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Mise en Ĺ“uvre des systèmes de vulgarisation:formation,visite et conseil à  l'exploitation agricole familiale au bénin : analyse comparée et perspectives d'intégration.

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par Youssef Yannick SARE
Université de Parakou ( Bénin ) - Ingénieur agroéconomiste 2008
  

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5.8. Discussions des résultats et conclusion partielle

Les différents résultats obtenus nous permettent d'apprécier le type de relations existantes entre le producteur et son conseiller ou encadreur.

Dans un premier cas, nous avons pu voir le complexe de supériorité existant entre l'encadreur et ses producteurs, ce qui est contraire aux règles du partenariat. Nous avons pu constater la méconnaissance qu'ont les encadreurs des besoins et problèmes réels des producteurs. Nous avons pu souligner aussi que cette méconnaissance n'est pas due seulement à l'encadreur mais aux outils qui sont mis à sa disposition et le temps qu'il a pour les utiliser. Une des conséquences est qu'en termes de renforcement des capacités, on continue à renforcer les mêmes capacités. Il s'agit d'une action répétitive sans analyse préalable concernant le passé. il apparait donc une très faible participation des producteurs. On pourrait à la limite parler de participation passive. Pour Enter (1995) le concept de participation à la mise au point et à la vulgarisation des innovations repose sur le dialogue, l'expérimentation par les cultivateurs et le renforcement des capacités des communautés rurales à s'organiser. Ainsi On les considère comme conservateurs, réticents au changement et ignorants de la dégradation massive de leur environnement. De ce fait, on ne leur demande pas de contribuer à l'identification ou à l'analyse des problèmes, ni à la recherche de solutions.

Il est aussi indispensable qu'on rappelle le manque de responsabilisation tant au niveau des producteurs qu'au niveau des encadreurs peut-être dû à cette relation d'assistant à assisté et au complexe soulevé plus haut. Il est tout de même important de rappeler que les aides reçues sous forme de formation sont d'ordre technique et pas organisationnelles et il n'y a pas d'outil permettant au producteur de faire son autodiagnostic afin de solliciter des formations sur mesure. La conclusion d'Agoua (1987) à laquelle nous aboutissons est que dans le système Formation et Visite, la responsabilisation des ruraux, leur préparation à assumer toutes les tâches de développement économique, social et culturel, ne semble pas entamé.

Quand l'encadreur commence à s'écarter de sa fonction principale pour devenir un représentant des structures et donc un agent qui résout principalement les différends entre agriculteur et éleveur des questions se posent concernant sa place et son rôle. Compte tenu de ces différents éléments nous pouvons conclure que le producteur dans l'approche Formation et Visite est considéré comme un bénéficiaire, et ceci en nous référant à la définition que nous avons du mot bénéficiaire ; le bénéficiaire est tout exploitant qui reçoit une aide technique, organisationnelle dont parfois il ne fait pas la demande et qui n'est pas associé à la définition des objectifs poursuivis.

Dans un second temps où nous nous sommes intéressés à la relation entre le producteur CEF et son conseiller, nous avons pu constater à partir des résultats du chapitre 4 que c'est le producteur même qui définit ses objectifs et les soumet à l'avis du conseiller. Dans ce chapitre, il nous est aisé de voir que des outils sont mis à la disposition du producteur pour qu'il puisse définir lui-même ses besoins et ensuite solliciter le conseiller sur des sujets de formation ou pour l'aider à lever les contraintes qu'il a pu identifier. Donc les capacités sont renforcées là où le besoin est identifié. L'aide reçue dans ce cas alors sur demande responsabilise les producteurs qui doivent remplir des documents qui sont à la base du conseil. Il y a aussi beaucoup de contraintes liées au remplissage de ces cahiers ce qui pose des questions sur la fiabilité des données enregistrées par le producteur. Le conseiller aussi doit faire un compte rendu à ses producteurs soit de façon individuelle ou en salle. Il y a donc suppression de la notion d'assistant à assisté d'Elisabeth TOE qui laisse place à celle du partenariat défini dans notre travail comme étant un accord écrit, verbal ou une entente morale entre le vulgarisateur ou le conseiller avec l'exploitant par rapport au développement de l'activité de conseil et ou de vulgarisation sur un sujet négocié. Nous pouvons donc dire que le producteur est considéré comme un partenaire au sein de l'approche CEF.

Somme toute, nous sommes en mesure de confirmer la vérification de l'hypothèse 2 selon laquelle les producteurs sont considérés comme des partenaires plutôt que comme des consommateurs passifs dans l'approche CEF.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon