est intervenu à la faveur de la réforme d'avril 1999 loi n°99-011du 1er avril 1999. A partir de cette réforme, il existe deux régimes d'imposition à l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, à savoir :

· le régime du bénéfice réel ;

· le régime de l'impôt synthétique.

En effet, l'impôt synthétique est applicable aux exploitants individuels d'entreprises réalisant au plus 30 millions de francs CFA de chiffre d'affaires hors taxe.

L'impôt synthétique est la synthèse de neufs (9) impôts regroupés en une seule quotité acquittée une seule fois l'an par les petits commerçants et les petites entreprises qui ne réalisent pas plus de 30 millions de francs CFA de chiffre d'affaires par an. C'est un impôt qui est payé annuellement et il est personnel. Le délai de paiement de cet impôt va du 1er janvier au 31 mars de chaque année. Le paiement hors délai, c'est-à-dire après le 31 mars, est sanctionné par une pénalité de 25 (%) de la quotité due.

Le paiement est dû en contre partie de la délivrance d'une vignette. Le contrôle s'effectue par les agents après la date buttoir de paiement. Le défaut de paiement entraîne pour le redevable la fermeture des locaux professionnels ou éventuellement la saisie de marchandises ou des outils de travail.

Avant la réforme, tous les contribuables étaient assujettis à la déclaration et au paiement d'une multitude d'impôts et taxes à des fréquences diverses (mensuelle, annuelle). Ceci était très contraignant pour les contribuables à faibles revenus.

1. Historique et objectif visé par l'impôt synthétique :

1-1. Historique :

L'impôt synthétique est la réforme d'avril 1999. Il a été testé pour la première fois au Mali en 1990 avec l'institution de la Taxe sur les Transports Routiers (TTR) par la loi n° 90-08/AN-RM du 19 février 1990. Cette taxe était exigée à tous les transporteurs (personnes physiques et personnes morales) publics par route dont les véhicules affectés étaient préalablement immatriculés au Mali.

Les niveaux des tarifs fixés par la TTR et leur modification intervenue en 1995 a été déterminée en fonction de la modalité de paiement de retenue sur cette taxe (paiement en une seule fois) avec une baisse de la pression fiscale d'environ 20% par rapport à la somme algébrique des impôts dus avant 1990.

Une seconde baisse des tarifs de la TTR est intervenue en 1995.

La seconde étape dans la synthétisation de l'impôt a été l'institution en 1992 de la patente-vignette pour les contribuables dont le chiffre d'affaire annuel n'excédait pas 2.500.000 francs CFA. Cette patente-vignette était représentative de l'ensemble des impôts et taxes liquidés et /ou émis par la Direction Nationale des Impôts(DNI).

En matière de TTR, les tarifs de la patente-vignette avaient été fixés avec un abattement moyen de 25% sur la somme algébrique des impôts dus par les contribuables concernés.

Enfin, en 1999 une troisième étape a été franchie avec la loi n°99-011 du 01/04/1999, qui a introduit l'impôt synthétique par la synthétisation des impôts dus par les contribuables relevant de l'ancienne cinquième classe du tableau A du tarif des patentes.

Cette réforme a fixé le seuil d'imposition à 30.000.000 de francs CFA et a déterminé aussi les tarifs avec un abattement de 30% à 40% appliqué à la somme arithmétique des impôts dus avant la synthétisation.

1-2. Objectifs visés par l'impôt synthétique:

Les objectifs visés par l'impôt synthétique sont entre autres de:

· simplifier et alléger la fiscalité des petits contribuables qui sont, pour la plupart, peu ou pas instruits ;

· élargir l'assiette fiscale par l'appréhension de gisements fiscaux jusque là inexploités à cause de la complexité du système ;

· permettre à tous ceux qui réalisent des activités à but lucratif de s'acquitter de leurs devoirs civiques sans trop d'obligation ;

· simplifier les procédures d'imposition des assujettis ;

· harmoniser la législation fiscale nationale avec les dispositions prévues par la directive N°2 de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;

· fiscaliser le secteur informel.

1-3. Intérêts de l'harmonisation des législations nationales en matière de fiscalité dans les pays de l'UEMOA :

Avec la mondialisation actuelle en cours, aucun pays ne peut résister seul à l'assaut des regroupements. C'est ainsi qu'à l'image de l'Union Européenne, huit Etats africains ayant en commun le franc CFA ont décidé de la création de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo et Guinée Bissau). Le traité de l'UEMOA, signé à Dakar le 10 janvier 1994, vise la création d'un véritable espace d'échanges intégré au triple plan juridique, économique, et financier. C'est l'aboutissement d'un long processus entamé depuis 1990. L'UEMOA est dotée d'organes compétents en vue de l'atteinte de ses objectifs. Ce sont :

· la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement ;

· le Conseil des Ministres ;

· la Commission ;

· la Cour des Comptes ;

· le Comité Interparlementaire.

L'UEMOA vise entre autres :

· la création d'un marché commun avec suppression des droits de douanes entre les Etats membres (libre circulation des personnes, biens, et capitaux) ;

· la coordination des politiques sectorielles nationales (routes entre Etats, barrages communs tel que celui de Manantali ...) ;

· la convergence des politiques macro-économiques (nomenclature budgétaire, statistiques, taux du Produit Intérieur Brut (PIB), y compris la prise en compte de l'harmonisation des législations fiscales, etc. ;

· l'harmonisation des législations des Etats et particulièrement des législations OHADA (Organisation pour l'Harmonisation des Droits des Affaires en Afrique - SYSCOA etc...) ;

· la réduction des disparités excessives prévalant dans la structure et l'importance des prélèvements fiscaux des Etats afin d'éviter la concurrence déloyale ;

· la réduction des distorsions entre la production et la consommation par l'application du taux d'imposition variant dans une fourchette déterminée en ce qui concerne les impôts indirects ;

· l'incitation à l'investissement par l'application de taux égaux par Etat membre de telle sorte que les activités de production soient traitées sur le même pied d'égalité et de manière équitable dans tous les pays de l'union.

Il faut cependant noter que cette harmonisation ne vise pour le moment que la TVA et l'Impôt Spécial sur Certains Produits.

2. Définitions et rôle de la fiscalité :

2.1. Définition:

La fiscalité est un ensemble de règles juridiques et techniques nécessaires à l'établissement de l'impôt, qui permet d'établir le champ d'application, la base d'imposition, le mode de recouvrement.

S'agissant de l'impôt, d'après Gaston JEZE3(*): « L'impôt est un prélèvement obligatoire, pécuniaire sans contre partie immédiate requis par voie d'autorité permettant à l'Etat de jouer son rôle de classe à travers l'éducation, la santé, la sécurité etc. ».

Une autre définition est celle donnée par Louis Trotroba4(*) qui considère l'impôt comme: « La répartition des charges entre les individus d'après leur faculté contributive ».

Quant à l'impôt synthétique, il est un impôt annuel libératoire de toutes autres taxes. C'est un impôt comprenant plusieurs types de taxes telles que: la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), l'Impôt sur le Bénéfice Industriel et Commercial (IBIC), l'Impôt sur les Traitement et Salaires (ITS), le Droit de Patente (DP), la Contribution Forfaitaire (CF), la Taxe de Logement (TL), la Taxe de Formation Professionnelle (TFP), la Chambre de Commerce et d'Industrie du Mali (CCIM). L'impôt synthétique est aussi appelé la vignette synthétique parce qu'il est acquitté par une vignette.

Selon le Système Comptable Ouest Africain(SYSCOA) aussi, l'impôt synthétique est annuel. La période d'imposition s'étend du 1er janvier au 31décembre. C'est un impôt libératoire de plusieurs impôts et taxes. Il permet de réaliser une économie de temps et d'argent, une simplification et un allégement des procédures fiscales.

Une économie de temps :

- pour l'administration fiscale qui ne gère plus le régime du forfait (abrogé) ;

- pour les contribuables qui ne se présentent qu'une seule fois pour s'acquitter de leurs vignettes.

Une économie d'argent :

- pour l'administration fiscale par la diminution de la consommation des imprimés ;

- pour les contribuables parce que le montant de leurs impôts est payé antérieurement.

Une simplification et un allégement des procédures :

- pour l'administration fiscale qui a moins de tâches à exécuter ;

- pour les contribuables qui bénéficient d'une procédure plus courte et précise et d'une sensible réduction des montants d'impôts à payer.

2.2. Rôle de la fiscalité :

D'une manière générale, d'après l'analyse des finances publiques, l'impôt sert à couvrir les charges publiques puisque le budget de l'Etat est principalement constitué des recettes fiscales et des recettes douanières. Ainsi, avec l'adhésion du Mali à l'espace UEMOA, qui se traduit par un déficit des recettes douanières avec la libre circulation des personnes, des biens et des services, l'économie malienne repose sur les recettes fiscales.

L'impôt permet à l'Etat de mobiliser des recettes, c'est aussi un instrument de politique économique, car l'Etat à travers la fiscalité peut encourager ou décourager l'usage ou la consommation d'un bien ou d'un service, par exemple, le cas de l'ISCP, comme le cas des boissons alcoolisées, du tabac, du carburant.

Dans l'exonération de la TVA par rapport aux outils informatiques, l'impôt a un caractère incitatif à l'investissement et à l'épargne. Cela permet aussi de résorber le chômage. L'Etat accorde des exonérations aux jeunes diplômés.

De même, l'impôt permet à l'Etat de redistribuer les revenus à travers la construction des routes, des hôpitaux, des écoles, d'accorder, pendant le mois de carême, des facilités sur certains produits (le sucre, le lait, le riz, etc.).

L'impôt synthétique payé par les contribuables une seule fois dans l'année pour l'ensemble des activités et des revenus cumulés est à la fois libératoire pour les volontaires et incitatif pour les agents économiques du secteur informel.

La baisse du taux de l'impôt et la suppression des multiples formalités sont des moyens incitatifs certains pour amener le maximum d'opérateurs économiques à s'acquitter de leurs obligations vis-à-vis de l'Etat.

2.3. Champ d'application de l'impôt synthétique:

Il s'agit des personnes imposables, précisément les contribuables, dont les chiffres d'affaires ne dépassent pas 30 millions de francs CFA Hors Taxe, qui sont soumis à l'impôt synthétique

2.3.1. Les personnes assujetties à l'impôt synthétique :

Les entreprises qui bénéficient du régime de l'impôt synthétique doivent cependant tenir et présenter à toute réquisition de l'administration :

- un registre récapitulatif par année présentant le détail de leurs achats appuyés des factures justificatives ;

- un registre de leurs ventes.

2.3.2. Les contribuables qui sont affranchis de l'impôt synthétique :

Les contribuables affranchis de l'impôt synthétique sont les entreprises réalisant un chiffre d'affaires annuel supérieur à 30.000.000 de francs CFA et dans tous les cas les entreprises d'importation et d'exportation. Il s'agit :

- des personnes exploitants plusieurs établissements ;

-des entreprises soumises à l'impôt synthétique, dont le chiffre d'affaire vient de dépasser au cours d'une année 30.000.000 de francs CFA, deviennent de ce fait imposables suivant le bénéfice du régime réel ; elles ne peuvent bénéficier à nouveau de régime de l'impôt synthétique que si le montant du chiffre d'affaires qu'elles réalisent au cours de deux années suivantes reste compris dans la limite de 30.000.000 de francs CFA.

Toutes les personnes normales, les titulaires de charges et offices, les avocats, les conseillers juridiques et fiscaux, les comptables et experts comptables sont affranchis de l'impôt synthétique.

2.3.3. Les professions exclues du régime de l'impôt synthétique :

Parmi les professions exclues du régime de l'impôt synthétique, on peut citer, entre autres, les commerçants import-export., les géomètres, les agences de gardiennage et de police privée, les entrepreneurs de bâtiments ou de travaux, les notaires, etc. ....

3. Mode de recouvrement de l'impôt synthétique:

L'assujettissement à l'impôt synthétique libère les entreprises de tous autres impôts et taxes.

Les personnes exerçant d'autres activités et disposant d'autres revenus que ceux au titre desquels elles sont passibles de l'impôt synthétique sont soumises pour ses activités ou revenus au régime de droit commun. En cas d'option pour le régime du bénéfice réel pour le déclassement en application, les entreprises soumises à l'impôt synthétique dont le chiffre d'affaires vient de dépasser 30.000.000 de francs CFA au cours d'une année, deviennent de ce fait imposables suivant le bénéfice de régime réel. Une fraction de l'impôt synthétique acquittée au moins d'une vignette devient un acompte sur l'impôt annuel dû. Le montant de cet acompte est déterminé par arrêté du Ministre chargé des finances portant répartition du produit de l'impôt synthétique.

Les tarifs de l'impôt synthétique sont préfixés dans le code selon le type d'activité et il n'ya pas de calcul.

4. La période de la vignette :

L'impôt synthétique est annuel. La période d'imposition s'étend du 1er janvier au 31 décembre de la même année. Il doit être acquitté au plus tard le 31 mars de chaque année ou dès le 1er jour du début d'exercice de l'activité taxable si cette date se situe après le 31 mars.

Le paiement de l'impôt est constaté au moyen de la délivrance d'une vignette mobile constituée d'un reçu et d'un timbre adhésif. La vignette synthétique ne peut être délivrée que sur la présentation de la carte d'identification fiscale appelée le NIF de l'exploitant. Le timbre adhésif doit être apposé sur la face intérieure de la porte d'entrée de l'entreprise. Il peut être conservé dans l'entreprise et présenté à toute réquisition de l'administration fiscale.

Section 2: Obligation et sanction de l'impôt synthétique :

1. Obligations :

Apres le recensement effectué par l'administration fiscale, il revient aux contribuables soumis à l'impôt synthétique d'aller au centre des impôts dont ils relèvent pour payer leurs impôts. Le délai légal de paiement de l'impôt synthétique va du 1er janvier au 31 mars (art. 178 du nouveau code général des impôts).

Pour les contribuables ayant commencé leurs activités au-delà de cette période, le paiement de l'impôt synthétique intervient dès le premier jour du début de l'exercice de l'activité taxable. Le paiement de l'impôt synthétique par le contribuable est matérialisé par l'obtention d'une vignette mobile constituée d'un reçu à conserver et d'un timbre adhésif à apposer sur la face intérieure de la porte d'entrée de l'entreprise. Elle ne peut être délivrée que sur la présentation de la carte d'identification fiscale de l'exploitant (art .179).

L'article 183 du nouveau CGI dispose que les agents de l'administration des impôts sont chargés de constater les infractions commises en matière d'impôt synthétique .

2. Sanctions:

Le défaut de paiement de l'impôt synthétique dans le délai visé, c'est-à-dire au-delà du 31 mars, sans la décision du Directeur Général des Impôts est sanctionné par une amende égale à 25% du montant de l'impôt et par la fermeture de l'établissement et éventuellement la saisie des outils de travail (Art 184 du nouveau CGI).

Les mêmes sanctions sont également applicables en cas de fraude tendant à minorer le montant de l'impôt normalement dû.

L'impôt synthétique, en raison de l'importance du secteur concerné doit faire l'objet d'une attention particulière et occuper une place conséquente dans l'économie malienne.

NB : Le duplicata.

Un duplicata sera délivré en cas de destruction, de perte, ou de vol d'une vignette synthétique sur demande du contribuable adressée au receveur de l'enregistrement qui l'a vendue ou dont dépend le bureau auprès duquel la vignette a été acquise.

La demande doit préciser la date exacte de l'acquisition de la vignette et le cas échéant le centre d'impôt qui  l'a délivrée. Le prix de ce duplicata est fixé à 10.000 francs CFA quelque soit la catégorie de vignette qu'il est destiné à remplacer.

Le duplicata comporte un reçu et un timbre adhésif. Ils sont utilisés dans les mêmes conditions que les vignettes originales. La vente des vignettes originales est assurée par les receveurs des domaines de l'enregistrement et du timbre et éventuellement par les chefs de centre dans les localités où n'existent pas des recettes des domaines de l'enregistrement et du timbre. Les receveurs des domaines de l'enregistrement et du timbre s'approvisionnent auprès du Directeur des impôts de leurs circonscriptions ou auxquels ils sont attachés.

Ils approvisionnent à leurs tours les chefs de centre de leurs circonscriptions. Les vignettes et les duplicata sont imprimés sur commande du Directeur National des Impôts qui ravitaille régulièrement les Directions Régionales des Impôts ainsi que celle du District.

Les distributeurs et les vendeurs sont responsables des vignettes qu'ils ont prises en charge à titre d'indemnité, de responsabilité. Une remise leur est accordée dans les mêmes conditions et au même taux que celle dont bénéficient les distributeurs et vendeurs de timbres fiscaux et vignette automobile.

3. Avantages et inconvénients de l'impôt synthétique :

3.1. Les avantages de l'impôt synthétique:

Parmi les avantages de l'impôt synthétique, on peut citer:

- l'allégement du montant total à payer ;

- la simplification du mode d'imposition ;

-le regroupement des lieux de déclaration et de paiement.

3.2. Les inconvénients de l'impôt synthétique :

Il n'y a pas d'exonération, pas de paiement au prorata. Le secteur informel n'est pas adapté aux conditions d'application de l'impôt synthétique dont la fixation des quotités est liée à des paramètres fixés par le législateur (tenue de comptabilité)



Dans cette partie : le premier chapitre est consacré aux faiblesses du régime de l'impôt synthétique et le chapitre II présente les faiblesses liées à la fiscalisation du secteur informel

CHAPITRE I: Les faiblesses du régime de l'impôt synthétique

Ce chapitre est consacré à l'analyse des faiblesses du régime de l'impôt synthétique.

Section1 : La faible part de l'impôt synthétique dans les recettes fiscales :

1. Analyse de l'évolution de la part de l'impôt synthétique dans les recettes fiscales sur la période 2006-2010 :

Tableau N°4 : Part de l'impôt synthétique dans les recettes fiscales sur la période 2006-2010 (Montant en milliards de FCFA) :

Années

2006

2007

2008

2009

2010

Recettes fiscales

219 030 

256 468 

285 564 

321 072 

370 343 

Impôt synthétique

2 656 

1 605 

1 724 

1 118 

1 188 

Taux

1,21%

0 ,63%

0,60%

0,34%

0,32%

Source : Cellule de Planification de Suivi, rapport du 31 décembre 2006 à 2010.

Sur la période 2006-2010, les recettes fiscales sont passées de 219 030 895 960 FCFA à 370 343 674 549 FCFA, soit une augmentation de 69,08%.

Sur la même période, l'impôt synthétique est passé de 2 656 046 705 FCFA à 1 605 826 227 FCFA, soit une diminution de 55,26%

On remarque que l'impôt synthétique diminue tandis que les recettes fiscales augmentent. Cela est dû au départ des contribuables du régime de l'impôt synthétique vers celui du bénéfice réel, car leur chiffre d'affaire a dépassé les 30 millions de francs CFA. Ce qui explique la faible contribution de l'impôt synthétique aux recettes fiscales (entre 0,32% et 1,21% sur la période 2006-2010).

2. Opérations de recouvrement et les difficultés des relations fisc - contribuables :

a) Opérations de recouvrement :

Le recouvrement des impôts pose un réel problème à l'administration fiscale. A titre illustratif, on peut citer d'une part le cas de l'article 178 (nouveau) alinéa 2 du CGI qui stipule : « Il doit être acquitté au plus tard le 31 mars de chaque année ou dès le 1er jour du début de l'exercice taxable, si cette date se situe après le 31 mars ». Cette disposition serait mal perçue par un entrepreneur qui vient de démarrer son activité à qui la loi exige le paiement de l'impôt pendant qu'il n'a encore réalisé aucun bénéfice.

Aussi, les contribuables, dont le chiffre d'affaire vient à dépasser trente millions de francs CFA, peuvent malgré tout se maintenir dans le champ d'application de l'impôt synthétique en camouflant le surplus du chiffre d'affaires réalisé. En plus, la conception actuelle de la vignette synthétique ne permet pas d'éviter un double usage.

b) Les défaillances des systèmes de renseignements :

Un système déclaratif ne vaut que par l'existence d'une possibilité de contrôle des déclarations déposées par les contribuables. Or, l'efficacité de ce contrôle est fortement tributaire des renseignements dont peut disposer l'inspecteur des impôts en plus de ceux fournis par les contribuables. Il se trouve que, présentement, les renseignements parviennent aux structures chargées de leur exploitation avec des décalages de temps importants et sont le plus souvent erronés.

La performance du service étant fortement liée à ses capacités de redressement, il est urgent d'entreprendre des actions pour une amélioration des systèmes de renseignements. Avec l'informatisation homogène des services fiscaux (Impôt, Douane, Trésor, Budget) et l'adoption d'un identifiant unique, la tendance est favorable, mais il faut aller vite.

Section 2 : Analyse de l'impact de l'impôt synthétique :

Cette section montre l'évolution et l'impact de l'impôt synthétique.

Tableau  N°5 : Evolution de l'impact de l'impôt synthétique sur les recettes de la DGI (les chiffres sont milliard de FCFA)

Libellé

2006

2007

2008

2009

2010

Vignette synthétique

2656

1605

1724

1118

1188

B N

219 030 

256 468 

285 564 

321 072 

370 343 

HB

21 492 

30 392 

31 044 

64 683 

50 532 

R G

240 523 

286 860 

316 608 

385 756 

420 876 

Taux I

1,21%

0,63%

0,60%

0,35%

0,32%

Taux II

1,10%

0,56%

0,54%

0,3%

0,3%

Différence

0,11%

0,07%

0,06%

0,05%

0,02%

Source : rapport annuel de 31 décembre du CPS de 2006 à 2010

Source : Rapport annuel du 31 décembre de la CPS de 2006 à 2010.

En 2006, l'impôt synthétique a apporté une somme de 2 655 971 291 FCFA aux recettes fiscales de la DGI. Ce qui lui a permis d'atteindre 1,21% dans le Budget National et 1,10% dans l'ensemble des recettes.

De 2007 à 2010 les taux ont baissé progressivement, à cause de la faible contribution de l'impôt synthétique. En effet, une bonne politique des Autorités et la gestion de l'administration fiscale peuvent améliorer les recettes de l'impôt synthétique, qui pourront donc apporter plus de ressources à l'Etat. Pour cela, il faut appliquer certaines mesures, dont :

- la fiscalisation de l'informel ;

- l'élargissement de l'assiette fiscale ;

- le rehaussement des quotités de certains contribuables existants ;

- le recensement des populations afin d'augmenter le nombre de contribuables ;

- la diminuer du taux d'impôt pour accroître la capacité d'autofinancement des entreprises et stimuler l'investissement ;

- la dotation des centres en outils informatiques.

La réalisation de ces objectifs peut accroître les recettes de l'impôt synthétique à un niveau supérieur.

Dans les pays développés ce sont les impôts directs qui apportent beaucoup aux recettes de l'Etat.

Par contre au Mali, c'est la TVA qui constitue les recettes les plus importantes. La plupart des recettes de la TVA sont retenues à la source et opérées par l'Etat et les services habilités.

La place de l'impôt synthétique reste insignifiante dans l'ensemble des recouvrements. L'impôt synthétique ne représenterait pas plus de 1,21% du Budget National. Son taux de participation est décroissant depuis 2006 (1,21%) jusqu'à 2010 (0,32%) selon les informations fournies par la DGI.

En effet, il s'avère que les contribuables relevant du régime synthétique sont les plus souvent sous imposés. Par contre, d'autres sont imposés à tord, compte tenu des difficultés de l'administration à bien cerner les critères d'imposition. Ces difficultés se traduisent par :

- le paiement de l'impôt à une tranche : certains contribuables éprouvent des difficultés à s'acquitter, une seule fois, du montant de l'impôt synthétique surtout lorsqu'il s'agit des quotités supérieurs à cent vingt mille francs CFA ;

- les difficultés liées à l'évaluation correcte du chiffre d'affaires de la plupart des contribuables concernés, la majorité des contribuables relevant de l'impôt synthétique étant analphabète, ne tient pas de registre d'achats et de ventes tels que stipulés par les dispositions de l'article 175 (nouveau) du CGI ;

- l'inadaptation des tarifs pour certaines professions notamment, les dépôts mécanique, les dépôts pharmaceutiques, les garages mécaniques ; il existe un écart important entre certains quotités (900.000 à 1.200.000 FCFA) pour les commerçants ;

- l'absence des zonages pour la plupart des activités, les tarifs de l'impôt synthétique s'appliquant aux contribuables indépendamment du lieu d'exercice de la profession ; par exemple, le tarif d'une cabine téléphonique (36.750F CFA) est le même à Bamako qu'à Bla.

Enfin, il convient de noter que les éléments énumérés ci-haut prouvent les difficultés liées à l'imposition de l'impôt synthétique. Son importance apparaît plus politique qu'économique.

1. Tarifs applicables à certains contribuables et les défaillances des systèmes de renseignements :

a) Tarifs applicables à certains contribuables :

Il est reconnu que les systèmes de renseignements sont rigides et inadaptés au secteur informel. Ils ont été élaborés sans tenir compte des spécificités. D'une manière générale, le système fiscal des pays africains a mal appréhendé la faculté contributive réelle des populations.

Le Mali n'échappe pas à cette règle. Le niveau de la pression fiscale est un élément déterminant pour favoriser le recouvrement des impôts ou au contraire entraîner directement la fuite devant l'impôt.

Dans le premier cas, il y'a de toute évidence urgence à imaginer un système d'imposition qui allie la simplicité (dans l'établissement et le recouvrement de l'impôt) et une charge fiscale acceptable.

Lors de la réforme de 1999 de nouveaux impôts ont été institués dont l'impôt synthétique. L'administration fiscale a connu d'énormes problèmes dans son application. Les artisans, les tailleurs, les détenteurs de salons de coiffure étaient en première ligne pour dénoncer les quotités trop élevés. Les petits commerçants détaillants aussi refusaient de lever les patentes. Il a fallu de nombreuses rencontres avec la CCIM et des personnes ressources pour calmer la situation. Des réductions ont été ensuite accordées. La sensibilisation a pris le pas sur la confrontation.

Aujourd'hui encore, le contribuable malien considère que le système fiscal est trop compliqué pour lui. Il y a trop d'impôts à payer à la fois. Les taux sont très élevés et ne tiennent pas compte de la situation économique des différentes régions du Mali.

Le tarif est fixé en fonction de la nature et de la taille des activités visées (Art 74 Nouveau du CGI).

L'analyse du tableau objet du tarif permet de dénombrer Vingt (20) catégories de vignettes dont une réservée au duplicata.

Tableau N°6 : récapitulation des quotités de vignettes synthétiques.

N°ORDRE

QUOTITES EN FCFA

1

1.200.000

2

900.000

3

700.000

4

600.000

5

500.000

6

300.000

7

200.000

8

180.000

9

150.000

10

120.000

11

100.000

12

90.000

13

85.000

14

80.000

15

55.000

16

50.000

17

36.750

18

25.000

19

14.700

20

10.000

Les tarifs de l'impôt synthétique sont fixés comme suit : (voir annexe 4)

b) Les difficultés des relations fisc - contribuables :

Les relations fisc- contribuables ont été quelque peu entamées au fil du temps par les comportements peu orthodoxes des uns et des autres. Souvent, c'est l'image d'un chat courant derrière une souris qui est utilisée pour traduire ces relations. C'est la méfiance de part et d'autre.

En outre, le langage fiscal reste encore peu accessible à la majorité des contribuables. Bien que la tendance soit à ce niveau favorable avec l'élaboration de charte aux contribuables, l'organisation des journées portes ouvertes et la création d'une cellule de communication, il faut aller vite pour effacer cette image en traitant le contribuable comme un client tout comme le ferait une entreprise privée avec ses clients. Il faut rapprocher l'administration fiscale des contribuables pour leur faire mieux admettre l'impôt, formuler des règlements adaptés au secteur informel en tenant compte des spécificités des démunis.

Cette difficulté s'explique aussi par la mentalité de certains contribuables par rapport à l'impôt synthétique :

Au début de l'application de l'impôt synthétique bon nombre de contribuables analphabètes voyaient ce nouvel impôt comme une manie de l'Etat qui visait à réduire leurs revenus pour remettre aux fonctionnaires. Ils ignorent que ces derniers sont également assujettis à l'impôt. Par contre, de nos jours la majorité des contribuables considère l'impôt synthétique comme un soulagement par rapport à l'imposition forfaitaire. Ils souhaitent néanmoins quelques réaménagements surtout en ce qui concerne les quotités les plus élevés, que leur paiement soit échelonné.

CHAPITRE II : Les faiblesses liées à la fiscalisation du secteur informel :

Ce chapitre est consacré à l'analyse des faiblesses liées à la fiscalisation du secteur informel.

Section 1 : Difficultés au niveau de l'administration :

1. Insuffisance de moyens humains :

L'insuffisance de cadres compétents dans presque tous les services publics n'est pas un fait nouveau au Mali. Selon Georges ARDANT5(*) : «  On a trop souvent tendance à oublier que le système fiscal le mieux conçu ne vaut que par l'administration qui le met en place ». C'est à dire que la performance d'un service dépend fondamentalement de la compétence et de la capacité du personnel. C'est pourquoi, la réforme fiscale devra être accompagnée d'un recyclage des agents du fisc.

Tableau N°7: A titre de ressources humaines en 2010

Rubriques

Inspecteurs

Contrôleurs

Adjoints

Total

Hommes

179

170

222

571

Femmes

57

253

134

444

Total

236

423

356

1015

Source : Rapport DGI 2010

L'administration fiscale se caractérise par un personnel réduit et peu qualifié. Pour preuve, en septembre 2010, la DGI ne disposait que de 1015 agents dont 236 inspecteurs (179 hommes et 57 femmes), 423 contrôleurs (170 hommes et 253 femmes) et 356 adjoints (222 hommes et 134 femmes).

En effet, pour fiscaliser un secteur aussi complexe que le secteur informel, il faut un personnel suffisant et compétent. On remarque malheureusement que le manque d'assiduité, l'absentéisme et les retards sont des pratiques courantes dans les services pour une plus grande efficacité des moyens logistiques indispensables en plus des moyens humains.

La qualité des ressources humaines est très déterminante pour toute organisation. Or au niveau de la DGI, il y a un véritable problème de performance du personnel. Les employés sont très peu responsabilisés à la base et n'ont généralement pas de taches spécifiques. Ils sont utilisés au gré des circonstances, du temps et des besoins .Il n'ya pas de techniques de gestion efficace axée sur le résultat. Il est difficile d'asseoir une culture solide d'entreprise avec le mode de recrutement du personnel basé aujourd'hui essentiellement sur les transferts.

Tous ces facteurs font que les objectifs sont difficilement atteints. Très peu d'agents s'acquittent efficacement de leurs taches. Les erreurs d'imposition sont très fréquentes. Les plaintes des contribuables et des autres usagers du service sont nombreuses.

Il ya lieu de reconnaitre que de nombreuses actions ont été menées dans le sens de l'amélioration de la performance de la DGI avec le Projet d'Appui à la Mobilisation des Recettes Intérieures (PAMORI). Ces actions vont des nombreuses formations des agents à l'équipement de la sous- Direction Générale des Entreprises en matériels informatique. Cette tendance favorable doit être maintenue et même renforcée avec la mise en place de méthodes modernes de gestion du personnel.

2. Insuffisance de moyens logistiques :

Le secteur informel est par nature hétérogène. Pour imposer un tel secteur, l'administration fiscale doit disposer de suffisamment de moyens.

Les moyens de déplacement doivent être mis à la disposition des agents de l'administration fiscale dans le cadre de leurs fonctions à cause de la mobilité des acteurs du secteur et à l'immensité des secteurs à couvrir.

Par ailleurs, les matériels de bureau sont nettement insuffisants et inadaptés à l'évolution du secteur informel, car comment concevoir un imprimé adapté à des catégories de contribuables hétérogènes, peu instruites ou pas, ne possédant pas de comptabilité ?

En outre, assurer la disponibilité des imprimés est un problème extrêmement sérieux au niveau de l'administration fiscale qui dispose de très peu de moyens. A ces raisons s'ajoutent la vétusté et l'exiguïté des locaux administratifs qui ne sont pas de nature à favoriser un travail de qualité.

Il faut reconnaitre que des efforts doivent être fournis pour remédier à cette situation, bien qu'il nous a été donné de constater une nette amélioration des locaux par la construction de trois centres informatisés dans le District de Bamako.

Toutes ces raisons constituent une entrave à une réelle fiscalisation du secteur informel.

Section 2 : Difficultés au niveau des contribuables

1.  Incivisme et fraude fiscale :

La tradition assimile l'impôt à un prix de la domination d'une tribu ou d'un clan sur un autre. Ce prix est de faiblesse et de soumission. Cette idée, bien que désuète se rencontre dans certaines tranches de la population notamment celles analphabètes, principales composantes du secteur informel. L'impôt de part sa définition et ses fonctions devrait être acquitté par tout citoyen comme étant une obligation civique. Mais l'on remarque que l'impôt est plutôt perçu comme une charge inutile, gênante. C'est ce qui explique que les contribuables s'adonnent couramment à des pratiques telles que les pots de vin dans le but de se soustraire de la fiscalité.

Ces pratiques engendrent non seulement une perte fiscale, mais aussi encouragent certains opérateurs à demeurer dans l'informel. D'autres, par contre, s'y réfugient parce qu'ils jugent le taux de l'impôt trop élevé.

Cette situation recèle de graves inconvénients notamment les risques d'une explosion sociale.

Aujourd'hui, le secteur informel (bastion de fraude fiscale) est devenu un pôle d'attraction. Rudement malmené par la concurrence déloyale et intenable que lui porte le secteur informel, le secteur formel bascule lentement mais sûrement à son tour dans l'informalité.

2. Pauvreté économique et analphabétisme :

a) Pauvreté économique :

Le Mali fait partie des pays dont les économies sont les plus faibles au monde. L'économie malienne est essentiellement agropastorale. La découverte de quelques gisements d'or à travers le pays a suscité de l'espoir. Le tissu industriel est fragile, vétuste, à la merci d'une concurrence féroce et déloyale.

Sur le plan agricole, plusieurs années de sécheresse ont contribué à la destruction du couvert végétal, à l'assèchement des cours d'eau et à l'instauration d'une terrible famine dans le pays. La conséquence est l'exode rural et le développement vertigineux et désordonné des villes occasionnant ainsi l'essor de l'informel.

La baisse des cours mondiaux de nos matières premières à l'exportation notamment le coton, prive l'Etat d'énormes ressources budgétaires.

Les cours de l'or évoluent en dent de scie mais son impact sur l'économie malienne est un secret pour la majorité des maliens qui se posent des questions.

La gestion désastreuse, pour ne pas dire criminelle des industries existantes, a fini par détruire l'économie du pays.

De nos jours, la croissance économique, compte tenu des besoins est faible. Elle est capable d'occuper une partie significative de la population active, chômage, délinquance et activités informelles en sont les conséquences directes.

Si rien n'est fait pour enrayer l'exode rural par une véritable politique d'aménagement du territoire et imaginer un système d'imposition qui tend vers la simplicité (dans l'établissement et le recouvrement de l'impôt) et une charge fiscale acceptable, l'informalité donnera le coup de grâce à l'économie malienne.

b) Analphabétisme :

Dans un monde en pleine mutation, dominé par l'utilisation des moyens techniques et technologiques sophistiqués, l'Afrique d'une manière générale, le Mali en particulier, malgré d'énormes efforts durant ces dernières années, restent à la traîne. Le niveau de scolarisation des enfants en âge d'aller à l'école est très faible. Il l'est davantage chez les jeunes filles.

Cette situation, si on n'y remédie pas très rapidement avec l'aide de bonnes volontés constituera sans doute un frein sérieux au développement du pays.

Sur le plan fiscal, ceux pour qui les textes ont été élaborés, n'y comprennent rien du tout parce qu'ils ne savent ni lire ni écrire.

Ce phénomène engendre l'incivisme qui trouve sa racine dans la culture, l'ignorance et l'inadaptation des réglementations.

3. SUGGESTIONS/RECOMMANDATIONS :

Au regard donc de tout ce qui précède, les recommandations suivantes peuvent être faites :

ü Développer des formations adaptées pour le secteur informel :

L'amélioration du système général de l'apprentissage permettra d'offrir une formation moins coûteuse dans le milieu du travail. Il est impératif d'initier un appui consistant à la restructuration de l'enseignement technique et professionnel dont l'objectif sera de rehausser l'efficacité des établissements techniques et professionnels.

ü Adapter les structures bancaires aux exigences du secteur informel :

Il est ressorti de l'examen avec certains contribuables du secteur informel qu'ils ont un problème chronique d'accès aux services bancaires. Ces institutions ont peu confiance aux actifs du secteur informel.

Pour combler ce déficit surtout en financement, des agences de microcrédit ont fait leur apparition dans le pays. Toutefois, il conviendrait de multiplier ces dispositifs de microcrédit pour rapprocher davantage les ressources de financement des activités informelles.

ü Aplanir des contraintes économiques :

Il est urgent d'améliorer l'intégration du secteur à la comptabilité nationale, et c'est à partir de là qu'il sera possible d'apprécier le secteur informel. Une fois cette contribution déterminée, il est aisé de trouver les voies et moyens susceptibles d'augmenter les capacités de ce secteur. Au-delà des unités économiques, il faudrait appréhender les filières.

ü Maintenir le rôle de l'Etat dans l'élaboration du cadre institutionnel de concertation de tous les partenaires

L'appréciation du rôle de l'Etat à cause de son passé coercitif, peut prêter à confusion et il est très difficile aujourd'hui pour le secteur informel de reconnaitre à l'Etat un rôle prépondérant autre que la taxe et les impôts. Ainsi, l'émergence des ONG nécessite l'adoption d'outils de coordination étatique afin que leurs résultats et acquis sur le terrain puissent se consolider et se pérenniser. L'Etat doit être attentif et favorable aux initiatives émergentes et accompagner l'expression de ces dynamiques.

ü Augmenter le financement des programmes de formation dans le secteur informel :

Le secteur informel est un grand consommateur de formation et les résultats du Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA), l'attestant éloquemment. Pour ce faire, toute tentative de regroupement des acteurs du secteur informel doit être encouragée car l'association est un puissant vecteur de détermination des besoins de formation.

ü Mettre en place une comptabilité au niveau des contribuables

Les difficultés liées à l'évaluation correcte du chiffre d'affaires de la plus part des contribuables concernés, la majorité des contribuables relevant de l'impôt synthétique étant analphabètes, ne tiennent pas de registre d'achats et de vente tels que stipulés par les dispositions de l'article 175 (nouveau) du CGI.

La charte du contribuable qui définit les droits, devoirs et les garanties des contribuables doit être largement diffusée, ceci dans le but de développer un esprit civique chez celui-ci pour qu'il perçoive l'impôt comme un devoir de citoyen qu'une obligation administrative. En plus de cette charte, des dépliants doivent être élaborés et chiffrés pour l'information du contribuable par rapport aux impôts et taxes dus par catégorie socio professionnelle, la traduction de la revue trimestrielle « Impôt COM» en langues nationales.

ü Réviser les tarifs :

Les difficultés au niveau des tarifs : Ceux-ci semblent peu inadaptés pour certaines professions notamment, les dépôts mécaniques, les dépôts pharmaceutiques, les garages mécaniques. Il existe un écart important entre certains quotités (900.000 à 1.200.000 FCFA) pour les commerçants

Nous recommandons au législateur et l'administration fiscale une révision de ces tarifs peu probants et qui poussent ces contribuables à l'informel au pire ou des tentatives de fraudes et d'évasion fiscale. L'écart important entre ces tarifs crée une grande polémique entre les agents fiscaux et les contribuables au moment des reclassements.

L'absence des zonages, pour la plupart des activités, les tarifs de l'impôt synthétique s'appliquent aux contribuables indépendamment du lieu d'exercice de la profession. Par exemple, le tarif d'une cabine téléphonique (36.750F CFA) est le même à Bamako qu'à Bla.

Le concept de zonage consiste à prendre en compte la capacité contributive des imposables, variable suivant leur zone de résidence l'application du zonage comme critère d'imposition doit être appliqué à toutes les catégories d'assujettis à l'impôt synthétique. Cette situation, si on en tient compte, sera de nature à corriger une certaine inéquité dans le recouvrement de l'impôt. En effet, le zonage tel que nous le recommandons consiste à diviser le territoire en zone I qui correspond au District de Bamako, en zone II qui correspond aux chefs lieux de régions, en zone III correspondant aux autres localités (Cercles, Communes...).

En effet la finalité de tout texte réside dans son application effective car il ne suffit pas de voter les impôts et de les inscrire au budget, mais il faut le réaliser pour cela, nous ne serons terminer sans souligner certains aspects relatifs à l'administration qui n'est pas non plus exempte de faiblesses :

En égard aux attentes et aux objectifs fixés par le Gouvernement et la Direction Générale des Impôts, soit respectivement 321.74 milliards de francs CFA en 2009, 367 milliards de francs CFA en 2010, les moyens humains et matériels restent insuffisants. La formation en gestion et dans les domaines techniques comme la comptabilité et la vérification fiscale est déficiente. Les conditions de travail sont à améliorer, il est à déplorer des formules de rémunération inappropriées pour une administration fiscale moderne, des matériels et équipements de bureau souvent délabrés ou insuffisants. Dans le souci d'atténuer les frictions entre le contribuable et le fisc, nous recommandons que:

- le contribuable soit éduqué, informé du bien fondé de la réclamation du fisc ; l'agent des impôts doit parfois reconnaître la bonne foi du contribuable dont le comportement peut traduire une réelle ignorance de la fiscalité. La compréhension de la chose fiscale n'est pas souvent accessible au contribuable lambda ;

- l'agent du fisc ait un sens élevé, il ne doit pas toujours présumer une fraude partout et de façon illimitée, ni faire preuve d'esprit d'inquisition ; le contribuable est un «client» qui n'a peut être pas toujours raison, mais qui ne doit pas non plus avoir toujours tord ni être présumé de mauvaise foi.

ü Valoriser les activités informelles :

Le secteur informel est un important pourvoyeur d'emplois qu'il faut améliorer, y reconnaitre l'apprentissage et faciliter l'accès des jeunes à des qualifications dans l'artisanat. A cet égard, il faudra chercher à rapprocher le secteur informel des technologies adaptables et de nouvelles compétences.

ü Favoriser une fiscalité adaptée :

Généralement les unités du secteur informel opèrent dans la quasi clandestinité pour échapper à la fiscalité qui leur apparait exorbitante. Un allègement de celle-ci pourrait les amener à s'en acquitter correctement tout en contribuant à l'épanouissement des activités.

ü Promouvoir l'informatisation statistique :

L'informatisation statistique doit être globale en vue de cerner l'importance du secteur informel en matière de production, d'emploi, de revenu, etc....

Ces informations doivent être régulièrement renouvelées pour tenir compte des mutations fréquentes. Cette recommandation trouve le début de solution avec la création de l'Observation de l'Emploi et de la Formation (OEF).

A ces mesures d'ordre général, des mesures spécifiques sont à envisager :

ü Sensibiliser l'ensemble des contribuables relevant de l'impôt synthétique et ensuite les contraindre à la tenue correcte et la présentation à toute réquisition de l'administration fiscale des registres d'achat et de vente probants exigés à l'article 175 du CGI.

ü Renforcer et équiper les services de recherche afin qu'ils puissent collecter le maximum de renseignements aux contribuables et les soumettre très tôt aux services chargés de leur exploitation.

ü Améliorer la collaboration et les échanges de renseignements entre tous les services économiques et financiers de l'Etat.

ü Combattre la corruption par la sélection plus rigoureuse des agents en fonction de leur honnêteté et leur capacité, la modification des récompenses, la sanction sévère des comportements répréhensibles, etc.....

ü Réduire le pouvoir discrétionnaire des agents du fisc par l'adoption de loi fixant un élément du patrimoine à retenir pour l'évaluation de la base d'imposition à l'absence des registres comptables probants.

ü Mettre en place une gestion axée sur les résultats et encourager officiellement les agents atteignant des résultats satisfaisants par des cérémonies de décoration et autres mérites.

ü Lutter contre l'exode rural en créant les conditions favorables au maintien dans le milieu des populations rurales.

ü Promouvoir la construction d'équipements marchands par les municipalités et autres personnes privées ou publiques afin de réduire les étales, les baraques de fortune et mieux fixer les contribuables.

ü Faire participer tous les acteurs de la sphère économique (services publics, organismes parapubliques, associations, ONG etc.....) à la réorganisation de l'activité économique en général et des circuits de distribution en particulier.

ü Combattre l'incivisme fiscal des contribuables par l'application rigoureuse et totale des sanctions prévues par les textes législatifs et réglementaires.

ü Pour la réussite de la reforme fiscale, nous suggérons des révisions périodiques des champs d'application des impôts et leurs taux selon l'évolution économique du pays. Il est aussi souhaitable que le recouvrement des impôts soit simplifié sachant que la plupart des acteurs économiques ne savent ni lire ni écrire.

ü Il est aussi indispensable de les conscientiser afin qu'ils perçoivent cette contribution comme une participation au développement et au financement de l'Etat.

ü Il nous parait indispensable d'organiser le secteur informel en le dotant de sources de financement plus ou moins formelles comme c'est le cas des caisses d'épargne et de crédit et de la Banque Malienne de Solidarité, dont la mission est de répondre aux immenses besoins financiers des paysans, des artisans, des femmes et des jeunes diplômés.

ü Enfin, il est indispensable d'initier des formations continues du personnel de l'administration fiscale et des différents responsables des entreprises

CONCLUSION :

Le but de l'impôt est de procurer des ressources à l'Etat afin de couvrir les charges publiques. Son rôle financier nous semble très important dans les pays en voie de développement. Dans les pays en voie de développement comme le nôtre, l'insuffisance de ressources et l'absence de disponibilité d'emprunt local nous pousse à donner plus de valeur à l'impôt ou faire appel à l'emprunt extérieur. La fiscalité doit à cet effet être aménagée pour prendre la place déterminante qui lui revient dans la réalisation de l'équilibre budgétaire. En plus de la fonction classique de l'impôt, la fonction moderne permet l'interventionnisme de l'Etat à l'occasion de certaines actions spécifiques.

C'est ainsi qu'en 1999 la multitude d'impôts a été supprimée pour faciliter le contact entre ces deux parties, mais aussi a favorisé une prise de conscience chez le contribuable qui conçoit plus l'impôt, comme sa contribution aux dépenses de la collectivité.

Quant à la fiscalité, elle peut apporter des ressources plus importantes à l'Etat si elle s'applique à un éventail très large de contribuables. Ainsi, l'institution de l'impôt synthétique contribue à l'élargissement de la matière imposable par l'imposition du secteur informel.

Georges ARDANT : «  On a trop souvent tendance à oublier que le système fiscal le mieux conçu ne vaut que par l'administration qui le met en place » C'est à dire que la performance d'un service dépend fondamentalement de la compétence et de la capacité du personnel.

Ainsi, parmi les injustices de l'impôt synthétique, nous pouvons citer :

- le paiement de l'impôt synthétique par un contribuable dès le premier jour du début de l'activité taxable si cette date se situe après le 31 mars ;

- l'absence de paiement au prorata ;

- un écart excessif entre certains tarifs;

- l'inadaptation du tarif appliqué à certaines professions ;

- une inégalité de traitement des contribuables découlant du zonage en vigueur (l'élément essentiel d'appréciation est le chiffre d'affaire) ;

- l'imposition de certains contribuables à travers une estimation de leur chiffre d'affaires ;

- le paiement de l'impôt synthétique en une seule tranche.

Ces corrections rendront la taxe synthétique plus juste, plus appréciable par les contribuables et permettra d'accroitre les recettes.

.

.

BIBLIOGRAPHIE

I Ouvrages généraux

Gaston Jeze : Cours de finances publiques (éditer par Girard, 1935)

Gérard Chambas : fiscalité et développement en Afrique subsaharienne, Edition ECONOMICA, 1994.

Xavi Geffe : L'impôt des pauvres, nouvelles stratégie de la politique sociale, édition 1988

II Mémoires :

Bakary Koné, Economie populaire et lutte contre la pauvreté, contribution à la 5ème session ordinaire de la 2ème mandature du conseil économique social et culturel, DGI. FSJE Promotion 2002-2006

Seydou Koné, l'efficacité de la fiscalisation du secteur informel au Mali. FSJE Promotion 2003-2007

III Documents officiels :

ü Code général des impôts livre des procédures fiscales, édition 2008

ü Guide fiscal des impôts, édition 1979

ü Revue de la DGI « Impôt COM » N°001/2e T 2004 et N°003/1er 2005

ü Revue du ministre des finances « CHALLENGES MALIENS » n°03 Août 03 en 2003

IV Rapport

ü AFRISTAT, 1997, Actes du séminaire « Le secteur informel et la politique économique en Afrique Sub-Saharienne »,10 - 14 mars 1997, Bamako, 3 vol.

ü BIT, 1990, Promotion de l'emploi indépendant, Rapport du Directeur Général, Conférence Internationale du Travail, 77ème session, Genève, BIT.

ANNEXE 1

MINISTERE DE L'ECONOMIE République du Mali

ET DES FINANCES Un peuple-Un but-Une foi

......................

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

ETAT NOMINATIF A JOINDRE A LA DECLARATION DE RETENUES SUR LES PRESTATAIRES DE SERVICES ETABLIS AU MALI

(Art 140 et 224 du Code Général des Impôts)

Identification de la partie versante

Nom ..........................................................................................

Prénoms.....................................................................................

Ou raison sociale.............................................................................

N° d'identification...........................................................................

Adresse........................................................................................

NOM PRENOMS RAISON SOCIALE

PROFESSION ADRESSE

NATURE DES PRESTATIONS

MONTANT MIS EN PAIEMENT

DATE DE PAIEMENT

MONTANT RETENUS

N° DU CERTIFICAT DELIVRE

 
 
 
 
 
 
 

TOTAUX

 
 
 
 
 
 

Fait à..............le... /.... / ........

Pour la partie versante

Nom signature et cachet

ANNEXE 2

MINISTERE DE L'ECONOMIE République du Mali

ET DES FINANCES Un peuple-Un but-Une foi

......................

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

CERTIFICAT INDIVIDUELN°......................................

RETENUE A LA SOURCE SUR LES PRESTATAIRES ETABLIS AU MALI (Art 140 et 224 du Code Général des Impôts)

I IDENTIFICATION DE LA PARTIE VERSANTE

· Numéro d'identification fiscale

· Nom et Prénoms ou raison sociale.....................BP.........Tél...............

· Adresse : Siège ........................BP.....................Tél........................

· Ets Secondaires........................BP.....................Tél.......................

II IDENTIFICATION DU MARCHE OU CONTRAT

· Objet du marché ou contrat..................................................................

· Montant du marché.............................................................................

· Collectivité bénéficiaire .......................................................................

· Organisation de financement (non, adresse et téléphone) .............................

...........................................................................................................

III IDENTIFICATION DU PRESTATEUR

· Numéro d'identification fiscale

· Nom et Prénoms ou raison sociale.....................BP.........Tél.......................

· Adresse : Siège ........................BP.....................Tél.................................

· Taux de la retenue........................10%..................ou 20%.......................

· Montant de la retenue............................................................................

Pour le Prestataire Fait à...............le...../....../..............

Nom signataire et cachet Pour la partie versante

Nom signature et cachet

(1) Barrer la mention inutile

ANNEXE 3

MINISTERE DES FINANCES REPUBLIQUE DU MALI

DIRECTION NATIONALE Un peuple-Un but-Une foi

DES IMPOTS

CARTE D'IDENTIFICATION FISCALE

N° Fiscal : 086216754R

SOCIETE BOUBACAR COULIBALY-SARL

Crée(e) le : 14/08/2001 à Bamako

Service : CENTRE DE BAMAKO 1

Immatriculé le : 28/08/2001

Annexe 4

Contribuables

Cotisation

· Abattoir non industriel (Exploitant un)

600 000

· Agence de publicité dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

1 200 000

· Agence de publicité dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Agence de publicité dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 Francs

300 000

· Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d'une) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

1 200 000

· Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d'une) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d'une) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

300 000

· Agent immobilier dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

1 200 000

· Agent immobilier dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Agent immobilier dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

300 000

· Artisan, façonnier, travailleur indépendant ou ouvrier à domicile, occupant plus de 10 ouvriers, employés

300 000

· Artisan, façonnier, travailleur indépendant ou ouvrier à domicile, occupant de 6 à 10 ouvriers, employés

180 000

· Artisan, façonnier, travailleur indépendant ou ouvrier à domicile occupant de 2 à 5 ouvriers, employés

120 000

· Artisan, façonnier, ouvrier à domicile, travailleur indépendant occupant moins de 2 ouvriers, employés

50 000

· Auto-école (par véhicule) voiture

50 000

· Auto-école (par véhicule) camion- camionnette

120 000

· Atelier de vulcanisation avec charge de batterie

50 000

· Atelier de vulcanisation sans charge de batterie

36 750

· Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 25 000 000 de Francs

1 200 000

· Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 25 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

900 000

· Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 15 000 000 de Francs

600 000

· Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 15 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

300 000

· Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

180 000

· Bijoutier simple

120 000

· Horloger simple

36 750

· Blanchisserie (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30 000 000 F et supérieur à 25 000 000 de Francs

1 200 000

· Blanchisserie (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 25 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

900 000

· Blanchisserie (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

300 000

· Blanchisserie (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

180 000

· Blanchisserie sans moyens mécaniques (Exploitant d'une)

36 750

· Boîte de nuit, dancing (Exploitant d'un) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

1 200 000

· Boucher en gros, chevillard abattant annuellement 250 boeufs ou plus et moins de 400 boeufs

180 000

· Boucher au détail abattant annuellement entre 100 et 250 boeufs

36 750

· Boucher au détail ou abattant vendant annuellement moins de 100 boeufs

14 700

· Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

1 200 000

· Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d'une) ayant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

300 000

· Boulangerie sans moyens mécaniques (Exploitant d'une)

36 750

· Buvette (Exploitant de) boissons non alcoolisées

180 000

· Cabaretier

50 000

· Carburant (Distributeur, détaillant de) par pompe ne disposant pas de station service et/ou utilisant des bouteilles

36 750

· Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30.000.000 et supérieur à 25 000 000 de Francs

1 200 000

· Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 25.000.000 et supérieur à 15 000 000 de Francs

900 000

· Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 15.000.000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Cinématographe, théâtre ou autre spectacle (Exploitant de) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10.000.000 et supérieur à 5 000 000 de Francs

300 000

· Cinématographe, théâtre ou autre spectacle (Exploitant de) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 5.000.000 de Francs

180 000

· Cinématographe, théâtre ou autre spectacle (Exploitant de) ambulant ou en plein air

36 750

· Coiffeur travaillant seul dans un local

36 750

· Coiffeur travaillant seul sans local

14700

· Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30.000.000 et supérieur à 20 000.000 de Francs

900 000

· Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 20.000.000 et supérieur à 15 000.000 de Francs

600 000

· Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 15 000.000 et supérieur à 10 000.000 de Francs

300 000

· Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000.000 et supérieur à 5 000.000 de Francs

180 000

· Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 5 000.000 et supérieur à 2 500.000 de Francs

120 000

· Commerçant, revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 2 500 000 et supérieur à 1.000.000 de Francs

1ère Zone

2ème Zone

3ème Zone

36 750

33 075

25 725

· Commerçant, revendeur dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 1.000.000 de Francs

1ère Zone

2ème Zone

3ème Zone

14 700

13 230

10 585

· Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30 000.000 et supérieur à 15 000 000 de Francs

1 200 000

· Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 15 000.000 de Francs

900 000

· Commissionnaire en marchandises

600 000

· Courtier d'assurances dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000.000 et supérieur à15 000 000 de Francs

1 200 000

· Courtier d'assurances dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 15 000.000 de Francs

900 000

· Courtier en marchandises, en affaires immobilières

300 000

· Courtier de fret

120 000

· Couturier modéliste

300 000

· Délégué médical non salarié

300 000

· Dentiste travaillant seul ou avec un seul salarié

36 750

· Débit de boissons à consommer sur place, Bar (Exploitant de)

1 200 000

· Dépôt de produits pharmaceutiques

300 000

· Écrivain public

14 700

· Entrepreneur de distribution de films cinématographiques

1 200 000

· Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l'entrepreneur de bâtiments, réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l'entrepreneur de bâtiments réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 10 000.000 de Francs

300 000

· Entrepreneur de sous-location de locaux non meublés

120 000

· Entrepositaire

600 000

· Entrepreneur d'affichage

36 750

· Entrepositaire de produits du pays exclusivement

36 750

· Entrepreneur d'installation électrique, téléphonique, hydraulique réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30 000.000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

1 200 000

· Entrepreneur d'installation électrique, téléphonique, hydraulique réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 20 000.000 et supérieur à 15 000 000 de Francs

900 000

· Entrepreneur d'installation électrique, téléphonique, hydraulique réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 15 000.000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

600 000

· Entrepreneur d'installation électrique, téléphonique, hydraulique réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 10 000.000 de Francs

180 000

· Esthéticienne

600 000

· Exploitant de scierie mécanique et électrique

600 000

· Exploitant de Wagon - lit, wagon - restaurant

600 000

· Exploitant de carrières et sables

300 000

· Exploitant de scierie mécanique

180 000

· Exploitant de cabine téléphonique

36 750

· Exploitant de machines à moudre, broyer ou presser (par machine)

36 750

· Exploitant de buffet ou restaurant à l'intérieur d'une gare, d'un aérodrome ou sur un bateau réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur à 30 000.000 Francs

1 200 000

· Glaces et sorbets (Fabricant vendant au détail des)

120 000

· Garage de mécanique générale (Exploitant d'un) réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30 000.000 et supérieur à 15 000 000 de Francs et /ou employant 3 salariés permanents ou plus

900 000

· Garage de mécanique générale (Exploitant d'un) réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 15 000.000 de Francs et /ou employant moins de 3 salariés permanents

600 000

· Gargotier (en plein air ou dans un local non fermé)

14 700

· Imprimerie (Exploitant d'une) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 25 000 000 de Francs

1 200 000

· Imprimerie (Exploitant d'une) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 25 000 000 et supérieur à 15 000 000 de Francs

900 000

· Imprimerie (Exploitant d'une) dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 15 000 000 de Francs

300 000

· Infirmier travaillant seul

180 000

· Masseur, Kinésithérapeute travaillant seul

300 000

· Jeux de hasard ambulant ou en plein air sans installations aménagées

36 750

· Location de véhicules automobiles de 5 ans d'âge et moins par véhicule

300 000

· Location de bâches

180 000

· Location de véhicules automobiles de plus de 5 ans d'âge par véhicule

180 000

· Location d'appareils de sonorisation, audio visuels et autres supports de sons et d'images

180 000

· Location de chaises, bâches

120 000

· Location de livres

36 750

· Location de plus d'une chambre meublée (par chambre)

14 700

· Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30.000.000 et supérieur à 15 000 000 de Francs

600 000

· Loueur de matériel industriel, dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 15.000.000 de Francs

300 000

· Lavage service de voitures

36 750

· Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux caractéristiques des établissements «1 Étoile» ou plus dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 et supérieur à 20 000 000 de Francs

1 200 000

· Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux caractéristiques des établissements «1 Etoile» ou plus dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 20 000 000 et supérieur à 10 000 000 de Francs

900 000

· Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux caractéristiques des établissements «1 Etoile» ou plus dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

300 000

· Marchand de bois de chauffage et de charbon, en gros et demi-gros

120 000

· Marchand forain utilisant un véhicule

50 000

· Marchand de produits du pays en gros ou demi-gros

120 000

· Marchand d'or au détail

120 000

· Marchand de journaux tenant un kiosque

36 750

· Marchand de bois de chauffage et de charbon au détail

36 750

· Marchand de boissons fermentées africaines

14 700

· Marchand forain n'utilisant pas de véhicule

14 700

· Marchand de produits du pays au détail

36 750

· Marchand de bétail vendant annuellement plus de 250 ou plus et moins de 400 bovins

180 000

· Marchand de bétail vendant annuellement entre 100 et 250 bovins

120 000

· Marchand de bétail vendant annuellement moins de 100 bovins

36 750

· Mécanographe travaillant avec plus d'un employé

600 000

· Mécanicien travaillant seul

120 000

· Mécanicien-dentiste prothésiste travaillant seul

120 000

· Mécanographe travaillant seul ou avec 1 employé

180 000

· Métreur, vérificateur, dessinateur

300 000

· Pharmacien d'officine réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30.000.000 et supérieur à 20 000 000 Francs

900 000

· Pharmacien d'officine réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 20.000.000 et supérieur à 10 000 000 Francs

600 000

· Pharmacien d'officine réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 10.000.000 Francs

300 000

· Pâtisserie (Exploitant d'une) réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 30.000.000 et supérieur à 25 000 000 Francs

1 200 000

· Pâtisserie (Exploitant d'une) réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 25.000.000 et supérieur à 15 000 000 Francs

600 000

· Pâtisserie (Exploitant d'une) réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 15.000.000 Francs

300 000

· Photographe travaillant dans un local et ayant 2 employés et plus

180 000

· Photographe - cameraman ayant plus de 3 employés et vendant du matériel photographique

1 200 000

· Photographe - cameraman ayant au plus 3 employés et vendant du matériel photographique

900 000

· Photographe-cameraman travaillant seul dans un local

120 000

· Photographe travaillant seul sans local

36 750

· Restaurant (Exploitant d'un) servant des repas d'un prix moyen inférieur égal à 2500 et supérieur à 1500 Francs

600 000

· Restaurant-gargote (Exploitant d'un) servant des repas d'un prix moyen inférieur égal à 1500 et supérieur à 500 Francs

300 000

· Restaurant - gargote (Exploitant d'un) servant des repas d'un prix moyen inférieur ou égal à 500 Francs

50 000

· Rôtisserie dans un local construit (Exploitant d'une)

180 000

· Rôtisserie sans un local (Exploitant d'une)

36 750

· Sage- femme

300 000

· Salle de gymnastique (Exploitant une)

600 000

· Salle d'arts martiaux (Exploitant une)

180 000

· Salon de coiffure (Exploitant un)

600 000

· Tailleur (par machine à broder électrique)

180 000

· Tailleur (par machine électrique simple)

36 750

· Tailleur (par machine non électrique)

14 700

· Teinturier (e) simple

36 750

· Teinturier (e) revendeur

120 000

· Transporteur (par pinasse) dont la capacité est supérieure à 45 tonnes

300 000

· Transporteur (par pinasse) dont la capacité est de 25 à 45 tonnes

180 000

· Transporteur (par pinasse) dont la capacité est inférieure à 25 tonnes

36 750

· Transporteur par route non soumis à la Taxe sur les Transports Routiers dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

1 200 000

· Vétérinaire travaillant seul ou avec un seul salarié

300 000

 

* 1 KEITH Hard : Anthropologue du développement, il est le premier à utiliser en 1971 la notion du secteur informel à partir du décalage observé entre salaire et besoins monétaires du sous prolétariat urbain du Ghana.

* 2 Hans Singer : Ecrivain et consultant de la banque mondiale , le secteur informel dans les années 80 et 90 Edition Paris, Page 21.

* 3 Gaston JEZE : Droit fiscal, éditer par Raymond FERRETTI en1936, Page 2

* 4 Luis Trotrobas : juriste et avocat français dans Guide des ressources financières, page 19.

* 5 Georges Ardant : Histoire de l'impôt, Tome 2, Edition Fayard 1972, page 849






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand