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L'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC de 1976 à  2010.

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par Rodriguez BAHATI
Université catholique du Congo - Licence en économie et développement (finances) 2010
  

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INTRODUCTION GENERALE

I. Problématique

Durant des longues années de colonisation, l'organisation du continent Africain était conçue et dirigée d'abord en fonction des intérêts de métropoles. Et La monnaie ne se présentait que comme moyen d'action du pacte colonial. Aujourd'hui, l'Afrique est en pleine mutation structurelle et cherche des structures qui lui conviennent. Ces changements constants trouvent leur signification dans le fait que les Etats indépendants d'Afrique cherchent à organiser souverainement leur propre devenir économique.

Plus qu'aucun autre continent, en Afrique, nous assistons à des mutations du système monétaire et financier dû à la négligence des Etats dans leurs responsabilités inhérentes à leur souveraineté monétaire1. Dans le cas spécifique du Congo, cette évolution a mené à une autre caractéristique de distorsions internes graves qui minent l'économie de ce pays. Cependant, « l'économie de la République démocratique du Congo est le prototype d'une petite économie ouverte en proie, à des fréquents déséquilibres internes et externes. »2

La République Démocratique du Congo, comme tout Etat souverain dans le monde, a sa propre monnaie ; le franc congolais. Mis en circulation le 30 juin 1998, et était inscrit dans le cadre d'une reforme monétaire perçue comme indispensable ou redressement de l'économie nationale, et le franc congolais devrait être une monnaie forte.

Cependant, sitôt sorti, le franc congolais subira une dépréciation vertigineuse faute de :« la baisse drastique de la production, le développement de l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de l'Etat, financés essentiellement par l'émission incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné l'hyperinflation dans les années avant 1998 et aggravés la précarité des conditions de vie de la population ; la désarticulation du système des finances et la faillite de plusieurs établissements de crédit, et surtout le non

1 A. Silem et J-M Albertini, Lexique d'économie 8e Ed. 2004.

2 BOURONNAIS, Régis, Econométrie, Dunod, Paris1998.

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contrôle des crédits accordés à l'économie nationale ; l'éclatement de l'espace monétaire nationale et en fin la multiplicité des taux de change ».

Mais il est difficile ou presque impossible qu'une monnaie puisse sortir indemne des assauts hyperinflationnistes du genre de ceux relevés précédemment en République démocratique du Congo. Tôt ou tard, elle finit par perdre sa crédibilité auprès de sa propre population3.

Les années récentes ont vu, la politique budgétaire de plusieurs pays perdre son attrait en tant qu'instrument de stabilisation de l'ensemble de l'économie, en raison des doutes quant à la capacité de régler les mesures budgétaires de façon à atteindre le degré de stabilisation souhaité et également du fait des préoccupations relatives aux déficits budgétaires. Il s'ensuit que, depuis quelques années, économistes et hommes politiques recommandent que l'objectif de stabilisation de la production et de l'inflation revienne à la politique monétaire. Les économistes en sont également venus à prôner plus fermement la stabilité des prix comme principal objectif à long terme d'une banque centrale. C'est ainsi que la Banque Centrale du Congo a pour mission principale de définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire de la République Démocratique du Congo. Pour remplir sa mission, la Banque Centrale du Congo a mis en place un dispositif général, entre autre, une structure appelée comité de politique monétaire comprenant des membres issus de la Banque Centrale du Congo, mais aussi des experts de la Présidence, de la Primature ainsi que de ministère des Finances et du Budget.

Néanmoins, toute l'économie n'a pas évolué selon les prévisions optimistes des années 1960. Face à ces échecs, les théories du développement ont été revues de multiples fois. La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire Internationale ont profondément modifié leur discours à ce propos depuis une quinzaine d'années. Ils y ont introduit les termes de bonne gouvernance, de lutte contre la pauvreté et de stratégie participative, tout en restant très peu explicites sur les mécanismes qui engendrent la pauvreté.

Quelle soit l'époque, les contraintes de la gestion monétaire étaient polarisées autour de trois préoccupations majeures, à savoir : assurer la

3 Rémy k. Katshingu, « Dollarisation, Taux de change et perspective de la pauvreté en RDC », copy Rights 2001

3

convertibilité interne et externe de la monnaie, garantir la stabilité de l'unité de compte et surtout encore plus important assurer un niveau satisfaisant de liquidité dans l'économie. Il s'agit ici d'un délicat équilibre à tenir au jour le jour. Ce qui explique en définitive la récurrence des réformes monétaires dans notre pays.

De ce qui précède, les différentes questions qui nous interpellent pour cette étude sont les suivantes :

? Cette politique des reformes monétaires (par la fixité des taux directeurs) a-t-elle influencé la croissance économique en République Démocratique du Congo ?

? La Banque centrale du Congo est l'autorité monétaire qui élabore et veille à l'exécution de la politique monétaire. Les banques commerciales, elles, exécutent cette politique, tandis que le Trésor qui est la fonction financière de l'Etat, influence cette politique. La politique monétaire est donc un acte volontariste de l'autorité publique. Si tel est le cas, l'indépendance de la Banque Centrale du Congo n'est-elle pas remise en cause ?

? Pourquoi l'économie congolaise est-elle caractérisée par des mesures monétaires quasi-permanentes et dont les effets ont été de courte durée ?

En d'autres termes, est-il chimérique d'espérer que ces idées se réaliseront ? Sont-elles trop étrangères aux motifs qui gouvernent l'évolution de notre société. Les intérêts qu'elles desservent sont-ils plus puissants et plus apparents que ceux qu'elles favorisent ?

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille