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L'impact des foires d'art contemporain dans le marché de l'Art aujourd'hui à  travers la semaine de l'Art contemporain à  Paris

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par Elise GUILLOU
Institut d'études supérieures des arts  - Titre homologué niveau II spécialiste - conseil en biens et services culturels 2010
  

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2- Réorganisation de la Fiac

La Fiac, pour sa 31e édition, a su tirer les conclusions des critiques des galeristes et a décidé de réformer en profondeur sa structure d'organisation. Le groupe Reed Exposition, choisi pour cette restructuration, est l'un des plus importants organisateurs de salons professionnels. Chaque année, dans trente-sept pays, la compagnie organise plus de 470 évènements dans 19 secteurs d'activité différents (art, audiovisuel, bijouterie, construction, environnement, hôtellerie...). C'est une filiale de Reed Exhibitions, premier organisateur mondial de salons. Reed exposition représentée par Jean-Daniel Compain a décidé de dissoudre le comité d'organisation Cofiac pour créer un nouveau comité de pilotage. Ce comité, à l'origine composé essentiellement de galeries, va recruter de nouvelles personnes de différents horizons. Tout d'abord, Jennifer Flay, galeriste, comme directeur artistique, puis un représentant de la ville de Paris, Christophe Girard, adjoint à la culture, une représentant de l'État, Martin Bethenot, délégué aux Arts Plastiques, Pascal Morand directeur de l'Institut français de la mode, Rémy Babinet, directeur de l'agence de pub BETS et le rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine, Fabrice Bousteau. Ce comité volontairement diversifié, permet d'avoir le point de vue de différents acteurs de l'art et de la communication, mais toutes ces personnalités ont comme but commun d'insuffler à la Fiac un nouveau dynamisme. Grâce à cette mobilisation, la scène artistique française dispose d'une vitrine ouverte sur le monde entier. Toutes ces personnalités se définissent à la fois comme découvreurs et accompagnateurs des jeunes artistes français.

Jennifer Flay nouvelle directrice artistique représente, dans ce comité de pilotage, les galeristes. Après avoir poursuivi des études d'histoire de l'art, Jennifer Flay a travaillé de 1982 à 1991 dans plusieurs galeries d'Art Contemporain telle Catherine Issert, à Saint-Paul-de-Vence, puis avec Daniel Templon et Ghislaine Hussenot à Paris. Elle a ensuite crée sa propre galerie d'Art Contemporain en 1991, rue Debelleyme, dans le Marais. Puis, face à la crise du marché de l'art, elle a décidé de déménager en 1997 dans le 13e arrondissement. En tant que nouvelle directrice artistique de la Fiac, sa première mission est de refonder la foire et de lui redonner une place sur le marché de l'art international. Cette année 2003 est d'autant plus dure pour la Fiac, car ouvre la Frieze, cette jeune foire britannique profite d'une clientèle importante ; celle des financiers de la City.

Reed Exposition a choisi de prendre des professionnels du marché de l'art afin de revoir complètement l'organisation de la foire.

Il leur a fallu tout d'abord refédérer le milieu français, un nombre important de galeries s'étant éloigné de la Fiac telle la galerie Art Concept ou Chantal Crousel, les galeristes ressentant un manque d'intérêt pour cet événement devenu moins dynamique qu'auparavant. Les organisateurs ont su faire une autocritique de leur travail ; ils se sont rendus compte que la foire n'attirait plus les exposants qu'elle souhaitait, elle semblait trop terne par rapport à d'autres foires telle Bâle, Cologne ou Madrid. Jennifer Flay a voulu redonner du dynamisme à la foire. En effet, dans d'autres foires il y a une ambiance de fête, toute la ville est en émoi. A Londres, New York ou Bâle les galeries soutiennent leur foire. Il a donc fallu impliquer les galeristes et surtout les consulter, afin qu'ils se sentent à nouveau intéressés par la Fiac. Jennifer Flay ancienne galeriste a donc permis à Reed Exposition d'établir un lien direct avec le milieu du marché de l'art. De part son métier, elle connaît l'importance pour les galeristes de participer aux foires, ainsi que leurs attentes. L'objectif premier fut de redonner à Paris une place majeure sur le marché européen et faire de la Fiac une foire avec un rayonnement plus important.

L'aspect qualitatif de la foire devait aussi être revu ; elle ne devait pas devenir pour autant élitiste mais tout du moins être plus sévère sur la programmation des galeries. Ainsi, certaines galeries ont été évincées comme la galerie Filles du Calvaire dont les choix n'étaient pas jugés en accord avec l'esprit de la Fiac. Sur la totalité des exposants présents à l'édition précédente, une centaine ont été refusés. Il faut comprendre que pour se remettre au niveau des autres foires internationales comme Bâle ou Armory Show, la Fiac se devait d'être plus rigoureuse sur ses choix.

C'est à la suite des efforts effectués par l'organisation de la Fiac que les galeries sont réapparues au sein de la foire. Elles ont décidé de lui donner une nouvelle chance : des galeries internationales tel Micheline Szwajcer, Marian Goodman, Susan Sheehan, Jan Krugier-Ditesheim, Albion/Michael Hue Williams, mais aussi des galeries parisiennes ayant déserté comme Air de Paris, Chantal Crousel, Gabrielle Maubrie, Polaris ou Daniel Malingue qui n'était pas revenu à la Fiac depuis 1978.

Elles sont réapparues à la fois par soutien pour les organisateurs de la Fiac mais si elles sont restées, c'est que les réformes mises en places les ont satisfaites.

C'est aussi en 2004 que pour la première fois les institutions françaises vont porter un intérêt à la Fiac : le musée d'Art Moderne de la ville de Paris a organisé un vernissage lors de la semaine de la Fiac. C'est grâce à la présence de Christophe Girard, adjoint chargé de la Culture à la mairie de Paris et de Martin Béthenod, délégué aux Arts Plastiques que cette fédération de ces différents milieux de l'art a pu se faire.

Martin Béthenod est invité à rejoindre Jennifer Flay pour la préparation de l'édition 2005. Journaliste de Connaissance des arts puis de Vogue, Martin Béthenod devient chargé de mission auprès de Jean-Jacques Aillagon, directeur de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Il travaille ensuite à la Vidéothèque de Paris, entre 1996 et 1998, il est chef de cabinet de Jean-Jacques Aillagon du centre Pompidou, nommé à la direction du centre Pompidou il devient directeur des éditions du centre Pompidou de 1998 à 2001. Il est ensuite délégué aux Arts Plastiques au ministère de la Culture et de la Communication entre 2003 et 2004. Sa carrière auprès des institutions lui a permis de fédérer les musées autour de cet événement. Auparavant le centre Pompidou ne programmait pas nécessairement une exposition lors de la Fiac. Le milieu culturel vit dorénavant l'événement en synergie en organisant des parcours privés, des visites afin d'attirer les collectionneurs étrangers.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams