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Gestion foncière et mutation urbaine. Le cas de Ziguinchor du Sénégal.

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par Assane DIALLO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 2015
  

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Répartition des questionnaires selon les quartiers.

Tableau 2 : Valeur vénale par quartier dans la commune de Ziguinchor

Liste des cartes.

Carte 1 : Localisation de la commune de Ziguinchor.

Carte 2 : Les premiers de la ville de Ziguinchor.

Carte 3 : Le plan de la ville de Ziguinchor en 1952.

Carte 4 : Evolution spatiale de la ville de Ziguinchor.

Carte 5 : L'installation des réfugiés dans la commune de Ziguinchor.

Carte 6 : Les quartiers inondables de la ville de Ziguinchor.

Carte 7 : Localité de litige foncier intercommunal.

Carte 8 : Les localités de litige foncier dans la commune de Ziguinchor.

Liste des photos

Photo 1 : Trois plaques dans une même parcelle.

Photo 2 : Immeuble locatif sur la route de l'université et campus social des soeurs Franciscaines.

Photo 3 : Immeuble moderne au quartier Diabir. Photo 4 : Inondation au quartier Goumel.

Liste des graphiques

Graphique 1 : la répartition de la population

Graphique 2 : Evolution de la population de Ziguinchor de 1888 à 1960 Graphique 3 : Evolution annuelle de la pluviométrie de Ziguinchor (1921-2009) Graphique 4 : Evolution de la population de Ziguinchor de 1960 à 1980 Graphique 5 : Evolution de la population de Ziguinchor de 2000 à nos jours. Graphique 6 : Les causes de litige foncier dans la commune de Ziguinchor Graphique 7 : La répartition du nombre de litige foncier.

Graphique 8 : La répartition des acheteurs de terrain dans la commune de Ziguinchor.

Liste des encadrés.

Encadré 1 : Entretien avec un agent des services techniques de la mairie de Ziguinchor.

Liste des images satellites

Image 1 : quartier Néma 2 de Ziguinchor ; Image 2 : quartier de Diabir en 2004 et en 2013 Image 3 : quartier de Diabir en 2004 et en 2015

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INTRODUCTION GENERALE

La géographie est une étude descriptive et explicative de la distribution spatiale sur la terre des formes et des processus physiques, des phénomènes biologiques, des formes de peuplement et d'activités développées par les sociétés humaines. Elle est en plus, une science qui étudie les phénomènes de l'espace. Or un phénomène qu'il soit physique, biologique ou humain n'est apprécié correctement que lorsqu'il est placé dans les dimensions fondamentales qui l'encadrent : dimension spatiale et durée. (Cholley ; 1967)1. Les relations générales et locales entre les sociétés et leur milieu sont au coeur des questions géographiques. La géographie de la ville s'attache à caractériser la situation des villes à petite échelle dans leur région ou le pays, et à grande échelle pour site. La ville est née et s'est développée à partir d'un lieu qui avait des qualités propres, et l'analyse géographique de la ville porte sur l'organisation spatiale. En effet, la ville est une étendue : elle se développe dans l'espace et impose de restituer ses lois de distribution, de croissance et de recomposition. « La ville tout comme la société, est plus la somme des parties qui la composent »2. Autrement dit, elle n'est pas seulement un ensemble de quartiers, mais un ensemble animé de dynamiques qu'on appelle centripètes et centrifuges. Les premières s'engagent à des formes de concentration, des fonctions, de densification des activités et des résidents, d'intensification des rythmes ; les secondes déroulent les formes extensives de moindre imbrication, de plus grande spécialisation, de dispersion plus élevée, sans qu'aucune étanchéité ne puisse être repérée entre les deux directions. C'est ce qui fait la complexité de l'urbain, puisque ces deux formes opposées sont constamment à l'oeuvre en tout point de son espace, une extension spatiale se répercutant directement ou indirectement au centre ou l'entre-deux, une saturation du centre déclenchant un accroissement à la périphérie. Cette mutation fondamentale est l'une des conditions les plus stimulantes de la pensée sur la ville d'aujourd'hui. La superficie occupée par les villes par rapport à l'ensemble des terres émergées n'est pas au point de vue statistique une extraordinaire singularité selon les estimations fondées sur les images satellites, la totalité des zones urbaines couvre 2,8% de la superficie de la planète.

L'espace urbain s'étend, avec plus de 50% qualifiée « population urbaine », la population mondiale a, en effet, depuis 2007 dépassé pour la première fois la population

1 Cholley, 1967

2 De Lesdain S B., et Raulin A., « Villes et recompositions spatiales » Ed Gilles Ferréol 2004,271-298, 22 pages

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rurale (selon une définition mise en place au préalable par la banque mondiale). Avec 3,5 milliards d'individus habitant aujourd'hui en ville, celle-ci occupe une place de plus en plus importante aussi sur le territoire. Les villes changent, se développent, se transforment ; de manière générale, nous pouvons dire que la ville est un élément en perpétuelle mutation. . Aujourd'hui, la spécificité du processus d'urbanisation réside à la fois dans le développement de la densité démographique et physique de la ville. Au processus d'expansion spatiale se greffe en toute logique une conurbanisation et une déruralisation des zones voisines du centre urbain de départ. D'où la distinction entre l'urbain et rural est-elle réelle ? Le fait le plus général est la croissance de la densité matérielle avec une augmentation de la population urbaine dans les limites de l'urbanisation antérieure ; et une urbanisation rapide des couronnes périphériques avec pour conséquence de l'émergence de nouveaux quartiers urbains.

Issue de la réforme administrative de juillet 1984 qui avait divisé la Casamance en deux entités administratives, la région couvre une superficie de 7339 km2, soit 3,7% du territoire national. Elle est limitée au nord par la République de Gambie, au sud par la République de Guinée Bissau, à l'ouest par l'océan atlantique et à l'est par la région soeur de Kolda, avec laquelle, elle constitue la Casamance naturelle. La ville de Ziguinchor est située sur la rive gauche du fleuve Casamance à 65 km de son embouchure sur l'océan atlantique.

L'urbanisation de la ville Ziguinchor s'est déroulée en quatre phases. La première s'est faite durant la période coloniale, la seconde survient après l'indépendance plus particulièrement pendant la crise du monde rural, la troisième vers les années 1980 suite au début de la crise politico-armée de la Casamance et la quatrième qui correspond aux années 2000 après la création des infrastructures de base dans la commune. Sa position géographique lui étant favorable pendant la période coloniale, la ville a accueilli des milliers de personnes. Comptoir commercial et relais commercial. Après l'indépendance, la ville de Ziguinchor voit affluer une population sans cesse plus nombreuse de paysans découragés par les contraintes d'une agriculture mal orientée te techniquement sous-développée. A ces facteurs de la mutation rapide de la ville s'ajoute les conséquences climatiques notamment la sécheresse, qui est un facteur incontournable au développent fulgurent des villes Sénégalaises. « La sécheresse actuelle a durement frappé l'agriculture et l'élevage, les principales ressources du pays et provoqué d'importantes migrations humaines. Un double mouvement de population s'est produit : une migration des pasteurs nomades ou semi-nomades, un exode des

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campagnes ravagées par la famine vers les villes»3, (Michel 1990). En effet, la ville de Ziguinchor connait un essor urbain continu depuis la période coloniale, essor aujourd'hui accentué principalement par la persistance de la crise de l'économie rurale casamançaise et plus récemment par la crise politique qui sévit depuis une trentaine d'années.

L'autre phase correspond avec le déclenchement de la guerre d'indépendantiste des années 1980. Les populations en quête de sécurité s'orientent vers la ville de Ziguinchor, s'installant le plus souvent à la périphérie par défaut de moyens financiers. C'est ainsi que, les quartiers périphériques constituent les principales destinations des nouveaux arrivants, venant de la ville et des campagnes isolées en quête de parcelle d'habitat. Au cours des trois décennies, le conflit armé a entrainé en Casamance un exode de 60.000 à 80.000 personnes (Robin N. et NDione B., 2006)4 et l'abandon de près de 231 villages (Desmarchelier A., 2001)5, dont 26 villages avec une population estimée à 8.790 personnes recensées dans la commune de Ziguinchor (APRAN-SDP)6 . En plus, la forte croissance démographique de la ville de Ziguinchor a entrainé par la même occasion l'augmentation de la taille de la ville. Ainsi la commune continue de grandir au plan spatial avec son corollaire une énorme consommation des réserves foncières avec la mise en place de nouveaux quartiers, contribuant ainsi à une gestion complexe du foncier, accompagnée par la mutation urbaine.

La derrière phase correspond avec la mise en place des infrastructures (éducatives, sanitaires...) C'est qui fait que, la commune de Ziguinchor a un taux d'urbanisation de 51,1%, un taux supérieur au taux national du pays qui est de 47,5%, (ANSD, RGPH-2002 et de projection 2011)7, soit une évolution de -4,2%. Ce mémoire est structuré en trois grandes parties constituées de deux chapitres chacune. Après le cadre théorique, notre travail est structuré en trois grandes parties, composée chacune de deux chapitres et chaque chapitre est divisé en partie.

3 Michel, 1990

4 Robin Nelly (IRD) et Ndione Babacar (handicap international) : L'accès au foncier en Casamance : l'enjeu d'une paix durable ? Dakar, Avril, 2006, 15 pages.

5 Desmarchelier A., 2001

6 ONG : Association pour la Promotion Rurale de Nyassia/ Solidalité-Développement-Paix

(APRAN-SDP)

7 ANSD, RGPH 2002 et projection 2011

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La première partie intitulée « Présentation générale de la zone d'étude » est composée de deux chapitres. Le premier fait une brève présentation de la ville de Ziguinchor et le second prend en charge la présentation des différents groupes ethniques.

La deuxième partie relative à « Ziguinchor une ville en pleine mutation » est organisée autour de deux chapitre, le premier intitulé la formation des quartiers et le second les différentes phases de la mutation urbaine.

La troisième partie titrée « gestion foncière et mutation urbaine », est également composée de deux chapitres. D'une part cette partie évoque les gestions et litiges fonciers et d'autre part elle montre la gestion foncière et mutation urbaine de la ville de Ziguinchor.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault