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Problématique des identités nationales dans la région des grands lacs: cas de la RDC et du Rwanda.

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par Charles-Augustin MUHINDO MUSONDOLI
Université de Bunia RDC - Licence 2010
  

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5.2. Communauté Economique pour le Développement de l'Afrique Australe (S AD C)

Le second conflit Congolais qui commença le 02 Août 1998 n'a pas laissé indifférente cette organisation sous-régionale africaine. Sa première intervention fut la présence, malgré l'opposition des certain Etats, de l'Angola, du Zimbabwe et de la Namibie, Ces pays proposèrent leur aide au président KABILA. Leur apport a été salutaire pour le régime KABILA car leurs troupes ont été envoyées au Congo avec leurs logistiques de guerre et matériel militaire.

Selon International Crisis Group, le Zimbabwe avait envoyé ses troupes par ce qu'il « aurait bénéficie d'un contrat d'environ 200 millions de dollars portant sur la fourniture de biens alimentaires, des matérielles militaires et de marches très lucratif dans le domaine minier »44(*) tandis que pour la Namibie, il s'agissait de « juteux contrats commerciaux avec les autorités de la R D C »45(*). Quant a l'Angola, le pays permit à Laurent KABILA de reprendre le contrôle du front Ouest Aout en se rendant maitre dans les villes portuaires et l'aéroport de Kitona. Le soudan et le Tchad offrirent également leur appui politique et militaire au régime de Kinshasa.

Au niveau de la SADC, seul trois (3) Etats ont envoyé leur troupe en R D C sur douze (12) que comptait en ce temps là l'organisation. Les Etats tel que : RSA, BOTSWANA, MOZAMBIQUE bien que sollicités, n'ont pu envoyer leurs troupes en R D C.

Pour la SADC son intervention s'articulait autour d'un règlement pacifique du conflit. Son appui fut matérialisé par :

§ l'accord de Lusaka pour cessez le feu en RDC face à la médiation de la Zambie de F. CHILUBA, Charge par la SADC envie de mener pour parler de paix en RDC.

§ L'accord de Pretoria du 31 juillet 2002 entre la R D C et le Rwanda sur les retraits des troupes Rwandaises en R D C et les démantèlements de forces de l'ex-FAR. Cet accord fut conclu sous l''egide du Président THABO MBEKI alors président de l'U.A

§ L'appui à l'accord de Luanda du 6 septembre 2002 entre l'Ouganda et la R D C sous la houlette de l'Angola en collaboration avec l'U.A

Certes, il faut enfin noter que l'accord global et inclusif sur la transition. Elle est aussi à la base de la constitution de la R D C 2002.

La communauté de développement de l'Afrique australe est une organisation sous régionale pour l'intégration économique et le développement de l'Afrique australe. Elle fut créée en 1981 à Maseru (Lesotho). Au début, l'organisation fut composé de 9 Etats avec comme objectifs : soustraire la région de la domination Sud Africaine et la lutte contre l'apartheid et l'organisation s'appelait SADCC. A 1992, la SADCC change de l'appellation pour devenir SADC (Communauté du Développement de l'Afrique Astrale) à Windhoek (Namibie). Ce changement entrainant l'adhésion de 5 Etats (Namibie en 1992, RSA en 1994, Île Maurice et Seychelles en 1995 et la RDC 1998).

La RDC, à peine sortie de la guerre s'est vu agressée en date du 02 août 1998 par une coalition Rwando-Burundo-Ougandaise avec comme prétexte la sécurité de leur territoire. La guerre se déroule aussi bine à l'Est qu'à l'Ouest. Face au danger qui guette le pouvoir de Kinshasa ainsi que ses institutions, le Président KABILA n'a qu'un choix : Faire recours aux organismes de la SADC en vue d'obtenir le secours.

La RDC, nouvellement membre, profite de la réunion tenue à Harare en date du 18 août 1998 par le comité inter-Etats de défense et de sécurité pour formuler sa demande d'assistance. La SADC par son organe appelé OPDS (Organe de Défense et de Sécurité) « décide d'intervenir militairement l'Angola, La Namibie et le Zimbabwe en RDC ».46(*) Une intervention contesté par le président en exercice de l'organisation, Nelson Mandela, à préconisant un nouveau sommet. Ce qui engendrant le bras de fer entre lui et R. Mugabe, ce dernier était le président de l'OPDS qui sous auspice, la décision d'intervenir fut prise.

La SADC n'actionnant pas seulement l'intervention militaire mais aussi les actions diplomatiques pour la solution à la crise congolaise. Pour preuve, le sommet de l'île Maurice du 09 au 13 septembre 1998 légitimant l'intervention militaire de l'Angola, Namibie et Zimbabwe à ce terme « le sommet réaffirme son appel à l'arrêt immédiat des hostilités et recommande les gouvernements Angolais, Namibien, et Zimbabwéen de fournir des troupes pour assister le gouvernement et les peuples Congolais défait par une attaque injuste par le rebelles et leurs alliés en assiégeant la capitale Kinshasa, et d'autres sites stratégiques ».47(*) Le même sommet tiendra compte de l'aspect diplomatique. Voila pourquoi, F. CHILUBA fut chargé par l'organisation pour diriger les efforts de médiation, il était secondé par deux présidents dont B. MKAPA de la Tanzanie et Joaquim CHISSANO de la Mozambique.

L'intervention militaire trouvait son fondement à l'article 4 du traité allant conjointement avec les objectifs de l'OPDS, à savoir :

§ La réalisation de la solidarité, la paix et la sécurité dans la région.

§ Le règlement pacifique des différends par la négociation, la médiation et l'arbitrage.

§ Le principe qu'une intervention militaire de toute nature pourra être décidée seulement lorsque toutes les possibilités de trouver des solutions politiques en accord avec la charte de l'OUA (aujourd'hui Union Africaine) et des Nations Unies aura été écarté.

Pour l'Angola, son intervention avait pour objectif «  empêcher dorénavant les rebelles Angolais de l'UNITA de Jonas SAVIMBI, de disposer d'une base arrière au Congo-Kinshasa ».48(*) Tandis que la Namibie, c'est le lien qu'elle a avec Angola d'une part et d'autre part elle veut se défaire d'définitivement d'un ennemi Jonas SAVIMBI. Enfin, pour le Zimbabwe, c'est pour des gros intérêts économiques à préserver au Congo d'un coté et à la solidarité régionale autour de laquelle les Etats sont appelés à se mobiliser de l'autre coté.

Le bilan des actions mené par la SADC a permis à la RDC de résister à la rébellion, de récupérer certaines zones et à résister à l'assaut les rebelles. Malgré cet apport de la SADC les défis pour la RDC reste grands car il y a toujours un fossé entre le texte et sa mise en pratique.

* 44 Rapport de l'ICG publié en 1999.

* 45 Rapport de l'ICG, Idem.

* 46 SUNDI MBAMBI Pascal, « La politique sécuritaire et de défense de la SADC et la crise Congolaise » in

« Congo-Afrique » n° 396, juin-août, 2005, pp.357-365.

* 47 SUNDI MBAMBI Pascal, Op.Cit.

* 48 BRASPENNING Thierry et M.A. NASHI « La république Démocratique du Congo entre les pressions externe

et internes » in « Géopolitique Africaine ». n°3, été, 2001.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon