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Etude d'impact des ONG sur les conditions socioéconomiques des populations de M'Baà¯ki: cas de Caritas. ( République centrafricaine)

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par Eugène Davy NGOKOBONDO DOBOZENDI
Université de Bangui ( République Centrafricaine) - Maà®trise de géographie 2010
  

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I- La NATURE DES ACTIVITES DE LA CARITAS/SDPH

La CARITAS/SDPH Diocésaine exerce ses activités sous forme de volet à savoir: volet santé éducation, développement local et le volet droit civique et civil (AKA).

1- Le Volet Santé

La CARITAS a vu que la santé touche directement au droit à la vie et à la survie des populations dans la Lobaye en générale, et dans la Sous-préfecture de M'Baïki en particulier elle fait également partie intégrante de son développement dans le sens où elle influe sur toutes les dimension liées à son épanouissent.

Beaucoup de populations pauvres sont privées d'assistance en santé primaire, c'est à dire des soins de santé essentiels qui sont supposés être accessibles à tous en terme de proximité géographique et le coût.

Les structures, quand elles existent, mais souffrent du manque de moyens et de personnel qualifié. Les possibilités de formation de personnelle sont souvent limitées ou nulles. Ainsi, la CARITAS/SDPH a décidé de :

- développer des compétences locales afin d'offrir aux ménages des soins adéquats;

- construire de poste de santé dans les zones dépourvues;

- fournir au centre de santé déjà existant ainsi que l'hôpital préfectoral de M'baïki des médicaments;

- faciliter l'accès des pygmées (AKA) aux soins médicaux.

La CARITAS/SDPH pour ce volet met également un accent particulier sur l'importance de la prévention, sur l'hygiène, la nutrition ou la sécurité afin de réduire le nombre des personnes qui tombent malades.

2 - Le Volet Éducation

La déscolarisation, l'échec et l'abandon scolaire touchent beaucoup d'enfants défavorisés en milieu rural et plus particulièrement à M'baïki. A cet effet, la vision de la CARITAS pour ce volet est d'une grande importance. Elle a décidé finalement de permettre l'accès à la scolarisation pour tous les enfants même les plus défavorisés, et démocratiser l'acquisition des savoir de base.

Favoriser une éducation de qualité la seule, susceptible d'apporter au pays et aux individus, les nombreux bénéfices économiques et sociaux qu'ils attendent.

La CARITAS suppose, dès l'âge de sept (7) ans, tous les enfants du monde sont supposés être à l'école primaire. C'est un droit censé être garanti par les États; c'est aussi un besoin fondamental pour tous.

Toujours pour ce volet éducation, la CARITAS assoit une politique d'intégration des adultes. Pour se faire, elle met en place les centres d'alphabétisation des adultes.

3- Le Volet Développement Local

La vision de CARITAS/SDPH dans ce domaine se résume comme suit:

- mise en place des groupements de production agricole dans toutes les localités de Mbaïki;

- développement des activités de cueillette et vente des produits de cueillette, de chasse et de pêche par les pygmées;

- appui les pygmées pour l'amélioration de leur habitat/ habitation;

- former des leaders afin d'engager toute la communauté dans l'autopromotion et l'auto-prise en charge;

- intégrer effectivement des pygmées (AKA) dans la société centrafricaine.

4- Le Volet Droit Civique et Civil (AKA)

Concernant ce volet, la CARITAS/SDPH organise des séances de sensibilisation des pygmées, des maîtres et des autorités locales sur le droit de l'homme en faveur des pygmées en vue de leur intégration en tant que citoyen de plein droit. Mettre un accent sur l'établissement des pièces d'État Civil aux enfants pygmées (AKA) et les cartes d'identité nationale.

II - La REALISATION DE LA CARITAS/SDPH M'BAÏKI

Il s'agit ici de la présentation des Centre/SDPH et leurs zones d'intervention à M'baïki, ensuite, les réalisations au premier Plan Triennal de Développement (PTD.I) et, les réalisations au second Plan Triennal de Développement.

1- La Présentation des Centre/SDPH et leurs Zones d'Intervention à M'baïki

L'équipe de coordination de la CARITAS Diocésaine de M'baÎki travaille sous le contrôle de la CARITAS CENTRAFRIQUE basée à Bangui, dirigé par le secrétaire exécutif national dont la zone d'action couvre toute la Centrafrique. La CARITAS Diocésaine de M'Baïki est dirigée par le secrétaire diocésain nommé par l'Évêque du Diocèse et travaille dans tout le Diocèse. Pour faciliter la circulation de l'information, et adapter l'offre à la demande de la population, la CARITAS se base sur l'organisation du Diocèse qui est structurée en six (6) paroisses dirigées par les Curés qui sont les représentants du secrétaire dans chaque localité.

Cette structuration leur permet d'avoir les données en tant réel de tous les événements qui se passent dans chaque zone d'intervention en l'occurrence les Centres/SDPH de Sainte Jeanne d'Arc, de Saint d'Augustin et celui de Safa-Loko. Voir carte n°3 ci-après.

Source : LACCEG Guy LASSERE, Université de Bangui, 2011

1.1-Le Centre/SDPH de Sainte Jeanne d'Arc

Ce centre est logé au niveau du Diocèse de M'baïki. Étant donné que c'est une paroisse, il couvre un terrain un peu élargi car il travaille à moitié dans la commune de M'baïki et également dans les communes de Pissa et Lessé. Dans ces localités, on enregistre les paroisses de Sainte Jeanne d'Arc, de Saint Esprit de Pissa. C'est en commun accord avec ces paroisses que la CARITAS/SDPH exerce ses activités qui sont coordonnées par les Curés.

1.2-Le Centre/SDPH de Saint Augustin

La paroisse Saint d'Augustin se trouve dans la commune de M'baïki. La CARITAS a fait de cette paroisse un Centre/SDPH. Ce centre mène ses activités dans quelques quartiers du Sud de la ville de M'baïki tout en étendant dans les communes de Bogongo-Gaza, de Nola et de Moboma. Dans toutes ces communes, on trouve que la paroisse Saint Pierre de Bagandou dans la commune de Moboma qui travaille en commun accord avec la paroisse de Saint Augustin. Toutes les activités caritatives sont supervisées par les Curés dans ces localités

1.3-Le Centre/SDPH de Safa-Loko

Il travaille dans les communes de Balé-loko et de M'bata. Au niveau de ces localités, on recensera les paroisses Sacré-Coeur de Safa et celle de Saint Pierre et Paul de M'bata qui à travers les Curés, coordonnent toutes les activités caritatives.

La CRAITAS est de plus en plus sollicitée pour servir là où la société et l'État ne parviennent pas à faire face à toutes les sollicitations de la part de la population, comme par exemple les soins de santé, l'éducation et dans la formation. Par le biais de la formation, aussi bien en ville qu'en campagne, la CARITAS s'efforce de former une nouvelle génération capable de s'attaquer à toutes les causes pathogènes et entraves qui portent préjudice à la société toute entière et à prendre entre leurs mains le destin du pays en général et celui de la Sous-préfecture en particulier.

Pour qu'elle exerce ses activités, la CARITAS Diocésaine élabore son projet de société qui est exécuté trois (3) ans appelé Plan Triennal de Développement (PTD.I). Il est a noté que depuis qu'elle a vu le jour à M'baïki, ce genre de projet était réalisé deux fois et baptisé: Premier Plan triennal de Développement et le Deuxième Plan Triennal de Développement (PTD.II).

Nous allons présenter les réalisations de CARITAS/SDPH en fonction de ces PDT.

2- La Réalisation au Premier Plan triennal de Développement (1997-2000)

La CARITAS Diocésaine de M'baïki a travers son service de développement et de la promotion humaine avait exécuté ses travaux durant trois (3) ans c'est à dire de 1997 à 2000. Cela s'est soldé par de nombreuses réalisations dans les domaines suivants: santé éducation, organisation paysanne femme et développement, et droit de l'Homme (pygmée)

2.1-Le Domaine de la Santé

Une fraction importante de la population de M'baïki n'a plus accès aux soins de santé primaires de qualités à cause d'une diversité de raisons. Ces raisons sont liées notamment à la détérioration des infrastructures sanitaires dont bon nombre sont inopérantes, le coût élevé des médicaments, la pauvreté généralisée de la population, la faible couverture sanitaire et le fonctionnement déficient des formations médicales depuis quelques années, le taux élevé de mortalité tant infantile que maternelle; le taux global de malnutrition évalué à 45% en 1987 (Préfecture Sanitaire de la Lobaye; 1987), la forte détérioration des principaux indicateurs de l'état de santé de la population. Avec les organisation diocésaines, CARITAS unit ses efforts à ceux de tous les autres acteurs pour améliorer le système sanitaire communautaire dans la Lobaye en général et dans la localité de M'baïki en particulier.

A cet effet, la CARITAS/SDPH à travers les Centres/SDPH ont pu réaliser des biens et services dans ce domaine.

Ainsi, treize (13) postes de santé ont été construits, accompagnés de quinze (15) pharmacies. La CARITAS/SDPH a mis un accent sur la redynamisation des pharmacies avec la restructuration des comités de gestion (COGES) et les suivis systématiques de la gestion des COGES par les animateurs de CARITAS/SDPH. Ces suivis ont permis de mobiliser des fonds de roulement au montant de 20 millions de franc CFA dans les caisses des COGES, (Base des données de CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2000).

Dix huit Infirmiers secouristes étaient formés ainsi que vingt (20) matrones villageoises pour travailler comme personnel dans ces postes de santés. Par ailleurs, la CARITAS/SDPH a réhabilité treize (13) postes de santé déjà existant dans la localité.

Les planches ci-dessous montrent les images interne et externe du dépôt pharmaceutique.

Cartes photo n° 3 et 4 : dépôt pharmaceutique de Saint Augustin

N° 3 N°4

Source: cliché de l'auteur, 2010 Source: cliché de l'auteur, 2010

De gauche à droite, l'intérieur du dépôt pharmaceutique de Saint Augustin avec les médicaments exposés sur les étagères ; l'image externe du dépôt l'hors de la fermeture par le gestionnaire.

La CARITAS Diocésaine a beaucoup travaillé auprès de la minorité (AKA) dans la Sous-préfecture de M'baïki.

Pour se faire, les postes de santés de Bokopi, Grima, Bakota, Zoméa et la réhabilitation du centre de santé de la Safa ainsi que la maternité de Bagandou pour faciliter l'accès des pygmées (AKA) aux soins de santé primaire.

Des fonds de santé pour le remboursement des médicaments utilisés pour les soins des pygmées. Notons que les postes de santé construits sont équipés en mobilier, matériels de petits soins ainsi que la fourniture de médicaments essentiels avec l'aide du dépôt pharmaceutique préfectoral pour 100.000f CFA par poste de santé (Base des données de CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2000). Les oeuvres caritatives réalisées dans le domaine sanitaire représentent 50% du temps d'animation et 50% des investissements dans le programme d'action.

La CARITAS/SDPH ne néglige pas la médecine traditionnelle que maîtrise les pygmées. La pharmacopée est encouragée dans sa politique sanitaire. Le tableau n° 8 ci-après montre les différentes réalisations de la CARITAS dans le domaine de santé.

Tableau n°8 : Réalisation de la CARITAS/SDPH dans le domaine sanitaire au premier PTD

Caractéristiques

Nombres

Postes de Santé Construits

13

Dépôts Pharmaceutiques

15

Infirmiers Secouristes Formés

18

Matrones Villageoises Formées

20

Poste de Santés Réhabilités

13

Source: CARTAS Diocésaine de M'baïki, 2000)

Le tableau ci haut montre les réalisations de CARITAS/SDPH à M'baïki durant le premier PTD. Ainsi, il ressort qu'elle a construite treize postes de santé, quinze (15) dépôts pharmaceutiques, dix huit (18) Infirmiers secouristes formés, treize (13) matrones villageoises formées également et la réhabilitation de treize postes de santé dans cette localité.

2.2-Le Domaine de l'Éducation

La crise du système éducatif dans la Sous-préfecture de M'baïki est profonde et se caractérise notamment par la régression du taux de scolarisation au niveau primaire. Le délabrement et la vétusté des infrastructures l'insuffisance des matériels didactiques, la démotivation du personnel enseignant à cause des salaires qui n'étaient pas régulièrement payés et des mauvaises conditions de travail la démission des parents vis à vis de leur responsabilité en tant que premier éducateurs l'inadéquation des programmes par rapport aux besoin des apprenants et de la société. Le taux d'analphabétisation était passé de 28.2% en 1990 à 32,7% en 1995 (Profil de pauvreté des régions de plateaux, PNUD, 1995, page 10).

En collaboration avec d'autres commissions ayant l'éducation dans leurs préoccupation, la CARITAS/SDPH contribue a amélioré la qualité de l'enseignement aussi bien que l'accès au système éducatif pour un grand public. Malgré que ce domaine n'était pas pris en compte dans l'élaboration du premier PTD, mais grâce aux efforts engagés par les autorités du Diocèse, des financements ont été acquis auprès de la Conférence Épiscopale Italienne pour engager quelques actions au Centre/SDPH de Sainte Jeanne d'Arc et dans la paroisse de M'bata. Voir tableau n°9 ci-après.

Tableau n°9: Réalisation de CARITAS/SDPH dans le domaine de l'éducation

Caractéristiques

Nombres

Ecoles villageoises

15

Centres d'Alphabétisation

18

Ecoles Publique Appuyées

20

Agents Parents Formés

40

Source : CARITAS Diocésaine de M'baïki, 1999

Dans ce tableau, il ressort que la CARITAS/SDPH a créé quinze (15) écoles villageoises, dix huit (18) centres d'alphabétisation. Elle a appuyé vingt (20) écoles publiques à travers les fournitures scolaires d'une part et payer les redevances scolaires des élèves orphelins de père et mère d'autre part. Ensuite, elle a formé quarante (40) agents parents pour intervenir dans ces écoles.

Le but de ces réalisations est de rapprocher les structures éducatives des élèves qui autre fois parcouraient des kilomètres à pieds afin de parvenir à une école. L'éloignement des écoles est l'un des facteurs qui décourage un bon nombre d'enfants de M'baïki à quitter l'école.

2.3-Le Domaine d'Organisation Paysanne

Dans la Sous-préfecture de M'baïki, la CARITAS/SDPH a créé dans les villages des groupements ou des associations commerciales de groupes de « Tontine » et épargne. Elle a aussi formé des leaders villageois en gestion des groupements et susciter l'octroi de crédits pour appui au initiative locales de développement.

C'est dans ce contexte que la CARITAS/SDPH a créé douze (12) comités villageois de développement (CVD) en tant qu'organes institutionnels villageois. Les CVD ont pour rôle d'animer le village dans le développement à partir des initiatives locales. Quatre vingt douze (92) groupements mixtes de productions agro-pastorales et de petits commerces sont créés et repartis dans les différents centres/SDPH dont les données sont contenues dans le tableau n°10 ci-dessous.

Tableau n°10 : Répartition des groupements par Centre/SDPH

Centres/SDPH

Nombres

Sainte Jeanne d'Arc

35

Saint Augustin

25

Safa-loko

32

total

92

Source : Base des données de CARITAS, 1999

Les principales activités de ces groupements sont la production agricole; avec un accent sur le riz, le maïs, l'arachide, la banane, le manioc, les cultures maraîchères. En production animale, des groupements de piscicultures ont été créés, mais beaucoup d'étangs étaient abandonnés à des inondations. Un groupement de porcherie et un autre en curiculture ou élevage de lapin et plusieurs groupements de volaille ont été créés.

Le petit commerce pour la vente des denrées de première nécessite constitue l'une des actions des groupements. Trois (3) boutiques villageoises ont été construites pour le stockage et la commercialisation des produits à Bossako (commune de Pissa); Ndolobo (commune de Nola) et à Bogaré (commune de Lessé)

Ainsi, pour une gestion transparente de ces activités, la CARITAS/SDPH a formé 1200 leaders villageois repartis dans 92 groupements. Les formations ont été données sur plusieurs thèmes:

· organisation et gestion de groupement;

· techniques culturales;

· petit commerce

· marketing.

Des crédits ont été octroyés pour appuyer les efforts de certains groupements de riz du centre/SDPH Sainte Jeanne d'Arc, ainsi que des crédits des semences de vivriers, de petits commerce et de production animale.

Un mentant de sept (7) millions de franc CFA a été alloué en crédit au cours du premier Plan Triennal de développement Document : Rapport des activités de CARITAS/SDPH, 2000). La photo n° 5 ci-dessous montre un stock de produits agricoles dans la banque de soudure alimentaire de Ndolobo.

Carte photo n°5: Banque de soudure alimentaire de Ndolobo

Source: CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2007

L'image ci haute montre un stock de produit agricole dans la banque de soudure alimentaire de Ndolobo. Le tableau n° 11 ci-après montre les différents types d'aides consenties par la CARITAS Diocésaine.

Tableau n°11: Répartition des enquêtés selon les différents types d'aides consenties par la CARITAS

Catégorie 'aide

Effectifs

Pourcentages

Matérielle

119

62,65%

financière

49

25,78%

Service

22

11,57%

Total

190

100,00%

Source:Résultat enquête personnelle, 2010

De ce tableau, il ressort que sur les 190 enquêtés, 119 soit 62,63% du total ont fait savoir que la CARITAS/SDPH donne des aides matérielles, dans la Sous-préfecture. Cependant, 49 autres individus soit 24,78% des enquêtés déclarent que la CARITAS/SDPH donne des aides financières pour des petits commerces. Tandisque, 22 autres c'est à dire 11,57% des individus ont donné des éclaircissement sur les types d'aides consenties par la CARITAS/SDPH comme quoi, la CARITAS/SDPH de M'baïki rend service auprès de la population en ce sens qu'elle assure la formation des individus dans les domaines suivants: agriculture, élevage, leadership etc.

2.4-Le Domaine de la Promotion Féminine

La CARITAS/SDPH M'baïki a oeuvré à la promotion de la femme dans ses zones d'intervention. Pour leur faciliter cette tâche, elle a créé quarante trois (43) groupements féminins dans trois (3) centre/SDPH dans la Sous-préfecture de M' baïki en l'occurrence le centre/SDPH de Saint Jeanne d'Arc, Saint Augustin et de Safa-Loko

Tableau n°12: Répartition des groupements féminins par centre/SDPH

Centre/SDPH

Nombres

Saint Jeanne d'Arc

11

Saint Augustin

14

Safa-Loko

18

Total

43

Source: CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2000

De ce tableau, il ressort que la CARITAS/SDPH a créé onze (11) groupements féminins dans le centre/SDPH de Sainte Jeanne d'Arc; quatorze (14) autres dans le Centre/SDPH de Saint Augustin, et dix huit (18) au centre/SDPH de Safa-loko.

Dans ces groupements féminins, les principales activités sont les cultures vivrières à savoir le maïs, l'arachide, le manioc et la banane. Le petit commerce de la transformation du produit (saponification, gari etc.) est exercé dans ces groupements. On compte entre autres trois (3) centres d'apprentissage de couture; quatre (4) boutiques villageoises qui étaient construites à la faveur des femmes pour faciliter le stockage et la commercialisation des produits des groupements à Baboua, Bagandou et Kénga.

Certains groupements féminins avaient bénéficié de crédit pour appuyer leurs projets avec: deux (2) moulins à manioc, trois (3) moulins à pâte, saponification, petit commerce et semences. Elle a formé six cent (600) femmes leaders villageoises dans les quarante trois (43) groupements; des actions de sensibilisations et de formation de masse étaient organisées chaque année dans les centres/SDPH.

En économie familiale, des sessions de formations avaient touché deux cent cinquante (250) femmes et cinq (5) autres sessions étaient aussi organisées en planning familial ont touché deux cent (200) couples.

Tableau n°13: Répartition des enquêtés selon le sexe dans la localité de M'baïki

Sexe

Effectifs

Pourcentage

Masculin

102

53,68%

Féminin

88

46,32%

Total

190

100,00%

Source: enquête de terrain, 2010

Il ressort de ce tableau que sur les 190 personnes enquêtées, 102 sujets de sexe masculin soit 53,68% du total ont affirmé que la CARITAS intervient dans les groupements mixtes. Ce pendant, 88 sujets de sexe féminin ce qui représentent 46,31% des enquêtés affirment qu'effectivement la CARITAS/SDPH a oeuvré dans les groupements féminins pour faciliter leurs intégrations dans le processus de développement local.

2.5-Le Domaine de Droit Civique et Civil (AKA)

L'objectif de la CARITAS/SDPH dans ce domaine était d'intégrer la population minoritaire pygmées qui subissait des violences de la part de leurs chefs « Koumou » qui sont les Bantou. Elle a mis en place un système d'information et de sensibilisation pour faciliter l'accès des pygmées à l'éducation. Pour se faire, quatre (4) écoles pygmées ont été créées dans les villages pygmées à Zoméa, Ibéngué, Bagandou et Ibata.

La CARITAS/SDPH intervient dans toutes ces écoles pour prendre en charge les enseignants et la fourniture des matériels didactiques pour la pédagogie. Elle a facilité l'établissement des pièces d'État Civil pour les enfants pygmées. Pendant le premier Plan Triennal de Développent, la CARITAS Diocésaine de M'baïki avait favorisé l'établissement de cent Etats-civils aux enfants pygmées se trouvant dans les communes de M'baïki (village Mbangui I, Mbangui II et Botto), Moboma (villages Ibéngué, Zoméa).

Un appui de la CARITAS/SDPH à la production agricole par la fourniture de semences et outillages aux pygmées en vu de leur autosuffisance alimentaire.

3-Les Réalisations de la CARITAS/SDPH au second Plan Triennal de Développement(2005-2008)

Pour l'exercice du second PTD, la CARITAS/SDPH a mené ses activités dans plusieurs domaines: santé, éducation, agriculture et élevage, promotion féminine et droit civique et civil des pygmées (AKA).

3.1-Le Domaine de Santé

Un appui aux femmes vivant avec le VIH/Sida. Ce programme visait l'auto pris en charge des personnes malades. Il était géré par les CARITAS paroissiales dans chaque localité. Deux cent (200) veuves vivant avec le VIH/Sida et leurs enfants ont été identifiés et formées à la gestion des activités génératrice de revenus dans le domaine de l'agriculture, au petit commerce. Elle ont reçu une subvention de quarante cinq mille (45000) franc CFA chacune pour débuter une nouvelle activité. De ce fait, cent dix huit (118) veuves pratiquent l'agriculture de subsistance, quinze autres pratiquent l'élevage et vingt autres du petit commerce, pour leur permettre d'avoir l'équilibre moral en vu de résister dans leur état de maladie.

Du côté de la minorité pygmées (AKA), la CARITAS/SDPH a organisé des cours de sensibilisation à l'hygiène dans les centres de santé et particulièrement dans les campements pygmées. Une compagne de sensibilisation de la part de CARITAS pour que dorénavant les femmes AKA en grossesse fréquentent les centres de santé pour leur suivi durant toute la période de gestation.

Durant le second PTD, la CARITAS a basé ses activités sanitaires en prenant en charge les personnes démunies

3.2- Le Domaine de l'Éducation

La CARITAS/SDPH a apporté son soutien à dix (10) écoles villageoises et quatorze (14) écoles d'intégration pygmées d'une part, le suivi tout simplement des autres écoles par les centre/SDPH d'autre part. En gros, les dix (10) écoles villageoises comptaient mille six cent cinquante cinq (1655) élèves et les écoles d'intégration huit cent trente cinq (835) élèves.

Des formations pour les associations des parents d'élèves (APE) ont été organisées dans les vingt quatre (24) écoles. Cent quarante cinq (145) APE ont reçu un appui pour payer les maîtres parents. La CARITAS/SDPH a ouvert les centres d'alphabétisation favorisant l'auto prise en charge des adultes dans les différents centres paroissiaux. Ainsi, quinze (15) centres d'alphabétisation ont vu le jour à M'baïki. Elle a recrute dix sept (17) moniteurs à cet effet, quatre (4) sessions de formations étaient organisées en leur faveur et animées par le responsable préfectoral d'alphabétisation. Par ailleurs, des réunions mensuelles ont eu lieu pour débattre des problèmes de fonctionnement et d'éducation. L'image ci-dessous montre une école publique appuyée par la CARITAS.

Carte photo n°6: un appui de la CARITAS/SDPH à une école publique

Source: cliché, CARITAS Diocésaine de M'baïki, 2007

L'image précédente montre une école publique (école Mixte Fondamentale I de la Mission) à proximité du Diocèse a reçu un appui de la CARITAS en fourniture scolaire pendant la rentrée des classes en 2007.

3.3-Le Domaine d'Agriculture et de l'Élevage

Des organisations paysannes mixtes ou composées exclusivement d'hommes ont été suivies par les six (6) centres paroissiaux ; trente un (31) groupements ont été mis en place soit au total trois cent soixante deux (362) membres. Les activités principales sont l'agriculture et l'élevage.

Dans le domaine de l'agriculture, cent cinq (105) hectares de manioc et de maïs ont été cultivés, vingt sept (27) sacs de semences d'arachides distribués et quarante cinq (45) planches de culture maraîchère; six (6) sessions de formation en agriculture ont été organisées par la CARITAS Diocésaine de M'baïki;

concernant l'élevage, la CARITAS a soutenu l'élevage particulièrement à cause du manque d'aliments riche en protéines dans la Lobaye en général et dans la Sous-préfecture en particulier. De ce fait, deux (2) pharmacies vétérinaires ont été créées, vingt cinq (25) porcs de race améliorée ont été distribuée, cent quatre vingt un (181) poulets ont été remis aux éleveurs, quatre étable réhabilités, cinq (5) session de formations au petit élevage ont été organisées dans les centres/SDPH.

3.4-Le Domaine de la Promotion Féminine

Durant le second PTD, la CARITAS/SDPH a soutenu vingt un (21) groupements féminins qui comptent à peu près quatre cent dix sept (417) membres. Ensuite, seize (16) sessions de formations étaient organisées à leur profit. Un appui en petit outillage et en semences pour l'agriculture, la volaille pour l'élevage et l'huile pour la saponification.

3.5-Le Domaine de la Promotion de Droit Civique et Civil Pygmées (AKA)

Dans ce volet, des activités dans le domaine de l'éducation et de la santé ont été menées pour contribuer à l'autonomie des pygmées (AKA). L'éducation permet sur le long terme aux AKA de prendre conscience de leur soumission et de revendiquer leur droit. La santé et l'agriculture leur permettront concrètement de ne plus dépendre des villageois pour qu'ils travaillent en vu de prendre eux même leur destiné futur en main.

En attendant les effets des programmes d'éducation qui viendront à long terme, la CARITAS/SDPH mène en parallèle des activités pour faciliter cette prise de conscience chez les AKA et des activités réunissant pacifiquement les AKA et les villageois. Ces activités se résument à :

- une visite d'échange organisé dans les centres/SDPH;

- trois (3) sessions de formation de leader AKA;

- déclaration de naissance à la Mairie;

- cent cinquante (150) séances de sensibilisation sur les droits de l'enfant organisées par tous les centres/SDPH et aussi dans les centres paroissiaux;

- deux (2) nouveaux villages pygmée créés à Bagandou et Zoméa.

L'image ci-dessous montre une maison de formation en droit de l'homme (AKA).

Carte photo n°7: Maison de formation en droit de l'Homme (pygmées AKA)

Source: cliché de l'auteur, 2010

L'éducation est le levier qui permet de favoriser l'intégration des AKA et leur donne les moyens de défendre leur droit. A cet effet, deux (2) écoles situées dans des campements pygmées sont soutenues à Ngouma et à Siriri (commune de Moboma). Ces écoles accueillent à la fois des enfants AKA et des villageois pour favoriser leur intégration.

La CARITAS/SDPH n'a pas marginalisé les femmes pygmées (AKA). De ce fait, des cours de couture étaient organisés pour leur permettre de coudre leurs vêtements et ceux de leurs enfants.

Vêtir correctement est un moyen d'intégration pour les femmes AKA dans la société centrafricaine. Ces cours de couture ont lieu dans les trois (3) campements, les effectifs sont mentionnés dans le tableau n°14 ci-dessous.

Tableau n°14: Effectif des femmes AKA inscrites au cours de couture

Campements pygmées

femmes

inscrites au début

et régulière

Ngouma

Siriri

Ibéngué

Nombre de femmes inscrites

45

30

43

Nombre de femmes régulières

3

15

30

Source: CARITAS Diocésaine de M'Baïki, 2007.

Il ressort des données du tableau n°14 ci haut que le nombre des femmes AKA inscrites au cours de couture est important dans chaque campement. Ainsi, on relève respectivement quarante cinq (45) à Ngouma, trente (30) à Siriri et quarante trois (43) à Ibéngué. Cependant, l'effectif des femmes régulières au cours est très faible à Ngouma et Siriri, qui donne respectivement trois (3) et quinze (15). Cela s'explique par le fait que la CARITAS a mis en contre partie une somme de cinq cent (500) francs CFA à chaque participante ou alors l'équivalent de cinq cent (500) francs CFA en nature (bois, banane, etc.).

Cette condition est à l'origine du découragement des femmes pygmées (AKA) au cours de couture. Par contre à Ibéngué l'effectif est resté moins élevé trente (30) femmes AKA régulières au cours. Cette régularité se traduit ou du moins témoigne l'attachement des femmes pygmées à cette formation dans cette localité.

A la lumière de tout ce qui précède, la CARITAS/SDPH M'baïki travaille dans toute la Préfecture de la Lobaye en général et dans la Sous-préfecture de M'baïki en particulier. Elle a une zone d'intervention assez vaste à M'baïki, car elle couvre les huit (8) communes de cette localité à savoir: M'baïki, Pissa, M'bata, Balé-loko, Moboma, Bogongo-Gaza, Nola et Lessé.

Pour décentraliser ses activités et bien gérer l'espace, la CARITAS a créé trois (3) grands centres/SDPH: Sainte Jeanne d'Arc, Saint Augustin et celui de Safa-Loko qui sont les points de coordination de ses activités.

Nombre activités étaient réalisées par la CARITAS dans ces différents centres/SDPH lors du premier PTD et le second PTD dans les domaines sanitaire, de l'éducation, de la promotion féminine et du droit civique et civil des pygmées (AKA) etc. Ces réalités vont nous conduire à voir dans la partie qui suit les impacts de la CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations dans la Sous-préfecture de M'baïki (Voir la carte n°4 ci-après).

Source : LACCEG Guy LASSERRE, Université de Bangui, 2011

Cette carte ci-dessus localise quelques oeuvres réalisées par la CARITAS dans les domaines de santé, de l'éducation, de l'`organisation paysanne dans la Sous-préfecture de M'baïki durant le premier et le deuxième Plan triennal de Développement.

Chapitre V: LES IMPACTS DES ACTIVITES DE LA CARITAS/SDPH SUR LES CONDITIONS SOCIOECONOMIQUES DES POPULATIONS LOCALE

Le présent chapitre est consacré sur les effets des activités de la CARITAS/SDPH sur les conditions socioéconomiques des populations de M'baïki sur le plan social et économique.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon