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Analyse des conséquences de l'inflation sur les recettes fiscales d'une régie financière: cas de la direction générale des impôts.

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par John Frederik NGOMA MVIOKI NKONGO
Institut supérieur de statistique de Kinshasa - Licence 2009
  

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2.7.3.1. Action des pouvoirs publics :

Les pouvoirs publics peuvent d'une part, mener un politique budgétaire restrictive, et d'autre part agir directement sur le mode de régulation du système économique.

- Par la politique budgétaire : par le biais des prélèvements fiscaux, l'Etat peut ponctionner une partie du pouvoir d'achat des agents économiques qu'il ne réinjecte pas dans l'économie par le biais des dépenses publiques. En conséquence, le solde du budget de l'Etat sera excédentaire : on parle alors de politique monétaire restrictive.

- Une action sur les prix : l'Etat peut décider de contrôler directement l'évolution des prix en mettant en place une politique de contrôle administratif des prix. Ce contrôle peut soit encadrer la variation des prix, soit fixer de manière autoritaire le prix de certains biens ou services. Ce type de politique a été mené en France de nombreuses années et ce n'est qu'au milieu des années 80 que le contrôle des prix a été totalement supprimé en France.

- Une action directe ou indirecte sur les salaires : l'Etat, premier employeur joue un rôle important dans l'évolution des salaires. Pour lutter contre l'inflation, l'Etat peut donc prendre un certain nombre de décisions propres à orienter l'évolution des salaires.

- Une réforme des règles de fonctionnement des marchés : l'inflation étant en partie due aux rigidités de la fonction d'offre, l'Etat doit chercher à accroître la flexibilité de certains marchés pour favoriser les ajustements entre l'offre et la demande : l'introduction d'une plus grande flexibilité sur le marché du travail permet aux entreprises d'adapter plus rapidement leurs capacités de production aux évolution de la demande (suppression de l'autorisation administrative de licenciement...).

2.7.3.2. L'action des autorités monétaires :

 La Banque Centrale a comme priorité le maintien de la valeur interne et externe de la monnaie dans le but de garantir la stabilité des prix.    Ce contrôle passe par diverses actions :

- Mise en place d'une politique de franc fort : les autorités monétaires cherchent à maintenir le taux de change de la monnaie nationale afin de limiter les risques d'inflation par les importations. Cette politique pousse de plus les entreprises à accroître leurs efforts pour maintenir ou restaurer leur compétitivité ce qui indirectement peut se traduire par une baisse des prix de vente des biens et services nationaux.

- Maintien d'une politique monétaire restrictive : le contrôle du crédit ayant été progressivement abandonné par l'Etat, les autorités monétaires mettent en place une politique de taux d'intérêts élevés afin de freiner la croissance de la masse monétaire en renchérissant le coût du crédit.

- Une action via les réserves obligatoires : les réserves obligatoires sont des réserves d'argent que les banques de second rangs doivent confier aux autorités monétaires et qui sont proportionnelles aux montants des crédits accordés. Ces réserves n'étant pas rémunérées, elles coûtent aux banques alors que celles-ci se financent sur les marchés financiers à un coût déterminé par le niveau des taux d'intérêt à court terme. Une hausse du montant de ces réserves obligatoires incite donc les institutions de crédit à limiter leurs encours de crédits.

2.7.4. Mesures de stabilisation

Tout effort réel de lutte contre l'inflation ne peut être que difficile, risqué et long, parce que la rigueur tend à réduire la production réelle et l'emploi avant même que son efficacité se manifeste, alors que les mesures de relance budgétaire et monétaire commencent au contraire par faire augmenter l'activité économique avant de faire monter les prix.

Les efforts de stabilisation tentent d'annuler les distorsions produites par l'inflation en restaurant une activité économique normale. Pour être efficaces, ces efforts doivent être soutenus et ne pas se limiter à des mesures d'ajustement occasionnelles, qui souvent ne font qu'amplifier les variations cycliques. Une condition essentielle de succès est une croissance stable de la monnaie et du crédit ajustée à la croissance réelle et aux besoins des marchés financiers.

La rigueur monétaire réduit la pression inflationniste et les autorités monétaires ne peuvent restaurer la stabilité économique de façon unilatérale si la consommation et l'investissement privés provoquent des pressions inflationnistes ou si d'autres mesures prises par le gouvernement ont un effet opposé aux leurs.

Les dépenses publiques et la politique fiscale doivent être cohérentes avec la politique monétaire pour parvenir à créer la stabilité et éviter des revirements exagérés dans la politique économique.

Pour être efficaces, les efforts de stabilisation doivent comprendre des mesures monétaires et budgétaires cohérentes et soutenues.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius