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Néo-approche systémique sur le phénomène cinq chantiers comme vision de chef de l'état sur la réduction de la misère de la population de Goma (RDC).

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par Fortune MANISUDI
Institut supérieur de développement rural des Grands Lacs (ISDR/GL) - Licence en développement rural 2011
  

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CHAPITRE II: GENERALITE SUR LA PAUVRETE ET REVUE DE LITTERATURE

II.1. Bref regard sur les concepts

Pour démarrer, il suffit de bien expliciter le sujet traité selon l'articulation des mots par leur sens se rapportant directement aux données idéales du contexte de cette recherche, selon le dictionnaire de poche, larousse21(2009):

· Approche : le fait de s'approcher, le fait d`approcher, la manière d'aborder un sujet, un problème, un thème, un casus, une démarche intéressée auprès de quelqu'un.

· Systémique : relatif à un système pris dans son ensemble, le système renvoie à la notion de totalité, de globalité d'un groupe ou d'une réalité conçue sous l'angle d'un ensemble composé d'éléments interdépendants, de telle manière que si on opère une modification au niveau d'un de ces éléments, cela se répercute sur les autres éléments en parlant surtout de l'ensemble. ainsi selon VON BERTANFFLY ; c'est un ensemble d'unités en interactions mutuelles, (NYAHUTWE KAHINDO d. 2011,).

· Impact : n.m fait pour un corps un projectile de venir frapper un autre, choc, effet produit par quelque chose, influence, projectile : corps lancé vers une cible avec force. En matière de développement, cette action marque l'opérationnalisation d'une quelconque organisation pendant ou après sa période de son exercice dans un milieu donné.

· Chantier : lieu où s'effectuent des travaux de construction, de séparation, lieu en désordre.

· Phénomène : c'est le fait qui arrive probablement dans un milieu donné et pendant une période donnée, vécu par une population d'une génération donnée

· Vulnérabilité : correspond à l'incapacité de faire face aux imprévus tels que les obligations sociales (dots, mariage et funérailles), les catastrophes, l'incapacité physique (maladie, naissance, allaitement et sevrage d'un enfant, accident), les dépenses improductives et l'exploitation.

· L'impuissance :apparaît dans la facilité avec laquelle les élites font écran pour intercepter les avantages destinés aux pauvres, la façon dont les indigents sont spoliés et trompés, leur incapacité à négocier, en particulier les femmes, ceux qui sont faibles physiquement, les handicapés ou les indigents. (Robert Chambers. ; op. cit; p172)

· Unité de développement : tout système social dont l'objectif est de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières pour répondre aux individus et collectif d'épanouissement et d'assurer les maxima possibles de transformation des infrastructures et de vie sociale. (B. WENDO 2010,)

· La Politique : est l'ensemble d'attitudes bien orientées, calculées et ajustées de manière à permettre de déterminer des objectifs, des ressources et temps nécessaire pour améliorer , transformer le mode de vie sociale et économique

(B. WENDO  2010,).

· La Stratégie : est un moyen de conduire ou un ensemble d'actions à entreprendre pour palier le problème en question (mesure), orientation, vision planification à long terme, (idem),

· Organisation : la théorie des organisations cherche donc expliquer les fonctions internes de l'entreprise en intéressant le flux monétaire ou le comportement (idem),

· Misère : état d'extrême pauvreté, de faiblesse, d'impuissance, cercle vicieux de la pauvreté, syndrome de la pauvreté ou piège de la pauvreté

Afin de bien cerner ce concept, il est important de se référer à l'origine gréco-latine du terme « pauvre ». Sa racine latine est « pauper » qui signifie peu ou petit, qui en elle-même est proche du mot grec « peina » qui signifie la faim. La traduction grecque du mot « pauvreté » est « aporia » qui signifie absence de chemin.

C'est dans ce contexte qu'intervient l'approche par capacités d'Amartyasen, qui remet en question le lien direct entre les ressources dont dispose un agent et son niveau de bien - être.

D'après lui, il existe quelques points qui ne garantissent pas l'équivalence entre les ressources d'une personne et son niveau de bien- être. Il s'agit notamment :

ü Du fait que le niveau de vie d'une personne ne dépend pas seulement de ses ressources mais aussi de sa capacité à transformer en paniers, des biens dont il peut librement disposer ;

ü Du fait que l'usage qu'une personne peut faire des ressources dont il dispose, dépend d'un ensemble de caractéristiques personnelles et sociales.

Les différents dénis de libertés qui ne font qu'accentuer la pauvreté des ménages sont principalement : la famine, la sous-alimentation, la malnutrition, des conditions de logement précaires, l'accès limité à l'éducation et aux soins de santé, les conditions d'existence précaires, le bas niveau d'éducation et d'instruction, l'exclusion du monde de travail, les discriminations sexuelles et la réduction des libertés civiles et politiques.

Il est difficile de donner une définition unique du terme «pauvreté» qui fait l'unanimité des auteurs. La définition de la pauvreté varie généralement selon deux types d'approches : l'une plus globalisante et l'autre basée sur les trois dimensions de la pauvreté suivantes : l'alimentation, le revenu et les besoins fondamentaux.

Cette dernière approche est celle qui est le plus souvent utilisée. Elle englobe dès lors trois types de pauvreté à savoir : la pauvreté monétaire, la pauvreté alimentaire et la pauvreté humaine.

II.1.1. Quelques définitions sommaires de la pauvreté

Les auteurs distinguent généralement la pauvreté en l'opposant à la richesse. Or, Les indicateurs qu'ils utilisent pour l'appréhender peuvent être différents, suivant les pays et/ou les contextes, l'idée que l'on se fait de la pauvreté change. Si l'opposition entre la pauvreté et la richesse reste permanente, elle prend des sens très différents. A chaque contexte correspond une conception de la pauvreté. Nous serons tenté dans cette étude, de définir la pauvreté comme «une incapacité pour un individu, un ménage ou une communauté de satisfaire ses besoins primordiaux de la vie que sont: l'alimentation, le logement, l'éducation, la santé et l'habillement».

La plupart des auteurs ont essayé de donner une définition de la pauvreté, mais un parcours cursif des définitions proposées montre combien chaque auteur se sent « limité » pour donner une définition précise.

Certains auteurs évoquent seulement l'aspect argent pour distinguer le pauvre du riche, mais cela ne suffit pas. .Il faut y ajouter quelque chose pour faire cette distinction. C'est encore le vieux concept « genre de vie » qu'il faudra peut-être prendre en compte. Encore faut-il prendre le genre de vie dans son ensemble.

Parmi les auteurs sélectionnés nous retenons ceux qui suivent :

Pour le Nouveau Petit Robert, la pauvreté c'est « l'état d'une personne qui manque de moyens matériels, d'argent ; insuffisance de ressources ». (Le Petit Robert2003, p.1876). Elle est synonyme de besoin, de dénuement, de gêne, d'indigence, de nécessité, de paupérisme, de privation et peut être une insuffisance matérielle ou morale. Elle se traduit par la stérilité (pauvreté du sol), la faiblesse ou la médiocrité (pauvreté intellectuelle), etc. La pauvreté est le contraire de l'aisance, du bien-être, de la fortune, de la richesse, de l'abondance, de la fertilité.

Majid RAHNEMA (2004), cité dans l'encyclopédie libre, renseigne que la pauvreté est l'insuffisance des ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général, mais également des ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Cet auteur admet sans réserve que la révolte viscérale que la pauvreté suscite en chacun de nous est tout à fait compréhensible et justifiée.

WRESINSKI, cité par LUZOLELE et De HERT, définit la pauvreté en la distinguant de la précarité. Pour lui, la pauvreté est l'absence d'une ou plusieurs sécurités notamment celle de l'emploi qui permet à la personne d'assurer ses obligations professionnelles, familiales et sociales et qui jouit de ses droits fondamentaux.

GILLIS et al. , définissent la pauvreté en parlant de l'individu qui s'estime pauvre parce que privé des avantages dont jouit autrui dans la société. L'auteur met l'accent ici sur le caractère relatif et subjectif de la pauvreté. (Gillis M ,1990.)

VANDERSCHUEREN et alii., définissent la pauvreté comme l'incapacité pour un individu, une famille ou une communauté de satisfaire certains besoins minima. L'accent est mis ici sur le caractère absolu et objectif de la pauvreté. (VANDERSCHUEREN, F. et alii 1996.)

Enfin, KALONJI NTALAJA, catégorise trois sortes de pauvreté à savoir : primaire, secondaire et tertiaire. Selon cet auteur, la pauvreté primaire est un manque intrinsèque de capacités d'actions nécessaires à une existence humaine élémentaire, dont la responsabilité n'incombe pas à la personne concernée (un handicapé physique ou un retraité par exemple). L'existence d'un système de sécurité sociale efficace permet de pallier cette catégorie de pauvreté. (KALONJI, N.SD)

La pauvreté secondaire, selon le même auteur, est une pénurie intrinsèque des capacités d'actions nécessaires à la satisfaction des besoins de base, surtout l'alimentation, la santé et l'instruction, par une personne physique ou morale apte.

La pauvreté tertiaire ou de performance, d'après lui, est une pénurie de capacités d'actions instrumentales ou fonctionnelles indispensables pour obtenir et/ou soutenir certaines performances nécessaires à un fonctionnement viable.

En dehors des chercheurs, il y a aussi de grandes institutions qui s'intéressent au concept de pauvreté.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD, par exemple distingue trois types de pauvreté à savoir : la pauvreté alimentaire, la pauvreté monétaire, et la pauvreté humaine.

Le PNUD parle de la pauvreté monétaire lorsqu'on est dans une situation ou le revenu du citoyen est insuffisant pour satisfaire ses besoins de subsistance.

Le PNUD parle de la pauvreté alimentaire en prenant en compte les besoins minima en termes alimentaires. D'habitude, les institutions des nations unies utilisent deux méthodes de prise en compte : la méthode de l'équilibre calorico-protéique de le FAO (Fond Alimentaire Mondial) et la méthode anthropométrique de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Selon le FAO, toute personne adulte qui consomme moins de 2.300 calories par jour est considérée comme pauvre. L'OMS, quant à elle, utilise le rapport anthropométrique chez les enfants : le rapport poids/âge, le rapport poids/taille et le rapport taille/âge qu'elle compare aux indicateurs retenus pour une population d'enfants normaux.

La Banque mondiale mesure la pauvreté monétaire en fixant le niveau de revenu à 1 Dollar Américain par personne et par jour. Il est généralement mesuré en termes de parité de change pour pouvoir saisir le pouvoir d'achat.

Elle est aussi perçue comme un manque d'emplois, d'initiatives et de vision à long terme du fait de l'inexistence d'entreprises capables de créer de l'emploi pour la population active. La pauvreté, c'est aussi le manque du capital qui se traduit par l'incapacité d'accéder au crédit pour démarrer une activité productive.

Dans la ville de Goma, les personnes consultées dans le quartier lac vert déclarent qu'un quartier pauvre est celui qui est caractérisé par :

ü L'absence quasi-totale des infrastructures socio-économiques : aucune usine, pas de marché. Ce qui exige aux habitants de longs déplacements à pieds pour s'approvisionner en denrées de première nécessité ;

ü Pas de borne fontaine ni de robinet donnant droit à l'accès à l'eau potable : les habitants consomment l'eau du lac, non traitée ;

ü Les gens vivent dans des logis déplorables (taudis) et non électrifiés ;

ü Le chômage bat son plein, faute d'entreprises pourvoyeuses d'emploi ;

ü Le règne permanent de l'insécurité.

Par ailleurs, HARTMUT montre que La pauvreté pécuniaire est le manque d'argent, entraînant les difficultés pour se nourrir, s'habiller, se loger,....

En outre, de nombreuses langues, religions et philosophies ne considèrent pas la « pauvreté » comme étant seulement un préjudice, un malheur ou une infirmité. Elles jugent au contraire que la soif insatiable des richesses, l'exhibition de ses biens et le gaspillage au détriment des plus pauvres et générations futures sont des égarements graves et dangereux. Comme il n'existe pas de réponse universelle à cette question nous définissons le terme de pauvreté d'après le degré et le stade de son évolution, ce qui nous permettra de différencier trois niveaux de pauvreté :

1. la pauvreté primitive stationnaire

2. la paupérisation

3. la misère

Ce que nous entendons par « pauvreté primitive stationnaire » se rencontre à l'heure actuelle dans les rares endroits qui n'ont pas encore de marché. Le groupe vivant dans cet espace survit en employant des techniques élémentaires, dans une région peu hospitalière. Tant que des membres ou groupes de cette communauté n'en viennent pas à souhaiter modifier leur mode de vie, on ne peut parler de la pauvreté qu'aux yeux des personnes étrangères à cette communauté.

« La paupérisation et la misère » sont l'expression d'un abaissement sensible du niveau de vie d'un individu ou d'un groupe. Cette expérience est ressentie pour leur mode de vie comme un problème, par les personnes concernées et par celles qui leur veulent du bien. La paupérisation évolue en général de pair avec une perte de contrôle, induite par des forces endogènes ou exogènes sur :

· Les conditions d'existence du groupe et celles de ses descendants

· Le maintien et le renouvellement de l'intégrité culturelle, sociale et économique du groupe

· La préservation de l'équilibre écologique.

« La misère » est l'état dans lequel une extrême pauvreté met en péril la survie des individus ou groupes de population tout entiers.

Ces différentes définitions témoignent des difficultés et des divergences au sein parfois d'une même école, ou une discipline scientifique ou encore d'une même institution. (A. HARTMUT et alii. 1987, p75)

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