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Impact salarial des enseignants du primaire sur le rendement scolaire des élèves des écoles privées de la ville province de Kinshasa ( RDC ).

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par Didier BASAMBOMBO KABEYA
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en gestion de politique économique 2011
  

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1.1.2.2 Fonction enseignante

L'enseignant est la personne dont les parents confient leurs enfants pour leur encadrement scolaire (enseigner). Il a comme métier de faire comprendre, de transmettre et de faire assimiler des connaissances à ces élèves. Au niveau primaire, chaque degré lui confie une certaine considération. Par exemple, les élèves du premier degré (classes de 1ère et 2ème année) le considèrent comme  un « dieu », au deuxième degré ( classes de 3ème et 4ème année), « un parent » et les finalistes du primaire 3ème degré : classes de 5ème et 6ème année) comme un « ami », « un guide ». Il joue un rôle très important auprès de l'élève. Il le forme et l'informe en transmettant la matière selon le prescrit d'un programme d'enseignement donné afin de produire un capital humain compétent et utile en long terme dans la société toute entière.

Il existe un processus pédagogique appelé : « effet-maître », qui lie les caractéristiques intrinsèques du maître ; parmi laquelle la motivation18(*)qui constitue des principaux facteurs explicatifs lié à la pratique professionnelle et qui influence la qualité des enseignements antérieur de la classe. ROSENSHINE, V.V. cité par Pierre Mukendi19(*) fait sortir les sept fonctions suivantes de l'enseignant :

1) Faire le rappel des connaissances antérieures reliées aux apprentissages à faire

2) Etablir les objectifs d'apprentissage et le rendre explicite

3) Présenter les éléments de connaissances nouveaux pour les apprenants

4) Organiser et superviser les exercices d'application

5) Faire la correction des erreurs d'apprentissage

6) Donner des exercices autonomes (travaux, études)

7) Faire la synthèse des connaissances déjà acquises

Eu regard de ces points, Pierre MUKENDI wa MPOYI voit que l'enseignant ne transmet pas seulement les informations, mais il assure la médiation de l'enseignement. Il organise les séquences d'activités qui permettent de guider l'apprentissage de façon à développer de nouvelles capacités de traitement des informations. FELOUZIS renchérit en disant que : « la réussite des apprenants n'est plus uniquement une question d'institution ou de capital culturel, mais aussi et surtout une question de relation entre l'apprenant et l'enseignant ».

L'absence d'informations détaillées concernant la répartition du personnel enseignant dans les établissements scolaires congolais est l'une des conséquences de la faiblesse d'ensemble du système de collecte et de gestion des informations. De plus, les informations qui existent dans ce domaine ne sont pas disponibles au niveau de chaque institution et les élèves ou les parents n'ont par conséquent aucun moyen efficace de savoir combien d'enseignants ou d'administrateurs devraient en fait être présents au travail. Selon les informations qui ont pu être obtenues auprès de divers sources, indiquent qu'en 2006-200719(*), la RDC employait un total de 11.331 personnes dans le secteur de l'enseignement maternel et 275.408 dans l'enseignement primaire. En 2007-2008, on a enregistré 255.534 enseignants au primaire et en 2008-2009, 274.453 enseignants dans l'ensemble du pays. Ce qui donne une augmentation de 18.919 enseignants, soit 7,4 % par rapport de l'année scolaire 2007-2008. Quant aux provinces, c'est la province du Bandundu qui a regorgé le plus grand nombre d'enseignants durant l'année scolaire 2008-2009, soit 15 % contre 2,9 % pour le Maniema. La situation de Bandundu serait une conséquence du nombre d'écoles et de classes organisées. Et en ce qui concerne les régimes de gestion, ce sont les ECC qui viennent en tête avec 32,8 %, elles sont suivies des ECP avec 31,5 %. Les ECF viennent en dernière position avec 0,2 %. La répartition du nombre d'enseignants par régime de gestion est le reflet de la répartition des écoles et des classes par régime de gestion.

S'agissant de leur qualification, elle laisse également beaucoup à désirer. Durant l'année scolaire 2006-2007 l'enseignement primaire comptait 80% des enseignants qualifiés dans l'ensemble des provinces, par contre au niveau secondaire, seuls 32% des enseignants étaient qualifiés dans le pays pour le poste qu'ils occupent (ce taux aller de 87% à Kinshasa à 5% au Maniema). Durant l'année scolaire 2006-2007. Le nombre d'enseignants qualifiés (D6) en 2007-2008 a connu une baisse de11,5% par rapport à l'année précédente soit 68,5 % d'enseignant du primaire étaient qualifiés. Et en 2008-2009 ce taux est passé à 71,8 %, soit une augmentation de 3,3 %. Au niveau des provinces durant l'année scolaire 2008-2009, le Kasaï-Occidental détient la plus grand nombre d'enseignants qualifiés (84,8%), il est suivi de près de la Ville de Kinshasa et du Kasaï-Oriental, alors que le Bas-Congo occupe la dernière position avec 42,3 %.(voir tableau en annexe)20(*)

Un cadre juridique régissant le recrutement et la promotion des travailleurs venait d'être adopter par le parlement de la république dans le secteur de l'enseignement, notamment avec une législation applicable à l'ensemble de la fonction publique et des ordonnances portant règlement d'administration relatif aux inspecteurs de l'enseignement, au service de l'administration pour l'enseignement maternel, primaire et secondaire et au personnel administratif de l'enseignement supérieur et universitaire. Dans l'ensemble, ces lois sont conformes aux normes internationales dans ce domaine et prévoient des règles et règlements pour le recrutement non discriminatoire et ouvert, même si elles trahissent leur âge par certains aspects, par exemple, en ne mettant pas en place de système pour garantir la représentation des femmes au sein du personnel administratif et enseignant. Ainsi, les responsables de la gestion du personnel dans le secteur de l'éducation doivent maîtriser les règles juridiques et les principes fixés pour éviter à ce que les procédures fixées par la Loi-cadre de l'enseignement sur les vacances de poste ne soient jamais mis en quarantaine, ça doit faire l'objet de publication et des concours ne sont jamais organisés.

Les données disponibles sur la mécanisation des enseignants du secteur officiel indiquent qu'un enseignant sur trois n'est pas mécanisé ; autrement dit, un tiers des enseignants travaille, mais ne reçoit pas de salaire de l'État. La problématique de la mécanisation est intrinsèquement liée à la création de nouvelles écoles et structures et aux procédures de recrutement. Les informations disponibles sur l'expansion « naturelle » et, partant, incontrôlée du secteur sont très limitées. Ce problème se pose aussi au niveau de l'administration de l'EPSP. La sous-qualification du personnel enseignant est inquiétante. Les enseignants ne sont plus régulièrement formés ni recyclés en cours d'emploi. Les quelques rares formations organisées avec l'appui des organismes internationaux, en l'occurrence l'UNICEF et la Francophonie, ne concernent qu'une minorité ciblée. La dévalorisation de la fonction enseignante matérialisée par un barème salarial bas démotive totalement l'enseignant. De plus, le vieillissement des enseignants et des inspecteurs réduit la capacité d'encadrement des élèves et des enseignants. A ce sujet le RESEN révèle que l'âge moyen des enseignants est de 44,3 ans, et que 30 % d'enseignants ont plus de 50 ans21(*).

* 18 Idem

* 19 EPSP, Plan d'action national pour l'éducation, Kinshasa 2008

* 20 EPSP, Annuaire statistiques de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel pour l'année scolaire 2008 - 2009, Kinshasa 2010

* 21 Source : EPSP , Direction des statistiques secope

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