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La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.

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par Aurélien NGOMA MAYANGI
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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§2. BRANCHE INDUSTRIELLE

D'entrée de jeu, il faudrait comprendre par branche industrielle l'ensemble d'activités industrielles de la RDC. Elles sont généralement regroupées comme suit : industries extractives, industrie manufacturière, électricité, gaz et eau ainsi que bâtiments et travaux publics. Signalons ici que l'industrie manufacturière de la RDC est composée des industries de consommation (produits alimentaires, boissons, tabacs, confection, bonneterie, impression de tissus, chaussures et cuirs, chimie de consommation, plastique, fabrication métallique légère, imprimerie et divers) et, de l'autre, des industries d'équipement et d'approvisionnement (filatures et tissages, chimie de base, industries mécaniques, matériel de transport, minéraux non métalliques, transformation du bois).

Ainsi, il apparaît que l'activité industrielle se repartit dans les secteurs économiques primaire et secondaire. Et « pour Jean FOURASTIE, l'importance prépondérante du progrès technique au sein des économies et la différence de rapidité d'une part, d'intensité de progrès technique de diverses activités d'autre part, constituent les deux facteurs qui déterminent les éléments de chaque groupe. Sur base de ces deux critères, l'auteur en arrive à la décision suivante :

· Le secteur primaire : regroupe les activités à progrès technique moyen ;

· Le secteur secondaire : comprend les activités à grand progrès technique... »45(*)

Et à la lumière de cette qualification, il convient de relever que la RDC est un pays à moyen et lent progrès technique. Sa structure industrielle révèle l'existence d'une production minière (primaire) extravertie et d'une production manufacturière (secteur secondaire) tournée vers la satisfaction d'une demande intérieure.

L'objet de cette partie concerne surtout la production minière car c'est elle que la RDC exporte. En effet, le secteur minier contribue de manière significative au PIB notamment par ses recettes d'exportation ainsi qu'au budget de l'Etat. Qualifiée de scandale géologique, la RDC exporte ses produits miniers à l'état brut. Ces produits ne font l'objet d'aucune politique d'exploitation réfléchie et n'ont pas pu conduire au développement industriel du pays. Tout se passe avec légèreté et désordre le plus total. Plutôt que de mettre en exploitation les ressources minières les unes après les autres selon une programmation garantissant la complémentarité et l'équilibre des activités et des productions, l'Etat préfère agir au coup par coup au fur et à mesure que se manifestent les investisseurs étrangers.

Et ayant choisi de ne compter que sur les recettes issues de l'exportation à l'état plus ou moins brut de ses ressources minières, l'Etat congolais ne cesse de dépendre des quantités exportées ainsi que des cours des exportations, cours qu'il ne fait que subir comme les autres producteurs du tiers-monde. Ceci dit, « cette activité est tenue soit par :

· Les sociétés d'Etat : elles exportent quasiment toutes leurs productions. Elles commercialisent localement les déchets de certains minerais (mitrailles).

· Les grandes entreprises : elles exportent directement leurs productions. Un certain nombre d'entre elles sont des filiales de groupes étrangers.

· Les sociétés coopératives : celles-ci sont obligatoirement détenues par des creuseurs et/ou négociants de nationalité congolaise. Ce sont dans la plupart des cas, des exploitations artisanales qui revendent leurs productions directement dans les zones minières »46(*).

De cette catégorisation, il faudrait retenir qu'il y a, d'une part, des entreprises où le capital est mixte (public - privé) et d'autre part les entreprises d'Etat où certaines activités sont parfois financées à l'aide des prêts à l'extérieur. Or, de telles interventions extérieures sont généralement fonction de la crédibilité du pays ainsi que du cours des produits concernés sur les marchés internationaux. Et, la RDC, qui n'a pas de fonds propres à investir dans ce secteur, est incapable de rembourser ses dettes antérieures. Cela bloque le financement extérieur pour ses besoins d'investissements. Bref, les industries au Congo n'ont pas un impact les unes sur les autres de nature à harmoniser la structure industrielle du pays. Cette structure est désordonnée : il n'y a pas de relations interindustrielles, intersectorielles et interrégionales si indispensables à un développement économique équilibré.

* 45 Jean FOURASTIE cité par KABENGELE, D., op.cit, p.165

* 46 http://congorama.com/ Business/ le guide on-line de la RDC/ analyse sectorielle du marché en RDC (Congo-Kinshasa) tiré le 31 août 2009

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