WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures ménagères à  N'Djaména au Tchad

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuel Ngueyanouba
Université catholique d'Afrique Centrale - Maà®trise en sciences sociales- socio- anthropologie 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.6. Le champ de l'étude : N'Djaména

Le champ d'expérimentation de cette initiation à la recherche socio-anthropologique est N'Djaména, la capitale du Tchad. Il convient de présenter brièvement quelques donnés sur le pays avant la présentation de la ville même qui est notre « laboratoire ».

Le Tchad est un pays subsaharien. Situé en Afrique centrale, il est encadré au Nord par la Libye, au Sud par la République centrafricaine, à l'Est par le Soudan et à l'Ouest par le Niger, le Nigeria et le Cameroun. Avec une superficie de 1.284.000 km2 « la population à la date du 08 avril 1993 était de 6.169.431 habitants » (FNUAP, 2004, 16). Le Tchad est l'un des pays les moins urbanisés du monde. Sa population urbaine était évaluée à 1.343.000 habitants en 1993 soit 21,4% de la population totale avec un taux de croissance relativement faible c'est-à-dire 4,5%. 40% de cette population urbaine vit à N'Djaména (BCR, 1998 : 3). Les statistiques donnent des chiffres qui avoisinent un million. En effet la population de N'Djaména selon les prévisions du BCEOM devraient atteindre le nombre de 1.012.456 habitants en 2005.

Quant à N'Djaména, elle est située au Sud du Lac-Tchad entre le 12° de latitude nord et le 15° de longitude Est. Sa superficie (environ 8000 hectares) « s'étend de l'Est à l'Ouest

Connaissances conceptuelles et théoriques

Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures ménagères à N'Djaména (Tchad)

18

sur une trentaine de kilomètres et du Sud au Nord sur près de 20 kilomètres » (Allassembaye Dobingar, 2001 : 71). Le climat est de type sahélo-soudanien tropical sec et dominé par une longue saison sèche qui va de septembre à mai et une saison de pluies qui va de juin à août.

Elle est créée en 1900 par l'administrateur colonial français précisément par Emile Gentil en souvenir du commandant Lamy qui mourut dans un affrontement qui opposa les troupes françaises à celles du conquérant soudanais Rabbah. La ville est située sur une faible altitude sans exutoires naturels permettant l'écoulement des eaux de pluies vers le réceptacle naturel qu'est le fleuve Chari aux confluents duquel elle est construite. « De plus, l'existence de nombreuses dépressions naturelles ou artificielles sans exutoires qui retiennent les eaux des semaines, voire des mois durant accentue les difficultés » ( Allassembaye Dobingar,2001 : 72).

Enfin, du point de vue géologique, « les sols de la ville [sont] dominés par des argiles gonflants, des limons et du sable (...) peu perméable et [qui] peuvent retenir les eaux longtemps du fait de leur faible capacité d'absorption » (Allassembaye Dobingar, 2001 : 75). Nous verrons que ces contraintes (« géomorphologiques » et « géologiques »)11 naturelles vont déterminer de façon substantielle la gestion des ordures ménagères par les populations de cette ville.

La réflexion sur les espaces urbains et les ordures ménagères nécessite de revisiter les connaissances conceptuelles et théoriques (Chapitre I) produites par la communauté scientifique tant en aménagement urbain, en géographie urbaine, en urbanisme ... qu'en socio-anthropologie. Ceci nous permet de nous familiariser avec la terminologie propre à la gestion des espaces urbains et des ordures ménagères ainsi qu'aux notions de représentations socioculturelles et finalement, de pouvoir présenter en substance un état des lieux de la gestion des ordures ménagères dans quelques régions du monde et à N'Djaména (Chapitre II). La troisième articulation de notre travail porte sur une analyse des représentations des espaces urbains et sur les usages de ces espaces à N'Djaména (Chapitre III). En dernier lieu, nous nous intéresserons aux facteurs structurant ses représentations ainsi que les rapports que les individus ont avec les ordures (Chapitre IV).

11 Ces termes sont empruntés à Allassembaye Dobingar (2001 : 76)

Connaissances conceptuelles et théoriques

19

Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures ménagères à N'Djaména (Tchad)

__

Connaissances conceptuelles et théoriques

20

Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures ménagères à N'Djaména (Tchad)

__

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand