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Impact de la croissance démographique sur la croissance économique dans les pays en voie de développement de 1980 à  2008. Une analyse sur les données de panel

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par Rachelle et Ralph Hervé RENAUD et WATA
Université Quisquéya ( UNIQ) à  HaàŻti - Licence en économie 2010
  

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A.4) La transition démographique et l'optimisme historique

La théorie de la transition démographique part d'un constat simple à savoir que les variations spatiales de la mortalité et de la natalité sont dues à des différences d'évolution démographique. L'hypothèse de base de la théorie de la transition démographique est que toutes les populations du monde vont évoluer de la même façon, avec des décalages de calendrier dans cette évolution. Ce modèle a été bâti par les démographes d'après leurs observations et leurs

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analyses sur l'évolution des populations des pays européens et nord-américains afin d'expliquer le passage d'un régime de forte natalité et mortalité à un régime de faible natalité et mortalité.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale existait un consensus parmi les démographes américains, concernant l'influence déterminante des changements structurels sur les dynamiques démographiques. Avec les formulations successives du processus de la transition démographique autour de 1945, les démographes américains étaient parvenus à produire une théorie historique unifiée apparemment capable d'expliquer les tendances démographiques observables dans de nombreuses régions du monde. Tous les changements démographiques, notamment les baisses de la mortalité et de la fécondité, étaient perçues comme des réponses, décalées dans le temps à une variété de changements structurels communément rassemblés sous le mécanisme de «processus de modernisation».

Cette théorie de la transition démographique était donc le produit de la sédimentation de nombreuses années de recherche historique ayant conduit à expliquer les niveaux et les baisses de fécondité observés dans les pays occidentaux, par le jeu des conditions socioéconomiques et de leurs modifications. Les ajustements des objectifs et des motivations des agents économiques et des ménages aux changements structurels du système socio-économique conduisent à des adaptations des comportements démographiques. La diffusion et le développement des techniques contraceptives de contrôle démographique étaient perçus comme inutiles, voire même pour certains défavorables à l'ajustement de la fécondité. L'industrialisation était alors conçue comme le véritable pré-requis pour la diminution de la fécondité.

Avec l'accélération de l'accroissement démographique dans certains pays d'Amérique latine (Brésil, Mexique, Costa Rica,...) et d'Asie (Inde, Malaisie, Formose,...), une nouvelle perception du problème de la transition démographique émerge autour de 1955. Alors que les taux d'accroissement démographique maxima qu'avait expérimentés l'Europe au cours de son processus de transition démographique ne dépassaient pas 1,5% par an, ces taux atteignaient des valeurs jamais vues de 3,7% au Costa Rica ; de 3,0% en Malaisie et de 2,9 % au Mexique de 1950 à 1954. Sous l'effet de cette pression démographique inusitée, la mise en place de programmes de contrôle démographique par la diffusion de la régulation des naissances apparaît désormais, comme la condition nécessaire et préalable à la transition industrielle urbaine.

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Remarquons que le problème des effets de la croissance démographique est à cette période improprement présenté comme un problème de surpeuplement statique, exprimé en termes de densités et dynamique, en termes de taux de croissance, essentiellement localisé dans les zones rurales et agraires. L'action des politiques de contrôle démographique doit alors permettre de ralentir le rythme de l'accroissement démographique naturel dans les campagnes, de façon à diminuer le rythme d'accroissement démographique des villes par migration rurale-urbaine, saisonnière ou permanente. C'est d'ailleurs à cette époque, que certaines analyses purement économiques mettent en évidence l'effet de perturbation du développement capitalistique que peut avoir le surplus de main-d'oeuvre rurale. Le vrai problème se situe davantage dans l'inadéquation entre les réserves existantes de main-d'oeuvre et les besoins de la structure productive que dans l'existence d'une réelle population surnuméraire conduisant à la diminution absolue des niveaux de vie.

Simultanément, les faits semblent venir contredire la théorie de la transition démographique telle qu'elle s'était constituée dix années plus tôt. Dans un premier temps, la remontée importante des taux de fécondité dans les pays occidentaux, communément résumée par l'expression de baby boom, ne peut être expliquée dans les termes déterministe et phasique du processus de transition démographique. Ce dernier impliquait en effet un état stationnaire pour la fécondité et la mortalité, une fois que ces dernières eussent atteint leurs valeurs basses. Dans un deuxième temps, la brutale réduction de la mortalité visible dès les années cinquante dans le monde non industrialisé, qui avait conduit aux taux d'accroissement démographique extrêmes, ne semblait pas explicable par les seuls progrès socio-économiques contenus dans la croissance et le développement. Cette baisse de la mortalité s'avéra avoir été partiellement importée (technologie médicale, infrastructures coloniales, etc) des pays industrialisés et non directement induite par un processus de développement local comme le prévoyait la théorie de la transition démographique.

Toutefois, la question de transition démographique dans les pays en développement était alors ressentie comme non pertinente. La discussion des conséquences macroéconomiques était fondée sur des modèles consacrés à d'autres usages, essentiellement des modèles de croissance économique. Le débat visait donc à établir si la nouvelle répartition par âge des populations rajeunies, associée à la forte fécondité, diminuerait les investissements et les quantités de capital

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nécessaires pour augmenter la production ou pour permettre d'assurer un niveau de vie moyen croissant ou constant à une population croissante.

De tous ces courants d'idées, celui de Malthus semble convenir mieux dans le cadre de notre travail de recherche, vu sa pertinence par rapport à la réalité des pays pauvres.

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