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La problématique de la fiscalisation du secteur informel. Cas de l'impôt synthétique au Mali

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par Fousseyni Coulibaly
Faculté des sciences économiques et de gestion - Maà®trise 2010
  

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Section 2 : Analyse de l'impact de l'impôt synthétique :

Cette section montre l'évolution et l'impact de l'impôt synthétique.

Tableau  N°5 : Evolution de l'impact de l'impôt synthétique sur les recettes de la DGI (les chiffres sont milliard de FCFA)

Libellé

2006

2007

2008

2009

2010

Vignette synthétique

2656

1605

1724

1118

1188

B N

219 030 

256 468 

285 564 

321 072 

370 343 

HB

21 492 

30 392 

31 044 

64 683 

50 532 

R G

240 523 

286 860 

316 608 

385 756 

420 876 

Taux I

1,21%

0,63%

0,60%

0,35%

0,32%

Taux II

1,10%

0,56%

0,54%

0,3%

0,3%

Différence

0,11%

0,07%

0,06%

0,05%

0,02%

Source : rapport annuel de 31 décembre du CPS de 2006 à 2010

Source : Rapport annuel du 31 décembre de la CPS de 2006 à 2010.

En 2006, l'impôt synthétique a apporté une somme de 2 655 971 291 FCFA aux recettes fiscales de la DGI. Ce qui lui a permis d'atteindre 1,21% dans le Budget National et 1,10% dans l'ensemble des recettes.

De 2007 à 2010 les taux ont baissé progressivement, à cause de la faible contribution de l'impôt synthétique. En effet, une bonne politique des Autorités et la gestion de l'administration fiscale peuvent améliorer les recettes de l'impôt synthétique, qui pourront donc apporter plus de ressources à l'Etat. Pour cela, il faut appliquer certaines mesures, dont :

- la fiscalisation de l'informel ;

- l'élargissement de l'assiette fiscale ;

- le rehaussement des quotités de certains contribuables existants ;

- le recensement des populations afin d'augmenter le nombre de contribuables ;

- la diminuer du taux d'impôt pour accroître la capacité d'autofinancement des entreprises et stimuler l'investissement ;

- la dotation des centres en outils informatiques.

La réalisation de ces objectifs peut accroître les recettes de l'impôt synthétique à un niveau supérieur.

Dans les pays développés ce sont les impôts directs qui apportent beaucoup aux recettes de l'Etat.

Par contre au Mali, c'est la TVA qui constitue les recettes les plus importantes. La plupart des recettes de la TVA sont retenues à la source et opérées par l'Etat et les services habilités.

La place de l'impôt synthétique reste insignifiante dans l'ensemble des recouvrements. L'impôt synthétique ne représenterait pas plus de 1,21% du Budget National. Son taux de participation est décroissant depuis 2006 (1,21%) jusqu'à 2010 (0,32%) selon les informations fournies par la DGI.

En effet, il s'avère que les contribuables relevant du régime synthétique sont les plus souvent sous imposés. Par contre, d'autres sont imposés à tord, compte tenu des difficultés de l'administration à bien cerner les critères d'imposition. Ces difficultés se traduisent par :

- le paiement de l'impôt à une tranche : certains contribuables éprouvent des difficultés à s'acquitter, une seule fois, du montant de l'impôt synthétique surtout lorsqu'il s'agit des quotités supérieurs à cent vingt mille francs CFA ;

- les difficultés liées à l'évaluation correcte du chiffre d'affaires de la plupart des contribuables concernés, la majorité des contribuables relevant de l'impôt synthétique étant analphabète, ne tient pas de registre d'achats et de ventes tels que stipulés par les dispositions de l'article 175 (nouveau) du CGI ;

- l'inadaptation des tarifs pour certaines professions notamment, les dépôts mécanique, les dépôts pharmaceutiques, les garages mécaniques ; il existe un écart important entre certains quotités (900.000 à 1.200.000 FCFA) pour les commerçants ;

- l'absence des zonages pour la plupart des activités, les tarifs de l'impôt synthétique s'appliquant aux contribuables indépendamment du lieu d'exercice de la profession ; par exemple, le tarif d'une cabine téléphonique (36.750F CFA) est le même à Bamako qu'à Bla.

Enfin, il convient de noter que les éléments énumérés ci-haut prouvent les difficultés liées à l'imposition de l'impôt synthétique. Son importance apparaît plus politique qu'économique.

1. Tarifs applicables à certains contribuables et les défaillances des systèmes de renseignements :

a) Tarifs applicables à certains contribuables :

Il est reconnu que les systèmes de renseignements sont rigides et inadaptés au secteur informel. Ils ont été élaborés sans tenir compte des spécificités. D'une manière générale, le système fiscal des pays africains a mal appréhendé la faculté contributive réelle des populations.

Le Mali n'échappe pas à cette règle. Le niveau de la pression fiscale est un élément déterminant pour favoriser le recouvrement des impôts ou au contraire entraîner directement la fuite devant l'impôt.

Dans le premier cas, il y'a de toute évidence urgence à imaginer un système d'imposition qui allie la simplicité (dans l'établissement et le recouvrement de l'impôt) et une charge fiscale acceptable.

Lors de la réforme de 1999 de nouveaux impôts ont été institués dont l'impôt synthétique. L'administration fiscale a connu d'énormes problèmes dans son application. Les artisans, les tailleurs, les détenteurs de salons de coiffure étaient en première ligne pour dénoncer les quotités trop élevés. Les petits commerçants détaillants aussi refusaient de lever les patentes. Il a fallu de nombreuses rencontres avec la CCIM et des personnes ressources pour calmer la situation. Des réductions ont été ensuite accordées. La sensibilisation a pris le pas sur la confrontation.

Aujourd'hui encore, le contribuable malien considère que le système fiscal est trop compliqué pour lui. Il y a trop d'impôts à payer à la fois. Les taux sont très élevés et ne tiennent pas compte de la situation économique des différentes régions du Mali.

Le tarif est fixé en fonction de la nature et de la taille des activités visées (Art 74 Nouveau du CGI).

L'analyse du tableau objet du tarif permet de dénombrer Vingt (20) catégories de vignettes dont une réservée au duplicata.

Tableau N°6 : récapitulation des quotités de vignettes synthétiques.

N°ORDRE

QUOTITES EN FCFA

1

1.200.000

2

900.000

3

700.000

4

600.000

5

500.000

6

300.000

7

200.000

8

180.000

9

150.000

10

120.000

11

100.000

12

90.000

13

85.000

14

80.000

15

55.000

16

50.000

17

36.750

18

25.000

19

14.700

20

10.000

Les tarifs de l'impôt synthétique sont fixés comme suit : (voir annexe 4)

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