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L'impact des foires d'art contemporain dans le marché de l'Art aujourd'hui à  travers la semaine de l'Art contemporain à  Paris

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par Elise GUILLOU
Institut d'études supérieures des arts  - Titre homologué niveau II spécialiste - conseil en biens et services culturels 2010
  

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3- Changements artistiques

Reed Exposition, afin de mener à bien cette réforme, a tout d'abord bouleversé en profondeur son organisation mais a aussi souhaité donner une dimension nouvelle à l'événement en lui même.

L'édition 2004 s'est ouverte sous le signe du design ; ce secteur en plein regain d'activité en France permet à la foire d'être dans la mouvance du marché de l'art. Loin de vouloir en faire une généralité, les organisateurs ont invité une dizaine de galeries, en majorité française, au sein de la foire. C'est la première fois qu'une foire s'ouvre à ce domaine. Les organisateurs ont ainsi accueilli les galeries Jousse, Down Town, des oeuvres de Franck Lloyd Wright, des fauteuils de Charlotte Perriand et des créations de Marc Newson. En incluant cet art en vogue, les organisateurs ont su faire écho à l'engouement de nombreux collectionneurs d'Art Contemporain pour les pièces rares du design.

Afin d'ouvrir la Fiac a un plus grand nombre de galeries, un nouveau pavillon s'est ouvert ; « Future Quake », consacré aux jeunes galeries de moins de trois ans d'âge. Elles jouent ainsi leur rôle de découvreur et permettent l'émergence d'une nouvelle génération de galeries sur le marché international, telle Aliceday de Bruxelles ou Layr : Wuestenhagen de Vienne...

Pour pallier à l'absence de collectionneurs étrangers, la Fiac a instauré un programme « Very VIP ». Ces grands collectionneurs ne venaient plus à Paris, car ils n'étaient pas plus privilégiés que les autres visiteurs. Pour cette édition, ils ont eu droit à des visites privées d'expositions mais aussi à l'ouverture d'une douzaine de collections privées parisiennes. Pour faire venir les collectionneurs, il a fallu les attirer mais réussir aussi à les mobiliser en donnant une image dynamique de la foire. A Bâle, depuis des années, les collectionneurs sont « choyés », tout est organisé pour leur bien-être. Paris ne pouvait prétendre à une prise en charge aussi importante : c'est peut être pour cela que les organisateurs ont plus misé sur le marché français et notamment provincial pour commencer. Afin de convaincre les collectionneurs étrangers, ils ont organisé un dîner pendant l'Armory Show de New York, car c'est à l'étranger que demeurent les plus importants collectionneurs. La Fiac s'est réouverte vers l'extérieur et s'est rappelée que, comme tout événement, il faut savoir plaire pour se vendre. Quand aux amis du MoMa et du Guggenheim c'est grâce à Thaddeus Ropac, galeriste à la fois présent sur le marché français et international, qu'ils se sont intéressés à cette manifestation.

Après un intérêt porté au design, à la jeune création et aux collectionneurs VIP, la Fiac met en avant le luxe. Avec le concours du Comité Colbert, la foire ouvre ses portes aux trente-cinq lauréats de la 20e édition du concours des Espoirs de la Création, la devise du comité étant « créer, exceller, émerveiller ». Cette première présence à la Fiac ne se limite pas à la seule Cour Carrée du Louvre. Un « parcours privé » est organisé pour quelques privilégiés, les invités d'honneur de la foire, principaux acteurs de la scène mondiale de l'art et collectionneurs internationaux. Ils visitent les plus grandes maisons de luxe françaises. Ainsi, Lenôtre a réinventé le dessert de demain dans un atelier démonstration dirigé par un chef maison ; Jean Patou où des dégustations ont été organisées à l'hôtel Ritz3(*). Cet événement permet à Paris de montrer son importance à la fois dans le milieu de l'art et dans le luxe.

La Fiac a organisé de nombreux événements afin de montrer le dynamisme de Paris aux visiteurs, aux collectionneurs et aux galeries internationales.

En 2005, les organisateurs de la Fiac et la Fondation d'entreprise Ricard ont lancé le programme YCI4(*). Ce programme vise à rassembler pendant la semaine de la Fiac, les personnalités les plus prometteuses de la génération émergente : intellectuels, critiques et commissaires d'expositions. Sélectionnés sur proposition d'institutions internationales, telles le Hammer Museum ou le Centre Pompidou, les participants sont invités à rencontrer les acteurs du monde de l'art. Ainsi, il permet à de jeunes critiques d'art venus du monde entier de visiter les lieux d'art parisiens (expositions, galeries, musées) et de rencontrer artistes, collectionneurs, galeristes, conservateurs et critiques. La Fiac et la fondation Ricard prennent le rôle d'intermédiaire entre les futures figures du monde de l'art et celles d'aujourd'hui. Depuis sa création, le programme YCI a permis de faire connaître la scène artistique française à vingt-cinq jeunes commissaires internationaux.

* 3 de BURE Gilles, « Le luxe s'expose », Beaux-Arts Magazine, n°269, novembre 2006, p.103-105

* 4 Young Curators invitational

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille