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L'essor de la micro-assurance en Afrique : enjeux et perspectives.

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par Hubert DADEM GNIAMBE
Institut international des assurances (IIA) de Yaoundé ( Cameroun) - Cycle III  2010
  

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Section 3 - Particularités de la rédaction des contrats et du règlement des sinistres

Le maître mot quant à la rédaction des contrats et au règlement des prestations en micro-assurance est simplification (1). La place qu'occupe la thérapie par les plantes en Afrique invite à ouvrir la réflexion sur un droit à l'option de règlement (2).

Paragraphe 1. Simplification des termes des contrats et des procédures de règlement

Contrairement au texte des polices d'assurance classique, les contrats de micro-assurance doivent être rédigés en termes simples, clairs et précis. Le niveau de langue doit être le plus accessible possible. Les exclusions doivent autant que faire se peut être diminuées et la liste des actes et procédures à accomplir doit être réduite à sa plus simple expression, abrégeant du même coup les délais de payement.

La complexité du mécanisme de l'assurance est souvent transposée dans les contrats par l'utilisation des mots et expressions pas toujours faciles à cerner pour les non spécialistes. Si l'on ajoute à cela le fait que les personnes cible de la micro-assurance se recrutent parmi les couches moins instruites de la société, on comprend que la simplicité des contrats soit une condition sine qua non à l'essor de la micro-assurance en Afrique.

La capacité à obtenir des certificats de naissance et de décès, des certificats de genre de mort, certificats de vie et autres attestations administratives peut constituer un frein au développement de l'accès à la micro-assurance. En effet, fournir la documentation relative aux déclarations de sinistres s'avère encore plus difficile et onéreux pour les populations cible qui habitent généralement des zones reculées. En plus, étant donné que le montant des prestations est relativement modeste en micro-assurance, l'exigence d'un nombre élevé de pièces à fournir en cas de sinistre peut rendre la micro-assurance contre productive aux yeux des populations à faible revenu.

Par définition, les personnes à faible revenu sont vulnérables parce qu'elles n'ont pas de réserves en espèces pour couvrir les dépenses immédiates en cas de choc. Par conséquent, la rapidité dans le règlement et le payement des sinistres peut être un facteur de souscription en masse des produits de micro-assurance.

Paragraphe 2. Nécessité d'instaurer l'option de règlement

La plupart des contrats d'assurance de dommages sont des contrats de remboursement de frais exposés par l'assuré consécutivement au sinistre. Cette logique ne convient pas du tout à la micro-assurance car comme énoncé plus haut l'assuré n'aura pas toujours les moyens d'avancer les fonds qu'il faut avant de présenter sa facture à l'assureur. Aussi au delà d'une procédure de règlement accélérée, le règlement en nature devrait être institué autant que possible à travers la conclusion de divers partenariats avec des professionnels de chaque secteur concerné. C'est l'exemple d'un assureur agricole qui distribuerait de nouvelles semences, procèderait à la réparation ou au remplacement du matériel agricole en cas de sinistre. En tout cas, à défaut de règlement systématique en nature, l'instauration d'un droit d'option entre les prestations en nature et en espèces serait plus qu'opportune.

Dans le même ordre d'idée, il paraît important que les assureurs étudient la possibilité dans le cadre de la micro-assurance santé de permettre à l'assuré de choisir entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne. En effet, s'il est difficile d'admettre une constatation de la maladie faite par un tradi-praticien, les assurés devraient pouvoir, une fois la maladie constatée par une autorité médicale compétente, choisir entre les deux voies pour se faire soigner. Compte tenu de la modicité des primes en micro-assurance et pour intégrer les réalités socio- culturelles de l'Afrique, il serait souhaitable que cette piste soit exploitée quitte pour l'assureur à prévoir dans le contrat que sa prestation sera forfaitaire si après constatation de la maladie l'assuré optait pour la médecine traditionnelle.

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