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Scolarisation des enfants en rupture familiale dans la maison Bakanja Ville à  Lubumbashi


par Thierry Kawaya Yuma
Université de Lubumbashi - Sociologie 2018
  

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Conclusion partielle

Il a été question dans ce chapitre de donner l'aperçu historique de l'enseignement et du phénomène « enfants de la rue en RDC », cela nous a permis de bien comprendre comment ils ont évolué au cours de différentes périodes.

Chapitre III : LA CONTRIBUTION DE LA MAISON BAKANJA A LA SCOLARISATION DES ENFANTS DE LA RUE

Dans notre troisième chapitre, il est question d'expliquer les réalisations de la maison Bakanja en matière de scolarisation des enfants de la rue, en tant qu'une maison d'accueil de ces enfants. Ce chapitre est bien réservé pour répondre à l'interrogation de savoir si elle s'occupe réellement de la scolarisation de ces enfants.

SECTION 1. PRESENTATION DE LA MAISON BAKANJA-VILLE

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Lorsqu'on prend le centre-ville de Lubumbashi comme la référence, la maison Bakanja-ville est située au N°683 de l'avenue N'DJAMENA en diagonal avec le lycée Tuendeleye.

III.1.1. HISTORIQUE

L'institution que nous avons choisie est la maison d'accueil Bakanja-ville. Lorsque Bakanja-Centre commença ses activités en 1994, les enfants de la rue de Lubumbashi ne venaient pas. Le centre était trop éloigné de leurs activités journalières, les jeunes préféraient rester se débrouiller en ville. C'est pourquoi les Salésiens ont ouvert une nouvelle maison en plein centre-ville. Le fait que les deux centres s'appellent Bakanja n'est pas une coïncidence. Grâce à une collaboration, ils se complètent. Les enfants sont accueillis à Bakanja-Ville pour après éventuellement aller à l'école et à l'internat de Bakanja Centre. A cet effet les responsables de Bakanja-centre ont eu l'idée d'une présence salésienne au centre -ville pour se rapprocher davantage des enfants.Après l'accord du conseil provincial, la maison sise au N°683 avenue N'DJAMENA a été retenue pour ce projet.

Le choix du nom a deux raisons :

- Premièrement, en gardant « Bakanja » le ministère des affaires sociales considérait la maison comme une extension de Bakanja centre ainsi, il n'était pas nécessaire d'introduire une nouvelle demande en vue d'obtenir un autre statut juridique et par conséquent la maison évitait des frais supplémentaires.

- La deuxième raison pour laquelle le choix de nom a été fait est aussi la plus importante : les noms Bakanja-ville et Bakanja-centre illustrent la collaboration entre les deux maisons qui doivent travailler ensemble pour la réinsertion famille et sociale des jeunes.

En 1998 Bakanja-Ville entame ses activités comme centre d'accueil. Une fois par semaine, les enfants venaient parler de leurs problèmes avec un assistant social. En 1999 ils ont commencé à venir tous les jours entre 7h0'0 et 18h0'0. Ils venaient toujours parler à l'assistant social, mais maintenant ils peuvent aussi prendre une douche, laver leurs habits, préparer leurs repas, aller aux toilettes. Ils ne restent pas de façon permanente, mais on envisage déjà leur réintégration dans la famille.

En 2000 le gouvernement provincial a décidé que les enfants de la rue devaient disparaitre de la ville de Lubumbashi. La police les mettait tout simplement en prison. Beaucoup se réunissaient et se cachaient partout. Mais par manque de moyens financiers, le Directeur de la prison décida après quelque temps de les remettre en liberté. Une fois de retour dans la rue, les enfants étaient souvent maltraités par la police et les militaires. Un petit groupe est alors allé demander de l'aide à Bakanja Ville. La question était s'ils pouvaient passer la nuit dans la maison. Le centre est alors devenu, non seulement un centre d'accueil, mais aussi un endroit où les jeunes pouvaient dormir en sécurité.

Après ce moment -là, la maison fut ouverte de 07h00' à 20h00'. Tous les jeunes de la rue étaient la bienvenue, mais seuls les jeunes de moins de 18ans pouvaient y passer la nuit. Ceux qui passaient la nuit étaient obligés de quitter la parcelle vers 07h du matin, ils allaient travailler en ville pour se chercher quoi mettre sous la dent et à 11h, leur barrière était de nouveau ouverte pour eux. Les jeunes avaient la possibilité de pratiquer du sport et participer aux jeux dans la parcelle.

La maison organisait régulièrement des moments de conscientisation, toujours en vue d'une réintégration familiale. Cependant c'est à cette période que la maison a commencé l'enregistrement des jeunes qui y passaient la nuit notamment pour des raisons de sécurité.

Une année plus tard, Bakanja-ville a mis en place un programme de formation. Les jeunes qui fréquentaient la maison avaient la possibilité de suivre des cours d'alphabétisation à Bakanja- centre.

A cette opportunité étaient liées quelques conditions :

· Etre âgé de moins de 18 ans

· Etre régulier au refuge de nuit

La maison leur offert une place pour mettre des biens entre autres vêtements et leurs sacs, aussi ils avaient droit à un repas.

A. A la fin de l'année scolaire, les jeunes avaient la possibilité d'aller à l'internat à Bakanja-centre sous certaines conditions :

· Régularité au refuge de nuit ;

· Ponctualité à l'école pendant l'année scolaire précédente ;

· Contact avec sa famille, sans possibilité de réintégration.

En 2009, de nouvelles mesures provinciales sont prises concernant les enfants de la rue. Comme ils n'n'étaient toujours pas admis dans l'image de la rue à Lubumbashi, Ils pouvaient choisir entre rentrer en famille, aller vivre hors de la ville, ou bien se faire enfermer dans le centre de la Kasapa. Les centres qui n'acceptaient pas ces conditions seraient fermés. Ceci était le cas de Bakanja-Ville.

B. Après des négociations la maison pouvait continuer à travailler à plusieurs conditions :

-Il fallait changer d'abris pour la nuit à un internat

-accueillir seulement les nouveaux-venus et pas les habituésne pas accueillir les enfants qui ont fui la Kasapa,ces jeunes doivent être renvoyés immédiatement dans cette institution.

Suite à la répression du gouvernement vis-à-vis des enfants de la rue, la maison n'avait plus le droit d'accueillir les jeunes. La seule tâche qui lui restait consistait à être un point d'orientation versle centre fermé de la KASAPA ou le centre LUKUNI du gouvernement provincial du Katanga.

Devant l'échec de cette politique, Bakanja-ville fut convoqué par le gouvernement provincial et pu profiter de l'occasion pour renégocier son ouverture.

C'est donc à partir de Décembre 2009 que la maison Bakanja-ville devient officiellement une maison d'accueil partiel pour les enfants de la rue ou défavorisés. Le but reste le même : la réintégration des enfants dans leur famille. Le jeune restant libre dans ce choix. S'il ne se sent pas encore prêt à renouer le lien avec la famille, la maison respectera sa décision. Un jeune a besoin de temps pour se décider à quitter définitivement la rue. Cette évolution de la jeune passe par différentes étapes jusqu'au moment où la maison sera obligée de respecter sa décision, si le fonctionnement de cette dernière ne lui convient plus.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand