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Biostratigraphie de haute résolution des foraminifères planctoniques du passage Cénomanien - Turonien et impact de l'événement anoxique EAO- 2 sur ce groupe dans la marge sud de la Téthys. Exemple des régions de Jerissa et Bargou en Tunisie

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par Mohamed SOUA
Université El Manar ( Tunisie) - Master dynamique tectono- sédimentaire et caractérisation des réservoirs 2005
  

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TROISIÈME PARTIE

BIOSTRATIGRAPHIE

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I - Biostratigraphie

A - Biozonation des Foraminifères planctonique du passage Cénomanien - Turonien.

1 - Historique

De nombreux travaux biostratigraphiques et micropaléontologiques ont discuté la répartition biostratigraphique de la microfaune du passage Cénomanien-Turonien et ont abordé les limites de cet intervalle :

Sigal (1955), en se basant sur la microfaune, a définie originellement la Zone à « Grandes Globigerines seules et dominantes ». Considérées comme des « Globigérines de grande taille et massives », elles ont été observées par Schijfsma (1955) puis Lehmann (1962). Bolli (1966) a définit la Zone à Praeglobotruncana gigantea en se référant à Lehmann et à Van Hinte (1965). Salaj (1976), quant à lui, définie en cet intervalle les Zones à Rotundina cretacea (synonyme de W. archaeocretacea) et Praeglobotruncana imbricata.

Et pour mieux cerner cette limite entre le Cénomanien et le Turonien de multiples travaux concernant plusieurs groupes de fossiles (Foraminifères planctoniques , Radiolaires, nannofossiles calcaires) de l'intervalle Cénomanien supérieur - Turonien inférieur ont été élaboré. Concernant les Foraminifères planctoniques, les principaux sont :

Salaj (1980) a mentionné la zone à Rotalipora turonica, caractéristique du passage Cénomanien - Turonien. L'auteur précise que cette zone à R. turonica détermine la partie supérieure de la zone à Rotalipora cushmani s.l. Elle est succédée par la zone à Rotundina cretacea - Praeglobotruncana imbricata (qui correspond à la zone à grandes globigérines seules de Sigal (1955) et détermine la partie supérieure du Turonien inférieur.

Concernant Rotalipora turonica telle qu'elle a été figurée par Salaj (idem, pl.8 fig.11) est très proche de R. montsalvensisnt aussi à la zone à Rotalipora cushmani cushmani sens large.

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La zone à Rotundina cretacea - Praeglobotruncana imbricata. Elle correspond à la partie supérieure du Turonien inférieur.

La zone à Helvetoglobotruncana helvetica succédant la zone R cretacea - P imbricata indique le Turonien moyen, il l'a subdivisé en trois sous-zones à savoir :

· la sous-zone à Praeglobotruncana oraviensis trigona.

· La sous-zone à Praeglobotruncana biconvexa

· La sous-zone à Globotruncana turona.

La Formation Bahloul s'étend sur les Zones à Rotalipora turonica et à R. creatacea-P. imbricata. Ainsi, pour Salaj, elles est d'âge Cénomanien supérieur pp - Turonien inférieur.

Le même auteur propose un tableau de corrélation des ces biozones de Foraminifères planctoniques avec celles des Ammonites (Tableau p.72). Il considère donc que la Zone à R. turonica s'étend sur les Zones à Ammonite à C. naviculare (partie supérieur) à C. crassum indiquant pour lui le Cénomanien supérieur, à M. geslinianum et à F supertes du Turonien basal à Turonien inférieur.

Bellier (1983), quant à lui, concernant Rotalipora montsalvensis, il signale que cette espèce est rare. Il rajoute que la sous-zone à Rotalipora montsalvensis, dont l'indicateur apparaît avant Rotalipora cushmani, caractérise le Cénomanien moyen. Ainsi, Bellier propose de subdiviser la Zone à Rotalipora cushmani en remarquant que Dicarinella algeriana s'individualise au sein de celle-ci. C'est pour cette raison qu'il a conçu une zone accessoire, comprise entre l'apparition de Dicarinella algeriana et la disparition de Rotalipora cushmani.

Le même auteur propose une zonation différente de celle de Salaj (1980), il attribue le passage Cénomanien - Turonien à la zone d'intervalle à Whiteinela aprica. La limite inférieure de cette est indiquée par la disparition de Rotalipora cushmani. Sa limite supérieure est définie par la première occurrence de Helvetoglobotruncana helvetica du Turonien inférieur à moyen. Il a constaté que la constance de l'apparition simultanée de Whiteinela aprica, Whiteinella paradubia et Dicarinela imbricata, coïncide assez bien avec la disparition de Rotalipora cushrnani et de Rotalipora turonica. Ainsi l'auteur n'a pas dégagé, en Tunisie, de décalage entre l'apparition des « Grandes Globigérines » (qui se confondent avec les Whiteinelles) et la disparition des Rotalipores, conformément à ce qui a été signalé par Sigal (1955).

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Sigal (1985) distingue dans le Cénomanien moyen et supérieur la zone à Rotalipora cushmani qu'il l'a subdiviséeen trois sous-zones à savoir :

· sous-zone à Rotalipora appenninica qui caractérise la partie inférieure de la zone à Rotalipora cushmani.

· sous-zone à Globotruncana algeriana déterminant la partie moyenne de la zone à Rotalipora cushmani.

· sous-zone à Helvetoglobotruncana paradubia.

Sigal (1987) reprend l'intervalle le Turonien qu'il subdivise en Zone à Whiteinella paradubia - Whiteinella aprica (caractérisant le passage Cénomanien-Turonien).Il dégage la zone à Globotruncana helvetica du Turonien inférieur et la zone à Globotruncana sigali - Globotruncana schneegansi du Turonien supérieur.

Robaszynski et al. (1990) ont attribué l'ensemble de la Formation Bahloul affleurant dans la région de Kalâat Senan au Cénomanien supérieur en s'appuyant sur l'existence dans la partie supérieure de ladite Formation d'une espèce d'ammonite Euomphaloceras cf. septemseriatum (CARGIN) qu'il considère du Cénomanien terminal.

Maâmouri et al., (1994), en étudiant la Formation Bahloul en Tunisie centro - septentrionale, admettent que le Cénomanien supérieur est caractérisé par l'extension de l'espèce Rotalipora cushmani qui est associée à Whiteinella archaeocretacea ou à Whiteinella brittonensis. Les mêmes auteurs indiquent que la Formation Bahloul, dans les différents affleurements étudiés, débute dans la partie supérieure de la biozone à Rotalipora cushmani du Cénomanien supérieur et persiste dans la biozone à Whiteinella archaeocretacea du passage Cénomanien - Turonien. La zone à H. Helvetica étant décrite dans la Formation sus-jacente, la Formation Kef (Fournié, 1978)

Ils ont admis que la biozone à W. archaeocretacea correspond à celle originellement nommée à « grandes Globigérines seules et dominantes » par Sigal (1955), ou à « Praeglobotruncana gigantea » par Lehmann (1962), Van Hinte (1965) et de Bolli (1966), ou encore zone intervallaire à Whiteinella aprica définie par Bellier (1983).

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Ils ont considéré aussi que l'espèce Praeglobotruncana gigantea est synonyme de Whiteinella archaeocretacea.

Ils ont attribué ainsi un âge Cénomanien supérieur - Turonien inférieur à la Formation Bahloul dans sa localité type qu'ailleurs.

Concernant les Ammonites,

Dans la même année Ben Haj Ali et al., (1994) arrivent à la même conclusion concernant l'âge de la Formation Bahloul. Cette formation englobe la partie terminale de la Zone terminal à Rotalipora cushmani d'âge Cénomanien supérieur et la Zone à Whiteinella archaeocretacea déterminant la passage C/T. Le toit de ladite Formation coincide avec la zone à Praeglobotruncana helvetica.

Les mêmes auteurs reconnaissent dans la partie inférieure de la Formation Bahloul. Des espèces d'Ammonites indicatrices des zones à Metoicoceras geslinianum et à Neocardioceras judii du Cénomanien supérieur. Les Ammonites du genre Fagesia déterminant l'entrée au Turonien, ont été récoltées au toit de la Formation Bahloul

Dans leurs travaux sur la limite Cénomanien - Turonien en Tunisie centrale et méridionale, Razgallah et al., (1994) ont attribué le membre Gattar au Turonien basal en s'appuyant sur l'existence de Pseudaspidoceras flexuosum qui indique le début du Turonien.

Au cours de ses études sur la Tunisie du Centre et du Sud, Abdallah (1995) a constaté que les dépôts situés à la limite Cénomanien - Turonien au J. Asker et au J. Zitouna (chaîne nord des Chotts), comprennent :

É des alternances argilo-carbonatées d'âge Cénomanien supérieur à huîtres, rudistes (Praeradiolites biskraensis), polypiers, foraminifères (Thomasinella punica).

· des calcaires blancs micritiques à huîtres naines et ammonites (Neolobites vibrayeaus, Calycoceras sp.) qui indiquent le Cénomanien sommital.

· des alternances de la Formation Bahloul à matière organique telles que à Khanguet Besbessa, ou bien leurs équivalents calcaires blancs alternativement feuilletés et massifs à organismes nectoniques et planctoniques d'âge Cénomanien supérieur terminal - Turonien inférieur basal (Abdallah, 1987 ; 1995)

·

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des dolomies du membre Gattar bioclastiques et à stratifications obliques de grandes tailles sur la partie inférieure, au J. Asker, contenant des rudistes au J. Zitouna.

Le même auteur ajoute que la transgression du Cénomanien supérieur - Turonien inférieur est considérée comme étant la plus importante parmi celles du Crétacé, qui selon lui, toutefois, elle serait surestimée, étant donnée qu'elle est secondée par une anoxie. Cette anoxie a, en effet, maintenu l'apparition des groupes néritiques sur les plates-formes carbonatées et a favorisé, au contraire, 1'etalement d'un faciès a caché bathyal sur des plates-formes superficielles et ceci contrairement un reste des transgressions du Crétacé qui avaient favorisé une importante vie néritique sur les mêmes aires paléogéographiques (Abdallah, 1995).

Rami et al., (1997) et Rami (1998) définissent la zone à Whiteinella archaeocretacea comme étant une zone intervallaire à Whiteinella archaeocretacea correspondant à l'intervalle compris entre l'extinction de tous les Rotalipores et l'apparition de Helvetoglobotruncana helvetica. Elle marque le passage Cénomanien - Turonien comme elle a été adoptée par Robaszynski et al. (1995). Ainsi ils la considèrent synonyme de la zone à Whiteinella aprica de Bellier (1983). Dans la zone à Whiteinella archaeocretacea,Les mêmes auteurs ont constaté que de nombreuses autres espèces du même genre s'épanouissent.

Dans les travaux inédits effectués par Bismuth (1997, in Layeb et Belayouni 1999) dans le cadre d'un projet pour l'Office Nationale des Mines dans la région de Oued Bahloul, l'auteur a mentionné l'extinction des Rotalipora cushmani au mur de ladite Formation et il a souligné l'absence des Helvetoglobotruncana helvetica au toit de la Formation. Seule Whiteinella praehelvetica est présente. Ceci est non-conforme aux travaux de Maâmori et al., (1994) et de Bel Haj Ali et al., (1994) et semble être non-conforme à la réalité.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery