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Scolarisation des enfants en rupture familiale dans la maison Bakanja Ville à  Lubumbashi


par Thierry Kawaya Yuma
Université de Lubumbashi - Sociologie 2018
  

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II.1.3. Situation scolaire après l'indépendance : du 30 juin 1960 à ce jour

Le 30 juin 1960 est la date mémorable de l'accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale, une date fêtée, non sans raison, avec faste. Pour beaucoup de congolais, c'était le début de l'ère de la liberté, de la prospérité et surtout de la dignité. Cependant, il allait rapidement se rendre à l'évidence : la tâche qui attend le jeune Etat libre est plus que démesurée et ce, d'autant que ni la puissance coloniale ni la colonie elle-même ne s'étaient préparées, quelques années plus tôt, a ce sevrage que d'aucuns ont qualifié de primature. La mission de la RDC s'annonçait donc difficile au regard des défis à relever et des ressources humaines dispositions. L'héritage colonial sur le plan scolaire était à la fois pauvre et déséquilibré : d'une part un enseignement primaire des plus entendus et, d'autre part, un enseignement secondaire et universitaire des moins développés de l'Afrique. Ce système éducatif qui répondait merveilleusement bien aux objectifs de la colonisation ne devrait logiquement pas faire face aux défis majeurs de l'indépendance. En effet, s'il était capable de pouvoir l'administration coloniale des auxiliaires nécessaires dont elle avait besoin, un tel système ne pouvait doter le pays de cadres de conception dorénavant indispensables pour le décollage de son développement. La conférence d'Addis-Abeba (1961) réunissant sous l'égide de l'UNESCO les ministres d'éducation des pays africains, va constituer une précieuse opportunité pour la planification du système éducatif de la RDC.

Elle a non seulement prévu, à court terme, un accroissement annuel de 5% de taux de scolarisation des enfants ayant l'âge de la scolarité obligatoire, mais elle a aussi assigné aux systèmes éducatifs africains des objectifs, à long terme, à la fois ambitieux et nobles : « rendre effectifs dans les vingt ans à venir la généralisation de l'enseignement primaire, le déploiement proportionnel de l'enseignement secondaire général, technique et normal afin de donner une impulsion décisive à l'enseignement supérieur » EKWA (2004 :p35).

L'indépendance de la RDC, marque une rupture avec la philosophie de l'enseignement colonial. La situation scolaire après l'indépendance et divisée en trois grandes périodes dont la situation de la première République, de la deuxième République et celle de la troisième République, précédée d'une très longue période de transition.

II.1.3.1 Pendant la première république

Après son accession à l'indépendance politique, le pays s'est buté aux problèmes multiples entre autres, l'aliénation culturelle et l'absence d'une élite intellectuelle capable de reprendre la relève et de réorganiser le système d'enseignement, c'est-à-dire de le fonder sur des bases nouvelles et solides. Il ne comptait que quelques universitaires. Aucun d'eux n'occupait un poste de commandement. Devant cette situation si déplorable, les autorités nationales avaient vite décidé de reformer l'enseignement en 1961. Elles avaient opté un système plus souple que rigide.

Les raisons fondamentales qui ont milité en faveur de cette réforme sont les suivantes :

L'idéal est de donner les mêmes chances à tous les élevés ;

Le programme métropolitain n'était pas suffisamment relié à la vie que mènent les élevés hors de l'école ;

Ce programme prépare mal à la vie active. D'où la nécessité des changements plus ou moins radieux.

Ladite reforme avait pour objectifs principaux l'unification des structures (avoir le même nombre d'années d'études pour tous les élevés 6 années primaires), l'élaboration des nouveaux programmes adaptés aux réalités du milieu congolais.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite