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L'impact de la politique budgétaire sur la pauvreté en République Centrafricaine

( Télécharger le fichier original )
par Pierre Roger BOMOKOà
Université de Bangui - Maitrise en sciences économiques 2010
  

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Section II : impact de la politique budgétaire sur des indicateurs économiques et sociaux

La politique budgétaire par le biais des dépenses, a pour but d'agir sur les indicateurs socioéconomiques. Pour cette étude, le Produit Intérieur Brut (PIB), le PIB par tête, la consommation des ménages, l'Indicateur de Développement Humain (IDH) et l'Indicateur de la Pauvreté Humaine (IPH) seront les variables retenues. En matière de développement humain, l'indicateur usuel pour les structures des Nation unies, notamment le PNUD depuis 2000.

L'IDH privilégie la longévité, le savoir et le niveau de vie. Conçu au départ comme la moyenne arithmétique des indicateurs de durée de vie, de niveau d'éducation et de PIB réel corrigé par la Parité du Pouvoir d'Achat (PPA), il est actuellement calculé à partir de quatre variables de bases : le revenu, l'espérance de vie, l'alphabétisation des adultes et le nombre moyen d'années d'études.

Le développement humain pourrait être considéré comme l'action de mener une vie longue et saine, d'accéder à la connaissance et à l'information, et de bénéficier de ressources assurant un niveau de vie décent.

II.1- Incidence des dépenses sociales sur les indicateurs économiques

1.1- Incidences des dépenses sociales sur le PIB

Le PIB est une mesure des richesses créées dans un pays donné et pour une année donnée schématique, on le calcule en faisant la somme des valeurs ajoutées dans le pays. Il est découpé en une production marchande de bien et service et une production non marchande, composée exclusivement de services.

La production marchande mesurée par le PIB marchand est celle qui s'échange sur un marché à un prix tel qu'il vise au moins à couvrir les coûts de production. La production marchande mesurée par le PIB non marchande regroupe l'ensemble des services rendus à titre gratuit ou quasi - gratuit.

Tableau n°12: Evolution des taux de croissance du PIB (en pourcentage)

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

PIB

-4,2

1,3

6,2

8,2

5,6

9,2

5,3

5,1

Source: ICASEES

Graphique 5 : Evolution des taux de croissance du PIB (en pourcentage)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Années

 
 
 

Le ralentissement tendanciel de la croissance économique s'accélère au cours des cinq dernières années (1999 - 2004), avec une évolution des taux de croissance du PIB (au prix courant) négatif en 2003 en raison des événements sociopolitiques de Mars 2003 et d'octobre 2002.

Une hausse tendancielle effective de 2004 à 2008 avec un taux de croissance variant entre 1% et 9,2% due par l'effort considérable de stabilité économique de la part du gouvernement. Une régression de 2008 à 2010 de taux de croissance de 9,2% à 5,1%, cela est dû à la crise financière.

Une analyse descriptive de l'évolution de cet agrégat et de la proportion des dépenses sociales par rapport au PIB permettra de juger à priori, de l'incidence des dépenses sociales sur le PIB. Le tableau n°13 présentera les différentes dépenses effectuées dans les secteurs sociaux.

Tableau n°13: évolution des dépenses sociales et du PIB en milliards

Années

Libellés

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

PIB courant

694,7

690,6

723

768,6

819

887,3

950,9

975,5

Dép pub.total

170,4

105,4

112,7

129,3

136,8

150,9

177,2

206,8

Dép sociales

68,2

22,4

24,5

33,8

27

27

57,3

37,5

*Education

10,6

10,3

10,2

10,8

3,8

3,8

16,2

10,2

Dép invest

9,8

9,8

9,8

10,4

2,5

2,5

9,1

3,1

Dép fonct

0,7

0,5

0,3

0,4

1,2

1,2

7,1

7,1

*Santé

54,5

9,3

9,6

8,7

7,9

7,9

15,2

1,5

Dép invest

5,7

5,5

5,4

5,3

2,9

2,9

4,9

4,8

Dép fonct

4,8

3,7

4,1

3,4

4,9

4,9

10,3

10,2

*Infrastructures

3,1

2,8

4,7

14,2

15,2

15,2

25,7

25,7

Dép invest

0,9

0,8

0,8

0,8

0,04

0,04

0,04

0,06

Dép fonct

2,2

1,9

3,8

13,3

15,2

15,2

15,2

25,7

Source : loi de la finance 2003-2010 et nos calculs

Ces différentes allocations de l'Etat vers ces secteurs sensibles sont rapportées sur le PIB dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°14: Evolution des ratios des différentes dépenses sur le PIB en pourcentage

Années

Libellés

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

dép.sociale/dép.pub.total

40

21,3

21,7

26,1

19,7

17,9

32,3

18,1

Edu/PIB

1,6

1,5

1,4

1,4

0,5

0,4

1,7

2,6

Sante/PIB

8,2

1,5

1,3

1,1

0,9

0,8

4

0,6

Infra/PIB

0,5

0,4

0,6

1,8

1,9

1,7

2,7

- 6,7

Dép.sociale/PIB

10,3

3,3

3,4

4,4

3,3

37

6,1

9,8

Variat.dép.sociale

68,2

22,4

24,5

33,8

27

27

57,3

37,5

Source : loi de la finance 2003-2010 et nos calculs

La part des dépenses sociales dans les dépenses totales de 2003 à 2006 représente en moyenne 27,2%. Cette part a baissé entre 2007 à 2008 de 19,7 % à 17,9% pour remonter à partir de 2008 à 2010 à 18,1%.

De 2003 à 2010, le niveau des dépenses décroit en dent de scie, de 68, 2 à 37 ,5 milliards de francs CFA. Dans la même période, les dépenses totales ont également ont une évaluation  importante en 2009. Le PIB nominal a doublé pour stabiliser à 2010 .L'évolution du PIB à amplitude plus forte que celle des dépenses sociales dans , Bien le PIB a ainsi été réduit passant de 10 ,3 en 2003 à 3 ,8% en 2010.

Le ratio des dépenses d'éducation sur le PIB a été en moyenne de 1,5%de 2003 à 2004 et a subi une légère diminution de 2005 à 2007 avec un effort de stabilité de la part du gouvernement, sur les trois années.

Les dépenses effectuées dans le domaine d'éducation ont évoluées en dents de scie tandis que le PIB a pratiquement doublé. Le niveau des dépenses d'éducation est passé de 10,6 milliards en 2003 à 10,2 milliards en 2009. Les dépenses de fonctionnement dans le secteur de l'éducation ont une proportion importante. Elles représentent en moyenne plus de 87,9% des dépenses d'éducation, alors que les d'investissements ne représentent que 12,1% du total des dépenses d'éducation.

Les dépenses de santé représentent en moyenne 38,5% des dépenses sociales, la part des dépenses de santé dans le PIB se situe entre 0 ,3% et 8,2%. Cette proportion varie entre 2003 à 2009 avec des taux respectivement de 0,2 à 0,4, suivi d'une diminution des dépenses de santé de 54,5 milliards en 2003 et 1,5 milliards en 2009.

Le financement du secteur de la santé est fortement tributaire de l'aide extérieure tant en investissement qu'en fonctionnement. Plus de 80% de financement des infrastructures hospitalières situées à Bangui, les régions sanitaires ne recevant que 17% de l'aide totale.

Les dépenses d'infrastructures représentent en moyenne 35,8% des dépenses sociales. C'est la deuxième composante après celle de la santé dans les dépenses sociales. Le ratio moyen des dépenses d'infrastructures sur le PIB est de 0,5% (2003-2005). Le ratio a connu une remontée de 2006 à 2009 allants de 1,8% à 9,8%. Dans les trois premières années, la baisse des proportions est liée au recule des d'infrastructures.

En définitive, l'analyse des dépenses sociales et du PIB a montré que pour l'éducation, la santé et l'infrastructure, les dépenses de fonctionnement sont inferieures aux dépenses d'investissements.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway