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Problématique de financement du secteur agricole dans la province du sud Kivu ( RDC)

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par Safanto LUKENDO BULONGO
Université ouverte/ campus de Bukavu RDC - Licence en développement communautaire, option: gestion et administration de projets 2007
  

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b). Betty Wampfler, Le financement de l'agriculture familiale dans le contexte de libéralisation : Quelle contribution de la micro finance ?

Capitalisant les leçons tirées d'un séminaire tenu à Dakar du 21 au 24 janvier 2002, Betty note que dans le contexte actuel de libéralisation des économies du Sud, le manque d'accès au financement reste une contrainte majeure au développement des agricultures familiales. Celles-ci ont besoin de s'intensifier, de se moderniser, de

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financer l'innovation technique, organisationnelle,...leur seule capacité d'auto financement ne suffit pas à financer cette modernisation.

Aussi, la réduction de l'offre publique de financement au secteur agricole n'est que faiblement compensée par celle de banques qui restent peu présentes en milieu rural et concentrent leur offre sur quelques secteurs sécurisés (cultures d'exportation, productions irriguées.

Face à l'absence d'autres opérateurs, estime l'auteur, la micro finance devient une alternative forte pour le financement rural. D'où la nécessité d'améliorer sa contribution au financement des agricultures familiales.

Pour y parvenir, les pistes suivantes ont été préconisées :

· En amont, moderniser et sécuriser le secteur agricole ;

· Renforcer le secteur de micro finance existant et appuyer son extension ;

· Améliorer l'adaptation de l'offre à la demande agricole et cela en : (1) améliorant l'adaptation du crédit aux caractéristiques spécifiques du secteur agricole ; (2) renforçant l'offre de crédit de moyen terme ; et (3) innovant en matière d'offre d'épargne adaptée à l'agriculture ;

· Améliorer la sécurisation du crédit à l'agriculture ;

· Décloisonner le secteur de la micro finance et renforcer son insertion dans le marché financier ;

· Renforcer le lien entre le secteur agricole et le secteur de micro finance ;

· Améliorer la convergence des politiques publiques pour qu'elles soient adaptées et appuyées : on pourra y parvenir par : (1) la recherche de l'alliance entre IMF et les autres organisations professionnelles agricoles ; (2) le renforcement des capacités des différents acteurs, en particulier les agriculteurs et les organisations pour qu'ils puissent prendre part active dans les négociations ; (3) la prise en compte dans la définition des politiques des acteurs privés ; (4) la redéfinition du rôle de l'Etat.

c). Brigitte Klein & alii, Meilleures pratiques de crédit agricole

Le manque d'accès au crédit formel et à des services d'intermédiation financière complets freinent le développement du secteur agricole et entravent les efforts fournis pour réduire la pauvreté rurale.

Des initiatives ont été lancées pour satisfaire à la demande de crédit rural notamment la reforme des banques de développement agricole qui vise à leur permettre de suivre le jeu des mécanismes du marché lorsqu'elles offrent des services de crédit aux petits et moyens clients.

Simultanément, certaines institutions de microfinancement tentent de transférer leurs techniques de micro crédit urbain aux zones rurales.

Le groupe de Brigitte Klein a initié cette étude à travers laquelle il a tiré des leçons de terrain sur le crédit agricole à l'issu de l'analyse de trois institutions de crédit agricole, à savoir : (1) la Bank for Agriculture and agricultural co - operatives (BAAC) de Thaïlande; (2) la Financiera Calpia' d'El Salvador ; et (3) les Cajas Municipales de Ahorro y Crédito (CMAC) du Péru.

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De cette analyse, il a été réalisé que les meilleures pratiques de crédit agricole passent par une bonne gestion des coûts et risques du crédit agricole.

Pour chaque type de coût et de risque le groupe a préconisé des stratégies adéquates conséquentes.

Pour ce qui est des coûts, les auteurs ont retenu ce qui suit : - La dispersion de la clientèle rurale

Les stratégies préconisées sont : (1) une structure décentralisée assure un taux élevé de couverture des clients ; (2) la délégation du pouvoir du prêt peut réduire considérablement les coûts de gestion ; (3) un personnel de terrain qualifié, bien formé et fortement motivé, renforce la productivité du crédit ; (4) des procédures d'appréciations des prêts simplifiées réduisent le temps nécessaire pour l'examen de la demande, l'approbation et les déboursements relatifs ; (5) des contacts étroits avec les organisations et les réseaux locaux permettant d'obtenir des informations de gestion efficace fournissent des renseignements valables.

- Le caractère saisonnier de l'agriculture

Les stratégies préconisées sont : (1) la diversification du portefeuille des prêts ruraux sous l'angle de localisation des clients et du motif du prêt permet de répartir de façon plus homogène la charge de travail du personnel.

- L'hétérogénéité de l'agriculture

Les stratégies préconisées sont : (1) des connaissances solides en matières d'agronomie, de gestion de l'exploitation et de l'économie rurale sont indispensables pour une appréciation des prêts ; (2) une évaluation réaliste de la demande de prêt agricole est fondamentale pour bien planifier et gérer un portefeuille de prêt.

Quant à ce qui est des risques, les auteurs notent :

- Les risques relatifs à la production, au marché et au prix

Les stratégies préconisées sont : (1) une évaluation des risques spécifiques aux différentes activités de production agricole est essentielle pour déterminer la vulnérabilité des prêteurs ; (2) l'appréciation du prêt devrait comprendre une évaluation approfondie de la capacité de remboursement de l'emprunteur et de sa solvabilité. Il faudra aussi tenir compte des facteurs de risques extérieurs auxquels est exposé la production agricole ; (3) la collaboration avec les organisations qui connaissent bien les agriculteurs permet de diminuer le coût des informations sur les clients et des risques courus par les prêteurs agricoles.

- La gestion des risques du portefeuille de prêt

Les stratégies préconisées sont : (1) le crédit agricole devrait commencer dans les zones de production qui présentent le moins de risques, les opérations pourront ensuite s'étendre progressivement à des zones à risque plus élevé ; (2) des prêts

En guise de réponse, il préconise les stratégies à prendre pour transformer radicalement l'agriculture paysanne. Elles se résument en ces termes :

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individualisés et des calendriers de remboursement établis en fonction des moyens de l'emprunteur réduisent le risque de défaut de paiement ; (3) un portefeuille de prêt diversifié protège les prêteurs agricoles contre les risques covariantes ; (4) les incitations motivent le personnel et accroissent sa productivité en matière de prêts ; (5) une étroite surveillance des marchés et la connaissance des risques de crédit sont essentiels pour les prêteurs agricoles.

- Le risque de type « aléa moral » dans des milieux de crédit déformé.

Les stratégies préconisées sont : (1) les emprunteurs devraient recevoir des informations claires sur les modalités financières des prêts et l'obligation de les rembourser ; (2) la signature conjointe des contrats des prêts et persuasion morale sont des moyens efficaces pour renforcer la discipline du crédit ; (3) les contacts étroits entre le prêteur et l'emprunteur instaurent un climat de confiance mutuelle qui améliore la discipline du crédit.

- Le risque découlant de l'évolution des politiques nationales et internationales

Les stratégies préconisées sont : (1) les institutions de crédit agricole devraient être libre de toute interférence politique dans leur gestion journalière ; (2) dans le cadre de leur stratégie de gestion des risques, les prêteurs agricoles sont tenus de surveiller les changements intervenant dans les politiques et les marchés qui influencent leur clientèle agricole ; (3) les garanties substitutives remplacent les garanties conventionnelles et peuvent représenter d'importantes incitations au remboursement des prêts.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery