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Une zone maraà®chère en crise au nord du Sénégal : le Gandiolais et le Toubé dans la communauté rurale de Gandon.

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par Papa Daouda DIOP
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Maà¯trise environnement 2005
  

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2.3. Le commerce et l'exploitation du sel

Avec seulement près de 5% sur l'ensemble de la population active, le commerce et l'exploitation du sel sont les deux secteurs les plus délaissés par les jeunes de la localité. Le commerce est surtout pratiqué par les Maures et l'exploitation du sel uniquement par les femmes.

2.3.1 Le commerce

Il s'agit de l'activité socio-économique qui enregistre la plus faible proportion de la population active (3%). Hormis quelques boutiques ouvertes par des G.I.E. et gérées par des locaux, le commerce est seulement assuré par les Maures et quelques bana-banas (marchands ambulants). Ceux-ci achètent et revendent les produits du maraîchage. Souvent ces bana-banas sont des maraîchers plus aisés qui se transforment momentanément en marchands. Cette technique qui leurs permet d'être à la fois des maraîchers et des marchands, leurs permet aussi d'avoir le contrôle sur la vente. La technique est la suivante : en début de saison sèche, les bana-banas livrent des intrants à crédit aux maraîchers les moins aisés. Pendant la période de la vente, ils achètent les produits de récolte à ces derniers, en y retranchant la valeur des produits prêtés en début de saison. Ce retrait peut se faire soit en espèce soit en nature. Quel que soit le mode de retrait (espèce ou nature), le maraîcher est dépendant du client. Le bana-bana impose au maraîcher un faible prix (150 à 170f le kg d'oignon quand le marché n'est pas saturé). Lorsque le produit est en abondance sur les marchés, le bana-bana peut proposer au maraîcher jusqu'à 80f le kg. Ce dernier, déjà endettés, est parfois contraint de vendre le produit à bas prix pour ne pas laisser l'oignon pourrir entre ses mains. L'oignon est une variété qui ne supporte pas longtemps le stockage sous le chaud soleil et à l'air libre comme c'est le cas dans le Gandiolais (cf. photo 5).

Photo 5 : Mode de conservation de l'oignon à Gandiol

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Cliché : P. D. Diop, juillet 2005 à Ricotte

Plus d'une dizaine de tonnes d'oignons stockés à l'air libre, sous le soleil par les maraîchers, attendant les éventuels clients (bana-bana)

Parallèlement, le maraîcher non endetté peut vendre son produit jusqu'à 220f le kg. L'ouverture annoncée par la communauté rurale de Gandon d'un marché hebdomadaire au croisement Méridien sur une superficie de 10 hectares pourrait mettre fin à ce monopôle du commerce local à l'intérieur de Gandiol. Le croisement Méridien est situé sur la route de Dakar. Il constitue un carrefour entre Saint Louis, Gandiol et Toubé. Ce futur marché hebdomadaire fera face à l'ancien hôtel Méridien, aujourd'hui appelé hôtel Mame Coumba Bang. Ce marché, par sa position géographique et stratégique, pourra devenir un pôle d'affluence de foules venues de toute la région de Saint Louis. Il aura également à jouer un grand rôle dans le dynamisme et le développement économique de la communauté rurale de Gandon.

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