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Contribution de la culture maraà®chère (échalotes et pommes de terre) aux revenus des exploitations agricoles dans la zone office du Niger : Cas de la zone agricole de Niono


par Awa Drabo
Université Paris-Sorbonne - Master 2 2017
  

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I.1.1.c. Le développement du maraichage, une volonté des exploitants en premier lieu.

Il est vrai que le développement du maraichage en Afrique de l'Ouest s'est inscrit dans un contexte de restructuration et de politique en faveur de la libéralisation des activités mais aussi et surtout par la volonté des paysans de diversifier leur activité principale, la céréaliculture. Cela est dû aux nombreuses contraintes auxquelles ils font face, en raison du désengagement de l'État, de la pression foncière induisant un morcellement des parcelles, qui passent en deçà du seuil de viabilité économique,

9 Voir, la sous partie I.3.2.d. Le renouveau de la zone ON.

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mais aussi d'une irrégularité pluviométrique... Autant de contraintes qui mettent à mal les rendements. Ces exploitants sont donc confrontés à la mise en péril de leur activité de subsistance, les poussant à chercher une activité complémentaire, qui souvent est le maraichage. Ainsi, son développement est le résultat d'une volonté endogène et non pas seulement d'une contrainte imposée par des acteurs exogènes (Bastin, Fromageot, 2007). Les nombreux atouts que confère cette activité poussent les exploitants à la pratiquer. Les recettes engendrées aujourd'hui par le maraichage en zone ON10 excèdent largement celles de la riziculture, ce depuis 2002 (Kuper, Tonneau, 2002).

I.1.2 Une activité étudiée depuis le début des années 1980.

Du point de vue bibliographique, les études sur le maraichage au Mali sont constituées d'ouvrages relativement récents. Les plus anciens datent du début des années 1980, et reflètent la prise de conscience récente du potentiel de cette activité en Afrique par les experts. Cette filière est au départ présentée à l'ON comme une activité de femmes (Correze, 1988 ; Lalande, 1989), qui en font leur activité principale, gage de justice sociale. Progressivement, le maraichage est toutefois apparu comme une activité réellement rentable en zone ON. Il s'agit de l'activité principale en contre-saison ; elle est pratiquée autant par les femmes que par les jeunes et les hommes (Kuper, Tonneau, 2002). La principale zone de production en zone ON pour le maraichage et la plus fréquemment étudiée est la zone de Niono. Son chef-lieu, Niono, est désenclavé depuis 1984, grâce à la création d'une route bitumée (Ghazi, 1993). Celle-ci a permis d'agrandir le marché de commercialisation, et d'approvisionner (notamment en échalotes) des villes comme Bamako, Ségou, et même des villes de la sous-région. Le maraichage en zone ON fait forcément référence à l'échalote. Elle domine dans la région, et ce de tout temps. Si le plateau dogon est l'un des principaux producteurs (Meyer, 2011) la zone de l'ON l'est également. En ce sens, des études ont été menées sur le sujet (Mémoires, Rapports, Doctorats, etc.), concernant la production, la conservation et la transformation ainsi que la commercialisation (Dembélé, 1992). De nombreux projets ont accordé des aides pour l'amélioration et le développement de la filière (PCDA,

10 Recette en 2017 du maraichage qui avoisinerait les 27 milliards de FCFA (plus de 41 Millions d'euros) selon les indications du PDG de l'ON : Mamadou M'Barré Coulibaly.

USAID11, WAAPP, NIETA CONSEIL, PROJET RETAIL...). Le « cheval de Troie » qu'est la fluctuation des prix a engendré l'émergence d'études pour la conservation, mais aussi la transformation de l'échalote fraiche, plus précisément (Diallo, 2002) afin d'apporter de la valeur ajoutée à cette spéculation.

Cette spécialisation de la zone ON dans la culture de l'échalote peut constituer un risque. En ce sens, des projets tels que le Centre Agro-Entreprise (C.A.E.), un projet de l'USAID, incitent à la production d'autres cultures. Ce processus qui pourtant est en marche depuis plus d'une vingtaine d'années. C'est le cas par exemple pour la pomme de terre. Elle a été introduite depuis bientôt une vingtaine d'années en zone ON, afin de diversifier la production, mais également diversifier aussi les bassins de productions. Afin de la sécuriser cette zone et permettre de répondre à la demande nationale. Des projets comme le WAAPP soutiennent cette filière « d'avenir » : Avec le développement par exemple de la filière semencière pour un meilleur approvisionnement et une indépendance vis- à- vis des commerçants importateurs de semences, qui ont le libre décident du prix de la semence. En raison de leur monopole, indique M. Koumare, de l'ONG Suisse contact.

Sécuriser la production nationale de pommes de terre, c'est un pas en avant vers la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire.

Cette culture fait actuellement partie des habitudes alimentaires des Maliennes.

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11 Agence des États Unis pour le développement international.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore