WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude d'impact des ONG sur les conditions socioéconomiques des populations de M'Baà¯ki: cas de Caritas. ( République centrafricaine)

( Télécharger le fichier original )
par Eugène Davy NGOKOBONDO DOBOZENDI
Université de Bangui ( République Centrafricaine) - Maà®trise de géographie 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I- Le PLAN SOCIAL

-L'Éducation et la Formation

Une fois installée à M'baïki, la CARITAS Diocésaine a procédé au recrutement de personnel; d'abord au niveau du réseau local, ensuite au niveau des centres/SDPH et enfin dans les centres paroissiaux. Par ailleurs, elle a organisé des sessions de formation pour renforcer leurs capacités en la matière. Ce recrutement de personnel contribue à une réduction du chômage puisque, le personnel désormais sera rémunéré chaque fin du mois et son pouvoir d'achat va augmenter. Le salaire est un moyen déterminant d'un ménage, car il lui permet de changer le mode de vie d'une famille.

La CARITAS/SDPH a procédé également au recrutement des maîtres parents, comme personnel de l'éducation au niveau local. A cet effet, elle a organisé des sessions de formation en leur faveur. Ces derniers sont payés par la CARITAS Diocésaine. Ce geste de la part de CARITAS a permis aux agents parents d'améliorer leur condition de vie sociale.

Au cours de l'enquête sur terrain, un agent parent de Fondamental I de l'école Botto (commune de M'baïki) affirme que chaque fin du mois, la CARITAS/SDPH donne un salaire aux agents parents et cela lui a permis d'acquérir moult bien dans son foyer à savoir un poste récepteur un vélo, etc.

L'éducation est considérée comme un levier du développement d'un pays. Elle permet de renforcer la capacité et la faculté d'action c'est à dire l'aptitude d'un individu à faire des choix tout au long de sa vie et s'y tenir. Les activités de la CARITAS/SDPH pour la promotion de l'éducation dans la Sous-préfecture ont rehaussé le taux de fréquentation scolaire au Fondamental I. Ce taux est passé de 37% en l'an 2000 à 41% en 2007, (CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2007).

Cette croissance est due à la construction et la réhabilitation des écoles dans les localités des communes de M'baïki. Une longue sensibilisation de la CARITAS/SDPH auprès des minorités pygmées a permis que ceux-ci ont envoyé massivement leurs

enfants à l'école.

Par ailleurs, l'éducation a un impact en terme de retombées sociales à travers les effets qu'elle exerce sur le sujet. On avait vu précédemment que la CARITAS/SDPH à beaucoup oeuvré pour l'intégration des minorités. Les enfants pygmées (AKA) qui, autre fois ne fréquentaient pas les écoles de la place, aujourd'hui, on les compte plus de sept cent (700) inscrits au Fondamental I. Or au Fondamental I, les leçons de morale, d'éducation civique et la notion d'hygiène ont façonné les enfants pygmées AKA qui ont dû bénéficier de nouvelles habitudes de vie. Aujourd'hui grâce à la CARITAS/SDPH ceux-ci ont acquis l'habitude de faire les toilettes matinales (laver la figure par exemple le matin), la notion de laver les mains avant de manger, ou encore laver ses linges quand ils sont sales, etc.

En outre, l'une des actions de la CARITAS/SDPH est que, pendant les rentrées des classes elle appui certaines écoles en fournissant les cahiers, les bics, les crayons etc. Aux élèves pour alléger cette lourde tâche que les parents aient l'habitude de supporter. Le manque de fourniture scolaire constitue un obstacle aux enfants d'aller à école.

Grâce aux activités de la CARITAS/SDPH sur l'éducation et l'instruction, aujourd'hui les enfants pygmées AKA ont le Certificat d' Etude Primaire Elémentaire et sont admis au concours d'entrée au collège.

Lors des enquêtes sur terrain, le Censeur du Lycée de M'baïki affirme que l'effectif des enfants AKA qui fréquentent ce lycée est de dix (10). Entre autre, d'après les renseignements au niveau du réseau local y compris les différentes couches sociales, six (6) enfants pygmées AKA sont admis au concours d'entrée au collège en dehors des dix (10) cités ci haut. Ces six (6) se trouvent aujourd'hui à Bangui dans les écoles privées à savoir: le Complexe Pédagogique Béthanie et le Complexe Pédagogique de Saint Kizito. Les enquêtes auprès de ces écoles privées ont finalement confirmé la présence de deux (2) filles AKA qui fréquentent la classe de 6ème au Complexe Pédagogique Béthanie, et quatre (4) fréquentent le Complexe Pédagogique Saint Kizito. La CARITAS/SDPH ne cesse de les appuyer au frais d'écolage et les fournitures scolaire.

Dans ses actions, la CARITAS/SDPH n'a pas marginalisé la population adulte. A cet effet, les centres d'alphabétisation et de couture ont vu le jour dans les centres paroissiaux.

La création des centres d'alphabétisation donne plus d'opportunité d'emploi aux adultes d'une part, leur offre la capacité de faire une bonne lecture et compter en français d'autre part.

Dans les centres de couture fréquentés par les femmes villageoises et les pygmées AKA, la fin de la formation est sanctionnées par la remise d'un certificat. Ensuite, la CARITAS/SDPH les organise en groupement de couture. Dans chaque groupe, elle a mis à leur disposition une machine à coudre.

L'enquête menée sur le terrain nous a conduit dans l'un de ces groupes de couture qui se situe dans le champ d'action du centre/SDPH de Sainte Jeanne d'Arc; plus précisément au centre paroissial de Pissa (commune de Pissa), l'activité principale de ce groupement est de coudre les habits (homme femme et enfant) pour la vente. Après la vente, l'argent est versé dans la caisse noire du groupement. A la fin du mois, la situation de la caisse est présentée devant les membres du groupement et l'argent est utilisé comme le salaire de chaque membre du groupement de couture.

Parfois, chacun peut percevoir une somme de 30.000f CFA. Cela donne l'opportunité à chaque personne de répondre aux besoins vitaux de son foyer.

2-Le Domaine de la Santé

Le développement socioéconomique de tout pays passe par la production des personnes en bonne santé. C'est dans cette optique que la CARITAS/SDPH à travers ses activités, procède au rapprochement des centres de santé vers les populations et assure des services minima de santé à moindre coût et de prendre en charge les populations les plus vulnérables. A cet effet, les constructions des postes de santé, des pharmacies villageoises et le ravitaillement régulier de l'hôpital préfectoral et le dépôt pharmaceutique de Saint Augustin de M'baïki permettent à la population d'avoir accès aux soins de santé et des médicaments à moindre coût.

L'augmentation de la capacité du dépôt pharmaceutique de M'Baïki a permis d'éviter la rupture de stock des médicaments afin de permettre aux populations locales, l'accès d'une manière permanente aux médicaments.

Entre autre, la CARITAS/SDPH a recruté les infirmiers secouristes et les matrones dans chaque centre paroissial. Une session de formation était organisée à leur profit. Ces derniers constituent le personnel potentiel de santé dans les centres de santé de la place.

Avant la mise en place de ce programme par la CARITAS Diocésaine de M'baïki, la population minoritaire en l'occurrence les pygmées (AKA) sans revenus, ne fréquentaient pas tellement les structures sanitaires modernes.

Grâce à la politique promotionnelle mise en place par la CARITAS/SDPH, la majorité des campements pygmées est pourvue en postes de santé, ce qui leur ouvre la porte de la médecine moderne.

Dans les campements dépourvus de structure sanitaire, les marginalisés de la Sous-préfecture de M'baïki suivent leur traitement dans les comités villageois de santé les plus proches. Les postes de santé créés par la CARITAS/SDPH reçoivent gratuitement les pygmées et les médicaments leur sont donnés aussi gratuitement par la CARITAS/SDPH

Conformément au contrat signé entre le centre et le projet.

Les différents centres et postes de santé de la Lobaye en général et ceux de la Sous-préfecture de M'baïki en particulier se ravitaillent régulièrement au centre/SDPH de Saint Augustin de M'baïki. Les centres de santé dans les campements jouent le rôle de la médecine de proximité au profit des pygmées. Cette stratégie leur a permis de se soigner surplace et d'éviter de faire de longs déplacements depuis les campements jusqu'en ville comme par le passé.

Aujourd'hui, les populations rurales qui bénéficient de ces structures sanitaires à M'baïki sont satisfaites quand aux prix des médicaments et à l'accueil à plus de 80%.

Pour la prévention de la pandémie du VIH/Sida, beaucoup de personnes vivant avec le VIH/Sida se sont rapprochées des centres de santé pour leur suivi et prennent l'Antirétroviro. Par ailleurs, les services de prévention de maladies et soins de santé primaire fournis par la CARITAS permettent une amélioration de l'état de santé général des populations, conduisant à pour un développement national.

3-La Promotion des Droits Civiques et Civils (AKA)

Antérieurement à l'action menée par la CARITAS/SDPH dans la Sous-préfecture de M'baïki, les pygmées (AKA) subissaient une discrimination dans les rémunérations des prestations. Ici c'est la politique de « deux poids deux mesure » qui est la règle du jeu. En effet, pour rémunérer un travail, les « Grands Noirs » appliquent un barème pour les pygmées et un autre pour leurs frères qui, généralement sont intéressant. Le premier citoyen de la commune de Balé-loko à M'baïki, affirme que jusqu'à une période récente, les Grands Noirs travaillant les champs de leurs frères étaient payés moins d'un dollar par jour alors que les pygmées ne recevaient pour des travaux identiques la moitié (Bernard SIMITI, Conférence Internationale sur le Bassin du Congo, Montpellier, 2010).

Il en était de même pour la vente au troc, dont les termes définis par les Grands Noirs eux mêmes sont largement défavorables aux pygmées.

Les pygmées sont fréquemment victimes de violences physiques, morale ou de justices populaire car non protégés par les lois susmentionnées. Des sévices corporels sont souvent infligés par les Grands Noirs pour non exécution d'un travail pour lequel un acompte aurait été consenti. Ils peuvent également être violentés pour non remboursement d'une dette banale au non livraison d'une commande de chenilles ou de feuilles de Gnetum (feuille de Koko).

En effet, suite aux actions menées par la CARITAS/SDPH à M'baïki dès son implantation, au total trois cent quatre vingt seize (396) personnalités sous préfectorales, municipales et villageoises, sur un total de deux cent (200) initialement prévus par le projet ont été sensibilisées sur la nécessite de délivrer des actes d'État Civil aux pygmées (AKA). Cependant, deux cent soixante dix neuf (279) chefs de villages et quartiers identifiés, six (6) chef pygmées ont été intronisés par la CARITAS/SDPH dans les villages et campements pygmées et reconnus par les autorités locales. Au terme des six (6) années du projet, les projets suivants ont été réalisés dans le domaines des droits de l'homme (AKA): cent dix huit (118) leaders pygmées formés, des groupements pygmées de défense des droits de l'Homme ont vu le jour et sont opérationnels. Il s'agit des groupements: droit de l'Homme « zo kwé zo » de Moboma, « Déki-déki » de Bogongo-Gaza, « Massiri-ngaï » de Mbata, « Gbéssagnele-motema » de Safa-loko et « Zo kwé zo » de Pissa.

Par ailleurs, sept cent cinquante (750) actes de naissances ont été délivrés aux enfants pygmées dans les différentes communes de M'baïki. 100% de nouveau nés ont été inscrits dans les registres municipaux en 2007, (CARITAS Diocésaine, 2008); Saisissant cette opportunité, les pygmées ont été sensibilisés sur l'importance de la conservation des papiers personnels.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon