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Analyse de la réponse de quelques génotypes de blé dur ( Triticum turgidum ssp durum ) à  la contrainte saline dans trois Gouvernorats du centre de la Tunisie

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par Zoubeir Chamekh
Institut national agronomique de Tunisie - Master en agronomie et biotechnologie végétale  2010
  

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4. Tolérance des céréales à la salinité

La tolérance des céréales à la salinité dépend de la variabilité génétique telle que certaines espèces résistent à ce type de stress biotique que d'autres. Notamment l'effet toxique des sels est moins prononcé chez le blé tendre que le blé dur. Ce caractère lui est conféré grâce à la présence du Kna1, un gène responsable à l'exclusion du sodium (Munns et al., 2008). L'orge, dépasse ces deux derniers et arrive à croitre normalement dans des conditions considérées comme limitantes. En effet, en additions à l'exclusion de sodium, la plante d'orge se sert d'un autre mécanisme de tolérance à la salinité qui se manifeste par l'emprisonnement des sels dans un compartiment bien spécifique dans la feuille. Ceci non seulement lui épargne leurs effets toxiques mais aussi contrebalance la pression osmotique du sol (Munns, 2008).

Une des approches de l'amélioration de la tolérance à la salinité chez les céréales se base sur les ressources phylogénétiques préexistantes soit des espèces sauvages ou apparentés.

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Particulièrement, l'hybridation du blé dur avec l'espèce sauvage Triticum monococcum a permis le transfert de deux gènes responsables à la tolérance à la salinités, Nax1 et Nax2. Le premier gène, exclue le Na+ du xylème des racines et de la gaine des feuilles tans disque le deuxième ne l'exclue que des racines et permet ainsi un ratio plus élevé du K+/Na+ au niveau des feuilles. (Caitlin et al., 2007 ; Munns et al., 2008). L'introduction de ces deux gènes a permis l'amélioration de la tolérance à la salinité de 25% par rapport au témoin chez le blé dur (Munns, 2008). De même, ces gènes ont montré leurs efficacités chez le blé tendre. L'hybridation avec une espèce apparentée, Horneum marinum, a conféré d'avantage une grande tolérance à la salinité chez le blé tendre amélioré (Munns et al., 2008).

5. Mécanisme de la tolérance à la salinité des plantes

Les mécanismes de la tolérance à la salinité se situent à des différents niveaux de la plantes. Le contrôlée se fait essentiellement dans les vacuoles (Niu et al., 1995 ; Yeo, 1998 ; Horie et Schroeder, 2004) , à l'échelle de la plante entière, et éventuellement dans les organes les moins sensibles (Cheeseman, 1988 ; Munns, 1993) pour contrôler l'absorption, le transport et le stockage du sel.

5.1. Contrôle de l'absorption et le transport du sodium

Les mécanismes physiologiques de tolérance à la salinité au niveau de la plante entière dépendent de la capacité de la plante de contrôler l'absorption et le transport du sel à différentes niveaux différents de la plante (Munns et Tester, 2008) (Figure 4).

-Contrôle de l'entrée de Na+ dans les cellules épidermiques et corticales des racines. L'absorption initiale de Na+ et Cl- se produit de l'exoderme à l'épiderme, les flux apoplastique se produisent à travers l'endoderme, la régulation de l'entrée initiale de Na+ dans les cellules corticales des racines est donc importante pour la tolérance des plantes à la salinité (Zhu, 2001).

-Contrôle de l'entrée de Na+ dans le xylème

L'entrée des ions Na+ dans les cellules s'effectue grâce à des transporteurs à forte affinité de K+, ou par des canaux de faible affinité appelée des canaux cationiques non sélectifs qui sont fortement influencés par les ions Ca2+. Ces canaux cationiques permettent l'entrée d'une grande quantité des ions Na+ à partir d'un sol très salé si elles ne sont pas bien réglementées (Amtmann et Sanders, 1999).

-Retrait du Na+ de la sève du xylème

Le retrait de Na+ du xylème s'effectue au niveau de la partie supérieure des racines, la partie inférieure des tiges, et au niveau des pétioles ou des gaines foliaires.

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Dans de nombreuses espèces, les ions Na+ sont conservés dans la partie supérieure du système racinaire et dans la partie inférieure de la tige, indiquant un échange de Na+ par K+ dans les cellules de la stèle de la racine ou dans les faisceaux vasculaires aux niveaux des tiges et des pétioles (Munns et al., 2006).

-Retranslocation de Na+ dans le phloème

La retranslocation de Na+ et Cl- dans le phloème, s'effectue chez les espèces les plus tolérantes, ce qui garantit que le sel n'est pas exporté vers les jeunes tissus foliaires en croissance.

-Excrétion du sel sur la surface foliaire par les glandes

Certaines halophytes possèdent ces types de cellules spécialisées d'excrétion du sel.

Les halophytes ont bien développé des mécanismes pour contrôler l'absorption, le transport et l'excrétion de sel. Alors que les glycophytes s'appuient sur les trois premiers mécanismes, avec des degrés divers alors que le 4ème est spécifique de quelques halophytes.

Figure 4 : Les points de contrôle et de la régulation de transport du sel au niveau de la plante

(Munns, 2002).

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