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Inventaire des techniques de lutte anti érosive dans le degré carré de Ouahigouya au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Abdoulaye RABDO
Université de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise en géographie 2006
  

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II - EXIGENCES DES TECHNIQUES DE LA LUTTE ANTI-EROSIVE

II.1. La charge de travail

La construction des cordons exige beaucoup de temps pour le ramassage, le transport et l'alignement des moellons selon les courbes de niveau. KABORE (1993) indique un nombre d'heures de travail variable selon que les cordons sont faits individuellement ou collectivement. Il est de l'ordre de 97 h/ha dans l'hypothèse où les cordons sont construits par les membres de la famille avec des moellons disponibles sur une courte distance. La main d'oeuvre estimée par ha atteint 28 jours par ha en moyenne lorsqu'il s'agit de construction collective généralement financé par des Programmes de Développement ou des ONG.

Une telle exigence en main d'oeuvre est due à d'autres contraintes comme la distance de plus en plus grande à parcourir pour collecter les moellons. La contribution des femmes et des enfants est fortement sollicitée, non seulement pour le ramassage, mais aussi pour l'alignement des moellons suivant les courbes de niveau.

114

Planche photographique n° 17 : Régénération ligneuse et association zaï
mécanique et demi-lunes

Photo n° 1 : Régénération ligneuse due au cordon pierreux à Boursouma / Oula

Rabdo, A. Mars 2007.

Régénération ligneuse due à l'existence des cordons pierreux sur une parcelle précédemment nue et encroûtée. Le dépôt des grains par les vents et le ruissellement a permis une recolonisation de la parcelle en ligneux.

Photo n° 2 : Association Zaï mécanique et demi-lune à Kizambo / Yako

Rabdo, A. Septembre 2007.

Résultat d'une association de techniques, sur une même parcelle. On observe la bonne croissance des semis, ce qui laisse présager un bon rendement à la récolte.

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Quant à la charge de travail induite par le zaï, elle se décompose en main d'oeuvre pour le creusage de trous, la fabrication et le transport de la fumure organique, et son épandage dans les trous. La pratique du zaï requiert également de longues périodes de travail. Plus de 37 jours sont nécessaires pour la confection d'un ha de zaï, dont 25 jours pour le creusage et la mise en poquet de la fumure organique. Cette exigence est d'autant plus contraignante que les superficies à aménager sont grandes. Ce qui explique la faible superficie traitée en zaï, soit environ 0,25 ha par an et par ménage. Les exigences en main d'oeuvre sont plus grandes pour les demi-lunes qui sont comparées par les paysans à des mini- bassins plus difficiles à creuser.

II.2. Les besoins d'équipements

La pratique des techniques nécessite l'utilisation d'équipements. Pour le zaï et les demi-lunes, la fabrication de la fumure organique exige du matériel pour le transport au champ. Quant aux cordons pierreux, il est de notoriété que le transport des moellons est hors de portée des producteurs, notamment lorsqu'il s'agit de grandes distances à parcourir. C'est la raison pour laquelle des Programmes, comme le PDRD ou le PSA/RTD ont consentit à financer des travaux collectifs pour la construction des cordons pierreux dans les terroirs de plusieurs villages du degré carré de Ouahigouya33.

Les paysans interrogés (42 %) affirment avoir reçu une aide en petit matériel de la part des structures intervenant dans la zone. Cependant, 33,3 % d'entre eux disent n'avoir jamais reçu d'appui d'une structure quelconque (cf. tableau n° 19). Malgré cette aide apportée aux paysans, ils la trouvent insuffisante au regard des effectifs dans les villages et les superficies en extension à aménager34.

Tableau n° 19 : Appuis reçues par les paysans

Province

Type d'aide

Loroum

Pas- soré

Sou- rou

Ya-
tenga

Zon-
doma

Total

Pourcen- tage (%)

%

cumulé

Petit matériel

9

7

4

36

7

63

42,0

42,0

Camion

 

1

1

1

3

6

4,0

46,0

Semences

 
 
 

2

 

2

1,3

47,3

Camion + petit matériel + formation

 

1

 

1

1

3

2,0

49,3

Petit matériel + camion

1

6

 
 

7

14

9,3

58,7

Formation

 
 
 
 

1

1

0,7

59,3

Formation + petit matériel

 
 
 

1

8

9

6,0

65,3

Pas d'aide

5

 

15

23

7

50

33,3

98,7

Autres

 
 
 

1

1

2

1,3

100,0

Total

15

15

20

65

35

150

100,0

 

Source : Rabdo, A. Résultat des enquêtes - mars à avril/2007.

Les aides apportés aux paysans sont consignés dans ce tableau, afin de montrer, le mode d'appui des structures aux paysans de la zone d'étude. Les différents pourcentages sont révélateurs de la dimension de l'aide apportée.

33 Les projets et Programmes contribuent souvent pour le transport en fournissant les camions et du matériel comme les brouettes, les gants, les pics et les barres à mine. Cette option s'avère toutefois plus coûteuse que l'option individuelle au cas où les moellons sont à une distance proche.

34 Le petit matériel est octroyé au groupement villageois pour les travaux d'aménagement dans le village, mais en quantité insuffisante pour tout le village.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci