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Modes d'accès à  l'espace habité et insécurité foncière dans les quartiers Gambara II, Burkina et Jérusalem de la ville de Ngaoundéré ( Cameroun).

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par Simon Pierre PETNGA NYAMEN
Université de Ngaoundéré Cameroun - Master 2 option : géographie et pratique du développement durable  2010
  

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1.3 DEFINITION DES CONCEPTS

Un concept est une idée, c'est un mot ou un groupe de mots permettant d'exprimer la façon théorique qu'on a de percevoir un phénomène. Il est important ici de définir certains concepts centraux de notre travail afin de faciliter la compréhension de notre thème d'étude. Nous avons choisi les concepts de ressource sol et de droit de propriété parce que notre travail porte sur l'acquisition et la sécurisation des terres en milieu urbain.

Source : Image satellitale de la ville de Ngaoundéré, 2009. LG-UN et levées de terrain GPS, juillet 2010. Infographie : Petnga Nyamen (août 2010)

Figure n°3 : Caractérisation de l'espace habité des quartiers Gambara II, Burkina et Jérusalem

La figure ci-dessus est la carte des principaux types d'occupation du sol des quartiers Gambara II, Burkina et Jérusalem de la ville de Ngaoundéré. Il ressort de son analyse que les sols de cette zone sont occupés en grande partie par l'habitat et les surélévations. Ces dernières introduisent dans le milieu des contraintes naturelles physiques notamment celles de la vie en altitude et des constructions sur des terres dont le relief est extrêmement accidenté. Cette carte nous permet de dégager les différents caractères distinctifs de l'espace habité de notre zone d'étude.

1.3.1 Ressource sol

Le sol est le support de toutes les activités humaines observables à la surface de la terre. C'est le lieu où l'homme est destiné à vivre grâce à ses activités diverses notamment l'agriculture, la chasse, la cueillette, la pêche, la pâture, l'exploitation minière, le commerce et d'autres qui ne sont pas directement liées à la terre telles que l'administration, la technique et les politiques. La terre est considérée comme un patrimoine culturel, symbole d'héritage de génération en générations. Une famille qui n'a pas hérité une terre de ses parents est considérée comme non existante, étrangère et sans arrières parents. Selon la tradition, il n'y a pas d'appropriation privée de la terre et les ressources qui en dérivent. Les terres sont des biens communs gérées par l'autorité traditionnelle qui est le ``Lamido'' dans la partie septentrionale du Cameroun. Il s'occupe de la distribution des terres par des allocations pour usage par l'intermédiaire des ``Djaouro'' (chefs de quartier). La propriété privée est ignorée dans la gestion des terres par le droit coutumier traditionnel. Les populations villageoises ou ses sujets n'ont qu'un droit d'usage sur les terres et les ressources qui originellement n'appartiennent à personne et sont gérées par les chefs traditionnels. Par conséquent, personne ne peut oser prétendre à un titre de propriété privée sur un bien qui ne lui appartient pas.

La terre est aussi vue comme un atelier avec tous les matériels nécessaires de production, l'homme doit seulement les exploiter, et celle-ci renferme tout pour la survie de l'homme, du bétail et autres existences non visibles. Elle n'appartient à personne, mais à la génération passée, actuelle et à des milliers non encore nées. Ainsi conçu, des vastes étendues de terres et des ressources abondantes aux limites peu précises et potentialités peu précises et non évaluées étaient toujours disponibles, la gestion de l'espace et le renouvellement des ressources se faisaient de façon naturelle et spontanée par simple déplacement des troupeaux des zones déjà dégradées en ressources fourragères vers celles encore abondantes, ou des champs agricoles épuisés vers des nouveaux espaces ou ceux qui étaient en jachère. L'homme est donc condamné à vivre en liaison étroite avec la terre et son environnement. Un équilibre doit être établi entre les besoins des populations et les ressources offertes par le milieu naturel telles que : le sol, les forêts, les mers, les océans, l'eau potable, l'air, les pierres précieuses (le pétrole, l'or, le minerai, l'argent, le bronze, le natron, le diamant), le bétail (domestique et faune) et plusieurs autres éléments microscopiques nécessaires dans la médecine (Timberlake, 1989).

Nous observons aujourd'hui qu'il y a une pression croissante sur la terre, les villages s'agrandissent, les superficies cultivées, pâturées s'étendent, la recherche des nouvelles ressources entraîne une compétition sévère entre les acteurs pour l'appropriation des meilleures terres, d'où le perpétuel déséquilibre entre l'homme et son environnement. Les pressions sur les terres sont nombreuses et se manifestent par l'urbanisation par l'accroissement démographique des pays en développement qui est entre 3,3% en milieu rural et 5,5% en milieu urbain et de 45% pour les jeunes selon l'Atlas OBS (2003), et par le défrichement des nouvelles aires par incinération pour l'agriculture, l'habitation et voies de communication (Ahmadou, 2010).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote