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Analyse de la symbolique politique pendant les élections de 2006 en RDC. Une étude appliquée à  la ville de Goma

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par Ephrem SADIKI MUDARHI
Université de Goma - Licence en science politique et administrative 2009
  

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II.2.5 La construction à partir des objets matériels

Les symboles sont construits convenablement par des objets matériels P BRAUD71 estime que les objets matériels se voient investis affectivement et surchargés de mémoire, parmi eux, nous avons les drapeaux, les bâtiments officiels, les pancartes, l'architecture, les statuts et les monuments particulièrement emblématique, monument aux morts ces objets matériels peuvent prendre plusieurs formes mais souvent la forme importe peu ajoute P BRAUD. Il suffit qu'ils transmettent ou qu'ils portent les valeurs reconnues comme étant des modèles dans une société les modèles et les valeurs sont donc nécessaires pour que les symboles soient acceptés dans une société humaine.

II.3. IDENTIFICATION ET CRITERE DES SYMBOLES POLITIQUES II3.1. Critères de construction des symboles politique

Pour déterminer les critères de symboles, il nous conviendra de nous inspirer de P. BRAUD72 qui postule que les symboles sociaux sont ceux tendant à susciter les opinions, les attitudes et les comportements relevants de l'amour ou de la haine, de la séduction ou de la répulsion. P. BRAUD poursuit son analyse en affirmant qu'il y a symboles là ou se manifeste une capacité à provoquer chez les agents sociaux des projections émotionnelles

71 P BRAUD., Op. cit p.100.

72 P BRAUD., la sociologie politique, 8e éd, Paris, PUF, 2007, p. 106.

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réparables, positives ou négative, ainsi que les mécanismes d'allégeance identitaires.

II.3.2. Identification des symboles politiques

Chaque groupe humain attribue une valeur de représentation et une fonction symbolique à un certain nombre de choses naturelles et invente d'autres auxquels il donne valeur73. La population du Nord-Kivu et Goma ne s'était pas épargnée de cette activité.

Hormis les objets symboliques, elle a des personnes morales et historiques qui dynamisent leur symbolique politique.

Pendant la communication électorale, nous avons eu à inventorié plusieurs symboles dont les plus important peuvent être classé d'après cette classification proposée par BRAUD de manière suivante :

II.3.2.1. Les personnes Allégoriques

Sont des personnes dont on se rappel en temps de paix ou en temps de guerre car elles ont marquées l'histoire de la société en leur manière. Pour cela, elles sont devenues des symboles. On peu classer ces personnes en deux catégories à savoir les personnes physiques (Historiques) et les personnes Morales.

a. Les personnes Historiques

Les personnes Historiques et les événements qu'elles symbolisent peuvent être objet et enjeux de lutte politique, des régimes ou les partis politiques peuvent les utiliser pour légitimer leurs actions ou leur pouvoir. Dans cette partie de notre travail, nous tenons de présenter certaines personnes historiques dont les noms et leurs idéologies ont été enjeux des luttes politiques acharnées. Il sera également question de présenter certains hommes politiques dont les actes commises dans le passé se sont répercutés sur le Marketing électoral et ont suffisamment basculé l'électorat de la ville de Goma et du Congo tout entier.

Il s'agit d'une part de P.E LUMUMBA, MOBUTU Seseko, LD KABILA et de l'autre les candidats au premiers tour des élections présidentielle, Joseph

73 P Braud, la sociologie politique, 6e ed, Op cit, P 100

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KABILA candidat a sa propre succession, Jean Pierre BEMBA président du MLC et candidat du RENACO, Azarias RUBERWA, candidat et président du RCD-Goma.

1. Patrice Emery LUMUMBA

Né le 02 juillet 1925 à Katakokombe dans le Nord du Kasaï Oriental. Après ses études à l'école missionnaire catholique, puis dans une école protestante tenue par des religieux suédois, il cherche du travail dans la province du Kivu, où il est employé dans une société minière. En septembre 1954, il reçoit sa carte d'immatriculer sous la colonisation Belge. En 1958, la pensée politique de LUMUMBA prend sa forme après avoir pris contact avec les cercles anti-colonialistes Belge à Bruxelles. A son retour, il crée le premier mouvement national à base non ethnique, le Mouvement National Congolais (M NC) à Léopold Ville le 05 octobre 1958. En décembre de la même année, Patrice participe à la conférence panafricaine d'Accra au Ghana, impulsée par le dirigeant Ghanéen NKWANE NKROUMAN cette conférence portait sur l'étude des stratégies et des tactiques de la révolution africaine. Dans son discours d'accra, la rupture est totale : la colonisation n'est plus la clé de civilisation, mais une entrave dont il faut se libérer pour lui, l'occident n'est plus le modèle de référence mais une source du drame de la colonisation de l'Afrique. Les colonisateurs ne sont plus de héros désintéressé qu'il faut admirer et suivre mais des colonialistes d'exploitation et d'injustice. L'objectif politique n'est pas une « communauté Belgo congolaise N Mais « la libération du peuple congolais N du régime colonialiste et son accession à l'indépendance.74

En fin décembre lors d'un meeting de restitution de la conférence d'Accra, LUMUMBA jouit d'une grande popularité. Il rendu compte de la conférence et mis en évidence la revendication de l'indépendance pleine et entière. Préoccupé avant tout de l'unité des congolais dans sa lutte pour l'indépendance, LUMUMBA se méfie de tous les facteurs de division de la société qu'il soit d'origine étrangère ou congolaise.

74 VERHAEGEN et All, Patrice LUMUMBA, jeunesse et apprentissage politique. In cahier Africains N°33, Paris, Harmattan, 1998, p.192.

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Son souci de l'unité nationale occultera sa prise de conscience de la division de la société entre l'élite « Evolué » et la masse qu'il avait dénoncé dès 1953. En mai 1960, les élections sont organisées dans le pays, PE LUMUMBA passa pour premier ministre de la République Démocratique du Congo. Devenu indépendant. Le Congo connut des difficultés, Les troubles à Léopold Ville la sécession du Katanga font craindre au premier ministre la Balkanisation du Congo ; le retrait précipité de tous les fonctionnaires belges, à l'exception de ceux qui résidaient au Katanga on plongé le pays dans le chao sous son règne. Il se tourné vers Moscou, pour tenté d'obtenir les moyens pour ramener la paix, le 05 septembre 1960, il est révoqué par le président Joseph KASAVUBU. Mais LUMUMBA est en résidence surveillée, le 10 Octobre 1960, lorsqu'il tente rejoindre Gizenga à Stanley Ville où il mène la lutte, il est repris par le troupe du colonel joseph Désiré MOBUTU. Patrice sera transféré au Katanga avec ses compagnons Joseph MPOLO, et Maurice OKITO où ils sont tués le 17 Janvier 1961 dans des circonstances jusque là inconnues. Cinq ans après sa mort, LUMUMBA sera proclamé « Héros national N par le président MOBUTU celui là même qui avait ordonné sa condamnation.

Dans la mémoire des populations congolaise en général et de la ville de Goma en particulier, Patrice demeure une figure emblématique du Nationalisme congolais.

Sa bravoure dans la lutte pour l'indépendance et pour l'unité du pays rend son héroïsme la plus incontestable en RDC.

Ceci nous amène à comprendre pourquoi les acteurs politiques ont fait recours à ces symboles pour se légitimer, puisant souvent leurs discours dans la pensée politique du Nationaliste Patrice LUMUMBA.

2. Joseph MOBUTU

Né le 14 Octobre 1930 à LISALA dans la province de l'équateur. Après une école primaire accomplie en deux temps à Kinshasa et à Mbandaka, il entre en 1950 dans les forces publiques, d'où il sortira quatre années plus tard avec le grade de sergent. Il fut secrétaire particulier du premier Ministre LUMUMBA. Plus tard il sera nommé chef d'Etat Major de l'Armée Nationale Congolaise (A NC). Le 14 septembre 1960, il Organisa le coup d'Etat dans le

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pays, neutralise la premier Ministre et le président de la république à l'issu de leur révocation mutuelle. Il installe un collège de commissaire qui dirigea les affaires étatiques pendant six mois. C'est pendant ce temps que MOBUTU fera arrêter LUMUMBA. C'est le 24 Novembre 1965 que MOBUTU deviendra le deuxième président de la RDC. Pour bien assoire son pouvoir, il crée le MPR le 20 mai 1967. Par la suite le MPR deviendra un parti Etat en 1980. sa doctrine s'appellera le « MOBUTISME » qui signifiait, la pensée, les enseignements et les actions du président fondateur du MPR à savoir MOBUTU. Le Mobutiste traduit avant tout le mariage entre le peuple et son chef (MOBUTU)

A la suite de la réunion du MPR présidé par son président joseph Désiré MOBUTU du 11 au 13 Juillet 1984, le Bureau politique du MPR a décidé que le Mobutisme devienne l'Authenticité. Pour MOBUTU, l'authenticité est une prise de conscience du peuple Zaïrois de recourir à ses sources propres, de rechercher les valeurs des ses ancêtres, afin d'en apprécier celles qui contribuent à son développement harmonier et culturel.75

Depuis le coup d'Etat du 24 Novembre 1965 Jusqu'au 24 Avril 1990, un mythe se fut sur la personne de MOBUTU la presse ainsi que la structure du MPR, la MOPAP (Mobilisation propagande et animation politique) sont chargées de travailler la conscience du peuple dans les limites souhaités par le président fondateur du MPR. Autour de la personne de MOBUTU une multitude de qualificatifs de perfection était exclusivement réservée, entre autres, le guide, l'éclaireur, le père de la nation, le sauveur, le pacificateur, le rassembleur, l'unificateur, le garent, ... pour légitimer son pouvoir. Ce qui conduisit vers un totalitarisme idéologique. Durant le règne de ce régime autoritaire, l'Etat est resté dans le chao total: Megestion, corruption, dégradation des infrastructures de base, détournement des deniers publics, musellement de la presse...

C'est seulement le 17 Mai 1997 que le régime MOBUTU sous le coup de force entretenu par L. D. KABILA avec l'AFDL, met fin à la dictature installée dans le pays. Dans le grand Kivu la Majorité de la population

75 ANGULU M., A dieu MOBUTU « Génie » de Gbadolité, DS. Ed A, 1991, p22, 23.

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estime que le Mobutisme est la source du sous développement et du dysfonctionnement de l'Etat congolais. Pendant la campagne Electorale, plusieurs acteurs politiques (y compris les anciens fidèles de MOBUTU) ont dénoncé le Mobutisme comme étant à la Base de maux dont souffrait la RDC jusqu'au jour de la campagne.

3. Laurent Désiré KABILA

Il est né à Boudouiville (actuelle MOBA), le 27 Novembre 1939 dans le Nord de Katanga. Après ses études secondaires, il sera à paris. Depuis Août 1960 à Janvier 1961, il lutte contre la gendarmerie Katangaise dans le rend de la jeunesse du parti BALUBA du KATANGA (JEUBALUBAKAT) où il est nommé « colonel » au sein de cette milice. Il a exercé les activités politiques au sein des plusieurs organisations politiques.

Il se rendra plus tard à Brazzaville où séjournaient les Lumumbistes qui créent le comité National de Libération (C NL), dirigé par Christoph GBENYE. Il contribuant à installer la rébellion « SIMBA » dans la région de FIZI-BARAKA. En même temps il crée son parti PRP (Parti de Révolution Populaire). Début octobre 1996, Kabila prend la tête de l'Alliance des Forces Démocratique pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL) une rébellion soutenue par le Rwanda, l'uganda, le Burundi et plus tard l'Angola et le Zimbabwe avec comme objectif de renverser le régime autoritaire du très puissant MOBUTU qui s'était installé à Kinshasa depuis déjà 32 ans. Après sept mois de conquêtes, les troupes de l'AFDL entrent dans la ville de Kinshasa le 17 Mai 1997. Laurent Désiré KABILA en profite pour s'autoproclamer président de la République Démocratique du Congo à partir de LUBUMBASHI contre toute attente des alliés.

Juste pendant la rébellion et durant son règne, KIBILA s'emploi à détruire les oeuvres symboliques de MOBUTU (il change même le nom du pays, hymne nationale, le nom de l'équipe nationale de Football...) et s'attaque aux antivaleurs entraînées par le Mobutisme. Ce qui lui avait valu la sympathie de la population.

Après avoir assisté à des Multiples atrocités commises par les alliés Rwandais et Ougandais, KABILA céda à la pression interne qui exigeait le départ des militaires étrangers. C'est alors qu'il se heurte à la coalition

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Rwando-Ougandaise par le biais de la guerre du RCD et du MLC depuis 1998.

Laurent Désiré KABILA sera assassiné dans son Bureau de travail (Palais de Marbres) le 16 Janvier 2001 à Kinshasa. Après sa mort le gouvernement congolais le consacra héros National. LD KABILA est considéré dans toute la partie Est du pays par la Majorité de la population comme la figure de proue du patriotisme congolais post colonial. Il est considéré comme le symbole de la résistance contre les impérialistes. Il est qualifié de soldat du peuple grâce à son célèbre principe « Ne jamais trahir le Congo ».

Dans le cas de l'AMP, LD KABILA a été un atout pour la communication politique. Ce regroupement s'est attribué ce héros national en promettant de poursuivre ses oeuvres et son idéologie.

Dans le cas des détracteurs, (RENACO, RDC......), LD KABILA n'est nullement pas un héros, ces regroupements le considère comme un traître à l'égard de ses compagnons de l'AFDL qui l'on amené au pouvoir.

4. Joseph KABILA

Né avec sa soeur jumelle Jeannette le 04 Juin 1971 à LUNENGE dans le territoire de FIZI au Sud-Kivu. Ce village se trouve dans la région contrôlée à l'époque par le Parti de Révolution Populaire (PRP) dirigé par L.D KABILA. Joseph y passa une partie de son enfance à Hewa-Bora toujours dans le Maquis de son père.

Suite aux conditions inhospitalières du Maquis, L D KABILA décida de l'évacuation de sa famille d'abord vers Kigoma (Tanzania), puis rejoindra plus tard Dar-es-Salam pour se camoufler vis-à-vis des services secrets de MOBUTU, Joseph KABILA se faisait passé pour Hyppolyte KABANGE Mtwale76.

En 1987, il poursuit ses études à l'école secondaire Zakani. En 1989, il termine son « O level » (Cycle de quatre ans à l'école secondaire). Il effectue de Juillet 1990 en mai 1992 deux dernières années d'études secondaires à Irambo High School dans la région de Mbeya (près de la frontière Zambienne). En suite, il fait le service militaire tanzanien dans le

76 J. OMASOMBO et Erick KENNES., Bibliographie des acteurs de la transition, Kinshasa, Tervuren, Lubumbashi (CEP, Misé Royal d'Afrique Centrale), Juin 2003- Juin 2006, p. 70.

77 Idem

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Makutopuro (Région de Dodoma). Il s'intéresse à l'armée et s'approchera de plus de James KABAREBE jusqu'en 1997, il deviendra son adjoint au sein de l'Armée de l'AFDL.

En Juin 1998, il part en Chine pour y suivre une formation militaire. Le 04 Septembre 1999, il reçoit le grade de Général Major et est nommé commandant des forces terrestres.

Il était au Katanga lorsque survit l'assassinant de son père et président L.D KABILA, le 16 Janvier 2001. Il rejoint Kinshasa sous la protection des soldats Zimbabwéens. Le 17 Janvier, un communiqué du gouvernement lui confiant la direction de l'action gouvernementale et le haut commandement militaire77.

Le 26 Janvier, il prête serment et devient ainsi le Quatrième président de la RDC.

Une controverse va dès lors surgir concernant l'investiture du nouveau président ; dans le rang de l'opposition armée et non armée, les déclarations fusent de partout : « la RDC n'est pas une monarchie où le fils succède à son père N Comme qui dirait que le chien aboie et la caravane passe, malgré toutes les tractations faites à cet sujet, Joseph est parvenu à prêter serment ; néanmoins au Nord-Kivu la population était sous la gestion des rebelles mais d'après de propos recueillis au près de ceux qui étaient à Goma, c'était comme à Bukavu où nous étions, la consternation totale. Pour les sympathisants de L. D. KABILA, sa mort précipitée, entraîne la désolation et le désespoir total. Mais l'investiture de son fils Joseph KABILA a été reçue comme un salut pour plusieurs raisons dont les principales furent :

- Consolider l'idéologie révolutionnaire de Mzée Laurent Désiré KABILA ; - Préserver la résistance contre les agresseurs du Congo à l'occurrence le Rwanda, l'Ouganda ;

- Contrecarrer les opportunistes qui oeuvraient pour la balkanisation du pays.

Ces raisons et d'autres ont suffit à Joseph KABILA pour justifier pourquoi il était le candidat du bonheur du peuple congolais pendant les

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campagnes électorales, les populations du Nord-Kivu espéraient que KABILA dès son élection continuerait les oeuvres de son père.

5. Jean Pierre BEMBA GOMBO

Né à BOKANDA près de Gemena en Equateur, le 04 Novembre 1962. il est fils de Jeannot BEMBA SAOLONA et de maman Thérèse ELIBE NGE78.

Il perd sa maman en Août 1974. Il entame ses études primaires à l'Athénée Royal de ETTERBEEK (Bruxelles) en 1967 et effectue sa dernière année entre 1971 et 1972 à l'Athénée Royal de Braine-le-Comte (Belgique) en 1973, il commence les études secondaires au collège Boboto de Kinshasa, mais les terminent à l'Institut Saint Jean Berghmans de Liège (Belgique) en section Mathématique. De 1980 en 1986. Il poursuit ses études à l'Institut Catholique de Hautes Etudes Economiques et Commerciales (ICHEC) à Bruxelles où il obtient une licence en Sciences Commerciales et Financières et plus tard une licence spéciale en Economie de Développement.

Rentrer en Kinshasa, il coordonne le groupe Scibe (Société Commerciale Industrielle BEMBA).

Les pillages de 1991 et 1993 vont déstabiliser Scibe-Zaïre d'autant que Jean Pierre BEMBA ne passe pas pour un bon gestionnaire. Il évolue dans le cadre de ses affaires privées qu'il fait la connaissance du Président ougandais KAGUTA MUSEVENI avec lequel il noue des liens étroits qui se transformeront en soutiens actif à son mouvement après le refit du RCD de l'accepter.

Il part en Ouganda en septembre 1998 et commence l'entraînement de quelques troupes à Bumba.

Il démarre les opérations militaires en Novembre 1998. C'est suite aux accords de Pretoria en Décembre 2002 qu'il devient, en Juin 2003, Vice-Président de la république en charge de l'Economie et des Finances. Le 17 Juillet 2003, il prête serment entant que Vice-Président de la République pendant la transition.

78 J. OMASOMBO et Erick KENNES., Op cit, P. 69.

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6. Azarias RUBERWA MANYWA

Né Rugheri, le 20 Août 1964, il est tutsi-congolais de la composante Banyamulenge des hauts plateaux de Minembwe au Sud-Kivu.

Après ses études primaires et secondaires à l'Institut LUKUNGA de Kalemi, il obtient une licence en droit à l'Université de Lubumbashi (UNILU) à en 1989. il devient par la suite avocat au Barreau de Lubumbashi et conseiller à l'Office des Routes.

C'est en 1997 qu'il entre en politique,...

Il fut Directeur de Cabinet de BIZIMA KARAHA, Alors le Ministre des Affaires Etrangères. Il rejoint le mouvement rebelle dès Août 1998 en qualité de membre fondateur du RCD et de chef de département adjoint de relations extérieures et coopérations régionales.

A la restriction du RCD du 29 Octobre 2002, il devient à la fois Secrétaire Général du RCD et Coordonnateur de l'Exécutif. Il est perçu comme le véritable Chef du mouvement.

A ce titre, RUBERWA représentait le RCD/Goma à tous les travaux importants pour les négociations congolaises. De Novembre à Décembre 2002, il est le Chef de la délégation du RCD aux pour parlers de Pretoria qui aboutiront au fameux accord dit global et inclusif. Les 30 Juin 2003, il est nommée Vice-Président de la commission gouvernementale politique, défense et sécurité conforment aux accords de Pretoria (1+4).

a) Les personnes Morales Symboliques

1. Les groupes armés

Ce sont des organisations militaires souvent non contrôlées par le pouvoir public. Elles sont constituées par des nationaux (Mai Mai,....) ou par des étrangers (Interahamwe, FDLR,...).

Certains partis politiques de l'opposition arrivaient jusqu'à accuser Joseph KABILA d'entretenir ces milices.

Ces milices commettaient des graves violations de droit de l'homme sur les populations civiles.

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Elles pillaient, violaient, torturaient, tuaient les paisibles citoyens dans les milieux où elles faisaient et fait encore la loi, semant la terreur, elle ont joués un rôle très important lors du Marketing Electoral.

b) Les partis politiques

Ce sont des organisations visant à mobiliser les individus dans une action collective menée contre d'autres pareillement mobilisées afin d'accéder, seuls ou en coalisation à l'exercice des fonctions du gouvernement. Cette action et cette prétention à conduire la marche des affaires publiques sont justifiées par une conception particulière d'intérêt général79.

Partant de ce qui précède, l'on peut dire que les partis participent activement au processus de symbolisation à travers les différentes fonctions qu'ils jouent : la socialisation politique, la structuration du vote, le recrutement politique, la fonction gouvernementale,...

Au Nord-Kivu, dans la ville de Goma et dans toutes les provinces du pays, les partis ont joué ce rôle pendant et avant la campagne électorale. Ces partis ont été parmi les principaux acteurs du Marketing Electoral souvent en partenariat avec certaines structures/organisations.

La plus part des partis distribuait des biens (T-shirt, pagnes, chapeaux,....) pour tenter de convaincre davantage les militants.

c. La société civile

La société civile du Nord-Kivu, de la ville de Goma fonctionne avec un Bureau chargé de coordonner toutes les activités à travers la province. C'est une structure qui oeuvre pour la promotion de la bonne gouvernance, la formation et l'information de la population (par la vulgarisation, l'animation,

la conscientisation, les sessions, les séminaires,...) l'analyse de
l'environnement socio-politique et économique, elle donne des avis et considérations aux décideurs, elle fait la promotion de la paix et des droits de l'homme. Cette multiplicité d'objectifs lui permet d'être en contacte avec

79 D-L, SEILER. les partis politiques, Paris, Armand collin, 1993, p. 22

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différentes couches des populations (commerçants, intellectuels, analphabètes,....) et lui procure une crédibilité incontestable.

Dans ses activités, le Bureau de coordination de la société civile travail avec des composantes qui sont : les Associations savantes, Associations philanthropiques ; Organisations des jeunes, Associations Syndicales, Associations à intérêt économique, Associations de défenses de droits de l'homme, éducation à la paix et à la Démocratie, Organisations sportives, cultures et loisirs, confessions religieuses, Associations féminines, Associations de défense des droit de l'homme.

Ces composantes organisaient pendant la campagne des activités (séminaires) pour prévenir la population du mauvais choix-électoral. Certains partis ou personnalités politiques avaient battues campagne en finançant directement ou indirectement des structures de la société civile.

A leurs tours, ces structures s'occupaient du Marketing électoral de candidats.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard