WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La faillite du processus démocratique en Afrique

( Télécharger le fichier original )
par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§ 2. Les Conférences Nationales

Elles sont nées du mécontentement des gouvernés contre les gouvernants et plusieurs d'entre elles furent accompagnées des ébullitions populaires troublant ainsi certains dirigeants qui se mirent au pouvoir sans le consentement de la population.

La tenue de ces conférences avait provoqué une certaine conversion des dirigeants des régimes dictatoriaux aux régimes libéraux visant un élargissement politique de concertation entre les acteurs politiques et des acteurs des sociétés civiles. Elles ont occasionné dans plusieurs pays une certaine transition afin de mettre fin aux régimes à parti unique. Il est vrai que l'Afrique a été, après les indépendances basculées dans un vent politique que j'appelle « les régimes politiques monocolore ». Le monocolorisme politique s'identifiait par rapport à un seul parti politique qui s'emparait le pouvoir et autour du quel tout le monde était soumis à se confirmer. Ces régimes étaient en majorité sous le contrôle des militaires et dont son synonyme était le pouvoir sans délai constitutionnel.

Le déroulement ou la tenue des conférences nationales n'était pas identique par tout en Afrique, son avènement n'était pas du tout bien apprécié par les dirigeants africains d'alors. Dans certains pays, comme le Benin, les chefs d'Etats étaient parmi les initiateurs mais dans d'autres pays, ils étaient contre, comme le Zaïre.

LE Benin a pu être le premier pays à tenir sa conférence nationale sous l'initiative du Me Robert DOSSOU servi sous le Président Mathieu KEREKOU. Cette conférence s'était tenue dans des conditions les moins dangereuses et ses résultats étaient probant...

Une préparation attentive, méticuleuse a donné des assises ordonnées et efficientes concentrées sur l'essentiel ; tout s'est déroulé en suite conformément au calendrier fixé9(*).

Le Congo-Brazzaville, après le Bénin, prit l'initiative d'organiser la conférence nationale, dans les buts d'effacer les anciennes tendances. Ces assises furent abouties à l'élaboration d'une constitution consensuelle. Les conférences nationales furent pour l'Afrique une nouvelle culture d'opposer les régimes dictatoriaux au multipartisme considéraient comme régime avantageant la progression d'une nation dans un système démocratique.

Cette atmosphère nouvelle n'avait pas laissé les Zaïrois dans l'indifférence. A ceux-ci s'ajoutent les événements de l'Europe de l'Est et surtout les conditions dans lesquelles fut assassiné son ami personnel, le Président Roumain CEAUCESCU, par son peuple révolté, avaient fait réfléchir le président Mobutu qui continuait à maintenir son système dictatorial10(*).

Les événements externes sont venus renforcés les événements internes qui manifestaient le mécontentement de la population et celui d'autres acteurs politiques vis-à-vis du régime du président Mobutu.

A partir du 07 août 1991, la conférence nationale souveraine fut tenue sous la participation de plusieurs couches nationales.

Les résultats de ces assises ne furent pas mis en application compte tenu du méfait du président de la république qui avait dès le départ manifesté sa négativité. Les grandes visées de la conférence étaient : le pluralisme politique, la justice pour tous et égale, un Etat de droit, la poursuite d'un idéal commun etc. 

Le souci majeur de peuple zaïrois était de voir un changement à deux sens : d'une part un changement visant le remplacement des hommes c'est-à-dire le président et toute sa mouvance et d'autre part un changement institutionnel, c'est-à-dire une nette séparation entre les institutions publiques et celles du parti. Un changement qui n'avait pas été réussi ; conséquences les mêmes personnes qu'on avait vu pendant la dictature ont continué à oeuvrer, la séparation attendue n'avait eu lieu.

* 9 EBOUSSE F.B, Les conférences nationales en Afrique noire, éd. Karthala, Paris, 1993, p.14

* 10 TSHIMANGA E.B., L'occident pour ou contre la démocratie en Afrique, éd. L'Harmattan, Paris, 2005, p. 102

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci