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Scolarisation des enfants en rupture familiale dans la maison Bakanja Ville à  Lubumbashi


par Thierry Kawaya Yuma
Université de Lubumbashi - Sociologie 2018
  

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II.1.3.2 Pendant la deuxième république

La deuxième République débute avec la prise du pouvoir par le coup d'Etat le 24 novembre 1965 par Monsieur MOBUTU. C'était en effet, une nouvelle preuve d'incompétence du jeune Etat qui, malgré ses cinq ans d'âge était encore incapable de se gérer suivant les règles classiques de la démocratie. Pourtant toutes les conditions semblaient être réunies pour que cela soit possible. Isidore NDAYWEL é NZIEM (1998 :p646). A chaque période de son histoire, la RDC va renouveler son engagement en faveur de ces objectifs.

L'intention politique de s'engager dans le combat contre l'analphabétisme transparait dans certains documents, le rapport de la commission socioculturelle de la conférence national souveraine.

1. Le manifeste de la N'sele tenu en 1967

Deux ans après la prise du pouvoir, la deuxième République présente au monde la vision de son parti, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). Ce parti voulait faire du Congo un pays réellement indépendant, restaurer ainsi l'autorité de l'Etat et son prestige international. Le but de ce parti était de libérer les congolais et congolaises de toutes servitudes et d'assurer leurs progrès en une République vraiment sociale et démocratique. Un projet était conçu pour chacun des plusieurs aspects de la vie nationale dont l'éducation. A ce sujet, le MPR exige une diffusion aussi large que possible et une restructuration de l'éducation nationale. Par ailleurs, aucun jeune congolais ne doit pâtir de l'insuffisance des moyens d'enseignement. Manifestation de la N'sele (p24-25). En effet, le manifeste de la N'sele fut un projet de grande envergure que la 2ème République avait pas bon nombre des cadres qui prenaient la relève après le départ de l'homme blanc à l'accession de l'indépendance politique. Pourtant le manifeste de la N'sele, présentait un travail de titan. C'était pour la jeune nation un départ rassurant pour son avenir. Le but qui était fixé pour l'éducation ne s'était pas réalisé, par contre, l'éducation scolaire est tombée dans un marasme progressif ; chaque jour qui passait l'enfonçait dans une peine sans mesure dont les effets sont encore d'actualité.

2. La loi cadre 86-005 du 22/09/1986

La loi cadre 86-005 du 22/09/1986 fut proclamé par le président de la République MOBUTU SESE SEKO en son temps. Ce fut donc le premier document du règne depuis la conférence de Berlin de 1885. Ainsi adoptée par le conseil exécutif, la loi-cadre définissait l'objet et la finalité de l'enseignement national, de l'élève et de l'étudiant, déterminant les structures et les finalités spécifiques de l'enseignement national.

En effet, les premiers textes sur l'enseignement national, ont été pris sur base des décrets, d'ordonnances, d'arrêtés et de circulaires. Ces textes ne traitaient que des aspects particuliers de l'enseignement national tels que les calendriers scolaires, la règlementation de frais scolaires... Tels furent les motifs de ladite loi-cadre 86-005 du 22/09/1986 du 22/09/1986. Cette réglementation d'ensemble de l'enseignement national s'articule autour de quatre principaux axes qui sont :

Ø La libération ne concernait que l'enseignement primaire et secondaire ;

Ø L'Etat devait rester seul compètent pour créer et organiser l'enseignement supérieur et universitaire ;

Ø Les établissements d'enseignement privé ne seraient plus subsidiés par l'Etat ;

Ø L'Etat exerce sa souveraineté sur l'ensemble du système d'enseignement conformément aux idéaux du MPR.

Le rapport de la commission de l'éducation de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), tenue en 1992, est, à ce propos, assez éloquent : l'examen des critiques faites à notre système éducatif révèle de nombreuses déficiences, notamment le manque d'une politique de l'éducation fondée sur les impératifs essentiels du développement intégral du pays, ce qui a comme conséquences :

Ø Une éducation fondamentale tronquée ;

Ø Une école secondaire anémiée ;

Ø Un enseignement supérieur et universitaire inadapté et en faillite.

C'est dans cette même optique que les Etats Généraux de l'Education (EGE), organisés en 1996, ont abondé en insistant particulièrement sur le fait que l'école congolaise a cessé de créer le progrès pour engendrer plutôt la dégradation. Elle souffre d'un double décentrement : celui de la société par rapport à la marche de l'histoire et celui de l'école elle-même par rapport aux besoins élémentaires de la société. En effet, les méfaits de la 2ème République continuent à affecter négativement le système scolaire jusqu'à ces jours. Cela se remarque par la dégradation continue des infrastructures scolaires et par le manque de nouvelles constructions. La conscience émoussée du personnel à plusieurs niveaux dans la fonction éducative empire le bon fonctionnement de l'école.

3. La nationalisation a la décentralisation de l'enseignement (1971-1981)

L'année 1974 est marquée par la nationalisation de l'enseignement primaire et secondaire avec pour conséquence la suppression du cours de religion dans les écoles du pays au profit de cours d'éducation civique et politique basé sur la connaissance du Mouvement Populaire de la Révolution parti-Etat et sur le Mobutisme. Au niveau de l'enseignement supérieur les facultés de Théologie sont supprimées à l'université Nationale du Zaïre.

L'année 1975 sera celle de l'étatisation de tous les biens meubles et immeubles des anciens réseaux confessionnels et de l'enseignement (catholique, protestant, kimbanguiste) et de la laïcisation de tous les petits séminaires avec suppression de la formation religieuse. Le système éducatif devient donc exclusivement national.

Une convention scolaire est signée le 26 février entre l'Etat et les Eglises au sujet de la gestion des écoles nationales. Selon cette convention, l'Etat demeure propriétaire des institutions d'enseignement tant primaire que secondaire mais il délègue une partie de ses pouvoirs aux Eglises qui s'acquittent de cette mission parallèlement à leurs obligations traditionnelles.

La nationalisation à outrance pose de sérieux problèmes de gestion et de fonctionnement des établissements scolaires au niveau primaire et secondaire. L'étatisation du système de l'enseignement a entrainé une marginalisation de la tradition missionnaire au profit de la tradition laïque qui était centrée sur l'organisation des moyens et la formation du statut civique de la personne. Cette marginalisation a créé une dépréciation des valeurs et des pratiques mises en exergue par la tradition missionnaire comme la discipline comportementale et la référence religieuse. La morale laïque et le civisme prônés par sa politique de l'authenticité comme alternative à la morale chrétienne n'a pas suffi à contenir la tentation aux comportements dysfonctionnels. PASULA (147 :2015).

L'étatisation par la marginalisation de la tradition missionnaire a créé dans l'ensemble de la population à majorité chrétienne une certaine indistinction morale et une perte de repères qui donnèrent lieu à ce que les responsables catholiques appellent des « antivaleurs » à l'instar de la corruption de l'indiscipline.

4. De la décentralisation de l'enseignement à la loi cadre (1981-1986)

En 1981 deux décisions d'Etat apportent une nouvelle réforme de l'enseignement dans le pays. Les deux décisions d'état en l'occurrence la décision d'Etat n°08/CC/81 et n°9/CC/81 du 8 juin 1981 portent à la fois sur l'enseignement primaire, secondaire, supérieur et universitaire. La première décision de la reforme maintient le nombre d'années de formation a six années d'études instaure un cycle de deux ans pour les écoles d'art et métiers, un cycle de quatre ans pour les écoles technique professionnelles et un cycle de six années d'études pour les humanités complètes. La seconde décision d'Etat stipule que l'enseignement primaire et secondaire doit être retenu au programme des priorités actuelles du conseil exécutif (Gouvernement) que la gestion administrative et financière de l'enseignement primaire et secondaire doit être décentralisée et confiée aux entités politico-administratives régionales locales et que les confessions religieuses doivent se conformer aux principes du respect de la souveraineté de l'Etat et de la nouvelle gestion décentralisée. PASULA (148 :2015).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius