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Néo-approche systémique sur le phénomène cinq chantiers comme vision de chef de l'état sur la réduction de la misère de la population de Goma (RDC).

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par Fortune MANISUDI
Institut supérieur de développement rural des Grands Lacs (ISDR/GL) - Licence en développement rural 2011
  

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III.4. LE SEUIL DE PAUVRETE

Il est question ici de présenter les principaux seuils utilisés pour le calcul de la pauvreté dans notre étude.

III.4.1. Le seuil basé sur les besoins nutritionnels

L'estimation de ce seuil se fait selon les étapes suivantes :

· Dans un premier temps, on détermine le seuil de pauvreté alimentaire sur la base des besoins nutritionnels des individus selon le milieu naturel, soit par exemple 2500 Kilocalories par personne et par jour. Il s'agit de convertir les besoins nutritionnels en quantités d'aliments à l'aide des tables de composition des aliments et de valoriser les quantités d'aliments calculés aux prix du marché.

· Dans un deuxième temps, on estime la valeur de la composante non alimentaire au prorata du seuil alimentaire selon les habitudes de consommation des individus ou les estimations des experts. La composante non alimentaire couvre d'autres éléments nécessaires pour assurer la survie de la personne, tels que l'habillement, le logement, les soins de santé de base, etc.

· Finalement, on détermine le seuil global de pauvreté en considérant la somme de la composante alimentaire et de la composante non alimentaire. Les ménages dont les dépenses de consommation sont inférieures au seuil de pauvreté global sont considérés comme pauvres tandis que ceux dont les dépenses sont inférieures au seuil de pauvreté alimentaire sont considérés comme extrêmement pauvres.

III.4.2. Application

D'après notre enquête, la ration alimentaire la plus consommée dans Goma est composée du maïs et des haricots (86,95% des ménages enquêtés les ont affirmés comme aliments les plus consommés).

La valeur calorifique du maïs étant de 140 calories pour 100 grammes (ou 1400 calories au kilogramme) et celle des haricots est de 120 calories pour 100 grammes (ou 1200 calories au kilogramme) (K. COOPER, 1981, p 233). Ce tableau XXXIV présente la consommation moyenne en termes de kilocalorie.

Tableau XXXIV : Présentation des consommations journalières moyennes en

Kilocalories provenant des deux aliments de base des ménages enquêtés

Aliments

Quantité moyenne consommée en grammes

Calories/100gr

Quantité de calories consommée

Quantité de Kilocalories consommée

Maïs

500

140

70.000

700,00

Haricots

168

120

20.160

201,60

Totale

-

-

90.160

901,60

Source: notre enquête d'Avril 2011

L'analyse de ce tableau nous renseigne que la moyenne individuelle de la quantité de calories consommées journellement trouvée dans les quartiers est de 901,6 Kilocalories (soit 700 Kilocalories provenant de 500 grammes de maïs et 201,6 Kilocalories provenant 168 grammes de haricots).

Bien sûr, ce chiffre est un minimum, car la ration alimentaire peut aussi contenir certains autres aliments courants riches en calories comme le poisson, la viande et des légumes. La moyenne provinciale est de 1741,1 Kilocalories/ personne/ jour en2005. (DSRP Nord Kivu). Ainsi, pour les des deux produits les plus consommés, et en respectant les proportions de poids des deux aliments de cette ration alimentaire, il faut 19,4 kilogrammes de maïs et 6,52 kilogrammes de haricots par personne et par jour pour atteindre les 3500 calories requises, L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde avec 1$ par jour et par personne.

Ayant obtenu ces quantités des biens alimentaires, nous entamons la partie où nous estimons les besoins nutritionnels en quantités d'aliments calculés aux prix du marché. Il suffit alors de les valoriser au prix du marché pour obtenir un certain seuil de pauvreté basé sur les besoins nutritionnels. Nous avons alors à multiplier la quantité de chaque produit par le prix moyen du produit au cours d'une période donnée (t) et en faisant la somme des valeurs obtenues de la façon suivante (G. Aho 1997.).

Où SPBBN= seuil de pauvreté basé sur les besoins alimentaires

= Quantité requise du produit

= Prix moyen observé du produit i au cours de la période

n= le nombre du produit.

Tableau XXXV : Seuil basé sur les besoins alimentaires

Aliment

Quantité consommée

Prix moyen en Franc Congolais/1000gr

SPBBN estimé

SPBBN estimé en dollars US (taux de 900FC/1$US)

Maïs

500gr

500

250

0.27

Haricot

168gr

550

100

0.11

Total

-

-

350

0.38

Source : nos calculs et notre enquête d'Avril 2011

Les prix utilisés de ce tableau, sont ceux observé sur les différents marchés de Goma, en Avril 2011 qui est le mois de nos enquêtes.

Ainsi, le seuil de pauvreté basé sur les besoins alimentaires exprimé en dollar américains est de 0,38$/jour/individu.

Ces chiffres sont largement révélateurs. En effet, tout en respectant les proportions de poids des deux aliments de cette ration alimentaire, et la quantité de nourriture dont les gens ont besoin chaque jour, nous donne un chiffre qui n'est pas loin de l'étude du revenu calculé en 2005 par le PNUD, qui était de 53,3 USD par personne et par an, soit 0,15 USD per capita et par jour, 7,5% du minimum international requis de deux USD par personne et par jour. Ce chiffre reste inférieur au seuil de pauvreté international.

Ce problème nutritionnel peut provenir des habitudes alimentaires, mais surtout des revenus insuffisants car, plusieurs ménages vivent du petit commerce, de la braise ou encore de certains produits industriels de première nécessité communément appelé divers de Kiosque. Ces deux valeurs (la valeur calorifique et le revenu) démontrent, sur le plan unidimensionnel, que la population de Goma est pauvre.

Vu l'homogénéité économico-financière qui caractérise cette population, nous n'aurons pas bien réalisé notre analyse si nous nous arrêtons là. En effet, la pauvreté peut être psychologique. Rappelons que psychologiquement, les pauvres sont ceux qui s'estiment privés des avantages dont jouit autrui dans la société dont ils se jugent partie intégrante (leur groupe de référence). En milieu urbain, il peut être difficile de se considérer « riche » parce qu'on mange certaines choses. Le point de vue des ménages est alors influencé par les valeurs comparatives qui influent, à leur tour sur leurs niveaux de bien-être. C'est ce point de vue des ménages que nous modélisons ici-bas.

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