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Analyse de la scolarité à  l'université catholique de Bukavu : cas de la faculté des sciences économiques et de gestion cohorte (1997-1998 ; 1998-1999).

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par Pascal MUSHAGALUSA MUSAFIRI
Université catholique de Bukavu RDC - Diplôme de graduat en sciences économiques et de gestion 2010
  

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b) L'éducation dans l'histoire de la pensée économique

L'éducation existe depuis que les hommes se situent dans le temps et désirent retransmettre leur pensée, leur savoir pour survivre et aussi leur façon d'interpréter le monde. En d'autres termes, l'histoire de l'éducation et de la pédagogie est profondément solidaire de l'histoire de la pensée.

En effet, jusqu'à A. Smith inclus, l'éducation est plus considérée par les économistes comme une consommation que comme une dépense d'investissement. Smith range l'éducation parmi les services, qui « n'ajoutent à la valeur de rien ». L'éducation participe plus de la gestion du social qu'elle ne constitue un facteur de production. Cette conception restera dominante chez les économistes, libéraux ou socialistes, du XIXe siècle, même si leurs intérêts les portent désormais surtout les premiers moins exclusivement vers la production des biens matériels, et davantage vers celle des services. Se pose aussi de plus en plus la question du financement de l'éducation et de la part que doit y prendre l'État, à mesure que s'organisent des systèmes éducatifs nationaux. Mais l'irruption de l'économie de l'éducation comme objet de recherche à part entière ne date que des années 1960, dans le contexte des Trente glorieuses qui voient une augmentation exponentielle des dépenses éducatives dans tous les pays, développés ou non. Ses initiateurs sont américains (G. Becker, M. Blaug, T. Schultz) mais des émules apparaissent rapidement dans d'autres pays. L'histoire ultérieure de la discipline est elle-même intéressante : depuis la théorie du capital humain exposée par Schultz en 1961, elle s'est diversifiée, affinée et complexifiée pour deux grands types de raisons : les interrogations suscitées par les mutations qu'a connues l'éducation, qui affectent à la fois le rôle de l'État, l'organisation et le management de l'entreprise Éducation, le comportement des parents, les objectifs sociaux et professionnels visés ou atteints par l'instruction et la formation ; l'évolution des paradigmes propres de la recherche, et les interférences disciplinaires qui se nouent ou se dénouent, avec la sociologie notamment a cet égard, on notera que la contribution des historiens est faible, quelle que soit la période considérée.15(*).

Parmi les économistes qui ont abordé de manière diverse la notion de l'éducation depuis le XVIIe Siècle nous pouvons en cité :

v Adam SMITH : Père fondateur de l'économie de l'éducation car il fut une des plusieurs, si pas le premier à s'interroger sur la notion du capital humain.

v William Petty Qui avant lui va s'intéresser au rôle de l'éducation en calculant la valeur travail d'un homme. Son étude a le mérite de lier l'homme et son travail à la notion de capital.

v Ricardo donne la priorité au capital technique en banalisant le facteur travail ;

v Malthus n'évoquant l'éducation que sous la perspective démographique,

v Smith considère les qualifications possédées par les individus comme un élément déterminant le progrès économique. Il qualifie ces qualifications ou aptitudes comme étant acquises par les individus par l'éducation familiale, les études et l'apprentissage.

v Le XIXe siècle : Malgré l'apport d'Adam Smith dans le domaine de l'éducation, ce siècle n'apportera rien de fondamentalement nouveau. Parmi les penseurs de cette époque.

v John Stuart Smill : A l'encontre d'A. Smith, il fait remarquer que dans le domaine de l'éducation, les mécanismes de marché ne fonctionnent pas efficacement. Plutôt de prôner une instruction publique gratuite, il suggère une instruction gratuite obligatoire dans une école privée ou à domicile jusqu'à un certain âge, sanctionnée par des examens d'Etat. Selon lui, le gouvernement pourrait apporter une assistance financière aux institutions d'enseignement et des dispenses financières aux enfants des pauvres.

v Karl Marx : Lui ne fait qu'élaguer le sujet en précisant juste que le travail qualifié a une plus grande valeur que le travail non qualifié et que la production de ce travail qualifié exige du travail sous forme d'éducation. On voit ici apparaître en filigrane l'idée que le capital humain est produit grâce à l'éducation.

v La première moitié du XXe siècle (Marshall et quelques pionniers) : Elle sera marquée par le poids déterminant de l'économiste Britannique Alfred Marshall.

v Alfred Marshall, Met en valeur les bénéfices directs et indirects liés à l'éducation (comme Smith) ; cependant, il va exclure le capital humain de sa définition de la richesse et du capital (au sens large).Ces travaux vont entraîner un coup d'arrêt dans le développement de l'économie de l'éducation.

Il faudra attendre le début des années 60, avec les travaux de SCHULTZ et BECKER pour qu'elle puisse prendre son essor définitif car, ces économistes ont su appliquer de manière systématique à l'éducation leurs instruments d'analyse et leurs critères d'appréciation.

* 15 Pierre CASPARD, DELAMOTTE Eric, Une introduction à la pensée économique en éducation, Histoire de l'éducation, mis en ligne le 12 octobre 2008, Consulté le 26 février 2011.URL :http:/histoire-education.revues.org /index419.html

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon