WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Néo-approche systémique sur le phénomène cinq chantiers comme vision de chef de l'état sur la réduction de la misère de la population de Goma (RDC).

( Télécharger le fichier original )
par Fortune MANISUDI
Institut supérieur de développement rural des Grands Lacs (ISDR/GL) - Licence en développement rural 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0.2. PROBLEMATIQUE

La misère est le lot d'une grande partie de l'humanité, un sur cinq d'entre nous tous vit dans les taudis, la moitié d'entre nous manque de sanitaires élémentaires. Les Etats du monde entier ont consacré les droits universels à un logement et à des conditions de vie décentes. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui ne parviennent pas à penser à la misère des campagnes et celle des villes.

UN-HABITAT compare encore 30% des citadins indigents et estime qu'entre 2005-2020 cette proportion va atteindre la population énorme de 50%. La raison est que les cadres institutionnels leur refusent les aspirations et les perspectives auxquelles ils ont pourtant droit. Le manque d'accès au terrain et la crainte de l'expulsion sont les symptômes les plus aigus d'un type d'exclusion encore plus rendu, celle qui interdit aux pauvres et tout particulièrement aux femmes, les perspectives qu'offre normalement la vie sociale, économique et civile. (Clarissa AUGUSTINUS et alii ; SD)

De prime abord, la pauvreté c'est l'absence d'avoir, savoir et pouvoir (proverbe africain). Dans le tiers monde la pauvreté n'a qu'une seule cause, les initiatives individuelles sont réprimées par l'Etat. (OCTA VEA Paz 1885)

Les défis aux droits de l'homme ,la pauvreté une atteinte à la dignité humaine, le droit de vivre dans des conditions humaines n'est pas reconnu à tous ceux qui ont faim, qui manquent de soins, qui ne peuvent pas élever leurs enfants dignement, à ceux qui n'ont aucun espoir, aucun projet(...)la pauvreté est dégradante quand elle conduit à l'exode vers les bidonvilles ( zones de squatting) bourgs, faubourgs, baraques, des taudis, hinterlands... des métropoles géantes ou à l'exil d'Eldorado souvent guère plus viables. Vraiment la misère est effroyable quand elle amène des déséquilibres jusqu'à la vente de ses propres enfants au commerce du sang et des os, de soi-même. (Y.FAMAT et alii; dans éducation civique 1985-p102) ; le problème de la faim est toujours présent, il persiste encore dans les taudis de BOGOTA, du SOUDAN, des plaines et montagnes du NEPAL. Nonobstant le progrès accompli, une tête humaine meurt de faim toutes les quatre secondes. (CATHERINE, directrice exécutive PAM 2002)

La lutte contre la pauvreté est devenue l'une des préoccupations des institutions internationales et des gouvernements. Ils s'en préoccupent davantage depuis les années 1990, durant lesquelles l'Assemblée Générale des Nations Unies avait fait de l'élimination de la pauvreté, l'un de ses objectifs prioritaires de la décennie dans le monde. Lors du sommet mondial pour le développement social à Copenhague en mars 1995, les gouvernements s'étaient engagés à éliminer la pauvreté. L'Assemblée Générale des Nations Unies avait proclamé l'année 1996 « année internationale pour l'élimination de la pauvreté » et la période de 1997 à 2006 : première décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté. Près de la moitié des six billions de la population mondiale vit avec moins de deux (2) dollars américains par jour et par personne soit 500 et 1500 dollars U.S par habitant par an. (Banque mondiale, 2000-2001). C'est dans le cadre de cette lutte que le sommet de Libreville de février 2000 avait regroupé les institutions de Brettons Wood et les gouvernements des pays en développement, afin de réfléchir sur les stratégies de réduction et/ou d'éradication de la pauvreté. Le sommet du millenium de septembre 2000 avait lui aussi réfléchi sur le même sujet. Les Nations Unies ont fixé les huit objectifs suivants pour le millénaire :

· Réduire l'extrême pauvreté et la faim,

· Assurer l'éducation pour tous,

· Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ;

· Réduire la mortalité infantile ;

· Améliorer la santé maternelle ;

· Combattre le VIH/SIDA ;

· Assurer un environnement durable et mettre en place un partenariat mondial pour le développement ; pour ne citer que cela.

La Banque Mondiale et le Fond Monétaire International ont mis en oeuvre un programme dénommé le « POVERTY REDUCTION STRATEGY INITIATIVE » (PRSI) destiné à réduire la pauvreté dans les pays dits pauvres. Dans le cadre de ce programme chaque pays concerné devra élaborer son « POVERTY REDUCTION STRATEGY PAPER ». La République Démocratique du Congo vient de se doter de son « Document des Stratégie de Réduction de la Pauvreté » élargi spécifiquement sur chaque province, et le document renouvelé serait en cours de préparation. Le rapport mondial du Programme des Nations Unies pour le Développement « PNUD 2003», montre que la population de l'Afrique subsaharienne continue de vivre dans la précarité. En effet, selon ledit rapport l'espérance de vie ou la longévité à la naissance est de 46,5 ans, le taux d'alphabétisation des adultes est de 62,4%, le taux de scolarisation est de 44%, la proportion de la population qui a accès à tout moment à des points d'eau aménagés est de 57%, la proportion des personnes qui souffrent de malnutrition est de 33%, etc. Près de 50% de tous les ménages pauvres africains vivaient en 2000 dans les villes. Ainsi il faudra, avec la banque mondiale, retenir que la pauvreté urbaine est l'un des problèmes les plus cruciaux de la planète, elle pourrait encore s'aggraver en Afrique suite au taux croissant de sa population, aux guerres et catastrophes naturelles qui s'y abattent souvent. Vu les différentes situations affectant la politique, le social et l'économie dans la région subsaharienne de l'Afrique, nous observons des faits de freinage ou de blocage presque total et de dysfonctionnement de certaines institutions et structures et cela à divers stades de la vie. Pour la décennie en cours et passée il a été enregistré quelques défis sociaux ; paralysie totale des circuits économiques ; appauvrissement de la population rurale et urbaine qui était déjà de se trouver un logement adéquat, se nourrir convenablement faire étudier les enfants, assurer les soins de santé etc.

La RDC, pour son compte à GOMA dans le NORD-KIVU a connu plusieurs fractures du tissu social dans toutes les dimensions de la vie quotidienne, principalement ; les violences des droits de l'homme et sexuelles exacerbées pour les femmes, manque de volonté politique pour réduire la misère suite au comportement égoïste et au non attachement à la population alors on ne peut pas s'empêcher d'être frappé par l'acharnement avec lequel les élites refusent la méthode, l'organisation de la base. Ils gaspillent leurs maigres ressources disponibles, sabotent tout ce qui pourrait fonctionner durablement au profit du plus grand nombre. Ils détestent la cohérence, la transparence, la rigueur à tous les échelons, imputable aux conflits et aux tensions socio-économiques, les mauvaises urbanisations, la promiscuité, le manque d'information sur les cinq chantiers vision du chef de l'Etat, la balkanisation des parcelles, le chômage qui bat le record avec le sous-emploi suite à une précarité généralisée du marché de travail, les conditions socio- sanitaires médiocres, expansion démographique, l'injustice, l'impunité et l'instabilité monétaire...

Ainsi, les «  cinq chantiers » comme vision selon le chef de l'Etat susceptible de déclencher un élan vers le développement tirent leurs racines des piliers et indicateurs de la pauvreté notamment : l'eau et l'électricité, la santé et l'éducation, l'emploi et le transport. Ces derniers semblent être théoriques et invisibles, ils atteignent une impuissance sans aucun geste pratique sur terrain car ils sont déployés pour parvenir à réaliser l'ambition personnelle avec comme but la propagande politique qui fragilise la population en la rendant attentiste aux initiatives d'autopromotion en se forgeant des illusions sur la politique des mains tendues. Sur ce point il semblerait que les acteurs qui sont délégués à exécuter ce programme in situ ne font que tromper la vigilance en gaspillant le financement sensible pour le développement selon qu'ils cherchent à tout prix bomber rapidement leurs poches et construire uniquement leurs villages. Sur une estimation de 100%, seulement 30% peuvent flatter la population avec des projets fragiles et les autres 70% sont portés disparus. Le détournement de fond répété avec des projets non achevés, voilà ce qui explique cet état de morphotose de l'Etat. Le goulot d'étranglement réside au niveau de la mégestion des affaires publiques et privées.

L'Etat, principal garant du bien-être de la population semble avoir démissionné devant ses responsabilités, laissant régner à travers le pays une pauvreté indéfinissable alors que le développement, comme processus d'amélioration du bien-être intégral de l'homme exige la définition du contenu de ce bien-être sous forme d'objectifs étatiques. De là, leur réalisation requiert l'identification, la coordination des moyens et des stratégies d'intervention en fonction des besoins ressentis.

Devant cette démission flagrante et coupable de l'Etat de ses responsabilités face à la misère qui ne cesse de prendre de l'ampleur, la population a développé plusieurs stratégies de survie. Dispersion des stratégies mais aussi dispersion des savoirs, la lutte contre la pauvreté au Congo se manifeste de façon multiple et variée. L'une des plus remarquables de nos jours est sans contester, la pratique des activités économiques dites informelles.

Ce faisant, les questions de base auxquelles cette étude entend répondre se posent en ces termes:

· La population de GOMA observerait-elle majoritairement l'impact du phénomène cinq chantiers comme vision du chef de l'Etat sur la réduction de la misère ?

· Qu'est-ce qui explique la pauvreté dans la ville de GOMA alors que le phénomène cinq chantiers existe comme mécanisme de survie?

· Quelles activités développent les habitants de GOMA pour faire face à cette précarité du coût de la vie dans le contexte de la crise socio-économique profonde que traverse la région?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984