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Contribution de la culture maraà®chère (échalotes et pommes de terre) aux revenus des exploitations agricoles dans la zone office du Niger : Cas de la zone agricole de Niono


par Awa Drabo
Université Paris-Sorbonne - Master 2 2017
  

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III.2.1.a. Le manque d'eau, reflet des conséquences des changements climatiques

Le déficit hydrique ne touche pas uniquement la zone ON. Les pays du bassin versant du fleuve Niger sont confrontés à cette carence pour leur activité agricole. Elle résulte des changements climatiques (M'barré Coulibaly, 2018), une réalité mondiale. Le cycle climatique est modifié, donnant lieu à la multiplication d'aléas climatiques comme les typhons, la fonte des glaces, la montée des eaux, mais aussi les sécheresses répétées. Bien que la communauté internationale s'alarme sur l'impact des hommes sur l'environnement depuis la seconde moitié du XXème siècle, avec la conférence de Stockholm des Nations Unis en 1972, le changement

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climatique est toujours d'actualité. Les Sommets sur le climat continuent de souligner l'impact des hommes sur l'écosystème et la nécessité de changer les modes de développement.

Ces dernières années, malgré la présence de sources d'eau pérennes, le périmètre deltaïque qu'est la zone ON souffre du manque d'eau dans le fleuve Niger. À vue d'oeil, le niveau du fleuve reflète le peu de pluies tombées lors de l'hivernage passé. Dés le mois de janvier, il présentait dans la ville de Ségou un niveau d'eau similaire à un niveau normal pour les mois d'avril-mai. Sur l'ensemble du territoire, la production agricole cette année a d'ailleurs été jugée moyenne, voire mauvaise36. La mauvaise pluviométrie en était l'une des causes.

III.2.1.b. Un déficit hydrique, conditionnant la pérénnité des activités maraichères

Cette carence est une véritable difficulté pour l'activité de maraichage. Car, contrairement à l'irrigation pour la riziculture, le maraichage nécessite une ponction plus importante sur le débit du fleuve, du fait de sa pratique en période d'étiage du fleuve. En effet, en période de crue, la ponction représente en moyenne 6 % du débit du fleuve, contre plus de 50 % en période d'étiage (M'Baré Coulibaly, 2018). En année décennale sèche, la ponction faite pour l'irrigation représente 4 % du débit du fleuve en période de crue ; pour la période d'étiage, elle représente la « quasi totalité du débit » (Brondeau, 2003).

Les villageois de la zone ON, notamment ceux de Niono affirmaient lors de nos enquêtes n'avoir pas assisté à un tel déficit hydrique depuis le début des années 1980. À la question « Quelle est la principale difficulté dans l'activité maraichère ? », la production a été leur principale réponse, avec l'accès à l'eau pour l'arrosage. En effet, la faiblesse des précipitations au Mali n'a cessé de mettre en péril les productions maraichères. Car le fleuve Niger n'a que peu d'eau à offrir à ces exploitants de l'ON, parmi lesquels figurent ceux de Niono. À Djicorobougou par exemple, 100 % des personnes interrogées évoquent la difficulté d'arroser leur parcelle. Les arroseurs disposent de moins d'eau, et les rigoles, ne pouvant être remplies, sont souvent sèches.

36 Journal Le républicain en avril 2018.

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Parcelle dans le village de Bagadadji km 36, le 29 Mars 2018

Source : Drabo, A

Commentaire : Une parcelle de Bagadadji km36 n'ayant bénéficié que de peu d'eau,
ce qui a entrainé une interruption de la croissance des plantules.

La photographie de gauche sur le montage ci-dessus montre que la parcelle d'échalotes (à droite de l'image) a vu sa croissance s'arrêter par manque d'eau, bien qu'elle soit située à une trentaine de mètres d'un arroseur à Bagadadji km 36, où 45 % des individus interrogés indiquent que la principale contrainte au maraichage tient à sa production, notamment au manque d'eau.

Par conséquent, des parcelles qui devaient être arrosées une à deux fois par semaine ne pouvaient l'être qu'une à deux fois toutes les deux semaines.

Ce manque de pluies cause de véritable pertes. Les semences et les engrais utilisés sont perdus ainsi que le temps de travail fourni.

En ce sens, la seule alternative a été de faire appel à des motopompes, pour drainer l'eau jusqu'à la parcelle. Cela implique un coût important. Une motopompe est chère (plus de 200 000 FCFA soit 300 euros) et necessite du carburant, un coût suplémentaire.

Par ailleurs, la production des cultures maraichères implique aussi d'autres complications, notamment l'accès aux semences.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault