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Problématique de financement du secteur agricole dans la province du sud Kivu ( RDC)

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par Safanto LUKENDO BULONGO
Université ouverte/ campus de Bukavu RDC - Licence en développement communautaire, option: gestion et administration de projets 2007
  

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0.5. CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

ELIZABETH COFFEY (AFR N° 2, juin 1998) note que depuis le début des années 1950, des gouvernements et des bailleurs de fonds ont destinés d'importants montants aux programmes de crédit agricole. La Banque Mondiale, à elle seule, a affecté plus de 16 milliards de dollars américains à ces efforts entre le milieu des années 1950 et la fin des années 1980.

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Dans plusieurs pays, les programmes de crédit agricole ciblés, induits par l'offre, représentaient l'outil dominant utilisé pour stimuler le développement agricole pendant les trois décennies qui ont précédé les années 1990.

Il était estimé que de nombreux agriculteurs se heurtaient à des problèmes de liquidité qui limitaient leur capacité de réaliser les investissements agricoles et d'utiliser davantage des intrants modernes.

Il était outre supposé que la plupart des agriculteurs étaient trop pauvres pour constituer des épargnes, que les marchés formels étaient dominés par les prêteurs d'argent monopolistes qui imposaient des taux d'intérêt usuraires et que les banques commerciales étaient trop prudentes pour prêter à la plupart des agriculteurs.

Sur base de ces hypothèses, des gouvernements et des bailleurs de fonds ont mis au point et financé dans le monde entier un grand nombre de programmes de crédit ciblé qui se proposaient de résoudre tous ces problèmes. Ces initiatives étaient dans l'ensemble, fortement subventionnées, les prêts bénéficiaient des taux d'intérêt réduits ou le non - remboursement des emprunts était toléré.

Les changements survenus dans les priorités politiques et les préférences des bailleurs de fonds ont souvent déterminé des changements marqués dans les rôles assignés aux marchés financiers ruraux. Parfois l'accent était mis sur la production et les investissements agricoles alors que, dans d'autres cas la réduction de la pauvreté, le rétablissement de la paix dans les pays ou le secours d'urgence en cas de catastrophes.

Le présent travail trouve son fondement théorique dans l'hypothèse selon laquelle les agriculteurs se heurtent à des problèmes de liquidité qui limitent leurs capacités de réaliser des investissements agricoles et d'utiliser davantage des intrants modernes.

En abordant ainsi la question de financement du secteur agricole dans la province du Sud Kivu, il s'agira spécifiquement d'évaluer le flux monétaire alloué au secteur agricole dans cette province compte tenu des potentialités qu'elle regorge, des perturbation d'ordre sécuritaire, phytopathologique et climatique qu'elle a connu (ou du moins connaît) ; et la présence des acteurs financiers dans la province.

Pour asseoir l'originalité de notre travail, nous nous sommes intéressés aux travaux de nos prédécesseurs qui ont eu à aborder la question du financement du secteur agricole. Il s'agit entre autres :

a). Zonon Abdoulaye et Kazianga Harouna, « Problématique de financement du secteur agricole pour un développement durable. »

Préoccupé par l'attention accordé au secteur agricole en terme de financement compte tenu de la place prépondérante qu'elle occupe dans les pays du Sahel en terme d'occupation de la population active, des recettes d'exploitation (60 à 80%) qu'elle génère et du fait qu'elle représente environ 35% du PIB de la sous région (du Sahel), le CILSS s'est résolu d'initier cette étude qui lui a permis de comprendre davantage la problématique que pose le financement du secteur agricole.

Ainsi, le CILSS a constaté que :

- Le paysage des institutions financières des pays du Sahel en faveur du secteur agricole est caractérisé par 3 systèmes à savoir : (1) le système

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bancaire ; (2) le système financier décentralisé comptant les institutions d'épargne et de crédit, et les projets à volet crédit ; et (3) le système informel de crédits au sein desquels se classes les tontines, les banquiers, les ambulants et les gardes monnaies.

- Le secteur agricole de plusieurs pays du Sahel reste majoritairement financé par les banques commerciales bien que l'offre consacrée à l'agriculture soit faible et à court terme (1,7 milliards de FCFA contre 770.000.000 pour le moyen terme et seulement 1.000.000 FCFA pour le long terme). Le secteur agricole bénéficie de seulement 14% de l'offre globale de crédit (soit environs 250 millions de FCFA). Les banques commerciales pourvoient à l'essentiel de cette offre (92%), très loin devant les banques de développement (5%) et les systèmes financiers décentralisés (3%).

- Il existe une inadéquation des circuits financiers classiques pour le financement de l'agriculture. Cette inadéquation se justifie par les faits suivants : le coût élevé des transactions bancaires, l'absence d'un marché de risque et l'asymétrie d'information, et les attitudes des paysans face au crédit (don ou crédit).

- Les systèmes financiers décentralisés revêtent une importance capitale suite : à leur reconnaissance juridique, à leur reconnaissance internationale, à l'affluence massive des populations vers eux, à leur performances ainsi qu'à l'existence de toute une gamme théorique en leur faveur.

Cependant, la faiblesse des transactions financières, la faiblesse des relations entre systèmes financiers décentralisés et circuits bancaires, l'exclusion des pauvres, la faible diversification des produits financiers, la crise de croissance, la reforme agraire et le problème de la garantie de crédit, et en fin le faible niveau d'organisation des clients sont autant des facteurs limitant pour les systèmes financiers décentralisés (SFD).

Face à ce tableau, le CILSS a préconisé le renforcement des actions de SFD comme solution à cette problématique de financement du secteur agricole.

Pour y parvenir, des stratégies ci-dessous ont été préconisées :

- La diversification des produits du SFD, tout en veillant sur les instruments

financiers adaptés à l'agriculture et cela pour le moyen et le long termes ; - L'octroi/acceptation des titres fonciers comme garantie ;

- La garantie internationale pour combler le manque des ressources financières de SFD ;

- Le renforcement des audits des SFD pour éviter tout risque de mauvaise gestion ;

- La formation adéquate des bénéficiaires afin de leur permettre de monter des projets bancables.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld