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La dynamique de la petite et moyenne entreprise: moteur du développement économique du Katanga ( RDC).

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par Emile Christophe MOTA - NDONGO K
Université de Lubumbashi RDC - Doctorat en sciences économiques  2000
  

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SECTION III . RÉFLEXION SUR LES EFFETS DE DÉVELOPPEMENT

La politique que nous présentons dans cette étude est de pouvoir assurer la bonne marche de nos Petites et Moyennes Entreprises et pour éviter la fuite des capitaux, par des achats à l'étranger. La motivation de cette démarche constitue, pour nous la fonction d'achat à l'intérieur du territoire nationale : notre unique souci est de mieux orienter les décisions dans le sens de privilégier le marché national. Le recours aux marchés extérieurs pourra, par ce fait même être une condition non suffisante car il faudrait au préalable d'abord épuiser le marché local.

En outre, en vue d'une exploitation judicieuse du marché National, nous devons élaborer des critères de choix des fournisseurs, critères qui doivent être basés uniquement sur l'élément production et l'élément valeur ajoutée nationale.

De ce fait, nous sommes édifiés par un adage qui stipule, "Faire jouer les simples lois de la concurrence sans y ajouter l'effet de l'apport du patrimoine à l'enrichissement ou au développement du pays, serait pour la République Démocratique du CONGO, faire un mauvais usage de son potentiel et une aggravation de l'inflation et partant pratiquer des prix en dehors de toute compétition".

C'est ainsi que nous avons opté pour la stratégie promotionnelle, qui consiste à encourager la Petite et Moyenne Entreprise d'un même secteur, soit horizontalement, soit verticalement. Cette stratégie revient à accorder la préférence aux fabrications nationales en utilisant les matières premières locales.

Les produits nationaux réalisés avec des impôts intérieurs seront pris en considération en l'absence d'autres produits similaires du premier type. En outre, il convient de réaliser que les critères de choix ainsi décrits sont de nature incitatrice en même temps qu'ils sont dissuasifs.

Notons aussi que la politique préférentielle nous fait subir des coûts supérieurs par rapport aux prix des biens importés ! Nous devons considérer cette différence de prix comme étant une contribution que nous apportera l'économie Nationale. Il est important de démontrer par ailleurs que la contribution sous cette forme devrait progressivement disparaître pour laisser la place à l'éclosion d'un marché transparent et de libre concurrence.

En outre, cette forme d'assistance aura le mérite de relancer les Petites et Moyennes Entreprises réellement viables pour avoir, dans l'intervalle permis, d'autres investissements en vue de l'amélioration de la productivité.

Certaines difficultés peuvent entraîner l'application de cette stratégie, il s'agit des difficultés suivantes :

- A égalité des prix, certains produits de fabrication locale ont une durée de vie nettement inférieure à celles de produits importés ou ne présentent pas la même sécurité d'utilisation ;

- Les délais de fourniture sont rarement respectés, alors que cette condition devrait être un atout du marché local ;

- La faiblesse des moyens de transport et de communication intérieure condamne jusqu'à ce jour la conclusion des contrats pourtant virtuellement intéressants ;

Pour pallier à cette difficulté, nous avons envisagé plusieurs solutions dont quelques-unes ci-dessous :

- planifier les délais de fourniture jusqu'à douze mois, afin de permettre au fournisseur de mieux appréhender ses ressources et fournir ainsi la validité des prix.

- mettre en interconnections plusieurs Petites et Moyennes Entreprises, ayant des débouchés certains tels que :

a) Les explosifs évolués (émulsion) que produisent les Sociétés Africaines d'Explosifs, avec toutes les mines et carrières du pays, ainsi que toutes les cimenteries dans le cadre des procédés d'extraction de la matière première;

b) Avec nos produits locaux, produire en priorité des médicaments simples à usage courant, tel que les anti-diarrétique, les anti-paludique, etc.

c) Les emballages pour le ciment et chaux, ainsi que le dioxyde de manganèse électrolytique, avec les sacheries du Congo ou encore Carton-Congo ou toute autre fabrique à monter sur place.

d) La fabrication des tissus de haute qualité (telles que les blouses pour le personnel médical et paramédical) pour les usines SINTEXKIN, UTEXCO, SOLBENA etc.

e) La fabrication du carbure de calcium(+150t/an) pour les besoins de la chaudronnerie et autres constructions métalliques par la CIMENKAT. La fabrication d'alliage entrant dans la fabrication des pièces de rechange, avec du ferro-manganèse et silico-manganèse, par l'Entreprise Minière de KISENGE "Manganèse", qui en possède toutes les potentialités.

f) Le montage de wagons-trémies avec la MECELCO, dans le cadre du transport des minerais entre les carrières et les centres d'exploitation ou de transformation. Toutes ces interconnections sont faisables et réalisables aussi bien dans le temps que dans un environnement serein.

La province du KATANGA, possède tous les atouts pour lui permettre de faire un décollage rapide et un développement économique intégrale. Aucun secteur ne peut être laissé pour compte aussi bien dans le domaine de très haute technologie que dans la technologie intermédiaire.

En outre nous pouvons confirmer que la GECAMINES injecte dans la Petite et Moyenne Entreprise que 15 % de son chiffre d'affaires, ce qui est insignifiant dans un processus d'introversion et de croissance dans un pays. (88)(*)

La politique d'intégration économique et industrielle pratiquée par la GECAMINES n'a aucun sens, du fait que les bénéficiaires de cette masse monétaire générée par elle est consommée sur le marché extérieur ne contribue guère au développement du Pays même à celui de la Province du KATANGA.

Il importe de ce fait, de signaler qu'une reforme économique de grande envergure doit être initiée par les pouvoirs publics afin d'atteindre cet objectif, qu'est le développement de la Petite et Moyenne Entreprise.

CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE

Au terme de cette troisième partie qui est une suite logique de deux autres, nous avons développé le pourquoi de la Petite et Moyenne Entreprise comme solution au problème du développement de la province du KATANGA.

Nous avons analysé l'évolution de plus de cent entreprises que nous avons sélectionnées sur base de leur effectif de plus de 50 personnes. Nous avons dégagé les circonstances et les conséquences de leur non-intégration dans le système économique. Il se dégage de cette analyse que la croissance économique jusqu'en 1973 était basée sur l'industrie du cuivre, mais cette industrie, suite à une mauvaise planification, n'a pas su s'intégrer et n'a pas apporté, après un siècle d'exploitation, le développement attendu.

Le Pays et la Province ont gardé la même configuration tant spatiale que locale. En ce qui concerne les entreprises existantes, aucune d'entre elles n'a subi une quelconque modification tant dans sa forme que dans son objet.

La Province a gardé la même configuration pendant la période coloniale que pendant les dix premières années de " l'après indépendance". La Petite et Moyenne Entreprise que nous développons dans cette dissertation doit résoudre le problème du couple diversification / expansion. Ceci par des paramètres qui lui sont propres tels que sa taille adaptable à toutes les circonstances, son activité, sa souplesse à aborder toutes les difficultés, sa flexibilité etc. et surtout sa capacité à s'adapter aux conditions géographiques et socio-politiques du pays.

Le modèle économique que nous proposons s'avère être très simple et facilement applicable avec une administration publique souple et moins contraignante.

Ce modèle basé essentiellement sur le paramétrage expansion / diversification tient compte de l'action de certains agents tels que le marché, l'administration fiscale et la politique de l'Etat. Il n'est pas linéaire, des boucles de rétroaction entre différentes étapes sont envisageables.

Elles permettent d'obtenir une meilleure cohérence entre tous les éléments et par ce fait une stratégie mieux adaptée.

Ce modèle est normatif, à savoir que l'approche est déterminante, l'idée dominante de ce dernier est que face à un type d'environnement donné et un certain état de force et de faiblesse, il est facile de recommander tel ou tel autre comportement stratégique.

Ce modèle est du type universel et général, à savoir : la logique utilisée est susceptible de s'appliquer à n'importe quel type d'organisation et de contexte.

La réforme fiscale que nous proposons et souhaitons ardemment est de pouvoir stimuler la création de cet amalgame de Petites et Moyennes Entreprises, en recensant le système d'imposition par la C.C.A et d'introduire un nouveau système qui a fait ses preuves sous d'autres cieux qu'est la taxe sur la valeur ajoutée(T.V.A)

Le compagnonnage industriel que nous proposons est possible et applicable immédiatement , il a fait ses preuves dans certains pays africains.

L'exemple que nous avons développé dans cette partie, concernant l'intégration industrielle au niveau de certaines entités de la GECAMINES, telles que Ateliers Centraux de PANDA et les Laminoirs et câbleries de LUBUMBASHI est faisable à très court terme. Ces derniers provoqueront immédiatement l'éclosion de nombreuses Petites et Moyennes Entreprises et arriveront ainsi à déclencher plusieurs effets en amont et en aval. Ainsi le phénomène de la "goutte d'eau" sera réalisée.

En résumé, la logique de notre modèle est en effet la suivante : Il faut d'abord améliorer, développer ce que l'on sait faire, (logique d'expansion), mais cela est insuffisant pour atteindre les objectifs du développement : l'entrée dans de nouveaux secteurs s'avérera nécessaire (logique de diversification).

Notons aussi que les critères de sélection, ainsi que ceux du choix et de l'aménagement spatial sont indispensables pour établir un équilibre soit horizontal soit vertical entre toutes ces entreprises.

Nous pouvons dire sans peur d'être contredit, "plus on est grand plus on est instable", mais " plus on est petit ou moyen plus on est stable et on s'adapte mieux aux circonstances difficiles".

* (88) GECAMINES ; Correction des achats et transport, Rapport Annuel 1995

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius