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EDC ( Electricity Developpment Corporation ) et la relance du pool énergétique camerounais: enjeux et perspectives

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par Jean- Louis NDZOUDOM
Institut de formation pour le développement Yaoundé - Diplôme d'études professionnelles approfondies niveau 2 2011
  

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INTRODUCTION GENERALE

Les ressources énergétiques jouent un rôle crucial dans le développement économique et la réduction de la pauvreté. La fourniture de services énergétiques, notamment pour les pauvres, contribue à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), par l'amélioration des conditions de vie et la réduction de la pauvreté. Sans ressources énergétiques, il est impossible d'assurer la croissance économique et de faire reculer la pauvreté. L'énergie est importante pour tous les secteurs de l'économie. Elle permet le transport des personnes et des marchandises, et fournit l'électricité nécessaire pour les activités industrielles, commerciales et agricoles, ainsi que pour les services sociaux essentiels tels que l'éducation et la santé. De nombreux pays en développement accusent cependant un déficit énergétique qui handicape les entreprises et freine la croissance. Des centaines de millions de ménages dans le monde restent tributaires des combustibles solides pour la cuisine et le chauffage et n'ont pas accès à l'électricité. Ces ménages, en particulier les femmes et les enfants sont dangereusement exposés à la mort par intoxication au CO2 et n'ont aucun moyen d'améliorer leur revenu1(*).

De nombreux pays en développement souffrent de l'insuffisance et du manque de fiabilité des ressources en électricité. La productivité, la compétitivité et l'emploi, mais aussi l'activité économique et la croissance sont frappés durement. Le manque d'électricité est particulièrement grave en Afrique subsaharienne, où la capacité de production électrique par habitant est près de dix fois moins élevée que dans les autres régions à faible revenu2(*). Il n'est pas surprenant de constater que les coupures de courant et les « délestages » sont des problèmes fréquents dans une trentaine de pays africains. Pour équilibrer l'offre et la demande, assurer le transport d'électricité transfrontalier nécessaire au commerce régional et relever les taux d'électrification de 10 %, l'Afrique subsaharienne doit investir 40 milliards de dollars par an, soit 6,4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB). Or les investissements annuels dans la région n'atteignent que 11 milliards de dollars, soit un quart des besoins, ce qui laisse un déficit annuel d'environ 30 milliards de dollars par an.

Au Cameroun, le gouvernement s'est fixé pour objectif de porter l'offre d'énergie électrique à 10 000MW en 2030 contre une offre de 1000 MW en 2005. Afin de sortir le pays du sous-développement, un certain nombre d'objectifs a été retenue ; porter le PIB/Habitant de 1000 dollars US en 2005 à 5000 dollars US en 2030. Cet accroissement du PIB doit être généré par un développement économique porté par le secteur industriel, gros consommateur d'énergie (PDSE - 2030)3(*). Le Chef de l'État S.E. Paul BIYA, a fait de l'accroissement de l'offre d'énergie électrique sa plus haute priorité. D'ailleurs, Le comité de pilotage énergie mis en place par le Chef de l'Etat, poursuivant le processus de reforme du secteur de l'énergie avait proposé la création d'une société de patrimoine ; Electricity Development Corporation (EDC). Considéré comme l'unité opérationnelle de la politique de développement du secteur de l'électricité, EDC est chargé de l'étude, la préparation ou la réalisation de tout projet d'infrastructure qui lui est confié par l'État.

Pour mener notre étude sur la relance du pool énergétique camerounais, nous nous sommes intéressés à EDC. Celui-ci porte actuellement un des grands projets structurants très attendu à savoir, Lom pangar. Ce projet viendra accroître la capacité de production des centrales de Song loulou et d'Edéa respectivement d'environ 73MW et 40MW en pointe à partir de juillet 20124(*). Le barrage réservoir de Lom pangar permettra également la construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal avec une capacité de production d'environ 279MW5(*). Avant de revenir sur les potentialités d'EDC à pouvoir mener à bien ce projet et sur sa capacité à pouvoir résorber la crise énergétique, évoquons le contexte de notre étude. Toute fois, la question centrale est celle de savoir si à l'état actuel, EDC est capable de relancer le pool énergétique camerounais ?

A. Contexte

L'un des principaux défis à relever dans la plupart des pays en développement est d'assurer un approvisionnement en électricité, plus fiable et à la hauteur des besoins. Tout en permettant à l'ensemble de la population d'avoir financièrement accès à des services énergétiques modernes. Vu l'ampleur de la demande énergétique non satisfaite et l'instabilité récente des prix de l'énergie, l'une des priorités de la politique énergétique est d'assurer l'approvisionnement à un prix raisonnable. Ce qui nécessite des financements pour accroître la base d'approvisionnement, réduire les pertes de transport et assurer une utilisation plus rationnelle de l'énergie que bon nombre de pays en développement ne sont pas parvenus de mobiliser jusqu'à présent. Le problème du manque de capacité d'approvisionnement est exacerbé par le fait que les infrastructures énergétiques sont utilisées bien au-delà de leur durée de vie nominale et doivent impérativement être remplacées.

La crise de l'énergie à laquelle le Cameroun et partant toute la planète est actuellement confrontée est sans précédent. Elle est mondiale, tous les pays sont affectés, elle est globale. Nos modes de vie et notre environnement sont concernés, elle est durable. La modification de la situation ne peut s'opérer qu'à long terme. Pour cet ensemble de raisons, cette crise est porteuse de fortes tensions et de risques de conflits internationaux, qui conduisent à se demander : la guerre de l'énergie aura-t-elle lieu6(*) ?

En décidant d'engager une réflexion sur la question de l'énergie, vu sous l'angle de la crise nationale et internationale, nous entendons démontrer le caractère global et durable de cette crise, dont les conséquences sont multiples et graves. Sur le plan du climat et de l'environnement, nous en mesurons un peu plus les effets désastreux chaque année. Sur le plan économique, nous savons à quel point nos modes de vie sont dépendants de la consommation d'énergie. Sur le plan politique, l'actualité récente a démontré l'utilisation que certains États entendent faire de l'arme énergétique.

* 1 GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE : Stratégie énergétique du Groupe de la banque mondiale synthèse sectorielle, Octobre 2009.

* 2 Stratégie énergétique du Groupe de la Banque mondiale synthèse sectorielle. Octobre 2009

* 3 Source : PDSE-2030 Rapport final juillet 2006

* 4 Stratégie de EDC à court, moyen et long terme. Document de travail /23juin 2008

* 5 Étude EDC - EDF - SOGREAH - BDS RAPPORT FINAL VOLUME 3 P.77 / 108

* 6 Assemblée nationale française. « La guerre de l'énergie n'est pas une fatalité » dossier de presse

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