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Mobilisation des recettes fiscales au Cameroun

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par Philémon Parfait ANGO ESSAMA
Université de Yaoundé II Cameroun - Diplôme d'études approfondies/Master 2 en sciences économiques, spécialité économie publique 2010
  

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1.2.2. Politiques monétaire, de changes et prélèvement fiscal

1) La relation attendue

L'influence des politiques monétaires et de changes sur l'effort fiscal est plus indirecte. Une politique monétaire expansive tend à accroître le taux d'inflation. Dans la mesure où il existe pour de nombreux impôts un décalage entre la date d'imposition et la date de perception de l'impôt par l'Etat, la valeur réelle des recettes fiscales perçues est érodée par l'inflation (effet Keynes-Oliviera-Tanzi ; voir Tanzi, 1992). Lorsque l'inflation atteint des niveaux élevés, cet effet constitue une contrainte pour la mobilisation des ressources fiscales. La politique fiscale contemporaine peut donc être contrainte par la politique monétaire des années précédentes. La politique de change affecte également la capacité de l'Etat à collecter les ressources. En effet, une politique de changes (combinée à la politique monétaire) qui permet d'obtenir une dépréciation réelle améliore la profitabilité du secteur des biens échangeables. La dépréciation réelle modifie donc les revenus liés au prix des échangeables, c'est-à-dire non seulement des producteurs de biens échangeables, mais également des commerçants importateurs.

Ces secteurs renfermant les plus importants contribuables ou redevables d'impôt, la dépréciation réelle accroît les ressources fiscales pour un niveau donné du PIB. Compte tenu de la réduction de la fiscalité sur les exportations, cet effet est principalement dû au secteur de substitution aux importations et aux commerçants importateurs.

2) Les résultats des études antérieures

L'impact négatif attendu du taux d'inflation sur le taux de prélèvement est identifié uniquement par Ghura (1998), alors que cet impact est non significatif pour Gupta et al. (2003) et que les autres études ne testent pas cet effet du taux. La variation du taux de changes réel quant à elle ne semble pas exercer d'impact significatif (Ghura, 1998), mais ce résultat peut être dû à un phénomène de colinéarité avec l'inflation.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault